CDS : "L’ambition est de réaliser une acquisition par an"

bInvité de L’Œil de l’AFTM, [Ziad Minkara, CEO du groupe CDS (S4B4) a réaffirmé les ambitions de son entreprise. « L’objectif est d’accompagner les entreprises dont le siège est en Europe en leur offrant des outils performants pour optimiser et maîtriser leurs déplacements professionnels. »

Pour y parvenir, le groupe s’appuie déjà sur plusieurs entités : CDS en France et en Italie, CRC (Corporate Rates Club) pour la zone Allemagne-Autriche-Suisse-Croatie, ainsi que Goelett en France et en Pologne. Et, dernier arrivé, SIAP, principal fournisseur italien de solutions ERP pour les TMC. « On ne peut plus rester dans un seul pays pour investir dans la technologie, qui est de plus en plus complexe. »

Cette expansion permet au groupe de mutualiser les expertises et d’optimiser les services offerts aux clients.

« S’internationaliser, c’est mieux s’occuper de ses clients. » Par exemple, CRC en Allemagne prend en charge la gestion de la TVA et des factures, un atout stratégique à l’heure où la facturation électronique devient obligatoire en Europe (dès 2026 en France et 2027 en Allemagne).

« Nous sommes là depuis 24 ans et la stabilité managériale est assurée pour les huit prochaines années après notre dernier tour de table. Je suis aujourd’hui l’actionnaire majoritaire du groupe. »

Après avoir consolidé son ancrage européen, CDS envisage désormais de s’implanter au Royaume-Uni « dès juillet 2025 », sous forme d’acquisition, avant de s’intéresser à l’Espagne, « un marché plus complexe avec des acteurs forts ». L'objectif est de « réaliser une acquisition par an » et ainsi de « traiter 90 % des besoins des entreprises ».

Par ailleurs, Ziad Minkara a précisé en début d’entretien sa vision des avancées technologiques qui « font bouger les lignes dans le bon sens » : le développement des connexions NDC permettant d’accéder directement aux offres des compagnies aériennes, des outils de comparaison multi-sources pour la location de voitures et de trains intégrant de nouveaux acteurs comme Trenitalia, le déploiement d’assistants conversationnels basés sur l’IA pour améliorer le service client, ou encore l’intégration de fonctionnalités de mesure d'empreinte carbone dans les outils de réservation.

De plus, faute de révolution dans ce domaine, « on va créer une marketplace du paiement ».

Revenant sur Goelett, il souligne s’être concentré sur les agents de voyages, « extrêmement challengés » par de nouveaux entrants. « Notre OBT centré sur l’expérience client permet à toutes les agences mid-scale de remporter de très beaux marchés. »

Enfin, face aux hôteliers qui utilisent désormais des tarifs dynamiques, rendant les négociations plus complexes, CDS développe des outils de comparaison en temps réel des tarifs hôteliers et forme les acheteurs aux nouvelles stratégies de négociation adaptées à cette tarification évolutive. « Que l’on arrête de prendre les entreprises pour des vaches à lait ! Elles représentent 40 % des transactions et 60 % des revenus de l’hôtellerie. »

L’intérêt de CDS est d’optimiser les tarifs dynamiques, car le groupe n’est pas rémunéré sur les tarifs corporate. « Une convergence d’intérêts », conclut Ziad Minkara.