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L’ADEME parie sur le cyclotourisme et vous aide à investir

Programme « développer le vélotourisme »


Dans le cadre du plan Destination France, l’ADEME propose un programme exclusivement tourné vers l’amélioration des infrastructures et du déploiement du vélotourisme.


Rédigé par le Lundi 27 Mars 2023

À Rome aussi, on peut visiter la ville à Vélo - Castel Sant'Angelo, Lungotevere Castello - DR : Gabriella Clare-Marino_unsplash
À Rome aussi, on peut visiter la ville à Vélo - Castel Sant'Angelo, Lungotevere Castello - DR : Gabriella Clare-Marino_unsplash
Le vélo serait-il l’avenir de la mobilité et du tourisme ? C’est en tout cas l’idée développée par ESS France (l’organisme qui structure les entreprises de l’économie sociale et solidaire en France), qui y voit un secteur économique en forte expansion.

Dans une note d’opportunité pour l’ESS du 9 mars 2023 intitulée « décryptage et opportunités pour la filière du vélo », ESS France indique que le cyclisme représente 22 millions d’usagers.

Le vélo, c'est aussi 28 % d’augmentation des trajets à vélo en 2 ans et 78 000 emplois sur la filière (et possiblement 100 000 de plus dans les 30 ans).

S’appuyant notamment sur ces constats, la note y voit une opportunité pour l’ESS, qu’on peut élargir à l’entrepreneuriat de manière plus générale.

Pour ESS France, le cyclotourisme « ne représente pas simplement un facteur d’attractivité et de développement économique pour les territoires qui bénéficient de la présence accrue de touristes, mais également un moyen de démocratiser le voyage et la découverte par la pratique du vélo ».


Une demande accrue et activité économique en expansion

Forte de ses 3 000 clubs et 12 000 licenciés, sans compter les clients qui profitent des activités tourisme dans les structures, la Fédération française de cyclotourisme (FF vélo) a publié en 2018 l’étude statistique « consommation et retombées économiques du vélo en France ».

On peut y lire que 59 % de la population française déclare pratiquer le vélo (46 % pour la randonnée pédestre). Parmi eux, 89 % déclarent l’utiliser pour des randonnées, des balades ou en loisir et 45 % lorsqu’ils sont en vacances.

Dans la pratique touristique, les retombées économiques dépassent largement l’activité vélo : « Côté séjours et week-ends, (...) la moyenne des dépenses journalières est estimée à 42 € (...) Pour une sortie à la journée, les pratiquants dépensent en moyenne 35 €, les principales dépenses étant liées à la restauration et au transport » affirme l’étude.

Ainsi, tout cumulé, ce sont 7,1 milliards d’euros chaque année générés par le cyclotourisme ; les séjours et week-ends et les sorties à la journée représentant respectivement 13 et 29 % des dépenses. Des retombées économiques qui profitent notamment au réseau de « cycl'Hôtes » accessible aux licenciés de la fédération, et qui met à disposition des solutions d’hébergement, d'accompagnement ou de réparation pour les voyageurs à vélo.

De son côté, Statista Research Department estime que les dépenses quotidiennes des cyclotouristes français entre les années 2009 et 2017 se situent entre 40 et 60 € par jour. Selon la même étude, 65 % des cyclotouristes visitent des lieux patrimoniaux durant leur séjour, et environ la moitié des cyclotouristes optent pour les campings durant leurs séjours.

L’ADEME enfourche son vélo Destination France

Dans le cadre du plan Destination France, l’ADEME aussi s'est mise au vélo. Son programme « développer le vélotourisme » vise à contribuer à faire de la France la première destination du tourisme à vélo d'ici 2030.

Un budget de 6.5 millions d’euros, distribués aux collectivités et aux acteurs du secteur du tourisme.

Une somme qui sert essentiellement à financer la création d’infrastructures (voies cyclables, stationnements, aires de service, itinéraires...) mais aussi à cofinancer des études autour de 3 champs d’action : « sécuriser des itinéraires, renforcer l'attractivité des itinéraires cyclables existants et accroître le déploiement du schéma national des véloroutes ».

Le but affiché par l’agence : aider le vélotourisme à se développer pour mieux s’adapter au changement climatique.

Par son action, elle souhaite promouvoir la France comme destination du tourisme à vélo, valoriser et développer le cyclotourisme et la qualité de son offre (qualité de l’accueil, des aires de services, des itinéraires...), et soutenir l’accession au label Accueil Vélo qui permet d’être reconnu par les cyclistes et les professionnels, et de gagner en visibilité.


Bénéficier du programme « développer le vélotourisme »

Vous souhaitez être soutenus ? Attention, tout le monde n’est pas éligible :

Seuls « un office de tourisme, un site touristique, une halte fluviale située le long des voies navigables de France, une collectivité territoriale ou une structure la représentant, une structure représentant un comité d’itinéraire » le sont.

Si c’est votre cas, vous avez jusqu'à décembre 2023 pour déposer votre projet et demander une aide, «dans la limite des fonds disponibles».

Sinon, rassurez-vous : l’ADEME a décidé de faire du tourisme « un axe structurant » et accompagne tous les métiers. Un hébergeur ou un restaurateur qui mise sur le cyclotourisme, un producteur ou une agence qui s’y intéresse peuvent aussi bénéficier du soutien de l’agence, notamment via le plan Destination France.

Lire aussi : L'ADEME veut positionner le tourisme comme "axe structurant"

Sur la plateforme dédiée l’ADEME présente son accompagnement :

  • Aider dans les démarches pour se faire référencer Accueil Vélo. Le label est accessible à un nombre plus important de professionnels du tourisme (hébergeurs, restaurateurs, sites de loisirs...), qui passeront donc par un autre biais pour possiblement bénéficier d’un accompagnement de l’ADEME.

  • Aménager les aires de services et accompagner les territoires et acteurs du tourisme concernés dans l’amélioration des itinéraires cyclable.

  • Cofinancer les études des comités d’itinéraires, collectivités ou établissements touristiques autour de la sécurité, l’attractivité ou le déploiement de nouveaux tronçons.

Dans une optique de développement durable, l’agence sera vigilante à porter des projets qui « ne contribuent pas à l’imperméabilisation des sols et s’adaptent aux impacts du changement climatique en privilégiant, des solutions d’adaptation fondées sur la nature ainsi que des solutions de rafraîchissement ».

Juliette Pic Publié par Juliette Pic Journaliste - rubrique Voyages Responsables - TourMaG.com
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