Avec l’arrivée de Marietton, AAA DMC (Akilanga) vise l’international [ABO]

Implanté sur le marché français depuis 35 ans, AAA DMC & Events - et ses marques bien connues des professionnels du tourisme : Akilanga, Altanueva et Amahuaca - se prépare à adopter une dimension plus internationale, depuis son rachat en février dernier par le Groupe Marietton.

« C’est tout l’intérêt de cette intégration capitalistique. Marietton nous ouvre d'autres perspectives que celles que nous avons pu atteindre et développer avec nos petits bras pendant 35 ans, même si nous nous sommes un peu aventurés dans les pays limitrophes », commente Frédéric Braun, le fondateur du DMC.

Si AAA DMC réalise déjà 20% de son business avec des pays comme l’Espagne, l’Italie, la Pologne, la Slovénie ou encore la Slovaquie, les projets d’expansion de Marietton Développement vont lui ouvrir plus largement les portes en Espagne - avec l’annonce prochaine d’un investissement dans la péninsule - mais surtout aux Etats-Unis.

« Marietton étant lui-même coiffé par le fonds américain Certares, il nous a donné l’opportunité de rencontrer des personnes de l'autre côté de l'Atlantique, et notamment JD O’Hara, le CEO d'Internova Travel Group, plus grand réseau d'agences de voyages américaines, qui était récemment de passage à Paris, poursuit Frédéric Braun.

Cette rencontre va nous ouvrir le chemin du référencement en tant que réceptif sur le marché américain ».

Pour s’y implanter durablement, Frédéric Braun compte appliquer la recette maison : recruter du personnel local, donc anglo-saxon, pour mieux comprendre les attentes de la clientèle US et s’appuyer sur son savoir-faire en matière de conciergerie - déjà éprouvé en France avec différents TO de niches - pour l’appliquer à ces nouveaux voyageurs, très sensibles au service client.

« Akilanga est vraiment un réceptif exceptionnel. C'est notre « Voyageurs du Monde » à nous », a déclaré pour sa part Laurent Abitbol, président de Marietton Développement lors de la Convention des Franchisés Havas Voyages au Cap, en Afrique du Sud, le 22 mars dernier, rappelant le sérieux de la société et son savoir-faire, notamment pour les clientèles à haute contribution.

Il a d'ailleurs mandaté Frédéric Braun pour prospecter du côté de l’Asie, à la recherche d’agences réceptives à racheter.

« C’est une grosse structure, avec une quarantaine de personnes au siège à Paris et une soixantaine en Afrique du Sud », a ajouté Laurent Abitbol, sans cacher son souhait qu’Akilanga « devienne le réceptif maison du Groupe Marietton ».

« S’il y a bien une réorientation de leurs flux vers nos DMC depuis le rachat, nous continuons à travailler avec différents partenaires du secteur, nuance Frédéric Braun. Il n'y a pas de privilèges particuliers pour Marietton, et nous mettons un point d’honneur à distinguer l'actionnaire du client, afin de préserver notre clientèle et notre développement en dehors des sociétés du Groupe ».

En effet, si le capital a changé, le modèle opérationnel d’AAA DMC a été conservé.

Le réceptif propose au total 14 destinations - 10 en Amérique centrale et du Sud et 4 en Afrique - et emploie quelque 180 salariés, pour un volume d’affaires global d’environ 80 M€.

Il dispose également d’une immatriculation au registre des Opérateurs de Voyages et de Séjours d’Atout France. « Cette immatriculation apporte une dimension supplémentaire au réceptif purement local, une réassurance financière pour nos clients, puisque nous leur proposons toutes les garanties juridiques européennes, précise Frédéric Braun.

Quand on organise des congrès à un ou deux millions de dollars, ces garanties sont importantes dans le cahier des charges car on sécurise le paiement des clients. Et puis, le fait d’être à la fois à Paris et dans le pays de destination nous permet d’exercer un double contrôle sur la qualité du produit et le suivi des dossiers ».

C’est sur cette base que s’est d’ailleurs construit le DMC. « Notre ADN c’est de partir du client pour aller vers les destinations. C'est un peu l'inverse du métier du réceptif, du professionnel local qui va chercher des clients étrangers et doit apprendre à les connaître.

Nous, nous sommes Européens et nous connaissons le souhait des Européens. Donc sur place, nous nous efforçons de trouver l'endroit qui va leur convenir le mieux, que ce soit l'hôtel, le restaurant, l'ordre des visites ou le mode de voyage, en fonction de la nationalité ».

Récemment, les 90 participants à la Convention Havas Voyages à Cape Town ont pu tester le savoir-faire des équipes d’Akilanga, notamment de ses bureaux en Afrique du Sud.

Un sans faute pour ces 4 jours de découverte autour du Cap, de la route des vins et du Cap de Bonne Espérance.

En novembre, quelques centaines de professionnels du tourisme français sont également attendus au Cap, pour le congrès annuel de Selectour. « En moyenne, le réseau réunit autour de 500 participants, commente Frédéric Braun.

Pour notre part, nous sommes rompus à ce genre de grands événements, nous avons déjà accueilli des groupes jusqu’à 1 500 invités.

A Cape Town, les participants seront répartis entre deux hôtels presque mitoyens, et pourront se rendre facilement au centre des congrès, qui est situé à 5 minutes à pied ». Il ne leur restera plus qu’à choisir entre les diverses excursions !

« A la traîne » après la pandémie de Covid-19, en raison du variant sud-africain rebaptisé depuis Omicron, l’Afrique du Sud opère un retour en force depuis deux ans dans les carnets de commandes d’Akilanga.

Il faut dire que la destination présente de nombreux avantages depuis l’Europe : pas ou peu de décalage horaire, un taux de change favorable et surtout des richesses à la fois naturelles, culturelles et historiques. La diversité de ses paysages permet d'en prendre plein les yeux en quelques jours.

Le best-seller chez Akilanga : les circuits de 12 jours en GIR ou en groupes, comprenant 3 jours à Cape Town et une boucle dans le nord du pays.

La destination se prête aussi aux autotours et aux circuits privés avec possibilité d’accompagnement (chauffeur et guide).

Enfin, le MICE représente 15% de l’activité d’Akilanga et constitue le plus important vecteur de croissance depuis deux ans.