Après le succès du CES 2020 et les récompenses amassées, Vivoka vise un déploiement aux USA dans les prochains mois - Crédit photo : Vivoka
Il est fou de se dire que la vie ne tient parfois qu'à un fil, parfois une rencontre, et même un film, dans le cas de Vivoka.
Le 24 avril 2013 sortait le 3e épisode du blockbuster américain, Iron Man.
Si des millions de Français se sont rués dans les salles obscures pour admirer le jeu d'acteur de Robert Downey Jr, et les péripéties de son personnage, 3 jeunes hommes fantasmaient sur autre chose que les pirouettes de la star américaine.
"Après le film, nous nous sommes dits, mais pourquoi nous n'avons pas une intelligence artificielle comme Jarvis dans la vie ?" rigole encore Florian Guichon, l'actuel directeur des opérations de Vivoka.
Pour les profanes, Jarvis était à la base le système vocal de Tony Stark, le héros du film. Au fil du temps et des améliorations, le majordome 3.0 s'est mué en une intelligence artificielle en capacité de gérer les activités de Stark Industries et assurer la sécurité de la Villa de Tony Stark.
Sans aller jusque là, Vivoka est née sur cette volonté de créer les premiers assistants vocaux intelligents, proactifs et entièrement personnalisés.
Mais pour comprendre le chemin parcouru, il faut savoir qu'à la création de la start-up Google Home et au Alexa d'Amazon ne s'affichaient pas encore dans les vitrines de Darty ou Boulanger.
Le 24 avril 2013 sortait le 3e épisode du blockbuster américain, Iron Man.
Si des millions de Français se sont rués dans les salles obscures pour admirer le jeu d'acteur de Robert Downey Jr, et les péripéties de son personnage, 3 jeunes hommes fantasmaient sur autre chose que les pirouettes de la star américaine.
"Après le film, nous nous sommes dits, mais pourquoi nous n'avons pas une intelligence artificielle comme Jarvis dans la vie ?" rigole encore Florian Guichon, l'actuel directeur des opérations de Vivoka.
Pour les profanes, Jarvis était à la base le système vocal de Tony Stark, le héros du film. Au fil du temps et des améliorations, le majordome 3.0 s'est mué en une intelligence artificielle en capacité de gérer les activités de Stark Industries et assurer la sécurité de la Villa de Tony Stark.
Sans aller jusque là, Vivoka est née sur cette volonté de créer les premiers assistants vocaux intelligents, proactifs et entièrement personnalisés.
Mais pour comprendre le chemin parcouru, il faut savoir qu'à la création de la start-up Google Home et au Alexa d'Amazon ne s'affichaient pas encore dans les vitrines de Darty ou Boulanger.
Une technologie six fois plus poussées que les autres assistants vocaux du marché
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Partant de zéro, les trois amis vont alors créer leur propre assistant, dès 2015.
Répondant à des commandes basiques, la technologie ne va cesser de s'améliorer pour être en mesure de répondre à des questions plus complexes, mais seulement orientées sur une thématique.
Vivoka a fait le choix de se spécialiser dans la smarthome (maison intelligente) et le tourisme.
"Nous ne voulons pas être chez tout le monde, ni avoir des millions de cas d'usages.
En s'orientant seulement sur quelques thématiques, cela nous permet de fournir aux hôtels un assistant qui va six fois plus loin que n'importe quelle solution existante sur le marché,"
En étant branché directement sur le backoffice de l'établissement hôtelier et les télévisions des chambres, grâce à l’assistant vocal ZAC déployé actuellement chez Accor et Nehô.
Pendant que les géants Américains ont abandonné tout écran, la start-up française a volontairement pris le contre-pied.
"Par exemple au lieu de dicter le code wi-fi de l'hôtel, il est mieux de l'afficher. Nous nous sommes rendu compte de l'importance et même la nécessité de conserver un écran," témoigne, Florian Guichon, l'un des responsables de Vivoka.
Selon le directeur des opérations, l'une des explications sur la faible utilisation de l'assistant d'Apple, baptisé Siri, réside dans le fait qu'il n'est pas incarné. Face au vide et un champ des possibles s'ouvrant à l'infini, les utilisateurs se détournent de la fonctionnalité.
Vivoka souhaite à terme révolutionner les interactions hommes-machines par le biais de la voix et cela passe nécessairement par une incarnation physique ou visuelle.
Répondant à des commandes basiques, la technologie ne va cesser de s'améliorer pour être en mesure de répondre à des questions plus complexes, mais seulement orientées sur une thématique.
Vivoka a fait le choix de se spécialiser dans la smarthome (maison intelligente) et le tourisme.
"Nous ne voulons pas être chez tout le monde, ni avoir des millions de cas d'usages.
En s'orientant seulement sur quelques thématiques, cela nous permet de fournir aux hôtels un assistant qui va six fois plus loin que n'importe quelle solution existante sur le marché,"
En étant branché directement sur le backoffice de l'établissement hôtelier et les télévisions des chambres, grâce à l’assistant vocal ZAC déployé actuellement chez Accor et Nehô.
Pendant que les géants Américains ont abandonné tout écran, la start-up française a volontairement pris le contre-pied.
"Par exemple au lieu de dicter le code wi-fi de l'hôtel, il est mieux de l'afficher. Nous nous sommes rendu compte de l'importance et même la nécessité de conserver un écran," témoigne, Florian Guichon, l'un des responsables de Vivoka.
Selon le directeur des opérations, l'une des explications sur la faible utilisation de l'assistant d'Apple, baptisé Siri, réside dans le fait qu'il n'est pas incarné. Face au vide et un champ des possibles s'ouvrant à l'infini, les utilisateurs se détournent de la fonctionnalité.
Vivoka souhaite à terme révolutionner les interactions hommes-machines par le biais de la voix et cela passe nécessairement par une incarnation physique ou visuelle.
Pour Vivoka, la démocratisation des assistants vocaux passera par l'humanisation
Vivoka souhaite aussi démocratiser la domotique en devenant l'interface unique pour piloter l'ensemble des appareils - Crédit photo : Vivoka
"Il est indispensable d'humaniser cette interaction. Prenez les tamagoshi, il y a 20 ans, ce fut un raz-de-marée planétaire, alors que ce n'était qu'un petit boitier avec 3 boutons.
Comment expliquer ce succès ? Le personnage permet de s'attacher et d'humaniser l'interaction," analyse le responsable de la start-up.
Après deux années de recherche et développement intensifs, la jeune pousse fait naître Voka pour s'attaquer au marché de l'hôtellerie.
"Le sujet de la voix est extrêmement compliqué, les gens pensent que de créer une commande vocale ça ne prend que 30 min. Les gens ne se rendent pas du compte de tout ce que cela nécessite pour fonctionner."
Afin de mener à bien cette opération de création et de développement technologique, des ingénieurs ont été recrutés à la pelle, pour constituer actuellement un tiers des effectifs.
Si l'assistant s'améliore chaque jour et les problématiques autour de la voix sont apprivoisées, la start-up a aussi réussi à industrialiser d'une certaine manière la production et l'installation de Voka.
Ainsi, en seulement quelques semaines les appareils peuvent être personnalisés, répondre à des milliers de questions et installés sur les bureaux de n'importe quel établissement.
En 2020, la nouvelle version de Voka peut contrôler l'éclairage de la chambre d'hôtel, la fermeture des rideaux et donc toute la domotique présente dans la pièce.
Car Vivoka souhaite aussi démocratiser la domotique en devenant l'interface unique pour piloter l'ensemble des appareils.
"Nous sommes multiprotocoles pour éviter les restrictions. Ce qui nous permet de piloter tous les objets, marques et outils présents dans les hôtels. Ainsi nous rassurons les hôteliers qui n'ont pas besoin de changer tous leurs équipements," explique le responsable de Vivoka.
Si au début de l'aventure, les trois amis ont eu un rôle d'évangélisation du marché, la voix a considérablement évolué et maintenant les professionnels du tourisme arrivent avec des cahiers des charges très détaillés.
Comment expliquer ce succès ? Le personnage permet de s'attacher et d'humaniser l'interaction," analyse le responsable de la start-up.
Après deux années de recherche et développement intensifs, la jeune pousse fait naître Voka pour s'attaquer au marché de l'hôtellerie.
"Le sujet de la voix est extrêmement compliqué, les gens pensent que de créer une commande vocale ça ne prend que 30 min. Les gens ne se rendent pas du compte de tout ce que cela nécessite pour fonctionner."
Afin de mener à bien cette opération de création et de développement technologique, des ingénieurs ont été recrutés à la pelle, pour constituer actuellement un tiers des effectifs.
Si l'assistant s'améliore chaque jour et les problématiques autour de la voix sont apprivoisées, la start-up a aussi réussi à industrialiser d'une certaine manière la production et l'installation de Voka.
Ainsi, en seulement quelques semaines les appareils peuvent être personnalisés, répondre à des milliers de questions et installés sur les bureaux de n'importe quel établissement.
En 2020, la nouvelle version de Voka peut contrôler l'éclairage de la chambre d'hôtel, la fermeture des rideaux et donc toute la domotique présente dans la pièce.
Car Vivoka souhaite aussi démocratiser la domotique en devenant l'interface unique pour piloter l'ensemble des appareils.
"Nous sommes multiprotocoles pour éviter les restrictions. Ce qui nous permet de piloter tous les objets, marques et outils présents dans les hôtels. Ainsi nous rassurons les hôteliers qui n'ont pas besoin de changer tous leurs équipements," explique le responsable de Vivoka.
Si au début de l'aventure, les trois amis ont eu un rôle d'évangélisation du marché, la voix a considérablement évolué et maintenant les professionnels du tourisme arrivent avec des cahiers des charges très détaillés.
Un déploiement à l'international dans les prochains mois et l'Amazon de la voix
"Il y a une certaine maturité du marché et de la technologique.
Maintenant, nous voyons même arriver des personnes qui nous demandent une réponse précise, alors qu'il y a quelques années nous devions tout expliquer."
Alors que les professionnels du tourisme ont compris toute le potentiel de la technologie, qu'en est-il du grand public ? Le Voice Tech Paris, salon référence du secteur, a accueilli le double des visiteurs attendus. Les Français paraissent sensibles et les voyageurs adoptent petit à petit les assistants vocaux, sans en exploiter tout le potentiel.
La plupart des demandes concernent principalement le contrôle de la chambre et des commandes au room service, comme la commande de serviette supplémentaire.
Alors que ZAC, le raton laveur incarnation de l'assistant, peut réserver un restaurant végétarien à proximité de l'hôtel ou encore un taxi pour se rendre à l'aéroport, les utilisateurs ne se rendent pas encore compte des possibilités.
Malgré cette méconnaissance ou ce manque de curiosité, Vivoka poursuit son développement, avec un déploiement attendu dans plusieurs centaines de chambres pour l'année 2020.
Et après une récente levée de fonds à hauteur de deux millions, ayant permis de faire grossir les rangs de la start-up, pour atteindre une trentaine de salariés, l'équipe ne devrait pas se réduire bien au contraire.
Après un CES Las Vegas très actifs, Vivoka ayant deux stands, et deux prix reçus, la start-up étudie le projet de poser le pied aux USA, dans les prochains mois.
Avant les Etats-Unis, la jeune pousse souhaite se faire une place au soleil dans le tourisme et pas seulement l'hôtellerie.
Si les offices de tourisme se montrent intéressés, les agences de voyages ne sont pas en reste. Alors que l'ouverture d'une boutique dépend de la présence de salariés, Vivoka pourra permettre de renseigner les clients en dehors des horaires d'ouverture.
"Nous allons expérimenter la présence de notre assistant vocal dans la devanture d'une agence pour pouvoir répondre à différentes questions inhérentes aux produits en vitrine," rapporte Florian Guichon, le directeur des opérations de Vivoka.
Pour démocratiser la technologie, la start-up a crée "Voice Market", la 1ère plateforme mondiale référençant toutes les technologies vocales du marché, en quelque sorte l'Amazon de la voix.
Pionnier du secteur en France, évangélisateur de la technologie, Vivoka souhaite à terme devenir le leader mondial des assistants vocaux de l'hôtellerie et l'un des acteurs majeurs au niveau européen de la voix.
Maintenant, nous voyons même arriver des personnes qui nous demandent une réponse précise, alors qu'il y a quelques années nous devions tout expliquer."
Alors que les professionnels du tourisme ont compris toute le potentiel de la technologie, qu'en est-il du grand public ? Le Voice Tech Paris, salon référence du secteur, a accueilli le double des visiteurs attendus. Les Français paraissent sensibles et les voyageurs adoptent petit à petit les assistants vocaux, sans en exploiter tout le potentiel.
La plupart des demandes concernent principalement le contrôle de la chambre et des commandes au room service, comme la commande de serviette supplémentaire.
Alors que ZAC, le raton laveur incarnation de l'assistant, peut réserver un restaurant végétarien à proximité de l'hôtel ou encore un taxi pour se rendre à l'aéroport, les utilisateurs ne se rendent pas encore compte des possibilités.
Malgré cette méconnaissance ou ce manque de curiosité, Vivoka poursuit son développement, avec un déploiement attendu dans plusieurs centaines de chambres pour l'année 2020.
Et après une récente levée de fonds à hauteur de deux millions, ayant permis de faire grossir les rangs de la start-up, pour atteindre une trentaine de salariés, l'équipe ne devrait pas se réduire bien au contraire.
Après un CES Las Vegas très actifs, Vivoka ayant deux stands, et deux prix reçus, la start-up étudie le projet de poser le pied aux USA, dans les prochains mois.
Avant les Etats-Unis, la jeune pousse souhaite se faire une place au soleil dans le tourisme et pas seulement l'hôtellerie.
Si les offices de tourisme se montrent intéressés, les agences de voyages ne sont pas en reste. Alors que l'ouverture d'une boutique dépend de la présence de salariés, Vivoka pourra permettre de renseigner les clients en dehors des horaires d'ouverture.
"Nous allons expérimenter la présence de notre assistant vocal dans la devanture d'une agence pour pouvoir répondre à différentes questions inhérentes aux produits en vitrine," rapporte Florian Guichon, le directeur des opérations de Vivoka.
Pour démocratiser la technologie, la start-up a crée "Voice Market", la 1ère plateforme mondiale référençant toutes les technologies vocales du marché, en quelque sorte l'Amazon de la voix.
Pionnier du secteur en France, évangélisateur de la technologie, Vivoka souhaite à terme devenir le leader mondial des assistants vocaux de l'hôtellerie et l'un des acteurs majeurs au niveau européen de la voix.