Paru en 1973, le premier guide du Routard arborait une couverture un poil psychĂ©dĂ©lique : canyon, cactus, ciel aux teintes dâincendie. Repris par Hachette en 1975, il la troqua pour un nouveau « look » dĂ©sormais graveÌ dans les mĂ©moires de plusieurs gĂ©nĂ©rations de voyageurs : cheveux au vent, sac sur le dos en forme de mappemonde, gros godillots...
Le nouveau globe-trotter auquel Ă©tait attribuĂ©e lâappellation de « routard » affichait un look fĂ©dĂ©rateur. Issu du baby-boom, grandi dans des Ă©coles et des lycĂ©es ouÌ la discipline Ă©tait assurĂ©e de main de fer, il constituait bel et bien la premiĂšre gĂ©nĂ©ration accĂ©dant aÌ un monde en paix ouÌ, de plus, les Trente Glorieuses lui promettaient le plein emploi.
Alors que la terre ne comptait que 3 milliards dâhabitants, ajoutons que cette gĂ©nĂ©ration bĂ©nĂ©ficia dâun progrĂšs technique rĂ©volutionnaire qui lui donna des ailes. EmportĂ©s par les premiers vols charters ou des 2 CV infatigables, les « routards » pouvaient suivre les routes que la gĂ©nĂ©ration nord-amĂ©ricaine du baby-boom leur dĂ©signait.
Elle qui, depuis la fin de la guerre avait vu deÌgeÌneÌrer le rĂȘve amĂ©ricain en « cauchemar » avait en effet choisi trĂšs tĂŽt la fuite vers les paradis artificiels que lui offraient drogues et musique et spiritualitĂ©Ì orientale. La « route des Indes » devint ainsi une autoroute que lâon pouvait emprunter en faisant des dĂ©tours par la Syrie, lâIrak, lâIran, lâAfghanistan, le Pakistan sans le moindre risque.
Avec aÌ leur tĂȘte des rĂ©gimes autoritaires de toutes obeÌdiences, les dangers eÌtaient limitĂ©s aÌ une petite criminalitĂ© de quartier. Ni terrorisme, ni islamisme... les routards sillonnĂšrent des routes parfois plus suÌres quâaujourdâhui, bien que souvent deÌfoncĂ©es, en Asie comme en AmeÌrique du sud, autre destination favorite ouÌ les dictatures brillaient par leur omni prĂ©sence mais ouÌ le soleil et les plages eÌtincelaient.
Globalement, le monde de la route Ă©tait donc peu segmenteÌ. Dâune part, on avait les Nord AmĂ©ricains diplĂŽmĂ©s, radicaux dans leur rĂ©volte mais les poches pleines de chĂšques de voyages en dollars, qui jouaient les pauvres !
De lâautre, moins nombreux, on avait les voyageurs europeÌens domineÌs par les Anglo-saxons et les Allemands. Souvent diplĂŽmeÌs, mais nettement moins nantis, aprĂšs avoir gouÌteÌ aux joies dâun joli mois de mai, ceux-ci reculaient la date de leur entreÌe dans la vie active en sâadonnant aux plaisirs de lâaventure.
Car, bien entendu, ces « heureux routards » eurent une autre chance, celle de cheminer aÌ travers des paysages eÌpargnĂ©s par le beÌton oĂč les avions nâatterrissaient pas encore. Pour preuve, le nombre de touristes internationaux Ă©tait de 69 millions en 1960, de 166 millions aÌ peine dix ans plus tard et de plus dâun milliard aujourdâhui !
Seule divergence parmi ce groupe de jeunes gens heureux, juste plus aventureux que la moyenne dont les rĂ©cits berceront plus tard leurs enfants, une marge de « junkies » dont beaucoup resteront sur le bord de la route mais que lâhistoire retiendra car les mĂ©dias en firent massivement leur une !
Le nouveau globe-trotter auquel Ă©tait attribuĂ©e lâappellation de « routard » affichait un look fĂ©dĂ©rateur. Issu du baby-boom, grandi dans des Ă©coles et des lycĂ©es ouÌ la discipline Ă©tait assurĂ©e de main de fer, il constituait bel et bien la premiĂšre gĂ©nĂ©ration accĂ©dant aÌ un monde en paix ouÌ, de plus, les Trente Glorieuses lui promettaient le plein emploi.
Alors que la terre ne comptait que 3 milliards dâhabitants, ajoutons que cette gĂ©nĂ©ration bĂ©nĂ©ficia dâun progrĂšs technique rĂ©volutionnaire qui lui donna des ailes. EmportĂ©s par les premiers vols charters ou des 2 CV infatigables, les « routards » pouvaient suivre les routes que la gĂ©nĂ©ration nord-amĂ©ricaine du baby-boom leur dĂ©signait.
Elle qui, depuis la fin de la guerre avait vu deÌgeÌneÌrer le rĂȘve amĂ©ricain en « cauchemar » avait en effet choisi trĂšs tĂŽt la fuite vers les paradis artificiels que lui offraient drogues et musique et spiritualitĂ©Ì orientale. La « route des Indes » devint ainsi une autoroute que lâon pouvait emprunter en faisant des dĂ©tours par la Syrie, lâIrak, lâIran, lâAfghanistan, le Pakistan sans le moindre risque.
Avec aÌ leur tĂȘte des rĂ©gimes autoritaires de toutes obeÌdiences, les dangers eÌtaient limitĂ©s aÌ une petite criminalitĂ© de quartier. Ni terrorisme, ni islamisme... les routards sillonnĂšrent des routes parfois plus suÌres quâaujourdâhui, bien que souvent deÌfoncĂ©es, en Asie comme en AmeÌrique du sud, autre destination favorite ouÌ les dictatures brillaient par leur omni prĂ©sence mais ouÌ le soleil et les plages eÌtincelaient.
Globalement, le monde de la route Ă©tait donc peu segmenteÌ. Dâune part, on avait les Nord AmĂ©ricains diplĂŽmĂ©s, radicaux dans leur rĂ©volte mais les poches pleines de chĂšques de voyages en dollars, qui jouaient les pauvres !
De lâautre, moins nombreux, on avait les voyageurs europeÌens domineÌs par les Anglo-saxons et les Allemands. Souvent diplĂŽmeÌs, mais nettement moins nantis, aprĂšs avoir gouÌteÌ aux joies dâun joli mois de mai, ceux-ci reculaient la date de leur entreÌe dans la vie active en sâadonnant aux plaisirs de lâaventure.
Car, bien entendu, ces « heureux routards » eurent une autre chance, celle de cheminer aÌ travers des paysages eÌpargnĂ©s par le beÌton oĂč les avions nâatterrissaient pas encore. Pour preuve, le nombre de touristes internationaux Ă©tait de 69 millions en 1960, de 166 millions aÌ peine dix ans plus tard et de plus dâun milliard aujourdâhui !
Seule divergence parmi ce groupe de jeunes gens heureux, juste plus aventureux que la moyenne dont les rĂ©cits berceront plus tard leurs enfants, une marge de « junkies » dont beaucoup resteront sur le bord de la route mais que lâhistoire retiendra car les mĂ©dias en firent massivement leur une !
Routards d'aujourd'hui
Pierre Josse : « les nouveaux routards pĂątissent souvent de lâenlaidissement du monde mais ont tendance Ă croire que le monde dâhier Ă©tait mieux que celui dâaujourdâhui. Ils ont souvent raison mais pas toujours. Certaines destinations en proie aux dictatures et autres turbulences Ă©taient bien pires »âŠ
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Cinquante ans plus tard, alors que le tourisme international sâest multiplieÌ par dix et que les jeunes voyageurs seraient environ 300 millions (estimations Wyse), tous les segments de touristes se sont fragmenteÌs et les routards nâont pas eÌchappĂ© aÌ cette nouvelle donne. Que sâest-il passeÌ ? Selon nos observations et celles de Pierre Josse, voici quelques diffĂ©rences Ă©loquentes sur le monde dâaujourdâhui, sachant cependant que ce qui qualifie un routard depuis cinquante ans est restĂ© la recherche du meilleur rapport qualitĂ©-prix !
âș Dans un monde instable, la connexion permanente. La terre sâest rĂ©trĂ©cie. Le Moyen-Orient que lâon traversait sans souci est une poudriĂšre. LâAfrique de lâOuest nâest plus praticable aÌ lâexception du SĂ©nĂ©gal, de la CĂŽte dâIvoire, de lâAfrique du sud... Mais, lâAsie sâest ouverte, les pays de lâEst Ă©galement tandis que lâAmĂ©rique latine est frĂ©quentable du nord au sud et que la Chine, destination impĂ©nĂ©trable autrefois, est devenue une grande destination rĂ©ceptive.
Il nâempĂȘche que la peur est laÌ et en dissuade certains. AÌ lâinverse, les connexions mobiles dont nous disposons permettent de sĂ©curiser un voyage, y compris en cas de pertes dâargent, de billets dâavion, de passeports... Les smartphones permettent aussi une connexion permanente avec ses proches alors que dans le passeÌ, les routards attendaient au guichet dâAmerican-Express ou poste restante, dâhypothĂ©tiques missives de leur famille. Une diffĂ©rence de taille !
TrÚs connectés aux réseaux sociaux, les routards version troisiÚme millénaire se transforment trÚs souvent en « informateurs », vidéastes, bloggers, influenceurs⊠à moyenne ou trÚs forte dose. Toujours localisés, ils ont peu de chances de disparaßtre des radars.
âșLes Ă©pidĂ©mies en embuscade. Dans ce monde chahutĂ©, la grande nouveautĂ© provient aussi de la pandĂ©mie comme celle que nous venons de vivre qui peut frapper Ă tout moment et paralyser la majeure partie de lâindustrie du voyage.
FrontiĂšres verrouillĂ©es, aĂ©roports fermĂ©s, avions clouĂ©s au sol sans compter les masques obligatoires, les gestes barriĂšres, les tests, les attestations⊠le nouveau routard a beau se montrer parfois insouciant, il a bien compris les nouvelles menaces et nâentend pas en ĂȘtre victime. Il se protĂšge donc plus quâavant sur le plan sanitaire et va jusquâĂ vĂ©rifier le systĂšme mĂ©dical des destinations oĂč il veut sĂ©journer, tout en ne rechignant pas Ă prendre des assurances rapatriement !
âș Des voyages plus courts. Alors que les gĂ©nĂ©rations des annĂ©es soixante-dix Ă©tiraient au maximum leur voyage, en prenant le temps de sĂ©journer longuement sur certaines plages comme Goa en Inde ou Ziguatanejo au Mexique, en vivant sur de trĂšs maigres budgets, les nouveaux routards raccourcissent leur voyage.
Dâune part, parce que les tarifs aeÌriens ayant baisseÌ, ils peuvent se permettre de revenir plusieurs fois sur une destination. Dâautre part, parce que la situation Ă©conomique mondiale ne les autorise pas Ă Ì lâoptimisme en matiĂšre dâemploi et quâil vaut mieux se mettre rapidement sur les rangs de la course aÌ lâembauche.
âș Des voyages mĂ©ritant un paragraphe sur un CV. Autre nouveautĂ© : alors que les routards des anneÌes soixante-dix avaient plutĂŽt tendance aÌ occulter leurs annĂ©es dâerrance, les nouvelles gĂ©nĂ©rations en font un paragraphe de leur curriculum-vitae.
Une pratique hĂ©ritĂ©e de la tradition du voyage de fin dâĂ©tudes pratiqueÌ par les Anglo- Saxons, destineÌ aÌ prouver que le futur candidat aÌ un emploi a su complĂ©ter ses Ă©tudes par la deÌcouverte plus ou moins approfondie de certains pays.
âș Travailler en voyageant. Bien Ă©videmment, la grande diffĂ©rence rĂ©side dans cette nouvelle population de « tĂ©lĂ©travailleurs » qui emportent leurs bureaux avec eux et sâinstallent au soleil afin de pratiquer sur leurs Ă©crans toutes sortes de jobs : rĂ©daction, compta, codage, dĂ©codage, architecture, design, animation⊠tandis que dâautres exercent des petits mĂ©tiers Ă©phĂ©mĂšres : Ă la ferme, dans des restaurants, des hĂŽtels, comme moniteurs sportifs ou encore dans des ONG, rĂ©munĂšres ou non, mais leur permettant de prolonger leur voyage et dâafficher une expĂ©rience supplĂ©mentaire.
âș Ăco anxieux, mais moins politisĂ©s. Les nouveaux globe-trotters sont enfin nettement plus sensibles aÌ la cause environnementale que les anciens et tentent plus ou moins de ne pas contribuer aÌ la dĂ©gradation gĂ©nĂ©ralisĂ©e de la planĂšte, en essayant de rĂ©duire leur consommation dâavion et de voiture.
Plus nombreux quâhier, certains prolongent leur sĂ©jour en pratiquant de petits « jobs ». Sur le plan politique cependant, ils sont cependant gĂ©nĂ©ralement moins politisĂ©s que leurs ainĂ©s, plus dĂ©sabusĂ©s vis-aÌ-vis des gouvernants donc plus adeptes des mouvements citoyens que du « grand soir ».
âșEn quĂȘte de bien-ĂȘtre. PandĂ©mie et stress obligent, le nouveau globe-trotter ne se contente pas toujours dâun simple sĂ©jour au soleil et de quelques « pĂ©tards » pour aller mieux et se refaire une santĂ©. Il opte aussi pour les sĂ©jours de « Wellness » plus officiels tels quâon les pratique sur les plages du Kerala dans des resorts ayurvĂ©diques et autres stations himalayennes.
âș Nostalgie : Les baby-boomers reprennent la route. Notons pour finir que, quasiment inexistants autrefois, les « vieux » routards nĂ©s durant le baby-boom ont tendance aÌ se multiplier Ă lâĂąge de la retraite. Une façon pour ces globe-trotters de la premiĂšre heure de renouer avec leur jeunesse, des destinations et un mode de vie passĂ©s.
Une façon Ă©galement de vivre en vacances avec de maigres retraites issues de carriĂšres professionnelles chaotiques. Une façon enfin de profiter de ce qui leur reste de bonne santĂ©Ì et de ne pas sâavouer vaincus par lâĂąge.
Lire : Chroniques vagabondes. Pierre Josse. Editions Hachette.
âș Dans un monde instable, la connexion permanente. La terre sâest rĂ©trĂ©cie. Le Moyen-Orient que lâon traversait sans souci est une poudriĂšre. LâAfrique de lâOuest nâest plus praticable aÌ lâexception du SĂ©nĂ©gal, de la CĂŽte dâIvoire, de lâAfrique du sud... Mais, lâAsie sâest ouverte, les pays de lâEst Ă©galement tandis que lâAmĂ©rique latine est frĂ©quentable du nord au sud et que la Chine, destination impĂ©nĂ©trable autrefois, est devenue une grande destination rĂ©ceptive.
Il nâempĂȘche que la peur est laÌ et en dissuade certains. AÌ lâinverse, les connexions mobiles dont nous disposons permettent de sĂ©curiser un voyage, y compris en cas de pertes dâargent, de billets dâavion, de passeports... Les smartphones permettent aussi une connexion permanente avec ses proches alors que dans le passeÌ, les routards attendaient au guichet dâAmerican-Express ou poste restante, dâhypothĂ©tiques missives de leur famille. Une diffĂ©rence de taille !
TrÚs connectés aux réseaux sociaux, les routards version troisiÚme millénaire se transforment trÚs souvent en « informateurs », vidéastes, bloggers, influenceurs⊠à moyenne ou trÚs forte dose. Toujours localisés, ils ont peu de chances de disparaßtre des radars.
âșLes Ă©pidĂ©mies en embuscade. Dans ce monde chahutĂ©, la grande nouveautĂ© provient aussi de la pandĂ©mie comme celle que nous venons de vivre qui peut frapper Ă tout moment et paralyser la majeure partie de lâindustrie du voyage.
FrontiĂšres verrouillĂ©es, aĂ©roports fermĂ©s, avions clouĂ©s au sol sans compter les masques obligatoires, les gestes barriĂšres, les tests, les attestations⊠le nouveau routard a beau se montrer parfois insouciant, il a bien compris les nouvelles menaces et nâentend pas en ĂȘtre victime. Il se protĂšge donc plus quâavant sur le plan sanitaire et va jusquâĂ vĂ©rifier le systĂšme mĂ©dical des destinations oĂč il veut sĂ©journer, tout en ne rechignant pas Ă prendre des assurances rapatriement !
âș Des voyages plus courts. Alors que les gĂ©nĂ©rations des annĂ©es soixante-dix Ă©tiraient au maximum leur voyage, en prenant le temps de sĂ©journer longuement sur certaines plages comme Goa en Inde ou Ziguatanejo au Mexique, en vivant sur de trĂšs maigres budgets, les nouveaux routards raccourcissent leur voyage.
Dâune part, parce que les tarifs aeÌriens ayant baisseÌ, ils peuvent se permettre de revenir plusieurs fois sur une destination. Dâautre part, parce que la situation Ă©conomique mondiale ne les autorise pas Ă Ì lâoptimisme en matiĂšre dâemploi et quâil vaut mieux se mettre rapidement sur les rangs de la course aÌ lâembauche.
âș Des voyages mĂ©ritant un paragraphe sur un CV. Autre nouveautĂ© : alors que les routards des anneÌes soixante-dix avaient plutĂŽt tendance aÌ occulter leurs annĂ©es dâerrance, les nouvelles gĂ©nĂ©rations en font un paragraphe de leur curriculum-vitae.
Une pratique hĂ©ritĂ©e de la tradition du voyage de fin dâĂ©tudes pratiqueÌ par les Anglo- Saxons, destineÌ aÌ prouver que le futur candidat aÌ un emploi a su complĂ©ter ses Ă©tudes par la deÌcouverte plus ou moins approfondie de certains pays.
âș Travailler en voyageant. Bien Ă©videmment, la grande diffĂ©rence rĂ©side dans cette nouvelle population de « tĂ©lĂ©travailleurs » qui emportent leurs bureaux avec eux et sâinstallent au soleil afin de pratiquer sur leurs Ă©crans toutes sortes de jobs : rĂ©daction, compta, codage, dĂ©codage, architecture, design, animation⊠tandis que dâautres exercent des petits mĂ©tiers Ă©phĂ©mĂšres : Ă la ferme, dans des restaurants, des hĂŽtels, comme moniteurs sportifs ou encore dans des ONG, rĂ©munĂšres ou non, mais leur permettant de prolonger leur voyage et dâafficher une expĂ©rience supplĂ©mentaire.
âș Ăco anxieux, mais moins politisĂ©s. Les nouveaux globe-trotters sont enfin nettement plus sensibles aÌ la cause environnementale que les anciens et tentent plus ou moins de ne pas contribuer aÌ la dĂ©gradation gĂ©nĂ©ralisĂ©e de la planĂšte, en essayant de rĂ©duire leur consommation dâavion et de voiture.
Plus nombreux quâhier, certains prolongent leur sĂ©jour en pratiquant de petits « jobs ». Sur le plan politique cependant, ils sont cependant gĂ©nĂ©ralement moins politisĂ©s que leurs ainĂ©s, plus dĂ©sabusĂ©s vis-aÌ-vis des gouvernants donc plus adeptes des mouvements citoyens que du « grand soir ».
âșEn quĂȘte de bien-ĂȘtre. PandĂ©mie et stress obligent, le nouveau globe-trotter ne se contente pas toujours dâun simple sĂ©jour au soleil et de quelques « pĂ©tards » pour aller mieux et se refaire une santĂ©. Il opte aussi pour les sĂ©jours de « Wellness » plus officiels tels quâon les pratique sur les plages du Kerala dans des resorts ayurvĂ©diques et autres stations himalayennes.
âș Nostalgie : Les baby-boomers reprennent la route. Notons pour finir que, quasiment inexistants autrefois, les « vieux » routards nĂ©s durant le baby-boom ont tendance aÌ se multiplier Ă lâĂąge de la retraite. Une façon pour ces globe-trotters de la premiĂšre heure de renouer avec leur jeunesse, des destinations et un mode de vie passĂ©s.
Une façon Ă©galement de vivre en vacances avec de maigres retraites issues de carriĂšres professionnelles chaotiques. Une façon enfin de profiter de ce qui leur reste de bonne santĂ©Ì et de ne pas sâavouer vaincus par lâĂąge.
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Journaliste, consultante, confĂ©renciĂšre, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin dâen analyser les consĂ©quences sur le secteur du tourisme.
AprĂšs avoir dĂ©veloppĂ© pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de lâactualitĂ© oĂč elle dĂ©code le prĂ©sent pour prĂ©voir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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