TourMaG..com - Les Voyagez Mathez-Viazur sont une affaire familiale. Quel est votre volume d'affaires et comment vous répartissez-vous les tâches ?
Michelle Laget-Herbaut : " Mathez fête ses 80 ans. Elle est l'une des plus anciennes agences de voyages françaises.
Mon père Jean Laget l'avait acquise en 1974. Il en est toujours président. Ma sœur Brigitte Baillet, avocate de formation, dirige la branche « sud » où nous avons des agences à Marseille, à Cannes, à Nice et, depuis six mois, à Monaco.
Je suis directrice générale de la branche « nord » avec deux agences, l'une dans le 17e arrondissement qui emploie 25 personnes et l'autre à Boulogne-Billancourt.
Notre effectif global est d'une cinquantaine de salariés à plein temps. Nous réalisons un volume d'affaires qui varie entre 45 et 50 M€ en fonction des années. Cela dépend de l'importance ou de renouvellement des congrès que nous réalisons. "
T.M.com - Dans quel secteur d'activité vous êtes-vous le plus développés ?
M.L-H. : "Peu d'agences en France ont un panel de métiers aussi diversifiés que le nôtre. Notre activité billetterie entreprise représente environ 13 M€.
Mais notre cœur de métier est le réceptif de croisières. Depuis Paris j'ai la charge de toutes les escales qui vont de Cherbourg à Saint-Jean-de Luz.
Ma sœur est responsable des escales qui vont de Sète à Monaco. Nous organisons les transferts, les excursions sur toute la France pour des escapades d'une journée. La semaine dernière j'avais 60 bus à Paris avec des croisiéristes qui venaient faire une croisière sur la Seine.
En réalité, le réceptif France représente 60 % de mon volume d'affaires. Je me suis aussi positionnée sur l'organisation de congrès incoming et outgoing.
Le personnel événementiel de mon équipe est complètement polyvalent. Il peut monter des congrès en France ou à l'étranger. La démarche est identique."
T.M.com - Votre dernier congrès important ?
M.L-H. : "3 000 personnes à Paris en 2010 pour CIGRE International. Les clients venaient de tous les pays du monde.
Les congrès peuvent aller de 500 à 12 000 personnes ce qui fut pour moi les plus importants jamais réalisés. Il s'agissait de GSM et j'en parle au passé car ils ont quitté Paris pour Barcelone.
C'est un très mauvais coup pour la France. Le tourisme via les congrès est la troisième industrie française avant l'automobile et j'ai l'impression qu'il n'a aucun poids politique. Depuis un an notre profession traverse une cascade d'épreuves.
La plupart des chefs d'entreprise ont mis leurs bien personnels en garantie. Notre légendaire faculté de rebond a ses limites. Nous avons besoin d'être entendus au moins une fois par les politiques..."
Michelle Laget-Herbaut : " Mathez fête ses 80 ans. Elle est l'une des plus anciennes agences de voyages françaises.
Mon père Jean Laget l'avait acquise en 1974. Il en est toujours président. Ma sœur Brigitte Baillet, avocate de formation, dirige la branche « sud » où nous avons des agences à Marseille, à Cannes, à Nice et, depuis six mois, à Monaco.
Je suis directrice générale de la branche « nord » avec deux agences, l'une dans le 17e arrondissement qui emploie 25 personnes et l'autre à Boulogne-Billancourt.
Notre effectif global est d'une cinquantaine de salariés à plein temps. Nous réalisons un volume d'affaires qui varie entre 45 et 50 M€ en fonction des années. Cela dépend de l'importance ou de renouvellement des congrès que nous réalisons. "
T.M.com - Dans quel secteur d'activité vous êtes-vous le plus développés ?
M.L-H. : "Peu d'agences en France ont un panel de métiers aussi diversifiés que le nôtre. Notre activité billetterie entreprise représente environ 13 M€.
Mais notre cœur de métier est le réceptif de croisières. Depuis Paris j'ai la charge de toutes les escales qui vont de Cherbourg à Saint-Jean-de Luz.
Ma sœur est responsable des escales qui vont de Sète à Monaco. Nous organisons les transferts, les excursions sur toute la France pour des escapades d'une journée. La semaine dernière j'avais 60 bus à Paris avec des croisiéristes qui venaient faire une croisière sur la Seine.
En réalité, le réceptif France représente 60 % de mon volume d'affaires. Je me suis aussi positionnée sur l'organisation de congrès incoming et outgoing.
Le personnel événementiel de mon équipe est complètement polyvalent. Il peut monter des congrès en France ou à l'étranger. La démarche est identique."
T.M.com - Votre dernier congrès important ?
M.L-H. : "3 000 personnes à Paris en 2010 pour CIGRE International. Les clients venaient de tous les pays du monde.
Les congrès peuvent aller de 500 à 12 000 personnes ce qui fut pour moi les plus importants jamais réalisés. Il s'agissait de GSM et j'en parle au passé car ils ont quitté Paris pour Barcelone.
C'est un très mauvais coup pour la France. Le tourisme via les congrès est la troisième industrie française avant l'automobile et j'ai l'impression qu'il n'a aucun poids politique. Depuis un an notre profession traverse une cascade d'épreuves.
La plupart des chefs d'entreprise ont mis leurs bien personnels en garantie. Notre légendaire faculté de rebond a ses limites. Nous avons besoin d'être entendus au moins une fois par les politiques..."
Peu d'agences ont un panel de métiers aussi diversifiés
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T.M.com - Pourquoi vos clients ont-ils préféré Barcelone à Paris ? On parle des problèmes de TVA...
M.L-H. : "La TVA, c'est l'Arlésienne ! Nous avons des problèmes de coût, d'accueil aussi. Pour un congrès à Madrid, le roi d'Espagne se déplace.
Nous n'avons jamais vu un ministre français faire un tel geste. Et ces reports de congrès dans les pays étrangers risquent de se multiplier avec le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale. Un projet qui assujettit à cotisations et contributions les sommes ou avantages en nature versés à un salarié.
Les challenges commerciaux, les incentives sont directement visés par cette loi. Les éductours des agents de voyages l'étaient aussi. Grâce à l'intervention du SNAV, ils sont exclus de la mesure.
Nous devons maintenant tout faire pour que les manifestations événementielles et les incentives en soient aussi exclus.
J'espère vivement qu'il y aura ou des amendements ou jurisprudence. Une telle loi signerait la mort des agences surtout celles spécialisées dans le réceptif événementiel !"
T.M.com - :Pourquoi particulièrement dans le réceptif ?
M.L-H. : "La situation internationale actuelle rend les sociétés frileuses.
La situation pourrait changer mais pour le moment, ne pouvant prendre aucun risque vis à vis de leurs clients ou de leurs collaborateurs, les sociétés hésitent à partir dans un nombre de plus en plus important de pays étrangers.
C'est pourquoi il serait temps de « rebooster » la France, ses salles de congrès, ses hôtels qui, pour beaucoup, vivent des congrès, ses lieux publics etc.
M.L-H. : "La TVA, c'est l'Arlésienne ! Nous avons des problèmes de coût, d'accueil aussi. Pour un congrès à Madrid, le roi d'Espagne se déplace.
Nous n'avons jamais vu un ministre français faire un tel geste. Et ces reports de congrès dans les pays étrangers risquent de se multiplier avec le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale. Un projet qui assujettit à cotisations et contributions les sommes ou avantages en nature versés à un salarié.
Les challenges commerciaux, les incentives sont directement visés par cette loi. Les éductours des agents de voyages l'étaient aussi. Grâce à l'intervention du SNAV, ils sont exclus de la mesure.
Nous devons maintenant tout faire pour que les manifestations événementielles et les incentives en soient aussi exclus.
J'espère vivement qu'il y aura ou des amendements ou jurisprudence. Une telle loi signerait la mort des agences surtout celles spécialisées dans le réceptif événementiel !"
T.M.com - :Pourquoi particulièrement dans le réceptif ?
M.L-H. : "La situation internationale actuelle rend les sociétés frileuses.
La situation pourrait changer mais pour le moment, ne pouvant prendre aucun risque vis à vis de leurs clients ou de leurs collaborateurs, les sociétés hésitent à partir dans un nombre de plus en plus important de pays étrangers.
C'est pourquoi il serait temps de « rebooster » la France, ses salles de congrès, ses hôtels qui, pour beaucoup, vivent des congrès, ses lieux publics etc.
Davantage de jeunes entrepreneurs au SNAV et à l'APST
T.M.com - Votre agenda déborde. Pourquoi vous êtes-vous autant impliquée dans les institutions professionnelles, SNAV et APS ?
M.L-H.: "Ces organismes sont incontournables pour notre profession qu'ils représentent auprès des pouvoirs publics. Il est à mon sens vital que des chefs d'entreprises actifs puissent apporter à ces organisations leur expertise et la réalité du terrain.
Sans cela de très nombreux sujets qui concernent directement nos métiers pourraient passer à la trappe. Je pense à certains articles de loi, à la TVA, aux conventions collectives, aux affaires internationales, aux directives européennes, à IATA...
C'est ainsi que je vois mon rôle d'administrateur. Il est vrai que nos entreprises nous absorbent. Je le répète les temps sont particulièrement difficiles et elles ont trop besoin de nous.
Il serait cependant souhaitable de voir davantage de jeunes entrepreneurs autour de la table. On peut toujours se libérer pour une réunion mensuelle.
En revanche nos institutions ont grand besoin de seniors actifs indispensables à leur bonne marche avec les équipes de permanents.
T.M.com - Au SNAV Ile-de-France vous n'êtes pas administrateur mais bel et bien présidente. Quant à l'APS, vous vous étiez présentée à la présidence face à Raoul Nabet et vous avez échoué à une voix près !
M.L-H. : "A l'époque où je me suis présentée pour la présidence de l'association j'aurais pu assumer cette responsabilité en embauchant un directeur général et en rétribuant mon agence.
Pour moi les années 2007, 2008 et même 2009 avaient été excellentes. Nos entreprises n'étaient dans la situation difficile qu'elles connaissent aujourd'hui.
Comptez le nombre de catastrophes que nous subissons depuis un an, depuis le nuage volcanique et la fermeture du ciel européen.
Il ne serait pas question pour moi de briguer aujourd'hui la présidence de l'APST. Je me suis remise au commercial et mon entreprise a besoin de moi.
Quant au SNAV Ile-de-France, il ne me pénalise pas dans mon travail de chef d'entreprise. J'en connais tous les rouages et j'ai une secrétaire quasi permanente. Sans elle ce serait impossible."
M.L-H.: "Ces organismes sont incontournables pour notre profession qu'ils représentent auprès des pouvoirs publics. Il est à mon sens vital que des chefs d'entreprises actifs puissent apporter à ces organisations leur expertise et la réalité du terrain.
Sans cela de très nombreux sujets qui concernent directement nos métiers pourraient passer à la trappe. Je pense à certains articles de loi, à la TVA, aux conventions collectives, aux affaires internationales, aux directives européennes, à IATA...
C'est ainsi que je vois mon rôle d'administrateur. Il est vrai que nos entreprises nous absorbent. Je le répète les temps sont particulièrement difficiles et elles ont trop besoin de nous.
Il serait cependant souhaitable de voir davantage de jeunes entrepreneurs autour de la table. On peut toujours se libérer pour une réunion mensuelle.
En revanche nos institutions ont grand besoin de seniors actifs indispensables à leur bonne marche avec les équipes de permanents.
T.M.com - Au SNAV Ile-de-France vous n'êtes pas administrateur mais bel et bien présidente. Quant à l'APS, vous vous étiez présentée à la présidence face à Raoul Nabet et vous avez échoué à une voix près !
M.L-H. : "A l'époque où je me suis présentée pour la présidence de l'association j'aurais pu assumer cette responsabilité en embauchant un directeur général et en rétribuant mon agence.
Pour moi les années 2007, 2008 et même 2009 avaient été excellentes. Nos entreprises n'étaient dans la situation difficile qu'elles connaissent aujourd'hui.
Comptez le nombre de catastrophes que nous subissons depuis un an, depuis le nuage volcanique et la fermeture du ciel européen.
Il ne serait pas question pour moi de briguer aujourd'hui la présidence de l'APST. Je me suis remise au commercial et mon entreprise a besoin de moi.
Quant au SNAV Ile-de-France, il ne me pénalise pas dans mon travail de chef d'entreprise. J'en connais tous les rouages et j'ai une secrétaire quasi permanente. Sans elle ce serait impossible."
Je vois dans ces divisions des questions d'ego et d'intérêt
T.M.com - Votre avis sur les fédérations et unions qui se mettent en place pour défendre la profession ou parler en son nom ?
M.L-H. : "Tout ce qui se développe à l'extérieur du SNAV pourrait se faire à l'intérieur avec des entités différentes. Les structures sont là.
Il existe un conseil des distributeurs industriels et de la grande distribution. Il existe un conseil des producteurs. Il existe un service juridique, un service statistiques... . Fédération ou syndicat, peu importe.
Nous devons nous réunir en sachant que le tourisme ne se cantonne pas aux seuls métiers de producteurs et distributeurs. Nous travaillons avec les hôteliers, les offices de tourisme, les guides, les palais des congrès etc.
Tout cela représente un vrai poids économique et de très nombreux emplois. Il serait évidemment plus simple de parler d'une seule voix aux pouvoirs publics qui, de leur côté ne doivent pas très bien savoir à quelle porte frapper. Je vois dans ces divisions des questions d'ego et d'intérêt."
T.M.com - Georges Colson est-il le bon président ?
M.L-H. : "Il était le seul candidat crédible et représentatif de nos métiers. Il faut bien connaître la profession et être reconnu et respecté pour assumer la présidence du syndicat.
Lui, il en connaît toutes les facettes. Demain, peut-être d'autres candidatures viendront mais en effet ce poste demande beaucoup de présence. Les entrepreneurs actifs n'en ont pas de temps. ..."
M.L-H. : "Tout ce qui se développe à l'extérieur du SNAV pourrait se faire à l'intérieur avec des entités différentes. Les structures sont là.
Il existe un conseil des distributeurs industriels et de la grande distribution. Il existe un conseil des producteurs. Il existe un service juridique, un service statistiques... . Fédération ou syndicat, peu importe.
Nous devons nous réunir en sachant que le tourisme ne se cantonne pas aux seuls métiers de producteurs et distributeurs. Nous travaillons avec les hôteliers, les offices de tourisme, les guides, les palais des congrès etc.
Tout cela représente un vrai poids économique et de très nombreux emplois. Il serait évidemment plus simple de parler d'une seule voix aux pouvoirs publics qui, de leur côté ne doivent pas très bien savoir à quelle porte frapper. Je vois dans ces divisions des questions d'ego et d'intérêt."
T.M.com - Georges Colson est-il le bon président ?
M.L-H. : "Il était le seul candidat crédible et représentatif de nos métiers. Il faut bien connaître la profession et être reconnu et respecté pour assumer la présidence du syndicat.
Lui, il en connaît toutes les facettes. Demain, peut-être d'autres candidatures viendront mais en effet ce poste demande beaucoup de présence. Les entrepreneurs actifs n'en ont pas de temps. ..."
La Réunion : nous serons entre 130 et 140 participants
T,M.com - Quel sera le fil rouge du congrès SNAV Ile-de-France qui se déroulera à la Réunion dans une semaine ?
M.L-H. : "Je n'ai pas voulu débattre de sujets institutionnels et transversaux qui reviennent au SNAV national. J'ai préféré faire du concret avec un échange de questions/réponses.
Les participants auront au préalable répondu à un questionnaire. Trois grands sujet seront abordés durant cette convention en. Il s'agira du Juridique, de la transmission d'entreprise et de la concurrence déloyale qui sévit toujours sur le marché.
Nous parlerons aussi de relations humaines, de technologie, de petites astuces et de grands chantiers, de services complémentaires à proposer à nos clients. Nous donnerons quelques tuyaux pour mieux gérer le temps et le stress..."
T.M.com - Pourquoi ce choix de l'île de la Réunion ?
M.L-H. : "Ce n'était pas la destination prévue à l'origine. Nous voulions la Syrie... Les responsables du tourisme de la Réunion et la chaîne hôtelière Naïades nous ont demandé de les aider dans la relance de la destination.
Nous serons entre 130 et 140 participants un chiffre adapté à leur capacité d'accueil alors que le SNAV national était trop important.
Air France de son côté a été compétitive au niveau des prix en classe éco. "
M.L-H. : "Je n'ai pas voulu débattre de sujets institutionnels et transversaux qui reviennent au SNAV national. J'ai préféré faire du concret avec un échange de questions/réponses.
Les participants auront au préalable répondu à un questionnaire. Trois grands sujet seront abordés durant cette convention en. Il s'agira du Juridique, de la transmission d'entreprise et de la concurrence déloyale qui sévit toujours sur le marché.
Nous parlerons aussi de relations humaines, de technologie, de petites astuces et de grands chantiers, de services complémentaires à proposer à nos clients. Nous donnerons quelques tuyaux pour mieux gérer le temps et le stress..."
T.M.com - Pourquoi ce choix de l'île de la Réunion ?
M.L-H. : "Ce n'était pas la destination prévue à l'origine. Nous voulions la Syrie... Les responsables du tourisme de la Réunion et la chaîne hôtelière Naïades nous ont demandé de les aider dans la relance de la destination.
Nous serons entre 130 et 140 participants un chiffre adapté à leur capacité d'accueil alors que le SNAV national était trop important.
Air France de son côté a été compétitive au niveau des prix en classe éco. "