Amex et CDS Groupe en partenariat avec Epsa et MKG, anticipent une hausse des tarifs hĂ´teliers en 2024 - Depositphotos, AndreyPopov
Selon les dernières prévisions d’American Express Global Business Travel (Amex GBT), les tarifs hôteliers continueront d’augmenter dans la plupart des régions du monde en 2024 malgré un ralentissement de la demande de voyages de loisirs.
Selon Amex, la France est le pays européen dont les prix des hôtels, dopés par les JO de juillet 2024, va le plus augmenter : Paris +11%, Lyon +9,5%, Bordeaux +8,5%, Toulouse +7,8% et Marseille +6%.
Dans le reste de l’Europe, l’Europe du Nord se démarque avec une forte augmentation des prix à Amsterdam (+10,8%), Göteborg, une des principales villes de Suède (+10,1%), Dublin (+10%) et Berlin (+9,4%).
La hausse des tarifs pourrait atteindre jusqu’à 17,5% dans certaines villes, où la pénurie de l’offre et les conditions locales contribuent à faire grimper le prix moyen des chambres.
Les chiffres de CDS Groupe en partenariat avec EPSA et la cabinet MKG spécialiste du secteur hôtelier, laisse entrevoir une hausse moins importante.
« Effectivement il y a une grosse augmentation des tarifs hôteliers depuis 2019. Le prix moyen est de +27% versus 2019. Les prévisions pour 2024 font état d’une hausse de 4,7% versus 2023 », affirme Rebecca Xerri, directrice de la transformation digitale de la centrale hôtelière CDS Groupe.
En France, en 2024, EPSA anticipe une hausse des tarifs hĂ´teliers de +4,2% Ă 5,8% par rapport Ă 2023, avec un indice de confiance de 7/10. En Europe, la hausse serait comprise entre 2,6% Ă 3,7%.
« L’inflation est liée aux problématiques de formation des hôteliers, à l’augmentation du coût des matières premières, au retour de la clientèle étrangère, américaine et asiatique, avec des fortes monnaies, explique Rebecca Xerri. Et surtout à l’augmentation de la taxe de séjour de 200% en Île-de-France.
C’est compliqué, il faut intégrer ces augmentations aux politiques voyages des corporates. »
Lire aussi : Voyage d'affaires : 2023, nouvelle année de référence !
Selon Amex, la France est le pays européen dont les prix des hôtels, dopés par les JO de juillet 2024, va le plus augmenter : Paris +11%, Lyon +9,5%, Bordeaux +8,5%, Toulouse +7,8% et Marseille +6%.
Dans le reste de l’Europe, l’Europe du Nord se démarque avec une forte augmentation des prix à Amsterdam (+10,8%), Göteborg, une des principales villes de Suède (+10,1%), Dublin (+10%) et Berlin (+9,4%).
La hausse des tarifs pourrait atteindre jusqu’à 17,5% dans certaines villes, où la pénurie de l’offre et les conditions locales contribuent à faire grimper le prix moyen des chambres.
Les chiffres de CDS Groupe en partenariat avec EPSA et la cabinet MKG spécialiste du secteur hôtelier, laisse entrevoir une hausse moins importante.
« Effectivement il y a une grosse augmentation des tarifs hôteliers depuis 2019. Le prix moyen est de +27% versus 2019. Les prévisions pour 2024 font état d’une hausse de 4,7% versus 2023 », affirme Rebecca Xerri, directrice de la transformation digitale de la centrale hôtelière CDS Groupe.
En France, en 2024, EPSA anticipe une hausse des tarifs hĂ´teliers de +4,2% Ă 5,8% par rapport Ă 2023, avec un indice de confiance de 7/10. En Europe, la hausse serait comprise entre 2,6% Ă 3,7%.
« L’inflation est liée aux problématiques de formation des hôteliers, à l’augmentation du coût des matières premières, au retour de la clientèle étrangère, américaine et asiatique, avec des fortes monnaies, explique Rebecca Xerri. Et surtout à l’augmentation de la taxe de séjour de 200% en Île-de-France.
C’est compliqué, il faut intégrer ces augmentations aux politiques voyages des corporates. »
Lire aussi : Voyage d'affaires : 2023, nouvelle année de référence !
Des hausses de tarifs attendues pendant les JO de 2024
L’accueil de la Coupe du Monde de rugby. en septembre et octobre 2023 a été un avant-goût des Jeux Olympiques qui se dérouleront en France à l’été 2024.
« La nuit d’hôtel a avoisiné les 330€ à Paris pendant le lancement de la Coupe du Monde de Rugby, c’est délirant », commente Rebecca Xerri, de CDS Groupe, qui confirme une augmentation à venir pendant les JO.
« Mais avant de parler d’augmentation des tarifs et de disponibilité, la première chose est l’accessibilité de Paris. Ce sera également une période estivale avec moins de déplacements d’affaires, poursuit-elle.
En termes de disponibilité, en amont des Jeux, les deux ou trois étoiles seront les plus prisés, par des personnes de l’organisation. Pendant les JO, la clientèle sera haute contribution, plus sur du 3 ou 4 étoiles. »
Mercredi 18 octobre 2023, à l'occasion d'un bilan de l'activité touristique du mois de septembre, Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée du tourisme, a appelé une nouvelle fois à la vigilance sur les tarifs : « La hausse du RevPAR (revenu par chambre disponible, ndlr) après les années Covid et avec l'inflation cela s'entend, mais il ne faudrait pas que les prix touchent au déraisonnable à quelques mois des Jeux olympiques et paralympiques, et au moment où les touristes du monde entier réservent leurs nuitées en France.
Il y aura des actions mises en place pour les plateformes de location de meublés.
D'ici la fin de l'année, les consommateurs auront accès à une information améliorée pour les informer si le prix est déraisonnable par rapport à ceux pratiqués sur les 3 à 5 dernières années. Cet été, le RevPAR a augmenté de 20% avec des pics jusqu'à 30% par rapport 2019 ».
La Ministre souhaite mettre en place un observatoire des prix en collaboration avec les plateformes de location de meublés.
Déjà des discussions ont été entamées à ce sujet. Mais l'idée est aussi d'y associer l'hôtellerie classique, afin de « renforcer la transparence des prix » pour les visiteurs qu'ils soient français ou étrangers.
« La nuit d’hôtel a avoisiné les 330€ à Paris pendant le lancement de la Coupe du Monde de Rugby, c’est délirant », commente Rebecca Xerri, de CDS Groupe, qui confirme une augmentation à venir pendant les JO.
« Mais avant de parler d’augmentation des tarifs et de disponibilité, la première chose est l’accessibilité de Paris. Ce sera également une période estivale avec moins de déplacements d’affaires, poursuit-elle.
En termes de disponibilité, en amont des Jeux, les deux ou trois étoiles seront les plus prisés, par des personnes de l’organisation. Pendant les JO, la clientèle sera haute contribution, plus sur du 3 ou 4 étoiles. »
Mercredi 18 octobre 2023, à l'occasion d'un bilan de l'activité touristique du mois de septembre, Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée du tourisme, a appelé une nouvelle fois à la vigilance sur les tarifs : « La hausse du RevPAR (revenu par chambre disponible, ndlr) après les années Covid et avec l'inflation cela s'entend, mais il ne faudrait pas que les prix touchent au déraisonnable à quelques mois des Jeux olympiques et paralympiques, et au moment où les touristes du monde entier réservent leurs nuitées en France.
Il y aura des actions mises en place pour les plateformes de location de meublés.
D'ici la fin de l'année, les consommateurs auront accès à une information améliorée pour les informer si le prix est déraisonnable par rapport à ceux pratiqués sur les 3 à 5 dernières années. Cet été, le RevPAR a augmenté de 20% avec des pics jusqu'à 30% par rapport 2019 ».
La Ministre souhaite mettre en place un observatoire des prix en collaboration avec les plateformes de location de meublés.
Déjà des discussions ont été entamées à ce sujet. Mais l'idée est aussi d'y associer l'hôtellerie classique, afin de « renforcer la transparence des prix » pour les visiteurs qu'ils soient français ou étrangers.
Les tarifs hôteliers, un frein au déplacement ?
L’accroissement du prix des chambres ne semble pas être un frein au déplacement, mais a poussé une partie de la clientèle à modifier ses comportements.
« Nous sommes retournés à la durée moyenne de déplacement de 2019, soit 1,9 jour », précise Rebecca Xerri, qui n’observe pas de baisse du volume de réservations chez CDS Groupe.
De son côté, Eric Estegassy, fondateur et CEO de Djoca Travel, centrale hôtelière B2B, constate un mécontentement des voyageurs : « ils ne comprennent pas comment ils peuvent payer 250€ dans un deux étoiles dont la qualité est indigente. Il y a une grosse insatisfaction et agressivité des clients.
Nous avons des problèmes pour les assister, car en intégrant ces hôtels, ils pensent trouver des conditions qui ne sont pas celles qu’elles sont au final. Je ne vois pas comment la clientèle business traditionnelle, qui fréquente des 2 ou 3 étoiles, peut continuer à payer ces prix. »
« Nous sommes retournés à la durée moyenne de déplacement de 2019, soit 1,9 jour », précise Rebecca Xerri, qui n’observe pas de baisse du volume de réservations chez CDS Groupe.
De son côté, Eric Estegassy, fondateur et CEO de Djoca Travel, centrale hôtelière B2B, constate un mécontentement des voyageurs : « ils ne comprennent pas comment ils peuvent payer 250€ dans un deux étoiles dont la qualité est indigente. Il y a une grosse insatisfaction et agressivité des clients.
Nous avons des problèmes pour les assister, car en intégrant ces hôtels, ils pensent trouver des conditions qui ne sont pas celles qu’elles sont au final. Je ne vois pas comment la clientèle business traditionnelle, qui fréquente des 2 ou 3 étoiles, peut continuer à payer ces prix. »
La location de meublés, une alternative ?
Pour réduire le montant de la facture, certaines entreprises s’intéressent à la location de meublés partagés par plusieurs collaborateurs.
« Aujourd’hui, ce n’est pas dans notre politique voyages, mais je suis sans cesse questionnée par des voyageurs qui sont insatisfaits et dans l’obligation de demander une dérogation, parce que le seuil de remboursement, le citycap, n’est plus en adéquation avec la réalité », expliquait cette semaine Caroline Saccoletto, déléguée régionale AFTM AURA, à l’occasion d’un webinaire de l’AFTM.
« Il y a une demande pour des logements Airbnb, mais la qualité de service n’est pas encore là . Contrairement à un hôtel, il y a très régulièrement des problèmes à l’arrivée, car la personne n’est pas forcément disponible pour donner les clés, derrière il y a beaucoup d’après-vente et d’insatisfaction pour le voyageur d’affaires », note Maxime Pialat, CEO de l’agence de voyages Supertripper.
Duty of car, assurance... Faire appel à de la location de meublés pose malgré tout quelques difficultés dans le cadre du voyage d’affaires.
« Airbnb permet de ne pas de saturer le marché et de moins tendre les prix. 50% des réservations des touristes pendant la Coupe du Monde ont été effectuées sur Airbnb, note Rebecca Xerri de CDS Groupe. Les clients ont tellement besoin de services, de prise en charge, de moyens de paiement, etc. Le Airbnb est à mettre entre parenthèses pour la clientèle corpo. »
Lire aussi : AFTM : 2023, une bonne année "gonflée artificiellement par l’inflation"
« Aujourd’hui, ce n’est pas dans notre politique voyages, mais je suis sans cesse questionnée par des voyageurs qui sont insatisfaits et dans l’obligation de demander une dérogation, parce que le seuil de remboursement, le citycap, n’est plus en adéquation avec la réalité », expliquait cette semaine Caroline Saccoletto, déléguée régionale AFTM AURA, à l’occasion d’un webinaire de l’AFTM.
« Il y a une demande pour des logements Airbnb, mais la qualité de service n’est pas encore là . Contrairement à un hôtel, il y a très régulièrement des problèmes à l’arrivée, car la personne n’est pas forcément disponible pour donner les clés, derrière il y a beaucoup d’après-vente et d’insatisfaction pour le voyageur d’affaires », note Maxime Pialat, CEO de l’agence de voyages Supertripper.
Duty of car, assurance... Faire appel à de la location de meublés pose malgré tout quelques difficultés dans le cadre du voyage d’affaires.
« Airbnb permet de ne pas de saturer le marché et de moins tendre les prix. 50% des réservations des touristes pendant la Coupe du Monde ont été effectuées sur Airbnb, note Rebecca Xerri de CDS Groupe. Les clients ont tellement besoin de services, de prise en charge, de moyens de paiement, etc. Le Airbnb est à mettre entre parenthèses pour la clientèle corpo. »
Lire aussi : AFTM : 2023, une bonne année "gonflée artificiellement par l’inflation"