La vallée de la Moselle s'étend sur trois pays, la France, le Luxembourg et l'Allemagne © Paula Boyer.
Lorsqu’elle s’élargit après avoir traversé Metz, la Moselle a déjà parcouru près de 300 kilomètres. Cette rivière se souvient-elle alors encore qu’elle est née de la réunion de plusieurs ruisseaux dans les pâturages du col de Bussang, dans les Vosges ?
Après Apach – ernière localité de la Moselle française -, elle marquera pendant une quarantaine de kilomètres la frontière entre le Grand-Duché du Luxembourg et l’Allemagne. Dans ce dernier pays, elle courra encore quelque 208 kilomètres avant de se jeter dans le Rhin, à Coblence.
Entretemps, la Moselle aura été renforcée par les eaux de nombreuses rivières, notamment celles de la Sarre née, elle aussi, dans les Vosges.
Depuis des siècles, ces rivières et leurs méandres ont ciselé des paysages époustouflants, vu, après l’arrivée des Romains il y a plus de 2000 ans, la vigne se déployer sur les pentes parfois très raides, fait naître des bourgs pittoresques sur lesquels veillent des clochers couverts d’ardoise.
Ces régions triplement frontalières produisent d'excellents vins, des blancs bien sûr mais pas seulement.
C’est pour mieux faire connaître l’offre oenotouristique de l’ensemble de la région mosellane que le projet Via Mosel’ a vu le jour. Il met en avant les plus beaux domaines et villages viticoles, sélectionnés à la fois pour la qualité de leur accueil et pour leur architecture –qu’elle soit historique ou contemporaine.
Pour s’en faire une bonne idée, une semaine n’est pas de trop.
Après Apach – ernière localité de la Moselle française -, elle marquera pendant une quarantaine de kilomètres la frontière entre le Grand-Duché du Luxembourg et l’Allemagne. Dans ce dernier pays, elle courra encore quelque 208 kilomètres avant de se jeter dans le Rhin, à Coblence.
Entretemps, la Moselle aura été renforcée par les eaux de nombreuses rivières, notamment celles de la Sarre née, elle aussi, dans les Vosges.
Depuis des siècles, ces rivières et leurs méandres ont ciselé des paysages époustouflants, vu, après l’arrivée des Romains il y a plus de 2000 ans, la vigne se déployer sur les pentes parfois très raides, fait naître des bourgs pittoresques sur lesquels veillent des clochers couverts d’ardoise.
Ces régions triplement frontalières produisent d'excellents vins, des blancs bien sûr mais pas seulement.
C’est pour mieux faire connaître l’offre oenotouristique de l’ensemble de la région mosellane que le projet Via Mosel’ a vu le jour. Il met en avant les plus beaux domaines et villages viticoles, sélectionnés à la fois pour la qualité de leur accueil et pour leur architecture –qu’elle soit historique ou contemporaine.
Pour s’en faire une bonne idée, une semaine n’est pas de trop.
1 - Œnotourisme : Toul, « la gothique » et son célèbre « vin gris»
Toul a mis presque trois siècles pour achever sa splendide cathédrale gothique qui a fêté en 2022 ses 800 ans. ©Paula Boyer
Avant d’arriver à Metz, la Moselle fait un large détour par Toul. Bâtie sur sa rive gauche. Tullium, capitale du peuple gaulois des Leuques, a été une des plus grandes cités de la Gaule romaine. Au Moyen-Age, elle a érigé la cathédrale Saint-Etienne qui, aujourd’hui encore, fait sa fierté.
Symbole du riche passé épiscopal de la Ville, ce chef d’œuvre gothique est remarquable autant par ses tours de façade hautes de 56 mètres, ses imposantes dimensions que par sa beauté. Et par son harmonie. Saint-Etienne fait pourtant cohabiter une façade flamboyante, deux chapelles Renaissance, et l’un des plus grands cloîtres gothiques de France.
C’est dès le IVe siècle que les côtes calcaires de Toul, bien exposées au soleil, se sont couvertes de vignes. Par la suite, cette culture s’est développée sous l’impulsion des Ducs de Lorraine et des Evêques de Toul.
La Lorraine est ainsi devenue une grande région viticole. Pourtant, alors qu’il couvrait 34000 hectares en 1833 et encore 18000 hectares au début du XXe siècle, le vignoble lorrain a quasiment disparu dans les décennies suivantes.
Différentes raisons, à cela : la crise du phylloxera ; une industrialisation de plus en plus exigeante en main d’œuvre ; l’exode rural ; les guerres ; la fin, après la création de l’appellation « champagne » en 1910, des achats de vin local sous pressoir par les Champenois qui le transformaient chez eux en champagne ; et enfin, la perte du marché de l’Allemagne, après que celle-ci a conclu en 1924 un traité préférentiel avec l’Espagne pour l’achat de vins.
Depuis 1998 et l’obtention de l’AOC "Côtes de Toul" (une des plus petites AOC de France), le vignoble toulois est en pleine renaissance, autour de trois cépages essentiels : le Gamay (63 %), le Pinot Noir (23 %) et l’Auxerrois (11 %).
Le célèbre « vin gris » (en réalité un vin rosé très pâle né d’un assemblage de Gamay et Pinot noir) constitue la moitié les volumes produits localement. Toutefois les 14 vignerons (120 hectares) misent sur la qualité et n’hésitent plus à proposer des assemblages inédits, comme le domaine de l’Ambroisie dont les chais sont installés en plein centre-ville de Toul alors que ses vignes se trouvent à Lucey.
Soucieux de rendre hommage aux efforts des vignerons, l’Office de tourisme de Toul a installé dans ses locaux une « machine à déguster » : 5 € pour trois vins à choisir dans la « sélection du mois », toujours composée de huit « vins gris », de quatre blancs et quatre rouges. Bien entendu, ces vins sont aussi vendus sur place.
L’Office de tourisme met également en avant « la route touristique des Côtes de Toul ». Cet itinéraire à parcourir en voiture, à pied ou à vélo pour découvrir huit villages et notamment la charmante bourgade de Bruley, se déroule sur un axe nord-sud long de 20 km où une douzaine de producteurs font visiter vignes et caves.
L’Office de tourisme n’oublie jamais de rappeler non plus que Toul se trouve le chemin de Saint-Jacques qui mène de Schengen, au Luxembourg, à Langres, en France. Et aussi sur le trajet de la véloroute La Voie bleue Moselle-Saône à vélo (V50) qui relie Schengen à Lyon, au fil d’un parcours de près de 700 km qui longe notamment la Moselle.
Symbole du riche passé épiscopal de la Ville, ce chef d’œuvre gothique est remarquable autant par ses tours de façade hautes de 56 mètres, ses imposantes dimensions que par sa beauté. Et par son harmonie. Saint-Etienne fait pourtant cohabiter une façade flamboyante, deux chapelles Renaissance, et l’un des plus grands cloîtres gothiques de France.
C’est dès le IVe siècle que les côtes calcaires de Toul, bien exposées au soleil, se sont couvertes de vignes. Par la suite, cette culture s’est développée sous l’impulsion des Ducs de Lorraine et des Evêques de Toul.
La Lorraine est ainsi devenue une grande région viticole. Pourtant, alors qu’il couvrait 34000 hectares en 1833 et encore 18000 hectares au début du XXe siècle, le vignoble lorrain a quasiment disparu dans les décennies suivantes.
Différentes raisons, à cela : la crise du phylloxera ; une industrialisation de plus en plus exigeante en main d’œuvre ; l’exode rural ; les guerres ; la fin, après la création de l’appellation « champagne » en 1910, des achats de vin local sous pressoir par les Champenois qui le transformaient chez eux en champagne ; et enfin, la perte du marché de l’Allemagne, après que celle-ci a conclu en 1924 un traité préférentiel avec l’Espagne pour l’achat de vins.
Depuis 1998 et l’obtention de l’AOC "Côtes de Toul" (une des plus petites AOC de France), le vignoble toulois est en pleine renaissance, autour de trois cépages essentiels : le Gamay (63 %), le Pinot Noir (23 %) et l’Auxerrois (11 %).
Le célèbre « vin gris » (en réalité un vin rosé très pâle né d’un assemblage de Gamay et Pinot noir) constitue la moitié les volumes produits localement. Toutefois les 14 vignerons (120 hectares) misent sur la qualité et n’hésitent plus à proposer des assemblages inédits, comme le domaine de l’Ambroisie dont les chais sont installés en plein centre-ville de Toul alors que ses vignes se trouvent à Lucey.
Soucieux de rendre hommage aux efforts des vignerons, l’Office de tourisme de Toul a installé dans ses locaux une « machine à déguster » : 5 € pour trois vins à choisir dans la « sélection du mois », toujours composée de huit « vins gris », de quatre blancs et quatre rouges. Bien entendu, ces vins sont aussi vendus sur place.
L’Office de tourisme met également en avant « la route touristique des Côtes de Toul ». Cet itinéraire à parcourir en voiture, à pied ou à vélo pour découvrir huit villages et notamment la charmante bourgade de Bruley, se déroule sur un axe nord-sud long de 20 km où une douzaine de producteurs font visiter vignes et caves.
L’Office de tourisme n’oublie jamais de rappeler non plus que Toul se trouve le chemin de Saint-Jacques qui mène de Schengen, au Luxembourg, à Langres, en France. Et aussi sur le trajet de la véloroute La Voie bleue Moselle-Saône à vélo (V50) qui relie Schengen à Lyon, au fil d’un parcours de près de 700 km qui longe notamment la Moselle.
2 - Metz à Scy-Chazelles, un haut lieu de l’histoire européenne et… du vin
Vigneron de talent, Norbert Molosay est également président des viticulteurs de Moselle. ©Paula Boyer
Difficile de passer par le département de la Moselle et Metz, son chef-lieu, sans se souvenir qu’après la guerre de 1870 entre la France de Napoléon III et la Prusse de Guillaume 1er, la quasi-totalité de ce département a été, tout comme l’Alsace, annexée par l’Allemagne jusqu’en 1918.
De cette période, Metz conserve une mémoire - encore douloureuse - et aussi sa Poste centrale, sa gare Art nouveau et son quartier dit « impérial » à l’architecture composite.
Et également, juché sur l’île du Petit Saulcy, entre deux bras de la Moselle, le Temple Neuf protestant de style néo-roman un peu lourd qui veille sur la lumineuse cathédrale gothique Saint-Etienne, en pierre de Jaumont jaune, juchée, elle, sur une petite hauteur.
LIRE AUSSI : Avec le TGV Est, la Moselle s'offre aux touristes
La ville, étendue et joliment arborée, se laisse découvrir à pied sans difficulté. Metz gagne cependant à être approchée lors d’une promenade en bateau sur la Moselle, avec repas ou non.
Sur « Le Solis », une vedette qui fonctionne à l’énergie solaire, Robby propose, de jour et de nuit, -sur réservation, bien sûr- des balades commentées qui permettent de se familiariser avec l’histoire et le patrimoine de la capitale mosellane. Avec en prime, la nuit, la magie des illuminations de la ville.
De Metz, il n’y a que quelques kilomètres à parcourir pour arriver à Scy-Chazelles. De là-haut, le regard porte loin sur les paysages sculptés par la Moselle et sur le chef-lieu de la Moselle.
Désormais, Scy-Chazelles est célèbre parce que Robert Schuman, l’un des « pères de l’Europe » (il y voyait un moyen de garantir la paix) y a vécu de 1926 à sa mort, en 1963. Schuman repose de l’autre côté de la rue dans la petite église Saint-Quentin.
Sa maison a gardé sa décoration et ses meubles. Depuis 2009, une « extension » présente une exposition permanente sur l’homme politique français et les débuts de la construction européenne. Tout autour, un jardin des « plantes de chez nous ».
Dans la rue principale de Scy-Chazelles, de nombreuses maisons de vignerons sont à touche-touche. Jadis, les vignes étaient une importante source de revenu pour les évêques puis pour les bourgeois de Metz. Cette tradition viticole, Nobert Molozay, issu d'une vieille famille de vignerons du Beaujolais et son épouse Marie-Geneviève, fille d’un négociant en vins de Metz, l’incarnent avec talent.
En 1999, le couple s’est installé au château de Vaux avec la volonté de développer un domaine d’exception. Pari réussi. Partis avec quatre hectares de vignes, les Molozay en ont aujourd’hui quinze. Soucieux de respecter la nature, ils les cultivent en bio et en biodynamie.
Lorsque les Molozay se sont lancés, les vins de Moselle n’en étaient pas où ils en sont aujourd’hui. Incontestablement, Norbert Molozay est de ceux qui ont contribué à renouer les fils de l’histoire, notamment en travaillant à la construction de l’AOC Moselle qui, obtenue en 2011, a redonné ses lettres de noblesse au vignoble le plus septentrional de France.
Depuis, deux types de vins portent cette appellation : des blancs secs, faciles à boire ; des rouges, plus charpentés nés dans des sols caillouteux.
Devenu le premier producteur des vins de Moselle français, mais à l’étroit au château de Vaux, le couple Molozay a racheté fin 2019 les locaux qui avaient abrité, à Scy-Chazelles, les archives archéologiques régionales. Le site avait servi pendant l’annexion de la Moselle par l’Allemagne à des négociants militaires allemands pour stocker et embouteiller du vin pour les troupes.
Désormais rebaptisée « Villa Chazelles » et fraîchement repeinte en ocre jaune éclatant, l’imposante bâtisse abrite pressoir, caves où s’alignent tonneaux et barriques de chêne clair et bien sûr la salle de dégustation.
De cette période, Metz conserve une mémoire - encore douloureuse - et aussi sa Poste centrale, sa gare Art nouveau et son quartier dit « impérial » à l’architecture composite.
Et également, juché sur l’île du Petit Saulcy, entre deux bras de la Moselle, le Temple Neuf protestant de style néo-roman un peu lourd qui veille sur la lumineuse cathédrale gothique Saint-Etienne, en pierre de Jaumont jaune, juchée, elle, sur une petite hauteur.
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La ville, étendue et joliment arborée, se laisse découvrir à pied sans difficulté. Metz gagne cependant à être approchée lors d’une promenade en bateau sur la Moselle, avec repas ou non.
Sur « Le Solis », une vedette qui fonctionne à l’énergie solaire, Robby propose, de jour et de nuit, -sur réservation, bien sûr- des balades commentées qui permettent de se familiariser avec l’histoire et le patrimoine de la capitale mosellane. Avec en prime, la nuit, la magie des illuminations de la ville.
De Metz, il n’y a que quelques kilomètres à parcourir pour arriver à Scy-Chazelles. De là-haut, le regard porte loin sur les paysages sculptés par la Moselle et sur le chef-lieu de la Moselle.
Désormais, Scy-Chazelles est célèbre parce que Robert Schuman, l’un des « pères de l’Europe » (il y voyait un moyen de garantir la paix) y a vécu de 1926 à sa mort, en 1963. Schuman repose de l’autre côté de la rue dans la petite église Saint-Quentin.
Sa maison a gardé sa décoration et ses meubles. Depuis 2009, une « extension » présente une exposition permanente sur l’homme politique français et les débuts de la construction européenne. Tout autour, un jardin des « plantes de chez nous ».
Dans la rue principale de Scy-Chazelles, de nombreuses maisons de vignerons sont à touche-touche. Jadis, les vignes étaient une importante source de revenu pour les évêques puis pour les bourgeois de Metz. Cette tradition viticole, Nobert Molozay, issu d'une vieille famille de vignerons du Beaujolais et son épouse Marie-Geneviève, fille d’un négociant en vins de Metz, l’incarnent avec talent.
En 1999, le couple s’est installé au château de Vaux avec la volonté de développer un domaine d’exception. Pari réussi. Partis avec quatre hectares de vignes, les Molozay en ont aujourd’hui quinze. Soucieux de respecter la nature, ils les cultivent en bio et en biodynamie.
Lorsque les Molozay se sont lancés, les vins de Moselle n’en étaient pas où ils en sont aujourd’hui. Incontestablement, Norbert Molozay est de ceux qui ont contribué à renouer les fils de l’histoire, notamment en travaillant à la construction de l’AOC Moselle qui, obtenue en 2011, a redonné ses lettres de noblesse au vignoble le plus septentrional de France.
Depuis, deux types de vins portent cette appellation : des blancs secs, faciles à boire ; des rouges, plus charpentés nés dans des sols caillouteux.
Devenu le premier producteur des vins de Moselle français, mais à l’étroit au château de Vaux, le couple Molozay a racheté fin 2019 les locaux qui avaient abrité, à Scy-Chazelles, les archives archéologiques régionales. Le site avait servi pendant l’annexion de la Moselle par l’Allemagne à des négociants militaires allemands pour stocker et embouteiller du vin pour les troupes.
Désormais rebaptisée « Villa Chazelles » et fraîchement repeinte en ocre jaune éclatant, l’imposante bâtisse abrite pressoir, caves où s’alignent tonneaux et barriques de chêne clair et bien sûr la salle de dégustation.
Ancy-sur-Moselle et le Domaine des Béliers
Depuis qu'elle a repris le domaine familial, Eve Maurice continue d'être "accompagnée" par ses parents "sans qui rien n'aurait été possible". ©Paula Boyer
L’histoire, remarquable, du couple Molosay dont les vins figurent en bonne place dans les meilleurs guides des vins, fait écho à celle des seize autres vignerons qui font désormais revivre les vins de Moselle sur un total de seulement 80 hectares.
Prenons Eve Maurice qui office à 10 km de là, à Ancy-sur-Moselle, au Domaine des Béliers après ses études d’œnologie, cette jeune femme enthousiaste a pris la suite de son père, lequel avait replanté des vignes dès 1983, relevant une tradition familiale qui s’était un peu étoilée.
Ses 5,5 hectares de vignes, d’un seul tenant, plantés sur des limons et des éboulis calcaires, sont cultivés selon les méthodes de l’agriculture biologique : elles ont l’allure d’un vaste jardin familial au milieu des bois.
Depuis deux ans, un bâtiment moderne a été construit à proximité : Eve Maurice y vinifie avec passion, y fait vieillir ses vins dans les caves, organise des dégustations. Elle y habite aussi.
Eve Maurice y a également aménagé avec goût deux chambres d’hôtes. Trois hébergements insolites (des cabanes dans les arbres à la lisière des bois communaux qui bordent ses vignes) sont venus parfaire son offre oenotouristique.
« Ancy a encore une gare, il est possible de venir chez nous en train. Mais, des clients viennent aussi en pédalant sur la Voie bleue depuis Metz ou en marchant depuis Schengen sur le GR5 », souligne Eve Maurice, avant de préciser que, dans les alentours, les chemins de randonnées ne manquent pas.
Elle ajoute : « les clients peuvent même arriver en kayak, la Moselle n’est pas loin ! ».
Prenons Eve Maurice qui office à 10 km de là, à Ancy-sur-Moselle, au Domaine des Béliers après ses études d’œnologie, cette jeune femme enthousiaste a pris la suite de son père, lequel avait replanté des vignes dès 1983, relevant une tradition familiale qui s’était un peu étoilée.
Ses 5,5 hectares de vignes, d’un seul tenant, plantés sur des limons et des éboulis calcaires, sont cultivés selon les méthodes de l’agriculture biologique : elles ont l’allure d’un vaste jardin familial au milieu des bois.
Depuis deux ans, un bâtiment moderne a été construit à proximité : Eve Maurice y vinifie avec passion, y fait vieillir ses vins dans les caves, organise des dégustations. Elle y habite aussi.
Eve Maurice y a également aménagé avec goût deux chambres d’hôtes. Trois hébergements insolites (des cabanes dans les arbres à la lisière des bois communaux qui bordent ses vignes) sont venus parfaire son offre oenotouristique.
« Ancy a encore une gare, il est possible de venir chez nous en train. Mais, des clients viennent aussi en pédalant sur la Voie bleue depuis Metz ou en marchant depuis Schengen sur le GR5 », souligne Eve Maurice, avant de préciser que, dans les alentours, les chemins de randonnées ne manquent pas.
Elle ajoute : « les clients peuvent même arriver en kayak, la Moselle n’est pas loin ! ».