
Simulateur de vol d’Air France : Une bulle de réalité virtuelle qui reproduit parfaitement le vol. ©Christophe Hardin
Air France a ouvert cette semaine les portes d’un lieu très particulier situé dans la zone de l’aéroport de Roissy CDG : le site de formation et d’entraînement des pilotes.
Ce bâtiment, inauguré en 1972, ouvert 24h/24h et ne fermant que trois jours par an, n’a pas cessé de grandir et abrite désormais 14 simulateurs de vol, des machines incroyables, fabriquées par l'entreprise CAE (Canadian Aviation Electronic), valant chacune largement plus de 10 millions de dollars.
Ce 14 avril dernier était inaugurée une nouvelle extension du bâtiment pour accueillir deux nouveaux simulateurs, celui d’un Airbus A.220 (moyen-courrier) et un Airbus A.350 (long-courrier).
A lire aussi : Air France : visitez le salon entièrement repensé du terminal 2E de CDG (photos)
Ce bâtiment, inauguré en 1972, ouvert 24h/24h et ne fermant que trois jours par an, n’a pas cessé de grandir et abrite désormais 14 simulateurs de vol, des machines incroyables, fabriquées par l'entreprise CAE (Canadian Aviation Electronic), valant chacune largement plus de 10 millions de dollars.
Ce 14 avril dernier était inaugurée une nouvelle extension du bâtiment pour accueillir deux nouveaux simulateurs, celui d’un Airbus A.220 (moyen-courrier) et un Airbus A.350 (long-courrier).
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Une réalité virtuelle bluffante
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« Ce nouvel espace représente un investissement de plusieurs millions d’euros pour Air France, avec sur ses toits 140 m² de panneaux solaires qui auront permis en cette journée ensoleillée de faire fonctionner le simulateur de l’A350 dans lequel vous avez embarqué », précise Jérôme Berard, le responsable moyen de formation pilotes pour Air France, qui nous a accueillis.
Pour chaque type d’avion qu’elle exploite, la compagnie Air France possède un ou plusieurs simulateurs.
Les simulateur de vol d’Air France ressemblent à ces grosses bulles de réalité virtuelle. Elles abritent un cockpit fourni par les constructeurs Boeing ou Airbus. Montées sur d’imposants vérins, elles sont capables de reproduire à l’identique les mouvements et les sensations ressenties dans un avion : la vue, les bruits, les mouvements, les accélérations et les freinages. Bluffant !
Derrière les sièges des pilotes, des observateurs peuvent prendre place ainsi que l’instructeur qui dispose d’une console pour programmer n’importe quelle situation.
Véritable « metteur en scène », il pourra déclencher les pannes ou incidents que l’équipage devra gérer.
Vols de nuit, de jour par temps calme dans les nuages, la pluie, la neige ou le ciel bleu, en approche sur New-York ou au décollage de Marseille, tout est possible.
Pour chaque type d’avion qu’elle exploite, la compagnie Air France possède un ou plusieurs simulateurs.
Les simulateur de vol d’Air France ressemblent à ces grosses bulles de réalité virtuelle. Elles abritent un cockpit fourni par les constructeurs Boeing ou Airbus. Montées sur d’imposants vérins, elles sont capables de reproduire à l’identique les mouvements et les sensations ressenties dans un avion : la vue, les bruits, les mouvements, les accélérations et les freinages. Bluffant !
Derrière les sièges des pilotes, des observateurs peuvent prendre place ainsi que l’instructeur qui dispose d’une console pour programmer n’importe quelle situation.
Véritable « metteur en scène », il pourra déclencher les pannes ou incidents que l’équipage devra gérer.
Vols de nuit, de jour par temps calme dans les nuages, la pluie, la neige ou le ciel bleu, en approche sur New-York ou au décollage de Marseille, tout est possible.
Simulateur de vol d’Air France : gérer tout type de panne ou d’incident
Dans ce domaine essentiel de la sécurité des vols, la formation et l’entraînement des pilotes, tout est bien sûr étudié, organisé et validé par les autorités de l’aviation civile (DGAC).
« Concernant les entraînements, les pilotes viennent tous les six mois faire deux séances de 3h30 au simulateur selon un programme soumis et déposé à la DGAC. », explique Éric François Commandant de bord sur Boeing 777 et Directeur de la formation des équipages au sein d’Air France.
« Le but est de s’entraîner à gérer les pannes. Nous avons plusieurs scénarios de façon à ce qu’un pilote s’entraîne régulièrement à toutes les situations. Nous élaborons un programme sur 6 mois, en ce moment par exemple de janvier à juin. Actuellement nous travaillons sur le programme que nous allons faire de juillet à décembre. »
Le simulateur permet un entraînement efficace pour gérer les pannes et aussi prendre les décisions efficaces et sécurisées avec méthodologie, notamment grâce à un outil mnémotechnique, un outil de prise de décisions : le F.O.R.D.E.C que nous a détaillé Éric François.
F - Facs (Faits) : Identifier le problème et analyser les faits, l’impact potentiel sur la sécurité du vol.
O - Options (Options) : Lister les différentes options que nous avons. Continuer le vol ou se dérouter.
R - Risks (Risques et bénéfices) : Évaluer pour chaque option les avantages et inconvénients, une piste plus proche, mais plus courte par exemple, ou une piste plus éloignée, mais mieux équipée.
D - Décide (Décision ) : Prendre une décision.
E - Exécute (Exécution) : On a choisi le scénario, maintenant, qui va faire quoi ? Quels sont les points clés ?
C – Check (Contrôles) : tout au long de la gestion de la panne on vérifie que la situation n'est pas en train de se dégrader ou ne nécessite pas de faire un nouveau « FORDEC ».
« Concernant les entraînements, les pilotes viennent tous les six mois faire deux séances de 3h30 au simulateur selon un programme soumis et déposé à la DGAC. », explique Éric François Commandant de bord sur Boeing 777 et Directeur de la formation des équipages au sein d’Air France.
« Le but est de s’entraîner à gérer les pannes. Nous avons plusieurs scénarios de façon à ce qu’un pilote s’entraîne régulièrement à toutes les situations. Nous élaborons un programme sur 6 mois, en ce moment par exemple de janvier à juin. Actuellement nous travaillons sur le programme que nous allons faire de juillet à décembre. »
Le simulateur permet un entraînement efficace pour gérer les pannes et aussi prendre les décisions efficaces et sécurisées avec méthodologie, notamment grâce à un outil mnémotechnique, un outil de prise de décisions : le F.O.R.D.E.C que nous a détaillé Éric François.
F - Facs (Faits) : Identifier le problème et analyser les faits, l’impact potentiel sur la sécurité du vol.
O - Options (Options) : Lister les différentes options que nous avons. Continuer le vol ou se dérouter.
R - Risks (Risques et bénéfices) : Évaluer pour chaque option les avantages et inconvénients, une piste plus proche, mais plus courte par exemple, ou une piste plus éloignée, mais mieux équipée.
D - Décide (Décision ) : Prendre une décision.
E - Exécute (Exécution) : On a choisi le scénario, maintenant, qui va faire quoi ? Quels sont les points clés ?
C – Check (Contrôles) : tout au long de la gestion de la panne on vérifie que la situation n'est pas en train de se dégrader ou ne nécessite pas de faire un nouveau « FORDEC ».
Des séances exigeantes
Concernant ce passage dans le simu tous les six mois, le principe, c’est de faire une évaluation au début des deux séances qui dure 3h30 et l’instructeur observe des choses.
S’il identifie des actes de progrès pour les pilotes, donc une panne qui n'a pas été très bien faite, ou une compétence en termes de communication, de leadership, de travail en équipage, qu'il faudrait faire progresser, le reste des deux séances servent de réentrainement pour cette évaluation.
La notation est faite à la fin des séances à la suite du réentrainement qui a été fait, et mis en œuvre à l'issue de l'évaluation. À la fin de ces deux séances, si le réentrainement par rapport à ce qui a été observé pendant l'évaluation n'est pas satisfaisant, il faudra en faire un nouveau derrière avec une séance spécifique dont le programme sera adapté en fonction.
Le pilote sera réentraîné avant de refaire l'évaluation et le couple de séances.
S’il identifie des actes de progrès pour les pilotes, donc une panne qui n'a pas été très bien faite, ou une compétence en termes de communication, de leadership, de travail en équipage, qu'il faudrait faire progresser, le reste des deux séances servent de réentrainement pour cette évaluation.
La notation est faite à la fin des séances à la suite du réentrainement qui a été fait, et mis en œuvre à l'issue de l'évaluation. À la fin de ces deux séances, si le réentrainement par rapport à ce qui a été observé pendant l'évaluation n'est pas satisfaisant, il faudra en faire un nouveau derrière avec une séance spécifique dont le programme sera adapté en fonction.
Le pilote sera réentraîné avant de refaire l'évaluation et le couple de séances.
70 000 heures de formation en vol
Dans ce bâtiment qui tourne toute l’année et 24h/24h, les entraînements pour les pilotes d’Air France se programment en général de 05h00 à 22h00.
Les autres tranches horaires sont commercialisées pour d’autres compagnies aériennes. Des créneaux horaires moins « confortables », mais assez demandés tant la disponibilité des simulateurs est chose rare dans le monde du transport aérien confronté à une activité de plus en plus intense.
Pour l’année 2024, c’est 70 000 heures de formation en vol qui ont pu être produites dans ce centre et l’apport de ces deux nouveaux simulateurs va permettre de faire 1000 heures supplémentaires par mois.
Les autres tranches horaires sont commercialisées pour d’autres compagnies aériennes. Des créneaux horaires moins « confortables », mais assez demandés tant la disponibilité des simulateurs est chose rare dans le monde du transport aérien confronté à une activité de plus en plus intense.
Pour l’année 2024, c’est 70 000 heures de formation en vol qui ont pu être produites dans ce centre et l’apport de ces deux nouveaux simulateurs va permettre de faire 1000 heures supplémentaires par mois.
Des pilotes Air France dans les cockpits de KLM
Des heures bien utiles puisqu’Air France a prévu encore pour cette année l’embauche de 350 pilotes pour faire face à une activité qui ne faiblit pas.
Dans le groupe, sa sœur KLM après avoir beaucoup réduit ses effectifs pendant le Covid devrait être durant le pic estival à venir en pénurie de pilotes et redoute de ne pouvoir exploiter ses précieux créneaux à Amsterdam-Schipol : un manque à gagner et un danger que ces créneaux lui soient retirés, car pas utilisés.
Pour pallier à cette situation, Air France projette très sérieusement de déployer des pilotes Air France sur B777 de KLM, une mesure de synergie qui aurait plutôt reçu un avis favorable du côté des syndicats de pilotes d’Air France et de KLM.
Dans le groupe, sa sœur KLM après avoir beaucoup réduit ses effectifs pendant le Covid devrait être durant le pic estival à venir en pénurie de pilotes et redoute de ne pouvoir exploiter ses précieux créneaux à Amsterdam-Schipol : un manque à gagner et un danger que ces créneaux lui soient retirés, car pas utilisés.
Pour pallier à cette situation, Air France projette très sérieusement de déployer des pilotes Air France sur B777 de KLM, une mesure de synergie qui aurait plutôt reçu un avis favorable du côté des syndicats de pilotes d’Air France et de KLM.

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