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Emploi : compagnies aériennes recherchent pilotes désespérément...

Retour sur le salon de la formation aéronautique 2019


Alors que le trafic aérien s'envole et que les commandes d'avions neufs sont au plus haut, les compagnies aériennes cherchent toujours plus de pilotes, et ce, partout dans le monde. Le sujet était au cœur du 27e salon des formations et métiers aéronautiques qui se tenait, du 1er au 3 février 2019, à l'aéroport du Bourget.


Rédigé par le Lundi 11 Février 2019

Il y a des idées reçues sur la formation de pilotes : « Vous n’avez pas besoin d’avoir fait maths sup' pour piloter : le bac peut suffire » - photo Airbus
Il y a des idées reçues sur la formation de pilotes : « Vous n’avez pas besoin d’avoir fait maths sup' pour piloter : le bac peut suffire » - photo Airbus
« Partout dans le monde, et en particulier en Europe, la conjoncture est très favorable.

On pourra bientôt parler d'une pénurie de pilotes au niveau mondial »
, explique Jean-Michel Bossuet, à la tête du magazine Aviation & Pilote, qui organisait, du 1er au 3 février 2019, le Salon des formations et métiers aéronautiques.

C’était bien l’idée qu’avaient en tête la plupart des jeunes venus se renseigner sur la 27e édition du salon, qui se tenait au musée de l’Air et de l’espace sur l’aéroport de Paris-Le Bourget.

Dans un contexte de progression annuelle de 5 à 7% du trafic aérien mondial, les compagnies aériennes recrutent à tour de bras et les représentants des écoles et organismes de formation de pilotes se frottent les mains.

Tous citent les chiffres d’un avenir radieux : le trafic mondial doit doubler d’ici 2037 avec 8,2 milliards de passagers transportés, Boeing envisage de livrer 42 000 avions neufs d’ici 2035...

« La crise économique est terminée, les commandes d’avions sont au plus haut. Ryanair reçoit presque un nouveau 737 chaque semaine. La totalité des écoles de pilotage mondiales ne suffisent à pourvoir les besoins », explique un jeune diplômé.

« Toutes les planètes sont alignées : Air France relance sa filière cadet, les low costs recrutent en permanence, les compagnies du Golfe perdent des pilotes, et les instructeurs en clubs et en écoles se raréfient », confirme Jean-Michel Bossuet, s’adressant aux dizaines de scolaires et curieux de tous âges présents à la conférence de présentation du métier « pilote avion civile ».

Un rêve loin d’être inaccessible

Au cœur des préoccupations des visiteurs : les formations et les études.

« Nous leur expliquons que devenir pilote, c’est beaucoup plus accessible que l’on pense », lance ce responsable d’un centre de formation au pilotage au Québec.

« Vous n’avez pas besoin d’avoir fait maths sup' pour piloter : le bac peut suffire », ajoute Jean-Michel Bossuet, précisant que le plus important restait le niveau d’anglais, mais aussi la santé et l’hygiène de vie.

En détail, les visiteurs ont découvert les différentes étapes de leur future carrière : de la licence de pilote professionnel, vol aux instruments, qualification multi-moteur, travail en équipage, jusqu’à la partie théorique de la licence de pilote de ligne et aux qualifications selon le type d'appareils.

Pour y parvenir, trois solutions.

D’abord, la fameuse et très sélective Ecole nationale de l’aviation civile de Toulouse (Enac) et ses trois concours (S, U et P).

Ensuite, les organismes privés de formations (les ATO : approved training organisation), dont les formations sont payantes (entre 55 000 et 80 000 euros en moyenne).

Enfin, il est, depuis 2018, possible de passer par la filière cadet d’Air France (voir encadré).

Tous en Amérique ?

Dans les allées du musée de l’Air et de l’Espace, comme dans le programme des conférences, un large focus a enfin été fait sur les processus de formation aux Etats-Unis et au Canada.

« Le besoin de pilotes y est encore plus important et les recrutements sont exceptionnels », explique un pilote français formé au Québec.

« Les grandes compagnies se servent partout où elles peuvent, certaines doivent laisser des avions au sol par manque de pilotes ! », ajoute-t-il.

En cause, trois phénomènes : des départs en retraite importants, une conjoncture économique favorable et trop peu de pilotes qui sortent des centres de formation.

Quand les grandes compagnies comme Air Canada ou Air Transat attirent les jeunes pilotes avant même leur sortie d’école, certains petits transporteurs sont menacés de fermeture.

« Aujourd’hui, en quelques centaines d’heures, on peut être embauché dans des compagnies régionales, cela aurait été impensable il y a encore quelques années », lance le représentant d’une école de pilotage américaine, prodiguant ses conseils aux futurs pilotes.

« N’hésitez pas à pister l’actualité pour voir quelle compagnie achète des avions et donc s’apprête à embaucher ! ».

Des observations bien notées par l’audience. Parmi celle-ci, et sans surprise, une écrasante majorité d’hommes. Car comme l’auront rappelé plusieurs intervenants, les cockpits restent encore extrêmement masculins.

En France, 92% des pilotes sont des hommes. Un chiffre qui grimpe à 97% au niveau mondial.

Air France : la filière cadet s’envole

Relancée par la compagnie nationale en 2018 alors qu’elle reprenait, après plusieurs années, ses recrutements de pilotes, la filière cadet d’Air France accueille une nouvelle promotion en 2019.

Après plusieurs épreuves de sélection, les heureux élus se voient offrir par Air France une formation de 2 ans (à l’ENAC ou en institut privé) tout en étant rémunérés. Ils obtiennent ensuite une qualification A320 ou Boeing 737 et commencent une carrière chez Air France ou chez Transavia.

D’après les chiffres que nous nous sommes procurés, près de 5 000 personnes ont postulé en 2018 pour une centaine de sélectionnés. En 2019, 2 600 candidats vont se présenter aux sélections.

Lire : Comment devenir pilote Air France en deux ans et en étant rémunéré ?

Pierre Georges Publié par Pierre Georges Journaliste - TourMaG.com
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Commentaires

1.Posté par Delouine le 11/02/2019 15:28 | Alerter
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Bonjour
Le monde est grand mais bien cloisonné
Il en va de même pour les licences de vol commercial (ATPL IFR etc )
Une licence européenne n'est pas compatible avec une licence d'Amérique du Nord .
Quel est le coût pour transformer une licence américaine en licence européenne ?

2.Posté par Alf le 12/02/2019 09:07 | Alerter
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Les compagnies recrutent oui ! mais à condition d'avoir 500 hdv mini et une expérience significative sur jet.
Je possède un cpl ir/me + mcc et je n'ai toujours pas trouver un siège depuis plusieurs mois.

3.Posté par gregory mercier le 03/04/2019 20:03 | Alerter
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Je suis pilote A 320 alors comment ce fait il que je ne trouve pas de poste d'officier pilote ,dans les compagnies qui soit disant cherchent à corps perdu des pilotes ????????

4.Posté par hervé bouasria-lagier le 14/04/2019 08:31 | Alerter
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bonjour
vous êtes des rigolos qui veulent encourager des jeunes a bouffer leurs économies ! impossible pour une jeune ayant toute les qualif de trouver un poste ! elles demandent toutes en plus prés de 1000 h d’expériences! trouver l'erreur ..

5.Posté par Yes le 02/09/2019 17:15 | Alerter
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Franchement là je suis perdu entre l’article et les commentaires... Quelqu’un peut m’aider ?

6.Posté par John le 11/09/2019 02:09 | Alerter
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Désespérément...Mais pas à n'importe quel prix... Un minimum de 500 hdv, voire une qualif sont nécessaires pour ne serait-ce qu’accéder au processus de recrutement. Et même avec les minimums requis (CPL IR/ME), on va vous forcer à payer pour un TOEIC (malgré un FCL055 niveau 5), une MCC, et même un stage APS ce qui augmente l'ardoise sans être sûr d'être selectionné... La QT autofinancée n'est plus qu'une question de temps... J'ai fini les formations de base MCC compris en mai, postulé à des dizaines d'offres et en candidature spontanée, et toujours rien...
Un pilote débutant n'est pas une denrée rare comme soit-disant c'est le cas, ce sont les pilotes expérimentes qui sont recherchés.
La vraie solution serait d’intégrer un programme sponsorisé par une Airline, bien plus cher que le modulaire, mais un emploi à la clé.
Bon courage...

7.Posté par BEN FREDJ MEHDI le 11/11/2019 23:16 | Alerter
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Le métier de Journaliste n’est plus ce qu’il était. Comment osez vous dire des choses si peu approximatives.Dans ce cas allez donc vous faire financer une formation d epilate de ligne pour troquer votre métier de journaliste contre un métier de pilote de ligne payé 20 000 euros le mois. Hélas vos informations sont erronées. La réalité est plus rude cher Journaliste. Pour être pilote il faut être riche aujourd’hui et oser dépenser 200 000 euros

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