TourMaG.com, le média spécialiste du tourisme francophone

logo TourMaG  




Univairmer : qui reprendra les 51 agences de voyages ? [ABO]

Le 5 mars 2025 la direction a rendez-vous au tribunal de commerce de Compiègne


Quinze jours après le dépôt de bilan, une nouvelle étape aura lieu ce mercredi 5 mars 2025. Un rendez-vous est prévu au Tribunal de Commerce de Compiègne. Les juges consulaires pourraient effectuer un premier tri parmi les éventuelles offres de reprises déposées. A quelques heures de l'évènement, nous faisons un point sur les prétendants en lice.


Rédigé par le Mardi 4 Mars 2025

Le 5 mars 2025 la direction a rendez-vous au tribunal de commerce de Compiègne - Crédit photo : Depositphotos @Wavebreakmedia
Le 5 mars 2025 la direction a rendez-vous au tribunal de commerce de Compiègne - Crédit photo : Depositphotos @Wavebreakmedia
Vous pouvez acheter cet article à l'unité pour le prix de 3,99 € en cliquant ICI ou vous abonner pour 83€ TTC par an.


Quinze jours pile après la cessation de paiement, la direction d'Univairmer a de nouveau rendez-vous au Tribunal de Commerce de Compiègne.

Ce mercredi 5 mars, la direction se rendra non loin du château pour un premier point d'étape.

Les juges vont faire un rapide panorama de la situation de l'entreprise, mais aussi regarder les premières offres de reprise déposées.

Une sélection sera opérée. Les dossiers farfelus seront mis de côté et seuls les les plus sérieux seront retenus.

Puis le 12 mars 2025, l'ensemble des offres définitives seront déposées. D'ici là, les derniers prétendants seront invités à revoir sensiblement à la hausse leurs propositions.

Contrairement à la liquidation et la reprise des points de vente Thomas Cook qui s'était étendue sur près de 3 mois, la procédure d'Univairmer sera, compte tenu des finances exsangues du réseau.

L'enjeu consistera à limiter au maximum la casse sociale et les fermetures décisives d'agences. En attendant l'échéance finale et le clap de fin d'une entreprise qui aurait du fêter ses 90 ans cette même année, nous vous proposons une revue d'effectif des potentiels repreneurs.

Laurent Abitbol sera-t-il de la partie ? Michel Salaün voudra-t-il se positionner après la laborieuse reprise des agences Thomas Cook ? Le discret François Piot va-t-il se découvrir ?

Découvrez notre tour d'horizon.


Univairmer : plus de 3 000 dossiers clients en cours

Avant de rentrer dans le vif du sujet, petit point sur l'actualité d'Univairmer.

Depuis la fin janvier et la suspension du réseau par Tourfinance, l'entreprise est dans une situation financière critique. Privée de rentrées d'argent et faute de pouvoir vendre des séjours en raison d'une accumulation importante d'impayés, elle ne pouvait plus faire face.

Le 12 février 2024, Thibaut Aufort, le dirigeant de l'entreprise, a ouvert une procédure de dépôt de bilan.

Une semaine plus tard et à la surprise générale au regard de la situation comptable, le tribunal a décidé de placer la société en redressement judiciaire, évitant donc une liquidation qui aurait entrainé la fermeture immédiate de toutes les agences.

Dans ce sombre tableau et alors que certains points de vente sont en piteux état, la lueur d'espoir est venue du garant.

Groupama sous l'impulsion de Boris Reibenberg (l'un des actionnaire ndlr) a décidé de revenir sur ses principes, en proposant aux clients qui le souhaitaient un départ. Habituellement, il rembourse les dossiers et les acomptes encaissés et basta.

Ce revirement permet de revaloriser les agences de voyages. Autre phénomène : malgré la faillite, les clients se déplacent pour solder leurs dossiers. Sur plus de 3 000 réservations, une poignée de voyageurs seulement a décidé de ne pas partir.

D'ores et déjà 1,2 million d'euros ont été versés aux différents tour-opérateurs, alors que d'autres ont préféré annuler, en raison d'un grand nombre d'impayés.

Le préjudice pour Groupama s'établit autour de 12 millions d'euros, avons-nous appris d'une source proche du dossier.

Univairmer : une possible offre globale ?

Depuis le début de cette tragique histoire, Boris Reibenberg a une priorité : sauver le plus d'emplois possible.

Bien qu'il se soit battu jusqu'au bout pour trouver une solution à ce naufrage, les négociations n'ont pu aboutir, en raison de différends juridiques.

Une rumeur a bien circulé sur ses velléités de déposer un dossier en accéléré, via un prépack adossé à un acteur puissant, mais extérieur à la distribution touristique.

Elle rapportait que le projet prévoyait une reprise globale.

Sans expérience ou presque dans la distribution, il possède cependant une agence de voyages spécialisée dans les séjours golfiques, et surtout un très solide carnet d'adresses.

De plus, il pourrait être rassurant pour les tour-opérateurs et les agents de voyages, échaudés par la gestion calamiteuse de ces derniers mois.

Bien que son nom ait circulé encore récemment, l'intéressé nous a affirmé qu'il ne déposera pas d'offre de reprise. Une affirmation qui clôt par la même occasion l'éventualité d'une reprise globale.

Attardons-nous donc sur les repreneurs potentiels.

Univairmer : Laurent Abitbol, candidat naturel, mais pas tout seul !

L'autre nom qui est revenu régulièrement est celui de Laurent Abitbol.

Fort de l'appui de son actionnaire américain qui le pousse à se développer, il n'est pas une agence, un réseau ou un tour-opérateur à vendre où le lyonnais ne figure pas parmi les acquéreurs potentiels. On ne prête qu'aux riches... Le patron de Marietton dispose d'un réseau composé de 530 points de vente.

On vous confirme qu'il figure bel et bien dans la short list et pourrait selon nos informations, déposer un dossier pour reprendre une partie substantielle du réseau.

Mais il n'ira pas seul.
A ses côtés Eric Kuo et FRAM se positionneraient aussi sur plusieurs dizaines d'agences, selon nos sources.

Si cette offre commune est retenue par le tribunal,Havas et Ailleurs Voyages voudraient mettre la main sur 7 agences, Fram en prendrait aussi quelques-unes et Navitour récupèrerait le solde.

Ce projet pourrait, d'ici le 12 mars prochain, être revu à la hausse ou incorporer d'autres acteurs pour faire gonfler la reprise totale.

Univairmer : des adhérents du Cediv avancent groupé avec...

L'offre n'est pas la seule dans cet ordre de grandeur.

Nous avons appris depuis quelques jours déjà que le Cediv se positionnerait, non pas en tant que réseau, mais par le biais de ses adhérents. En effet, plusieurs patrons travaillent pour une reprise de nombreux points de vente.

Seule ombre au tableau : le Réseau n'a jamais connu une affaire d'une telle ampleur.

Du fait que le Cediv ne possède pas des agences en propre, les adhérents ne peuvent pas en l'état déposer de dossier de reprise, sauf s'ils montent une coopérative, un GIE ou une entreprise en dernière minute.

Les différentes parties travailleraient pour aller jusqu'au bout de la démarche et se poser en outsider. Ils pourraient être, selon nos informations, rejoints par Verdié Voyages.

Le Ruthénois, comme l'ensemble des entrepreneurs n'a pas voulu commenter, pour ne pas donner des billes aux autres candidats. Nous savons juste qu'il pourrait sortir à cette occasion de sa zone de chalandise naturelle.

Univairmer : quid de Michel Salaün, François Piot, ou d'autres entreprises ?

Il existe aussi des entrepreneurs et professionnels intéressés par quelques agences qui leur permettraient de renforcer leurs positions en profitant de "l'opportunité" que peut représenter cette faillite.

Sur les 51 agences, une bonne vingtaine ont affiché un bilan comptable dans le vert en 2023.

Si le réseau n'avait pas la meilleure réputation qui soit, il possède quelques pépites et équipes très dynamiques. Il y a aussi des locaux détériorés et d'autres où seulement un unique salarié faisait tourner la boutique.

Une information qui explique sans doute que les offres ne soient que partielles.

Nous savons que Michel Salaün a décidé de ne pas ouvrir la data room. Echaudé par le rachat de 58 agences Thomas Cook, le voyagiste breton passe son tour, comme Girardot Voyages ou encore Kuoni.

François Piot, lui, devrait déposer un dossier pour une dizaine d'adresses.


Il reste une semaine pour que les candidats dévoilent leurs cartes. Selon nos estimations et celles de sources proches du dossier, entre 6 et 10 agences de voyages devraient rester sur le carreau.

La Direction du Réseau s'échine aussi pour recaser les personnes du siège. Après une forte période d'incertitude, on estime que la casse sociale sera plutôt limitée... mais les jeux sont loin d'être faits !


Lu 1798 fois

Notez

Nouveau commentaire :

Tous les commentaires discourtois, injurieux ou diffamatoires seront aussitôt supprimés par le modérateur.
Signaler un abus









































TourMaG.com
  • Instagram
  • Twitter
  • Facebook
  • YouTube
  • LinkedIn
  • GooglePlay
  • appstore
  • Google News
  • Bing Actus
  • Actus sur WhatsApp
 
Site certifié ACPM, le tiers de confiance - la valeur des médias