Nos bureaux sont fermés du 21/12 au 05/01. Retour de la newsletter quotidienne le 06/01/2025. Passez de bonnes fêtes !
TourMaG.com, le média spécialiste du tourisme francophone
TourMaG.com, 1e TourMaG.com, 1e

Nos bureaux sont fermés du 21/12 au 05/01. Retour de la newsletter quotidienne le 06/01/2025.
Passez de bonnes fêtes !

logo DestiMaG  




Bruxelles à la reconquête des quais du canal

A Bruxelles, une balade d’une grande poésie urbaine


Frontière entre le centre ancien et la commune de Molenbeek, le Canal vit une intense rénovation. Jadis quartier d’entrepôts, on y trouve désormais le MIMA, des boutiques bio, des magasins de déco, le futur Kanal Centre Pompidou et l’immense complexe Tours et Taxis, site industriel reconverti en galerie marchande et centre d’expositions. Bruxelles renaît à l’ouest !


Rédigé par Jean-François RUST le Vendredi 18 Novembre 2022

A l'ouest de Bruxelles, le quartier du Canal vit une intense rénovation - DR : J.-F.R.
A l'ouest de Bruxelles, le quartier du Canal vit une intense rénovation - DR : J.-F.R.
C’est un quartier comme beaucoup de villes européennes en possèdent. Une zone périphérique héritée de la révolution industrielle du 19e s., devenue obsolète.

Retour en arrière… Aux limites ouest de Bruxelles-Ville, l’histoire du canal remonte en réalité au 16e s.

A cette époque, la Senne irrigue la ville et la relie à la mer. Mais avec trop d’activités, des difficultés de navigation et des rejets d’eaux usées, elle est devenue un cloaque.

Charles Quint autorise alors le percement d’une voie d’eau, le canal de Willebroeck. Construit de 1551 à 1561, il relie Anvers et la mer du Nord et il ne faut plus qu’un 1 à 2 jours de navigation pour rejoindre la côte, contre 8 auparavant par la rivière !

Au début du 19e s., l’essor de nouvelles industries nécessite un carburant indispensable : le charbon. La ressource est au sud, dans le bassin minier du Hainaut.

Entre 1827 et 1832, le canal de Charleroi est donc percé. Et la jonction entre les deux canaux réalisée.

LIRE AUSSI : Voyages Vert Vous - Bruxelles culturelle et gourmande


Des navires de mer à Bruxelles…

A la fin du 19e s., la Belgique est l’une des premières puissances industrielles d’Europe. Et face à la saturation du réseau ferré, on décide de transformer Bruxelles en port de mer.

Entre 1900 et 1922, les deux canaux sont remaniés, élargis, des bassins sont creusés. De nouveaux bâtiments industriels sont bâtis sur les quais, comme l’immense site Tour et Taxis.

Un avant-port est même inauguré en 1939. En plus des péniches, Bruxelles accueille des navires de mer !

Les années 1970 marqueront le lent déclin de ce vaste secteur, étendu sur 14 km de Vilvorde, au nord, à Anderlecht, au sud. Les entrepôts logistiques remplacent les usines. Le nombre d’emplois industriels passe en 40 ans de 160 000 à 30 000.

La désindustrialisation entraîne l’apparition de friches et la paupérisation de l’habitat. La navigation marchande se poursuit - des péniches empruntent toujours le canal - mais les quartiers riverains se dégradent.

Jusqu’à ce que la Région Bruxelles-Capitale, en 2012, ne décide de lancer un vaste plan de réaménagement, incluant logements, aires récréatives, zones vertes… Voilà ce que le touriste (rare en ces lieux), découvre de nos jours : un secteur « entre-deux », moitié friche, moitié revitalisé. Mais une balade d’une grande poésie urbaine.

Grande Halle, futur espace culturel

La partie centrale du canal, la plus proche de Bruxelles-centre, court du quartier Heyvaert, au sud (Molenbeek), au site Tours et Taxis, au nord. Soit un tronçon d’environ 2,5 km.

Depuis les bars du quartier Sainte-Catherine et de la rue Saint-Géry, il ne faut guère plus d’une dizaine de minutes à pied pour le rejoindre, par la rue Dansaert.

Mais la curiosité n’étant pas la vertu première de l’Homo touristicus, vous risquez fort de vous retrouver seul.

Au sud, entre le grand marché de l’Abattoir et la Chaussée de Ninove enjambant le canal, la Grande Halle est l’un des projets-phares de réhabilitation.

Cette halle industrielle des années 1920 a vocation à devenir un lieu d’espace culturel, sportif et d’événements. La première pierre a été posée en janvier 2020 et l'inauguration a eu lieu en novembre 2022.

Le quai de l’Industrie où elle se trouve a été réaménagé pour les piétons et les cyclistes.

MIMA, arts actuels et culture 2.0

En remontant vers le nord, voici MIMA. Au bord du canal, une partie de l’ancienne brasserie Belle-Vue, typique édifice de briques, accueille depuis 2016 le Millenium Iconoclast Museum of Art.

L’espace, passionnant, est dédié aux arts actuels et à la culture 2.0 (comics underground, graffiti, tatouage, vidéos…).

Une autre partie de l’ex-brasserie abrite le Meininger Hôtel, un établissement écologique avec vue sur le canal.

En remontant le quai du Hainaut, où subsistent deux portiques de déchargement, les signes de renouvellement urbain sont là : The Food Hub (magasin de produits 100% bio), Cow Boy (boutique design de vente de vélos électriques)…

Caserne de style néo-Tudor

Entre le pont de la Chaussée de Gand et celui du boulevard Léopold II, un autre tronçon du canal affiche des signes de reconversion.

De part et d’autre, on y trouve des chantiers de démolition, de vieux hangars en attente d’affectation, les premiers travaux de construction d’une passerelle cycliste et piétonne, un centre d’expos (IMAL), de nouveaux immeubles résidentiels, une boutique de home design (Lulu).

Vestige du passé, l’étonnante caserne de style néo-Tudor (1852) a désormais une vocation sociale. C’est le siège de la FEDASIL, un centre d’hébergement pour demandeurs d’asile.

Et partout, cette brique typique du Nord, qui donne au canal sous la brume hivernale son air mélancolique urbain.

Kanal-Centre Pompidou, ex-usine Citroën

Le secteur entre le boulevard Léopold II et le pont des Armateurs (le bassin Béco) est le plus intéressant.

Planifié pour devenir un site récréatif, il est symbolisé, rive droite (côté Bruxelles-Ville), par Kanal-Centre Pompidou.

L’ancienne immense usine Citroën, palais de verre de 21 mètres de haut bâti dans les années 1930, fait l’objet depuis 2015 d’une transformation en pôle culturel.

D’ouverture-test en expositions temporaires, le site poursuit sa mutation en musée d’art moderne et contemporain, d’urbanisme et d’architecture, en partenariat avec le Centre Pompidou parisien. La réouverture du musée sous sa forme définitive est prévue en 2024.

A l’angle du Kaaitheater voisin, bel édifice Art Déco, le quai des Péniches vit aussi sa révolution : passerelle Suzan Daniel, superbes fresques de Corto Maltese sur les murs du centre de voirie, immeubles résidentiels…

Entrepôt Royal devenu galerie commerciale

L’aménagement précède le bassin Vergote où demeurent de nombreuses activités portuaires. Il sera équipé à terme de « balcons publics », avec vue sur les sites industriels.

Surtout, il fait face à l’immense complexe, rive gauche, Tour et Taxis. Ce site industriel du 19e s. constitué de bâtiments, d’entrepôts et de halles en briques, verre et fer, se transforme en une gigantesque zone d’activités et culturelle.

Voir ainsi l’ex-Entrepôt Royal devenir centre commercial et de bureaux, lieu d’expositions et de salons, est l’une des multiples surprises qu’offre une balade dans ce surprenant secteur de Bruxelles.

LIRE AUSSI : Bruxelles : de Ixelles à Saint-Gilles, entre Histoire et élans urbains

Pratique

Train : Avec le Thalys, nombreux trains chaque jour entre Paris et Bruxelles. Temps de parcours : 1h30.

Avion : Vols depuis la province avec Brussels Airlines, Air France, Ryanair.

Meininger Hôtel
Dans une ancienne brasserie, sur les bords du canal. Cadre design et urbain.
meininger-hotels.com

Office de tourisme de Bruxelles : visit.brussels

Lu 2302 fois

Notez

Nouveau commentaire :

Tous les commentaires discourtois, injurieux ou diffamatoires seront aussitôt supprimés par le modérateur.
Signaler un abus











































TourMaG.com
  • Instagram
  • Twitter
  • Facebook
  • YouTube
  • LinkedIn
  • GooglePlay
  • appstore
  • Google News
  • Bing Actus
  • Actus sur WhatsApp
 
Site certifié ACPM, le tiers de confiance - la valeur des médias