Retour sur le 1er numéro des Ateliers d’IFTM "Tourisme en France : quelle reprise en 2021 ?" - Capture écran
Il y a une année tout juste, un virus pointé le bout de son nez dans l'actualité internationale. En l'espace de 12 mois et de sa propagation galopante, l'industrie touristique a été mise à l'arrêt dans les grandes largeurs.
Pour maintenir un lien avec tout l'écosystème, aidé l'avènement des visioconférences, l'IFTM-Top Resa a décidé d'organiser de janvier à mai 2021 des ateliers digitaux.
"C'est l'occasion de donner la parole aux acteurs du tourisme et de vous permettre de rester en contact, en apportant du service et de l'expertise accessible à tous," inaugure Frédéric Lorin, le directeur du salon.
Et pour fêter le lancement de l'initiative, les Ateliers ont reçu le soutien d'un parrain particulier, lui aussi le grand témoin de l'effondrement économique du secteur : Jean Baptiste Lemoyne.
"Je veux dire bravo à Frédéric pour cette initiative nouvelle proposée sous format digital pour toute la communauté que nous formons. Ce n'est pas un énième zoom, mais un format intéressant sous forme de web TV.
Je suis persuadé que nous allons pouvoir inventer un tourisme qui prenne toujours plus en compte les souhaits des clients et les évolutions de la société," donne comme direction le membre du gouvernement.
Se réinventer, le secteur en a beaucoup parlé, sauf qu'il reste une question en suspend : dans quel état ressortira le paysage touristique une fois la crise passée.
Pour maintenir un lien avec tout l'écosystème, aidé l'avènement des visioconférences, l'IFTM-Top Resa a décidé d'organiser de janvier à mai 2021 des ateliers digitaux.
"C'est l'occasion de donner la parole aux acteurs du tourisme et de vous permettre de rester en contact, en apportant du service et de l'expertise accessible à tous," inaugure Frédéric Lorin, le directeur du salon.
Et pour fêter le lancement de l'initiative, les Ateliers ont reçu le soutien d'un parrain particulier, lui aussi le grand témoin de l'effondrement économique du secteur : Jean Baptiste Lemoyne.
"Je veux dire bravo à Frédéric pour cette initiative nouvelle proposée sous format digital pour toute la communauté que nous formons. Ce n'est pas un énième zoom, mais un format intéressant sous forme de web TV.
Je suis persuadé que nous allons pouvoir inventer un tourisme qui prenne toujours plus en compte les souhaits des clients et les évolutions de la société," donne comme direction le membre du gouvernement.
Se réinventer, le secteur en a beaucoup parlé, sauf qu'il reste une question en suspend : dans quel état ressortira le paysage touristique une fois la crise passée.
Le tourisme un secteur toujours au bord du précipice ?
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Et c'est sur cette réflexion que le 1er atelier de l'IFTM a été lancé.
En novembre dernier, le parrain de l'évènement déclarait que le "secteur du tourisme est au bord du précipice."
Quelques mois plus tard, des vacances de fêtes de fin d'année gâchée par la non-réouverture des pistes de ski et une campagne de vaccination des plus chaotiques, l'industrie n'a pas sabré le champagne.
Si la citation est toujours d'actualité et quelque peu provocatrice, pour Didier Arino, 2021 devrait être meilleure que l'exercice précédent.
Toutefois, la crise est incroyable pour le secteur, avec une perte de 900 millions de touristes internationaux, 300 millions d'emplois perdus et des recettes amputées de 900 milliards de dollars.
Un peu plus proche de nous "à l'heure actuelle 300 000 et 500 000 emplois sont sur la corde raide, en France et se maintiennent grâce aux aides," pour le directeur général associé de Protourisme
Une situation alarmante et qui pourrait s'aggraver, une fois que le gouvernement aura arrêté la planche à billets.
D'ailleurs pour Didier Arino, l'Etat doit mettre en place un mécanisme de baisse durable des charges patronales étalé jusqu'en 2023 "pour privilégier l'emploi, et ne pas soutenir des entreprises qui dans tous les cas disparaîtront."
Au-delà de cette difficulté industrielle, le secteur va aussi trainer comme un boulet l'année 2020.
Ainsi, comme le rappelle l'animateur, François-Xavier Izenic , près de 10 milliards d'euros ont été déversés dans les comptes des entreprises sous la forme du PGE, cette solution pourrait avoir un retour de bâton dantesque.
"La reprise sera relativement lente sur 2021, les entreprises du tourisme vont continuer à être fragilisées. Cette charge supplémentaire, certains n'auront absolument pas la capacité de la rembourser, en raison de marges trop faibles, comme les restaurateurs" s'alarme Didier Arino.
Ce ne sont pas les seuls à se retrouver avec un mur de la dette qui se rapproche, puisque les agences auront non seulement le remboursement du PGE à intégrer, mais aussi tous les avoirs à rendre.
"Nous voyons que nous faisons face à un mur de dette, pour un secteur qui perdra en France entre 75 et 80 milliards d'euros de recettes." Ce constat macro-économique a été validé aussi au niveau local, d'autant plus depuis le 2e confinement et les semaines écoulées.
Alors qu'en mars dernier la Corse devait entrer dans son début de saison, la covid-19 a tout bouleversé. Depuis les professionnels de l'île vont de désillusions en désillusions, malgré un été ayant limité la casse.
"Evidemment, il y a de l'inquiétude, avec un endettement colossal, puis il y a l'avenir, avec la prochaine saison à préparer. Sauf qu'avant cela, il faut sauver le tissu productif," témoigne Marie-Antoinette Maupertuis, Présidente, Agence du Tourisme de la Corse (ATC) .
En novembre dernier, le parrain de l'évènement déclarait que le "secteur du tourisme est au bord du précipice."
Quelques mois plus tard, des vacances de fêtes de fin d'année gâchée par la non-réouverture des pistes de ski et une campagne de vaccination des plus chaotiques, l'industrie n'a pas sabré le champagne.
Si la citation est toujours d'actualité et quelque peu provocatrice, pour Didier Arino, 2021 devrait être meilleure que l'exercice précédent.
Toutefois, la crise est incroyable pour le secteur, avec une perte de 900 millions de touristes internationaux, 300 millions d'emplois perdus et des recettes amputées de 900 milliards de dollars.
Un peu plus proche de nous "à l'heure actuelle 300 000 et 500 000 emplois sont sur la corde raide, en France et se maintiennent grâce aux aides," pour le directeur général associé de Protourisme
Une situation alarmante et qui pourrait s'aggraver, une fois que le gouvernement aura arrêté la planche à billets.
D'ailleurs pour Didier Arino, l'Etat doit mettre en place un mécanisme de baisse durable des charges patronales étalé jusqu'en 2023 "pour privilégier l'emploi, et ne pas soutenir des entreprises qui dans tous les cas disparaîtront."
Au-delà de cette difficulté industrielle, le secteur va aussi trainer comme un boulet l'année 2020.
Ainsi, comme le rappelle l'animateur, François-Xavier Izenic , près de 10 milliards d'euros ont été déversés dans les comptes des entreprises sous la forme du PGE, cette solution pourrait avoir un retour de bâton dantesque.
"La reprise sera relativement lente sur 2021, les entreprises du tourisme vont continuer à être fragilisées. Cette charge supplémentaire, certains n'auront absolument pas la capacité de la rembourser, en raison de marges trop faibles, comme les restaurateurs" s'alarme Didier Arino.
Ce ne sont pas les seuls à se retrouver avec un mur de la dette qui se rapproche, puisque les agences auront non seulement le remboursement du PGE à intégrer, mais aussi tous les avoirs à rendre.
"Nous voyons que nous faisons face à un mur de dette, pour un secteur qui perdra en France entre 75 et 80 milliards d'euros de recettes." Ce constat macro-économique a été validé aussi au niveau local, d'autant plus depuis le 2e confinement et les semaines écoulées.
Alors qu'en mars dernier la Corse devait entrer dans son début de saison, la covid-19 a tout bouleversé. Depuis les professionnels de l'île vont de désillusions en désillusions, malgré un été ayant limité la casse.
"Evidemment, il y a de l'inquiétude, avec un endettement colossal, puis il y a l'avenir, avec la prochaine saison à préparer. Sauf qu'avant cela, il faut sauver le tissu productif," témoigne Marie-Antoinette Maupertuis, Présidente, Agence du Tourisme de la Corse (ATC) .
Des pertes considérables dans les régions et pour les acteurs de proximité
Surtout que le tourisme ne représente pas seulement les hôteliers, les restaurateurs ou les agences de voyages, il embarque toute une partie de l'économie locale.
"Au-delà de ce qui est calculé, il faut penser aussi tout l'intérêt de l'activité touristique. Des agriculteurs, des viticulteurs ou des ostréiculteurs ont vu leur chiffre d'affaires fondre, nous voyons enfin le caractère vertueux du tourisme," pense savoir Didier Arino.
Ainsi, ce ne sont pas seulement les grandes entreprises comme Accor ou Evian ou encore Heineken qui se trouvent seulement touchées, mais aussi les petits producteurs locaux.
Le tourisme doit arrêter de se flageller, car nous avons en France aussi un tourisme de proximité, alimenté par des circuits courts.
Dans les territoires, les pertes sont immenses. Malgré les 30 millions de nuitées perdues, il existe des sources d'espoir.
"C'était un très bel été. Nous avons eu un gros engouement des habitants de notre région, puisqu'ils ont représenté 50% des visiteurs, contre 28% habituellement," explique Laurent Cormier, le directeur délégué Auvergne Rhônes Alpes.
Un peu plus au sud, en Corse, où l'île est ultra-dépendante du tourisme, puisqu'il représente 31% du PIB de l'île, l'été n'a pas été suffisant pour sauver les meubles.
"Plus de 50% des nuitées ont été perdues. En tout, les pertes sont estimées à 18% de l'ensemble du PIB corse, donc les mesures d'aides sont des gouttes d'eau dans un tsunami économique et social," se désole Marie-Antoinette Maupertuis, Présidente, Agence du Tourisme de la Corse (ATC).
Pour maintenir en vie cet écosystème, l'ATC est en train de monter une foncière tourisme, afin de permettre aux acteurs de conserver les murs et améliorer les bilans comptables.
Au-delà du pic envoyé au gouvernement, il est venu le temps de penser à la reprise.
"Au-delà de ce qui est calculé, il faut penser aussi tout l'intérêt de l'activité touristique. Des agriculteurs, des viticulteurs ou des ostréiculteurs ont vu leur chiffre d'affaires fondre, nous voyons enfin le caractère vertueux du tourisme," pense savoir Didier Arino.
Ainsi, ce ne sont pas seulement les grandes entreprises comme Accor ou Evian ou encore Heineken qui se trouvent seulement touchées, mais aussi les petits producteurs locaux.
Le tourisme doit arrêter de se flageller, car nous avons en France aussi un tourisme de proximité, alimenté par des circuits courts.
Dans les territoires, les pertes sont immenses. Malgré les 30 millions de nuitées perdues, il existe des sources d'espoir.
"C'était un très bel été. Nous avons eu un gros engouement des habitants de notre région, puisqu'ils ont représenté 50% des visiteurs, contre 28% habituellement," explique Laurent Cormier, le directeur délégué Auvergne Rhônes Alpes.
Un peu plus au sud, en Corse, où l'île est ultra-dépendante du tourisme, puisqu'il représente 31% du PIB de l'île, l'été n'a pas été suffisant pour sauver les meubles.
"Plus de 50% des nuitées ont été perdues. En tout, les pertes sont estimées à 18% de l'ensemble du PIB corse, donc les mesures d'aides sont des gouttes d'eau dans un tsunami économique et social," se désole Marie-Antoinette Maupertuis, Présidente, Agence du Tourisme de la Corse (ATC).
Pour maintenir en vie cet écosystème, l'ATC est en train de monter une foncière tourisme, afin de permettre aux acteurs de conserver les murs et améliorer les bilans comptables.
Au-delà du pic envoyé au gouvernement, il est venu le temps de penser à la reprise.
En France, quelle sera la reprise de demain ?
Si le constat est sans appel et donne quelques frissons dans le dos, il ne faut pas oublier que derrière cette crise, il y aura une reprise, c'est une certitude.
Pour le moment, nul ne peut jauger l'importance de ce retour, mais il existe une certitude : le tourisme, comme le téléphone portable ou la télévision, est devenu indispensable à nos vies.
"La vérité n'est pas dans le fait que les voyageurs aient renoncé à découvrir des nouvelles destinations ou se déplacer. Le tourisme fait partie des besoins fondamentaux des individus, mais il existe un certain nombre des contraintes," analyse le patron du cabinet de Protourisme.
Et ces dernières risquent de durer dans le temps et donc de remettre en cause la puissance de la reprise.
Par exemple, l'Australie parle de ne faire partir ses ressortissants qu'à partir de 2022. Le secteur va repartir, mais personne ne connait encore le timing.
"La reprise a déjà redémarré à l'intérieur des pays, nous le verrons encore au printemps ou cet été," prédit Didier Arino.
Les destinations doivent d'ores et déjà se préparer à conquérir et fidéliser les clientèles de proximité qu'elles soient françaises ou étrangères. Une tendance qui s'imposera à l'avenir et que partage Laurent Cormier, le directeur délégué, d'Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme.
"Les touristes, c'est nous ! Nous partirons demain en voyage pour oublier le monde plutôt que le découvrir. Nous en avons foncièrement besoin aujourd'hui et sera encore plus le cas demain."
Une analyse qui rejoint celle que nous partageait Jean Pinard, le DG du CRT Occitanie sur un tourisme plus social et inclusif. Et cela passera par un rapprochement entre les territoires et les agences de voyages qu'elles soient classiques ou en ligne.
Malgré l'extrême difficulté à réintermédier la France, pour les destinations de notre pays, la distribution doit se saisir du sujet.
"Nous avons l'ambition de faire vendre nos destinations par nos agences de voyages françaises," définit le patron d'Auvergne Rhones Alpes Tourisme.
Un élan qui satisfait la responsable de France DMC Alliance, avec un petit bémol.
"Les Français ne sont pas habitués à solliciter un professionnel pour ses voyages en France," selon Patricia Linot. Pour combattre cette idée reçue, les réceptifs ont travaillé sur une offre adaptée et ont développé une plateforme mise en ligne en janvier 2021.
"L'offre France pourra être un outil, pour les agences de voyages ayant un souci pour écouler les bons à-valoir et de fidélisation de la clientèle. Il y a tout un système à repenser ensemble.
Pour le moment, nul ne peut jauger l'importance de ce retour, mais il existe une certitude : le tourisme, comme le téléphone portable ou la télévision, est devenu indispensable à nos vies.
"La vérité n'est pas dans le fait que les voyageurs aient renoncé à découvrir des nouvelles destinations ou se déplacer. Le tourisme fait partie des besoins fondamentaux des individus, mais il existe un certain nombre des contraintes," analyse le patron du cabinet de Protourisme.
Et ces dernières risquent de durer dans le temps et donc de remettre en cause la puissance de la reprise.
Par exemple, l'Australie parle de ne faire partir ses ressortissants qu'à partir de 2022. Le secteur va repartir, mais personne ne connait encore le timing.
"La reprise a déjà redémarré à l'intérieur des pays, nous le verrons encore au printemps ou cet été," prédit Didier Arino.
Les destinations doivent d'ores et déjà se préparer à conquérir et fidéliser les clientèles de proximité qu'elles soient françaises ou étrangères. Une tendance qui s'imposera à l'avenir et que partage Laurent Cormier, le directeur délégué, d'Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme.
"Les touristes, c'est nous ! Nous partirons demain en voyage pour oublier le monde plutôt que le découvrir. Nous en avons foncièrement besoin aujourd'hui et sera encore plus le cas demain."
Une analyse qui rejoint celle que nous partageait Jean Pinard, le DG du CRT Occitanie sur un tourisme plus social et inclusif. Et cela passera par un rapprochement entre les territoires et les agences de voyages qu'elles soient classiques ou en ligne.
Malgré l'extrême difficulté à réintermédier la France, pour les destinations de notre pays, la distribution doit se saisir du sujet.
"Nous avons l'ambition de faire vendre nos destinations par nos agences de voyages françaises," définit le patron d'Auvergne Rhones Alpes Tourisme.
Un élan qui satisfait la responsable de France DMC Alliance, avec un petit bémol.
"Les Français ne sont pas habitués à solliciter un professionnel pour ses voyages en France," selon Patricia Linot. Pour combattre cette idée reçue, les réceptifs ont travaillé sur une offre adaptée et ont développé une plateforme mise en ligne en janvier 2021.
"L'offre France pourra être un outil, pour les agences de voyages ayant un souci pour écouler les bons à-valoir et de fidélisation de la clientèle. Il y a tout un système à repenser ensemble.
Le monde d'après : "nous passons d'un tourisme de récréation à un tourisme de régénération"
Inévitablement, l'atelier n'a pas pu s'empêcher de traiter la question du fameux monde d'après, que tout le monde espère connaître et surtout souhaite meilleur.
Après une crise d'une telle ampleur, notre industrie ne sera plus jamais comme avant.
"Faisons en sorte que le tourisme de demain ne soit pas pire que celui d'avant c'est le premier défi. Les cartes sont entre nos mains, mais il faut une politique extrêmement active et bien raisonnée," pense Didier Arino.
Alors que les élus et le gouvernement sont aux abonnés absents, les territoires vont devoir repenser le voyage en s'appuyant sur les habitants, la culture, le partage afin de faire émerger un "tourisme différencié, avec une offre qualitative," prédit le responsable du cabinet Protourisme.
Si le tourisme de masse va continuer à exister dans d'autres destinations, la France doit faire le pari d'un tourisme populaire.
"La crise va accélérer les mutations du tourisme. Nous passons d'un tourisme de récréation à un tourisme de régénération. Demain ce ne sera pas tant plus de tourisme, mais mieux de tourisme," analyse Laurent Cormier.
Les acteurs vont devoir faire attention à ce que les promesses soient en adéquation avec la réalité. La consommation frénétique du tourisme pourrait bien avoir pris du plomb dans l'aile.
Plus au sud la volonté est la même.
"Notre idée est de mettre en place une évolution écologique et numérique du tourisme. Nous devons tenir notre promesse de découvert des nouveaux endroits, de la culture, la qualité de la relation humaine sera très importante," selon Marie-Antoinette Maupertuis.
Des belles initiatives qui doivent trouver un écho économique, car s'il n'y a pas de l'adhésion de la masse, alors cette refonte du tourisme n'aura jamais lieu.
"Si nous n'avons pas de clients, nous aurons des soucis. Il faut revoir nos canaux de distribution et décloisonner, avec une communication forte, conclut Patricia Linot, la présidente de France DMC Alliance.
Le tourisme français doit profiter de cet arrêt pour se repenser et ne pas faire de l'année 2020, un chapitre vide dans sa grande histoire.
Après une crise d'une telle ampleur, notre industrie ne sera plus jamais comme avant.
"Faisons en sorte que le tourisme de demain ne soit pas pire que celui d'avant c'est le premier défi. Les cartes sont entre nos mains, mais il faut une politique extrêmement active et bien raisonnée," pense Didier Arino.
Alors que les élus et le gouvernement sont aux abonnés absents, les territoires vont devoir repenser le voyage en s'appuyant sur les habitants, la culture, le partage afin de faire émerger un "tourisme différencié, avec une offre qualitative," prédit le responsable du cabinet Protourisme.
Si le tourisme de masse va continuer à exister dans d'autres destinations, la France doit faire le pari d'un tourisme populaire.
"La crise va accélérer les mutations du tourisme. Nous passons d'un tourisme de récréation à un tourisme de régénération. Demain ce ne sera pas tant plus de tourisme, mais mieux de tourisme," analyse Laurent Cormier.
Les acteurs vont devoir faire attention à ce que les promesses soient en adéquation avec la réalité. La consommation frénétique du tourisme pourrait bien avoir pris du plomb dans l'aile.
Plus au sud la volonté est la même.
"Notre idée est de mettre en place une évolution écologique et numérique du tourisme. Nous devons tenir notre promesse de découvert des nouveaux endroits, de la culture, la qualité de la relation humaine sera très importante," selon Marie-Antoinette Maupertuis.
Des belles initiatives qui doivent trouver un écho économique, car s'il n'y a pas de l'adhésion de la masse, alors cette refonte du tourisme n'aura jamais lieu.
"Si nous n'avons pas de clients, nous aurons des soucis. Il faut revoir nos canaux de distribution et décloisonner, avec une communication forte, conclut Patricia Linot, la présidente de France DMC Alliance.
Le tourisme français doit profiter de cet arrêt pour se repenser et ne pas faire de l'année 2020, un chapitre vide dans sa grande histoire.