Le budget mobilité mensuel de nos compatriotes s’élève à 145 euros par personne. Ce qui n’est pas rien - Depositphotos.com Auteur gorlovkv
Première remarque de l’excellent baromètre des Mobilités réalisé par Ipsos pour Europ Assistance : 60% de nos compatriotes ont changé leurs habitudes de déplacement à la suite de la crise du Covid. Pourquoi ? Parce qu’au-delà de leurs actions personnelles, ils sont 78% à penser que les questions environnementales sont une priorité pour eux et les gouvernements !
Autre point important révélé par l’étude : le budget mobilité mensuel de nos compatriotes s’élève à 145 euros par personne. Ce qui n’est pas rien.
Au contraire. Et en dit long sur la place occupée par les déplacements dans nos sociétés. Cependant, notez que ce budget est plus élevé chez les hommes, les jeunes et les CSP+. Il est aussi plus élevé en France qu’en Europe où il se situe à 133 euros en moyenne.
Autre point important révélé par l’étude : le budget mobilité mensuel de nos compatriotes s’élève à 145 euros par personne. Ce qui n’est pas rien.
Au contraire. Et en dit long sur la place occupée par les déplacements dans nos sociétés. Cependant, notez que ce budget est plus élevé chez les hommes, les jeunes et les CSP+. Il est aussi plus élevé en France qu’en Europe où il se situe à 133 euros en moyenne.
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Les transports collectifs : en baisse !
Cela dit, en matière de transports collectifs, où en est-on ?
A force d’illusions d’optique, on aurait l’impression que ceux-ci sont devenus les favoris de Français bien décidés à combattre l’inflation et la pollution environnementale ainsi que le changement climatique…
Eh bien, non. Erreur ! On constate une baisse de leur utilisation : 24% des Français déclarent en effet les prendre moins souvent qu’auparavant.
Même le co-voiturage dont on croit qu’il est devenu le mode de transport roi a perdu 28% d’adeptes.
Pourtant, plus de la moitié des Français (52%) parcourent en moyenne 10 km ou plus pour aller travailler ou étudier contre 48% des Européens.
A force d’illusions d’optique, on aurait l’impression que ceux-ci sont devenus les favoris de Français bien décidés à combattre l’inflation et la pollution environnementale ainsi que le changement climatique…
Eh bien, non. Erreur ! On constate une baisse de leur utilisation : 24% des Français déclarent en effet les prendre moins souvent qu’auparavant.
Même le co-voiturage dont on croit qu’il est devenu le mode de transport roi a perdu 28% d’adeptes.
Pourtant, plus de la moitié des Français (52%) parcourent en moyenne 10 km ou plus pour aller travailler ou étudier contre 48% des Européens.
La voiture reste le mode de transport roi !
Alors quel moyen de transport utilise-t-on dans l’Hexagone ? La voiture ? Dans le domaine du trafic automobile, la réalité des chiffres est implacable. Certes, 19% des Français déclarent utiliser moins leur automobile qu’auparavant. Ce qui constitue une bonne nouvelle.
Même la voiture de fonction a, semble-t-il perdu de son aura. Ils sont 24% à déclarer moins s’en servir.
Mais, car il y a un « mais », le baromètre Ipsos souligne que les Français semblent moins enclins que les Européens à se passer de voiture puisque parmi les propriétaires, seulement un quart d’entre eux l’envisage dans le futur contre 32% pour les Européens ! Pire ! 37% des répondants français envisagent d’acheter une voiture dans l’année à venir !
Or, on compte déjà dans notre pays 9 foyers sur 10 propriétaires d’au moins une voiture tandis que 40% d’entre eux parcourent plus de 10 000 km par an à bord de leur véhicule.
Une lueur d’espoir cependant : plus d’un tiers des Franciliens (34%), des jeunes de 18/34 ans (35%) et des personnes à faibles revenus (39%) se disent prêts à se passer de leur voiture dans le futur !
Même la voiture de fonction a, semble-t-il perdu de son aura. Ils sont 24% à déclarer moins s’en servir.
Mais, car il y a un « mais », le baromètre Ipsos souligne que les Français semblent moins enclins que les Européens à se passer de voiture puisque parmi les propriétaires, seulement un quart d’entre eux l’envisage dans le futur contre 32% pour les Européens ! Pire ! 37% des répondants français envisagent d’acheter une voiture dans l’année à venir !
Or, on compte déjà dans notre pays 9 foyers sur 10 propriétaires d’au moins une voiture tandis que 40% d’entre eux parcourent plus de 10 000 km par an à bord de leur véhicule.
Une lueur d’espoir cependant : plus d’un tiers des Franciliens (34%), des jeunes de 18/34 ans (35%) et des personnes à faibles revenus (39%) se disent prêts à se passer de leur voiture dans le futur !
La fée électricité tarde à venir
L’autre lueur d’espoir repose-t-elle donc sur les véhicules électriques ?
Aujourd’hui, les voitures thermiques représentent 91% des voitures principales possédées par les Français. L'hybride pour sa part ne représente que 5% des véhicules. Quant aux voitures électriques, elles ne représentent que 2% des véhicules en France contre 1% en Europe !
La réalité des chiffres est donc loin de la notoriété des véhicules électriques et des imaginaires qui se déploient autour d’eux.
Et même si 27% des Français déclarent envisager d’acheter une voiture électrique ou hybride dans les 12 prochains mois, ils n’en évoquent pas moins des freins non négligeables : les prix (64%), les difficultés à faire de longs trajets (41%) et le chargement interminable des batteries !
Aujourd’hui, les voitures thermiques représentent 91% des voitures principales possédées par les Français. L'hybride pour sa part ne représente que 5% des véhicules. Quant aux voitures électriques, elles ne représentent que 2% des véhicules en France contre 1% en Europe !
La réalité des chiffres est donc loin de la notoriété des véhicules électriques et des imaginaires qui se déploient autour d’eux.
Et même si 27% des Français déclarent envisager d’acheter une voiture électrique ou hybride dans les 12 prochains mois, ils n’en évoquent pas moins des freins non négligeables : les prix (64%), les difficultés à faire de longs trajets (41%) et le chargement interminable des batteries !
Heureusement, les micro mobilités se développent et se développeront
Ne soyons pas cependant totalement pessimistes. Les grandes gagnantes de l’après-Covid sont les mobilités douces qui, bien plus qu’ailleurs en Europe se développent de façon spectaculaire.
Elles ont augmenté de 30% en France contre 28% dans le reste des pays européens étudiés. Avec en tête de ces nouveaux usages : le vélo, qu’un foyer sur deux en France possède et l’augmentation spectaculaire du vélo électrique personnel qui enregistre une hausse de plus de 40% alors que la trottinette gagne 35% d’adeptes !
*61% de nos compatriotes ont opté pour la « petite reine » et possèdent au moins un vélo dans leur foyer contre 63% des Européens. Parmi eux, 57% ont un vélo classique et 16% ont un vélo électrique. Et, encore plus intéressant : 36% font du vélo « classique » tous les jours alors que 17% utilisent leur vélo électrique.
Quant à la trottinette, classique ou électrique, elle est tout de même possédée par 1 foyer Français sur 5 contre 17% en Europe. Il va sans dire qu’elle est bien évidemment davantage répandue chez les jeunes qui sont 36% à l’utiliser tandis que les Franciliens sont 26% dans ce cas.
Le scooter dans l’Hexagone est quant à lui moins répandu qu'en Europe. On ne compte que 8% des Français à en posséder alors que les Européens, sont 13% dans ce cas.
Elles ont augmenté de 30% en France contre 28% dans le reste des pays européens étudiés. Avec en tête de ces nouveaux usages : le vélo, qu’un foyer sur deux en France possède et l’augmentation spectaculaire du vélo électrique personnel qui enregistre une hausse de plus de 40% alors que la trottinette gagne 35% d’adeptes !
*61% de nos compatriotes ont opté pour la « petite reine » et possèdent au moins un vélo dans leur foyer contre 63% des Européens. Parmi eux, 57% ont un vélo classique et 16% ont un vélo électrique. Et, encore plus intéressant : 36% font du vélo « classique » tous les jours alors que 17% utilisent leur vélo électrique.
Quant à la trottinette, classique ou électrique, elle est tout de même possédée par 1 foyer Français sur 5 contre 17% en Europe. Il va sans dire qu’elle est bien évidemment davantage répandue chez les jeunes qui sont 36% à l’utiliser tandis que les Franciliens sont 26% dans ce cas.
Le scooter dans l’Hexagone est quant à lui moins répandu qu'en Europe. On ne compte que 8% des Français à en posséder alors que les Européens, sont 13% dans ce cas.
Hausse des usages des Français
Vélo électrique personnel : + 41%
Trottinette : + 35%
Taxi/VTC : + 33%
Marche à pied : +32%
Moto/scooter : +27%
Baisse des usages des Français
Co voiturage : -28%
Voiture personnelle : -19%
Transport en commun : -24%
Voiture de fonction : -24%
sources : www.europ-assistance.fr
Vélo électrique personnel : + 41%
Trottinette : + 35%
Taxi/VTC : + 33%
Marche à pied : +32%
Moto/scooter : +27%
Baisse des usages des Français
Co voiturage : -28%
Voiture personnelle : -19%
Transport en commun : -24%
Voiture de fonction : -24%
sources : www.europ-assistance.fr
La marche, éternelle gagnante
Enfin, dernier espoir : la marche reste le mode de déplacement privilégié par les Français. Ils sont d’ores et déjà 92% à déclarer la pratiquer alors qu’un quart d’entre eux envisagent de marcher davantage dans les 12 prochains mois. Une excellente nouvelle pour les stratégies de développement durable des territoires.
D’autant que si les changements d'habitude sont liés à une volonté pour un Français sur 2 de maîtriser leur budget transport, ils correspondant également à une prise de conscience écologique pour 41% d’entre eux ! Ce qui n’est pas si mal.
Pour autant, la marche vers la décarbonation des transports sera longue, voire bien plus longue que ne le laissent entendre les discours triomphants de certains, politiques ou industriels. Elle le sera d’autant plus que si les esprits sont prêts, les pratiques ont du mal à suivre et à venir à bout des impératifs économiques et réglementaires en matière de circulation et de cohabitation sur un même espace, notamment urbain !
Méthodologie de l’étude : La première édition du Baromètre de la mobilité d'Europ Assistance et d'Ipsos a été réalisée dans 6 pays dont l’Allemagne, l'Italie, la France, l'Espagne, le Portugal et la Belgique. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.
D’autant que si les changements d'habitude sont liés à une volonté pour un Français sur 2 de maîtriser leur budget transport, ils correspondant également à une prise de conscience écologique pour 41% d’entre eux ! Ce qui n’est pas si mal.
Pour autant, la marche vers la décarbonation des transports sera longue, voire bien plus longue que ne le laissent entendre les discours triomphants de certains, politiques ou industriels. Elle le sera d’autant plus que si les esprits sont prêts, les pratiques ont du mal à suivre et à venir à bout des impératifs économiques et réglementaires en matière de circulation et de cohabitation sur un même espace, notamment urbain !
Méthodologie de l’étude : La première édition du Baromètre de la mobilité d'Europ Assistance et d'Ipsos a été réalisée dans 6 pays dont l’Allemagne, l'Italie, la France, l'Espagne, le Portugal et la Belgique. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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