Gérard Augustin Normand, spéculateur ou ''Cheval'' de Troie d'Accor ?
Le titre du Club Méditerranée connaît actuellement une vague d’achats, orchestrée par la société de gestion française Richelieu Finance. Le Groupe avait déjà dépensé plus de 144 Millions d'Euros, avec un prix unitaire de revient moyen de 36 euros, ce qui représente près de 5% des actifs gérés par la société.
Le président de celle-ci, Gérard Augustin Normand, qui a annoncé sa volonté d’acquérir un peu moins de 33 % du capital, insiste également sur la décision de son groupe de ne pas dépasser ce seuil. Logique, sinon il serait légalement obligé de lancer une OPA.
Dans le même temps, le patron français avait stipulé qu'il n'a pas l'intention de prendre le contrôle du Club Med, ni de solliciter un poste au conseil de surveillance. Mais alors pourquoi une telle opération?
Une opération 100 % boursière
Officiellement, les achats s’effectuent « …au gré des opportunités de marché », mais en réalité, l’hebdomadaire économique belge Trends Tendances, donne une tout autre explication.
Selon l’hebdomadaire belge, le véritable maître d’œuvre de cette opération serait en fait le groupe …Accor. Explication : l’actionnaire de référence du Club Med détient 28,9 % des parts du Club Med avait, lui aussi, lors de sa prise de participation dans le Club, déclaré ne pas vouloir dépasser la barre des 33 %.
Alors comme l’explique l’hebdomadaire, « deux théories s’affrontent pour justifier la montée en puissance de Richelieu Finance. La première, purement spéculative, Richelieu se positionnant dans l’attente d’une offre publique d’achats qui serait lancée par le groupe Accor et tablerait sur un prix proposé de 45 euros, le même prix qu’Accor avait payé à la famille Agnelli pour obtenir la participation qu’elle détenait. »
Puis de donner la seconde raison : « L’autre motif serait plus subtil. Il nous a été expliqué, que l’objectif final d’Accor serait de retirer le Club de la bourse. Pourquoi ? Pour éviter que les mouvements de ce titre ou les résultats financiers de cette société ne plombent par trop son propre titre.
Mais pour réaliser cette opération, Accor, devrait disposer de la majorité des actions du Club. Pour cela, il devra soit lancer une OPA (avec le risque de surpayer les actions), soit trouver un allié qui lui permette d’agir dans ce sens.
Qui ne dit mot consent... ?
Ensemble, les deux partenaires, (ndlr : Accor avec 28,9 % et Richelieu avec 32 %) détenant au minimum 60,9 % du club Med, pourraient lancer alors une OPR, une offre publique de retrait. Par la suite, Accor pourrait racheter tout ou partie des parts de Richelieu Finance à un prix déjà convenu ».
L’article en question est sorti jeudi dernier et n’a pas suscité la moindre réaction ni chez Accor ou Richelieu. Il est vrai que si Trends Tendances est le plus important hebdomadaire économique belge, il n’est quasiment pas lu en France et donc à Paris.
Mais cette absence de réaction doit tenir également au fait, que si la théorie avancée par le magazine belge est exacte, cela signifierait également que les actionnaires minoritaires du Club seraient quelques peu négligés dans l’affaire…Tout comme ils l'ont été lors de la reprise des parts d’Agnelli…
Michel GHESQUIERE à Bruxelles - michel.ghesquiere@skynet.be
Le président de celle-ci, Gérard Augustin Normand, qui a annoncé sa volonté d’acquérir un peu moins de 33 % du capital, insiste également sur la décision de son groupe de ne pas dépasser ce seuil. Logique, sinon il serait légalement obligé de lancer une OPA.
Dans le même temps, le patron français avait stipulé qu'il n'a pas l'intention de prendre le contrôle du Club Med, ni de solliciter un poste au conseil de surveillance. Mais alors pourquoi une telle opération?
Une opération 100 % boursière
Officiellement, les achats s’effectuent « …au gré des opportunités de marché », mais en réalité, l’hebdomadaire économique belge Trends Tendances, donne une tout autre explication.
Selon l’hebdomadaire belge, le véritable maître d’œuvre de cette opération serait en fait le groupe …Accor. Explication : l’actionnaire de référence du Club Med détient 28,9 % des parts du Club Med avait, lui aussi, lors de sa prise de participation dans le Club, déclaré ne pas vouloir dépasser la barre des 33 %.
Alors comme l’explique l’hebdomadaire, « deux théories s’affrontent pour justifier la montée en puissance de Richelieu Finance. La première, purement spéculative, Richelieu se positionnant dans l’attente d’une offre publique d’achats qui serait lancée par le groupe Accor et tablerait sur un prix proposé de 45 euros, le même prix qu’Accor avait payé à la famille Agnelli pour obtenir la participation qu’elle détenait. »
Puis de donner la seconde raison : « L’autre motif serait plus subtil. Il nous a été expliqué, que l’objectif final d’Accor serait de retirer le Club de la bourse. Pourquoi ? Pour éviter que les mouvements de ce titre ou les résultats financiers de cette société ne plombent par trop son propre titre.
Mais pour réaliser cette opération, Accor, devrait disposer de la majorité des actions du Club. Pour cela, il devra soit lancer une OPA (avec le risque de surpayer les actions), soit trouver un allié qui lui permette d’agir dans ce sens.
Qui ne dit mot consent... ?
Ensemble, les deux partenaires, (ndlr : Accor avec 28,9 % et Richelieu avec 32 %) détenant au minimum 60,9 % du club Med, pourraient lancer alors une OPR, une offre publique de retrait. Par la suite, Accor pourrait racheter tout ou partie des parts de Richelieu Finance à un prix déjà convenu ».
L’article en question est sorti jeudi dernier et n’a pas suscité la moindre réaction ni chez Accor ou Richelieu. Il est vrai que si Trends Tendances est le plus important hebdomadaire économique belge, il n’est quasiment pas lu en France et donc à Paris.
Mais cette absence de réaction doit tenir également au fait, que si la théorie avancée par le magazine belge est exacte, cela signifierait également que les actionnaires minoritaires du Club seraient quelques peu négligés dans l’affaire…Tout comme ils l'ont été lors de la reprise des parts d’Agnelli…
Michel GHESQUIERE à Bruxelles - michel.ghesquiere@skynet.be