Du côté des chiffres bruts, les bonnes performances s’accumulent.
D’abord du point de vue des recettes, la France fait toujours mieux que ses voisins à part l’Espagne. Les recettes du tourisme international s’établissent en mai 2022 à 4,7 Md€, à un niveau supérieur aux standards de 2019 pour la première fois depuis le déclenchement de la pandémie (moins de 4% en cumul sur les 5 premiers mois).
Le moindre départ des Français vers l’étranger renforce la balance positive des échanges touristiques en devises.
Selon l’observatoire Atout France : le rebond opéré depuis plusieurs mois se poursuit sur le début de 2022. Sur une année glissante, la France conserve son leadership avec une part de marché représentant 17,1% des recettes internationales au sein de l’Union Européenne, mais elle perd cette position au profit de l’Espagne depuis février 2022.
Lire aussi : L’activité touristique se rapproche des niveaux de 2019 selon Atout France
On observe en effet un très fort rebond de l’Espagne qui profite à nouveau des liaisons aériennes low-cost depuis le Royaume-Uni, l’Allemagne, et la Scandinavie. L’Italie est également dans une trajectoire de rebond dynamique.
D’abord du point de vue des recettes, la France fait toujours mieux que ses voisins à part l’Espagne. Les recettes du tourisme international s’établissent en mai 2022 à 4,7 Md€, à un niveau supérieur aux standards de 2019 pour la première fois depuis le déclenchement de la pandémie (moins de 4% en cumul sur les 5 premiers mois).
Le moindre départ des Français vers l’étranger renforce la balance positive des échanges touristiques en devises.
Selon l’observatoire Atout France : le rebond opéré depuis plusieurs mois se poursuit sur le début de 2022. Sur une année glissante, la France conserve son leadership avec une part de marché représentant 17,1% des recettes internationales au sein de l’Union Européenne, mais elle perd cette position au profit de l’Espagne depuis février 2022.
Lire aussi : L’activité touristique se rapproche des niveaux de 2019 selon Atout France
On observe en effet un très fort rebond de l’Espagne qui profite à nouveau des liaisons aériennes low-cost depuis le Royaume-Uni, l’Allemagne, et la Scandinavie. L’Italie est également dans une trajectoire de rebond dynamique.
Le marché domestique toujours très solide, mais le relais international est pris
Depuis le début de l’année 2022, les nuitées de la clientèle domestique en France retrouvent des niveaux plus conformes aux standards d’avant crise.
Les restrictions sanitaires en 2020 et 2021, qui ont été appliquées hors périodes estivales, se sont manifestées par un fort ralentissement des déplacements. En particulier, avril 2021 a été marqué par un net recul de la demande domestique, expliquant un effet rebond très significatif par rapport à l’année dernière en particulier sur les nuitées marchandes.
Sur les 4 premiers mois de l’année, les espaces urbains et de montagne restent en retrait par rapport à 2019. En revanche, l’activité sur le littoral et en montagne hors station progresse.
Au cours des étés 2020 et 2021, périodes non soumises à restrictions sanitaires domestiques, les destinations nationales ont pu bénéficier d’un report de clientèles abandonnant les voyages internationaux.
La période en cours sera donc scrutée attentivement pour évaluer le retour ou non aux comportements de consommation antérieurs pour cette clientèle.
Les restrictions sanitaires en 2020 et 2021, qui ont été appliquées hors périodes estivales, se sont manifestées par un fort ralentissement des déplacements. En particulier, avril 2021 a été marqué par un net recul de la demande domestique, expliquant un effet rebond très significatif par rapport à l’année dernière en particulier sur les nuitées marchandes.
Sur les 4 premiers mois de l’année, les espaces urbains et de montagne restent en retrait par rapport à 2019. En revanche, l’activité sur le littoral et en montagne hors station progresse.
Au cours des étés 2020 et 2021, périodes non soumises à restrictions sanitaires domestiques, les destinations nationales ont pu bénéficier d’un report de clientèles abandonnant les voyages internationaux.
La période en cours sera donc scrutée attentivement pour évaluer le retour ou non aux comportements de consommation antérieurs pour cette clientèle.
L’Espagne commence à nous tailler des croupières depuis le printemps
En juin 2022, le redressement des flux aériens vers la France se poursuit. Les volumes de trafic en provenance d’Europe sont revenus à des niveaux proches de ceux de 2019. Ils progressent même pour les marchés scandinaves et pour les clientèles au départ d’Espagne ou d’Italie.
Les flux en provenance du continent américain, notamment du nord (USA et Canada) sont quasiment au niveau de 2019. Les marchés asiatiques restent en revanche atones. Le marché russe est également fermé, cette situation s’étant renforcée depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine.
L’Espagne affiche de meilleures performances relativement à ses concurrents grâce au retour des clientèles scandinaves et allemandes. L’Italie signe une bonne performance avec la clientèle en provenance des USA, en hausse par rapport à 2019 en juin
Les flux en provenance du continent américain, notamment du nord (USA et Canada) sont quasiment au niveau de 2019. Les marchés asiatiques restent en revanche atones. Le marché russe est également fermé, cette situation s’étant renforcée depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine.
L’Espagne affiche de meilleures performances relativement à ses concurrents grâce au retour des clientèles scandinaves et allemandes. L’Italie signe une bonne performance avec la clientèle en provenance des USA, en hausse par rapport à 2019 en juin
Les réservations des mois à venir sont bonnes, mais attention à la concurrence
Le tableau des carnets de commande confirme les performances européennes et américaines. Les clientèles scandinaves sont de retour en France comme en Espagne et en Italie.
Les clientèles espagnoles et italiennes sont également très présentes en France : les réservations sur la période de juillet à septembre sont ainsi en avance par rapport à 2019.
La France est également bien positionnée sur les flux de clientèles en provenance du Canada mais marque le pas par rapport à la clientèle en provenance des Etats-Unis, qui s’oriente fortement vers l’Italie.
L’interrogation sur les intentions de voyage en France a été réalisée fin mai - début juin 2022. Les intentions de séjour en France de la part de la clientèle internationale sont élevées, proches ou supérieures à 90% sur l’ensemble des marchés étudiés et en progression pour 6 d’entre eux.
Plus particulièrement, le marché britannique reprend des couleurs en comparaison à 2021, en gagnant +19 points au bénéfice des destinations européennes (dont la France) et hors Europe. Les marchés néerlandais et allemand évoluent fortement également (respectivement +18 pts et +16 pts).
Pour ce qui concerne les autres marchés européens, le marché belge gagne +12 points et s’orientera vers la France pour 40% de ceux qui envisagent l’Europe comme destination ; les Suisses privilégieront les destinations européennes de même que les Italiens qui franchiront plus volontiers leur frontière vs juin 2021 : les évolutions sont plus timides pour ce qui concerne l’Espagne (+3 pts). Le long courrier retrouve aussi de la vigueur et le dynamisme américain se maintient (+4 pts).
Les intentions de séjour vers la France progressent significativement sur les marchés suisse, italien et britannique.
La région Sud-Provence-Alpes-Côtes d’Azur devrait ainsi voir une forte affluence et culmine à 29% d’intentions de voyage en termes de choix de destination, suivie par l’Occitanie (en progrès par rapport à juin 2021), la Bretagne et Paris-Île-de-France. La Bretagne recule toutefois sur les marchés éloignés géographiquement, l’Espagne et l’Italie, peut être en raison de l’augmentation du coût du transport.
Les clientèles espagnoles et italiennes sont également très présentes en France : les réservations sur la période de juillet à septembre sont ainsi en avance par rapport à 2019.
La France est également bien positionnée sur les flux de clientèles en provenance du Canada mais marque le pas par rapport à la clientèle en provenance des Etats-Unis, qui s’oriente fortement vers l’Italie.
L’interrogation sur les intentions de voyage en France a été réalisée fin mai - début juin 2022. Les intentions de séjour en France de la part de la clientèle internationale sont élevées, proches ou supérieures à 90% sur l’ensemble des marchés étudiés et en progression pour 6 d’entre eux.
Plus particulièrement, le marché britannique reprend des couleurs en comparaison à 2021, en gagnant +19 points au bénéfice des destinations européennes (dont la France) et hors Europe. Les marchés néerlandais et allemand évoluent fortement également (respectivement +18 pts et +16 pts).
Pour ce qui concerne les autres marchés européens, le marché belge gagne +12 points et s’orientera vers la France pour 40% de ceux qui envisagent l’Europe comme destination ; les Suisses privilégieront les destinations européennes de même que les Italiens qui franchiront plus volontiers leur frontière vs juin 2021 : les évolutions sont plus timides pour ce qui concerne l’Espagne (+3 pts). Le long courrier retrouve aussi de la vigueur et le dynamisme américain se maintient (+4 pts).
Les intentions de séjour vers la France progressent significativement sur les marchés suisse, italien et britannique.
La région Sud-Provence-Alpes-Côtes d’Azur devrait ainsi voir une forte affluence et culmine à 29% d’intentions de voyage en termes de choix de destination, suivie par l’Occitanie (en progrès par rapport à juin 2021), la Bretagne et Paris-Île-de-France. La Bretagne recule toutefois sur les marchés éloignés géographiquement, l’Espagne et l’Italie, peut être en raison de l’augmentation du coût du transport.
L’hébergement se relève et efface les années noires
Le mois de mai semble marquer la fin de la crise qui a touché fortement l’hôtellerie.
Alors que les établissements haut de gamme bénéficient du retour de la clientèle internationale, les établissements budget et économique tirent également l’activité, signe de la bonne tenue de la clientèle domestique.
Les taux d’occupation retrouvant des niveaux plus conformes aux standards, les prix moyens sont à nouveaux orientés nettement à la hausse, sous l’impact du retour des clientèles plus contributives (internationales et affaires) et des hausses de tarifs.
L’ensemble des régions bénéficient de cette dynamique. Paris intra-muros retrouve des taux d’occupation supérieurs à 80% en moyenne sur le mois.
Alors que les établissements haut de gamme bénéficient du retour de la clientèle internationale, les établissements budget et économique tirent également l’activité, signe de la bonne tenue de la clientèle domestique.
Les taux d’occupation retrouvant des niveaux plus conformes aux standards, les prix moyens sont à nouveaux orientés nettement à la hausse, sous l’impact du retour des clientèles plus contributives (internationales et affaires) et des hausses de tarifs.
L’ensemble des régions bénéficient de cette dynamique. Paris intra-muros retrouve des taux d’occupation supérieurs à 80% en moyenne sur le mois.
L’hôtellerie de plein-air a toujours le vent en poupe
A fin juin 2022, près de 97 millions de nuitées ont été réservées dans les campings classés de France métropolitaine pour un séjour entre avril et octobre prochain. Ce chiffre est en progression de +26% par rapport à la situation à la même période en 2021.
Ce chiffre traduit deux phénomènes : une forte appétence pour les séjours en camping de la part des clientèles domestiques et internationales, et également une plus forte anticipation des réservations par rapport à 2021, année où régnaient les réservations en dernière minute.
La progression observée à la date de fin juin s’explique aussi par une montée en charge plus rapide en 2022 avec des prises de réservation plus précoces qu’en 2021, qui était caractérisée par des comportements plus attentistes en raison du maintien des restrictions sanitaires jusqu’à la veille de la saison estivale.
Ce chiffre traduit deux phénomènes : une forte appétence pour les séjours en camping de la part des clientèles domestiques et internationales, et également une plus forte anticipation des réservations par rapport à 2021, année où régnaient les réservations en dernière minute.
La progression observée à la date de fin juin s’explique aussi par une montée en charge plus rapide en 2022 avec des prises de réservation plus précoces qu’en 2021, qui était caractérisée par des comportements plus attentistes en raison du maintien des restrictions sanitaires jusqu’à la veille de la saison estivale.
Mais tout n’est pas rose dans un tableau qui s’améliore
La note d’Atout France fait ressortir des points de préoccupation dans un paysage plutôt riant : les arrivées et les réservations en hausse assurent un bel été, mais ont pu parfois prendre de court les opérateurs touristiques confrontés à des difficultés de recrutement, d’où une interrogation sur la qualité de l’accueil des voyageurs.
L’inflation est déjà sensible dans de nombreux secteurs et la pression des touristes dans certaines destinations tire les prix à la hausse, notamment dans l’hôtellerie. « Attention à l’effet ciseaux -augmentation des prix vs qualité de service perçue et réelle-, pouvant impacter la satisfaction et ainsi l’attractivité à terme de la France vis à vis d’autres destinations », met en garde Atout France.
Lire aussi : Le budget vacances des Français va s’adapter au contexte inflationniste
L’apparition de tendances inflationnistes liées à l’augmentation de l’activité économique mondiale après la crise Covid était attendue. A ce facteur économique prévisible s’ajoute aujourd’hui un risque géopolitique avec la poursuite de la guerre en Ukraine qui s’est accompagnée d’une flambée des prix de l’énergie et des denrées alimentaires.
L’actuelle quasi-parité euro-dollar a un effet bénéfique immédiat sur le pouvoir d’achat des clientèles américaines en France, pouvant générer des recettes supplémentaires potentielles. Les effets pervers se feront davantage sentir sur le coût des importations notamment de pétrole et kérosène, entrainant une hausse des billets d’avion.
L’inflation est déjà sensible dans de nombreux secteurs et la pression des touristes dans certaines destinations tire les prix à la hausse, notamment dans l’hôtellerie. « Attention à l’effet ciseaux -augmentation des prix vs qualité de service perçue et réelle-, pouvant impacter la satisfaction et ainsi l’attractivité à terme de la France vis à vis d’autres destinations », met en garde Atout France.
Lire aussi : Le budget vacances des Français va s’adapter au contexte inflationniste
L’apparition de tendances inflationnistes liées à l’augmentation de l’activité économique mondiale après la crise Covid était attendue. A ce facteur économique prévisible s’ajoute aujourd’hui un risque géopolitique avec la poursuite de la guerre en Ukraine qui s’est accompagnée d’une flambée des prix de l’énergie et des denrées alimentaires.
L’actuelle quasi-parité euro-dollar a un effet bénéfique immédiat sur le pouvoir d’achat des clientèles américaines en France, pouvant générer des recettes supplémentaires potentielles. Les effets pervers se feront davantage sentir sur le coût des importations notamment de pétrole et kérosène, entrainant une hausse des billets d’avion.
Le changement est perceptible avec des effets à long terme
Les événements climatiques extrêmes se multiplient en France, mais ailleurs également. Même s’il n’y aura pas d’effet immédiat sur la saison estivale, sauf dans quelques régions concernées par les incendies, le changement climatique évident et persistant pose la question de l’adaptation de la filière tourisme et de l’attractivité des territoires perçus comme à risque par les clientèles françaises et internationales.
Enfin, la reprise épidémique de Covid qui s’étend en France et en Europe actuellement, et qui jusqu’à présent n’inspire pas d’inquiétude majeure de la part des autorités publiques, rappelle cependant que la vigilance reste de mise pour les semaines à venir.
Enfin, la reprise épidémique de Covid qui s’étend en France et en Europe actuellement, et qui jusqu’à présent n’inspire pas d’inquiétude majeure de la part des autorités publiques, rappelle cependant que la vigilance reste de mise pour les semaines à venir.