Il y a 15 ans, les premiers touristes débarquaient en Afrique de l’ouest. Maurice Freund, président de Point-Afrique fut l’un des pionniers de ces voyages.
Les Français découvrent alors les beautés d’une région inconnue et la gentillesse de la population. La destination plaît, au point que la Mauritanie accueille près de 600 personnes par semaine.
En 1996, le taux de prévalence de la pauvreté s’élevait à 68% dans le nord du pays et chutait à 24% cinq années plus tard.
Cette belle lune de miel a pris fin en 2007 avec l’assassinat de 4 touristes Français. La couverture médiatique de l’enlèvement de Pierre Camatte au Mali a également fait beaucoup de tord à la destination.
Les Français découvrent alors les beautés d’une région inconnue et la gentillesse de la population. La destination plaît, au point que la Mauritanie accueille près de 600 personnes par semaine.
En 1996, le taux de prévalence de la pauvreté s’élevait à 68% dans le nord du pays et chutait à 24% cinq années plus tard.
Cette belle lune de miel a pris fin en 2007 avec l’assassinat de 4 touristes Français. La couverture médiatique de l’enlèvement de Pierre Camatte au Mali a également fait beaucoup de tord à la destination.
Embargo touristique
Depuis ces problèmes, la plupart des TO ont décidé de ne prendre aucun risque et de déprogrammer ces deux pays.
Une décision lâche selon les ministres en présence qui rappellent que le terrorisme est un phénomène mondial qui n’épargne aucun pays.
« Personne ne déconseille d’aller à Madrid ou à New York» , lance Bamba Ould Daramane, ministre du commerce du tourisme et de l'artisanat de Mauritanie. «De même des bombes sautent tous les jours en Corse » poursuit-il.
Son agacement est compréhensible. Car lorsque le quai d’Orsay décide d’inscrire une destination dans le rouge, il tue le tourisme sur place se désole N'Diaye Bah, ministre de l'artisanat et du tourisme du Mali.
«Mais nous n’allons pas nous laisser enfermer dans une guerre qui n’est pas la nôtre » estime-t-il. Pourtant, les recommandations du ministère ne sont pas à prendre à la légère.
« La situation est très volatile », soutien Romain Horak, consultant du cabinet de conseil en sécurité GEOS. Le Quai d’Orsay préfère se prémunir et déconseiller, plutôt qu’être critiqué à postériori.
Une décision lâche selon les ministres en présence qui rappellent que le terrorisme est un phénomène mondial qui n’épargne aucun pays.
« Personne ne déconseille d’aller à Madrid ou à New York» , lance Bamba Ould Daramane, ministre du commerce du tourisme et de l'artisanat de Mauritanie. «De même des bombes sautent tous les jours en Corse » poursuit-il.
Son agacement est compréhensible. Car lorsque le quai d’Orsay décide d’inscrire une destination dans le rouge, il tue le tourisme sur place se désole N'Diaye Bah, ministre de l'artisanat et du tourisme du Mali.
«Mais nous n’allons pas nous laisser enfermer dans une guerre qui n’est pas la nôtre » estime-t-il. Pourtant, les recommandations du ministère ne sont pas à prendre à la légère.
« La situation est très volatile », soutien Romain Horak, consultant du cabinet de conseil en sécurité GEOS. Le Quai d’Orsay préfère se prémunir et déconseiller, plutôt qu’être critiqué à postériori.
Au moindre pépin, personne ne leur pardonnera...
Pour ceux qui ont décidé de rester, comme Point Afrique ou Allibert, l’avenir de leur entreprise est en jeu. Au moindre pépin, personne ne leur pardonnera.
Mais leur décision est mûrement réfléchie. Spécialistes de la région, ils connaissent parfaitement les lieux et travaillent en étroite collaboration avec les autorités locales. Ils ne veulent pas abandonner les populations sur place.
En effet, le tourisme est le seul moyen de persuader un chamelier ou un artisan de rester dans son village, pour éviter qu’il ne vienne grossir les bidonvilles des capitales, ou qu’il n’émigre en Europe.
Allibert rappelle qu’un trekkeur en Mauritanie fait vivre une personne pendant un an. Fournir une activité économique à une population défavorisée, c'est lui éviter de tomber au mieux dans le trafic, au pire dans le terrorisme.
Mais leur décision est mûrement réfléchie. Spécialistes de la région, ils connaissent parfaitement les lieux et travaillent en étroite collaboration avec les autorités locales. Ils ne veulent pas abandonner les populations sur place.
En effet, le tourisme est le seul moyen de persuader un chamelier ou un artisan de rester dans son village, pour éviter qu’il ne vienne grossir les bidonvilles des capitales, ou qu’il n’émigre en Europe.
Allibert rappelle qu’un trekkeur en Mauritanie fait vivre une personne pendant un an. Fournir une activité économique à une population défavorisée, c'est lui éviter de tomber au mieux dans le trafic, au pire dans le terrorisme.