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Transavia : "Le segment affaires représente 20% du trafic domestique"

l'interview de Nicolas Hénin, Directeur Général Adjoint commercial et marketing


Transavia délaisserait-elle la clientèle affaires au profit de la clientèle loisirs sur l'axe Orly - Montpellier ? C'est en tout cas ce que sous-entend un article publié par le Figaro. TourMaG.com a souhaité éclaircir cette analyse en interrogeant directement la compagnie.


Rédigé par Christophe Hardin le Lundi 13 Septembre 2021

Nicolas Hénin (Transavia) : "La segment «"affaires" représente 20% de nos passagers sur le réseau domestique (chiffre mesuré en juin). Les comportements évoluent et cette clientèle change ses habitudes en utilisant les Low Cost sur le marché français." - Photo DR
Nicolas Hénin (Transavia) : "La segment «"affaires" représente 20% de nos passagers sur le réseau domestique (chiffre mesuré en juin). Les comportements évoluent et cette clientèle change ses habitudes en utilisant les Low Cost sur le marché français." - Photo DR
Après un été des plus satisfaisant sur les destinations loisirs européennes, Transavia s’est définitivement bien installée en tant que compagnie Low Cost.

Dans une de ses dernières éditions, le Figaro, le dernier journal à qui on pourra contester "la liberté de blâmer", évoquant l’arrêt de la desserte Orly - Montpellier par Air France au profit de sa filiale loisirs semblait y voir une forme d’abandon de la clientèle affaire.

« Avec Transavia, finies les files rapides, fini l'enregistrement prioritaire, fini le salon. Avec trois vols par jour, Transavia se consacrera donc exclusivement au trafic loisirs, délaissant une clientèle affaires pourtant la plus rémunératrice, au profit du TGV, qui, lui, peut aligner jusqu'à dix fréquences par jour » se désolait le quotidien.

Qu’en est-il exactement ?
Est-ce la fin du trafic affaires comme le prédit le journal ? Sûrement pas et on assiste plutôt, sur le réseau domestique français à l’émergence d’un nouveau modèle basé sur une synergie entre une Low Cost et une grande ‘’Legacy’’, évoluant au sein d’un même groupe. Nous avons interrogé Nicolas Henin, Directeur Général Adjoint commercial et marketing sur ce point.

TourMaG.com - Y a-t-il encore un trafic "affaires" entre Orly et Montpellier ?

Nicolas Henin :
Ce n’est pas nous qui allons le décider, mais il faut remettre les choses dans leur contexte.

Nous étions sur ces liaisons dans un rationnel économique qui n’était plus soutenable et ceci bien avant la crise. Pour le Groupe, continuer comme avant n’était pas tenable, n’était pas possible.

TourMaG.com - L’article souligne en particulier l’arrêt de la navette Air France et ses 10 vols par jour...

Nicolas Henin :
C’était en 2019 et nous n’y sommes plus. La crise a eu un effet massif sur le trafic domestique et aujourd’hui ce sont 3 vols par jour qui ne sont pas tous pleins. Nous n’avons pas contraint le trafic. Il est dimensionné par la réalité.

Quand nous disons qu’à partir du mois de novembre nous opérerons 4 vols par jour avec des avions plus gros(*) on peut voir cela comme quelque chose d’ambitieux par rapport à l’état du trafic tel qu’il est aujourd’hui.

TourMaG.com - Vous êtes donc bien dimensionné au volume de trafic mais quid effectivement de la disparition des facilités telles que les files rapides, l’enregistrement prioritaire...

Nicolas Henin :
Nous assumons clairement notre modèle low cost qui consiste d’abord à offrir des prix bas. Si vous regardez notre site aujourd’hui nous proposons pour novembre le vol à 39 €** . Cependant les offres dont vous parlez telles que l’ enregistrement prioritaire, le coupe file, le choix du siège, existeront toujours en options payantes à la disposition des passagers "affaires".

Il est vrai cependant que ces options ne sont pas systématiquement incluses lorsque vous êtes un passager Air France fréquent, Platinum etc…

Je voudrais toutefois souligner que nous avons fait du chemin par rapport à notre modèle initial "pure Low Cost" dans le sens où nous donnons des XP et avons augmenté l’accumulation du nombre de miles pour les passagers Flying Blue et Platinium qui prennent nos lignes.

Le segment "affaires" représente 20% de nos passagers sur le réseau domestique (chiffre mesuré en juin). Les comportements évoluent et cette clientèle change ses habitudes en utilisant les Low Cost sur le marché français.

C’est important pour nous, même si ce n’est pas une clientèle majoritaire, nous discutons avec les clients « Corporate » et les agences de voyage.

Nous nous intéressons à ce segment avec le modèle qui est le nôtre et dont nous pensons qu’il peut marcher pour des voyageurs professionnels et particulièrement dans cette période « post Covid ».

TourMaG.com - L’article pointe aussi le fait qu’un Orly - Montpellier avec Transavia et retour Charles de Gaulle avec Air France « sera considéré comme deux allers simples. Or, les billets les plus intéressants sont toujours des aller-retour... »

Nicolas Henin :
Dans les comportements de notre clientèle, ces trajets sont très marginaux, cependant ce point est vrai.

Ce n’est pas de notre part un problème de volonté mais plutôt une difficulté technologique entre deux systèmes différends. L'« E-Ticketing » pour une compagnie « Legacy » et celui d’une Low Cost utilisant « Ticketless »***.

Il est assez compliqué de faire combiner les deux systèmes mais c’est un sujet que nous regardons.

TourMaG.com - A l’instar de la SNCF qui crée un groupe de travail qui étudiera, à partir de l'année prochaine, les façons de rendre compatibles les billets Ouigo et TGV, avez-vous aussi des discussions de ce type avec Air France pour renforcer l’interactivité ?

Nicolas Henin :
Nous sommes déjà distribués sur le site d'Air France où nos vols apparaissent. Effectivement concernant ces combinaisons , il nous faut trouver un moyen simple de le faire.

Nous avons également lancé notre offre "Smart Connect" pour faire connecter les vols Transavia et Air France à Orly sur le long courrier.

Effectivement ce n’est pas le modèle d’une compagnie traditionnelle. Nous faisons combiner les 2 billets avec une assurance en cas de connexion ratée

TourMaG.com - Il faut cependant récupérer son bagage...

Nicolas Henin :
Oui, il n’y a pas de suivi automatique des bagages. C’est aussi une problématique de modèle. Il nous faut pouvoir continuer à produire avec une base de coûts qui nous permet d’offrir des prix attractifs et de maintenir notre modèle. Nous devons rester vigilants sur la simplicité de notre offre en offrant ces correspondances sans dévier de notre modèle.

D’autant plus, et c’est important que si vous êtes à Montpellier, Air France a également énormément développé son réseau Caraïbes, Océan Indien au départ de CDG, ce qui vous permet, au départ de Montpellier pour un vol long-courrier avec correspondance, d’avoir un produit Air France de bout en bout.

Rendez-vous donc en novembre pour voir si la clientèle « affaires » sera au rendez-vous ou si le TGV et ses dix fréquences quotidiennes aura effectivement détourné les femmes et les hommes d’affaires de l’avion.

* L’article du Figaro indique 149 sièges dans le 737 de Transavia, c’est en fait 189 sièges pour ce type d’appareil.

** Prix constatés ce jour sur les sites des compagnies respectives pour un A/R journée Paris – Montpellier
- Transavia : 74€
- SNCF TGV : 38€

*** Air France KLM utilise un système aux normes IATA, ce qui n’est pas le cas de Transavia

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