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Œnotourisme : les trésors de la Vallée de la Moselle

des trésors viticoles et architecturaux à découvrir



Rédigé par le Samedi 19 Novembre 2022

3 - Au Luxembourg, la folie du crémant mais pas que…

Depuis deux décennies, le Crémant de Luxembourg -blanc et rosé- a le vent en poupe.  ©Paula Boyer
Depuis deux décennies, le Crémant de Luxembourg -blanc et rosé- a le vent en poupe. ©Paula Boyer
Dès que l’on tourne le dos à la Moselle française pour passer la frontière du Grand Duché du Luxembourg, comme le font, chaque jour, 100 000 travailleurs frontaliers, le paysage change, désormais largement modelé par la vigne, parfois à perte de vue.

Sur les coteaux calcaires de la Moselle luxembourgeoise, le vignoble occupe 1320 hectares ! Au IVe siècle déjà, le poète latin Ausone en chantait la beauté : « Quand l’azur du fleuve répète les ombrages de la colline, l’eau paraît avoir des feuilles, la rivière semble planté de vignes ».

Schengen ne fait pas mentir Ausone. Rendue célèbre par la signature des accords – souvent conspués - facilitant la circulation des personnes au sein de l’Union européenne, cette localité mériterait d’être davantage renommée pour sa viticulture.

La Moselle luxembourgeoise est connue pour ses vins blancs secs, racés et fruités aux notes minérales. Cependant, depuis deux décennies, même les connaisseurs les plus avertis sont séduits par le « Crémant de Luxembourg » qui a le vent en poupe.

Ce n’est pas par hasard que Henri Ruppert dédie 30 % de sa production à ce vin à bulles fin et élégant, vinifié selon la « méthode traditionnelle », c’est-à-dire la méthode champenoise que les réglementations en vigueur empêchent de nommer.

Cela n’empêche pas son pinot blanc, élevé en barrique de chêne –celui de 2020 est un peu crémeux et très long en bouche-, de rester le vin emblématique de ce domaine dont les installations modernes au toit végétalisé sont juchées à mi-pente de la vallée dites « des trois frontières » : Apach, la dernière localité de la Moselle française, Perl, la première localité de la Moselle allemande, et la Luxembourgeoise Schengen sont, toutes trois, lovées au bord de la rivière qui les lie, la Moselle.

« Mon oncle a été un pionnier, il a toujours misé sur la qualité », assure Nicolas Ruppert, le neveu qui reprendra bientôt ce domaine de 23 hectares, travaillé selon les méthodes de « l’agriculture raisonnée ».

Toujours à Schengen, chez les Sunnen-Hoffmann, le Crémant tient encore davantage la vedette (40 % de la production). «Ici, au Luxembourg, le Crémant se boit à toutes occasions », résume Corinne Sunnen dont la fille Marie, 29 ans, sera la sixième génération à reprendre ce domaine.

Travaillées selon les principes de l’agriculture biologique, les vignes des Sunnen-Hoffmann donnent aussi des vins blancs tranquilles de grande qualité. Et des vins rouges, agréables et frais, à base de pinot noir. Le pinot noir est un cépage de plus en plus utilisé à l’heure où le réchauffement climatique fait sentir ses effets.

C’est un discours assez comparable que tiennent Jean-Marie Vesque et sa fille Lisa au domaine du Cep d’Or, dans le village voisin de Hëttermillen : «nous devrons faire plus de place aux vins rouges, et aussi aux vins élevés en barrique», disent-ils, se proposant aussi « d’essayer de nouveaux cépages ».

Vignoble luxembourgeois : de plus en plus de domaines cherchent l'excellence

La balade dans les vignes du côté de Wormeldange est particulièrement séduisante. ©Paula Boyer
La balade dans les vignes du côté de Wormeldange est particulièrement séduisante. ©Paula Boyer
Dans ce vignoble luxembourgeois où de plus en plus de domaines se dotent d’installations ultra-modernes voire design, cherchent l’excellence, tentent de nouveaux assemblages, optent pour le bio et misent sur l’oenotourisme, les jeunes femmes sont nombreuses à reprendre les affaires familiales.

Et elles n’hésitent pas à innover comme Corinne le fait chez les Kox à Remich.

Cela n’empêche pas la coopérative Domaines Vinsmoselle qui regroupe 250 viticulteurs et 600 hectares –soit presque la moitié du vignoble luxembourgeois !- de continuer à tracer son sillon. Quitte, confie le vice-président Roger Demuth, à réorganiser ses quatre sites de production, installés au bord de la Moselle, à Remerschen, Wellenstein, Grevenmacher et Wormeldange dans des bâtiments à la belle architecture (ne pas manquer, surtout, les caves Art déco de Wormeldange).

«Depuis 1921, rappelle-t-il, en proposant une flûte d’un délicieux Crémant rosé, nos vins et nos Crémants sont régulièrement récompensés dans les concours internationaux ».

A l'occasion, des visites guidées –ou pas- dans les vignes plantées sur des pentes aux dénivelés vertigineux complètent agréablement la visite des caves.

Les randonnées sont possibles à peu près partout. Toutefois, la balade sur les hauteurs de Wormeldange, au milieu des vignes, a quelque chose d’éblouissant, si l’on se donne la peine de grimper jusqu’à la chapelle Wormer Koeppchen.

De ce point culminant, la vue est extraordinaire sur le clapotis de toits d’ardoises de ce bourg lové au bord de la Moselle où passent lentement des péniches. Non loin de là, un pont sur la rivière relie ce bourg luxembourgeois à la commune allemande de Wincheringen.

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