Une ville dans tous les « sens »
Naples fleure bon l’Italie ! Toutes les couleurs du pays se donnent rendez-vous dans cette gigantesque ville-port qui mélange les influences grecques, romaines, normandes ou espagnoles ; aux fenêtres des immeubles où pend le linge, sur les terrasses animées où l’on déguste un expresso serré...
Il faut du temps pour apprivoiser la cité brouillonne et turbulente ; pour en découvrir les trésors, cachés dans le labyrinthe de venelles et derrière les façades souvent décaties. Oubliez la voiture. « À Milan, les panneaux de signalisation sont obligatoire ; à Rome, ils sont facultatifs ; à Naples, ils sont décoratifs » s’amusent les habitants. C’est donc à pied que l’on explore la ville.
D’abord du côté de la Plazza del Plebiscito bordée par le Palais Royal, le théâtre lyrique San Carlo et la Galleria Umberto I qui, avec son dôme monumental, rappelle celle de Milan. Un détour par le Castel Nuovo voisin, forteresse moyenâgeuse sur laquelle on greffa un arc de triomphe Renaissance, et voilà le « centro antico ».
La Via dei Tribunali sert de fil d’Ariane à son exploration. Populaire et commerçante, cette rue piétonne est bordée de palais et églises aux riches décors baroques ; de boutiques traditionnelles aussi où l’on pourra goûter le Ministeriale, un gâteau qui fait la richesse de la boutique Scartuchio, ou le Tarallo, sorte de bagel salé... et bourratif !
Il faut du temps pour apprivoiser la cité brouillonne et turbulente ; pour en découvrir les trésors, cachés dans le labyrinthe de venelles et derrière les façades souvent décaties. Oubliez la voiture. « À Milan, les panneaux de signalisation sont obligatoire ; à Rome, ils sont facultatifs ; à Naples, ils sont décoratifs » s’amusent les habitants. C’est donc à pied que l’on explore la ville.
D’abord du côté de la Plazza del Plebiscito bordée par le Palais Royal, le théâtre lyrique San Carlo et la Galleria Umberto I qui, avec son dôme monumental, rappelle celle de Milan. Un détour par le Castel Nuovo voisin, forteresse moyenâgeuse sur laquelle on greffa un arc de triomphe Renaissance, et voilà le « centro antico ».
La Via dei Tribunali sert de fil d’Ariane à son exploration. Populaire et commerçante, cette rue piétonne est bordée de palais et églises aux riches décors baroques ; de boutiques traditionnelles aussi où l’on pourra goûter le Ministeriale, un gâteau qui fait la richesse de la boutique Scartuchio, ou le Tarallo, sorte de bagel salé... et bourratif !
D’églises en chapelles...
Gothiques ou baroques, mystérieuses ou flamboyantes, les églises pullulent dans le cœur historique de Naples ; plus d’une centaine !
Pour éviter l’indigestion sans manquer l’essentiel, on marchera dans les pas d’un guide érudit, déniché par exemple sur la plateforme Meetrip.
Avec sa luxuriante décoration, le Duomo (cathédrale) est incontournable. Les Napolitains n’ont que faire de son trésor, dont la valeur dépasserait pourtant celle des joyaux de la couronne anglaise. Fervents catholiques, ils lui préfèrent les fioles contenant le sang séché de San Gennaro, qui se liquéfie lors des processions ; un vrai miracle !
Autre joyau : l’église de San Lorenzo Maggiore. Elle abrite les sépultures de la famille d’Anjou, qui régna sur Naples durant deux siècles.
Plus discrète, la chapelle baroque Santa Maria Pieta dei Sansevero subjugue par ses marbres polychromes et ses sculptures, dont l’exceptionnel Christ Voilé de l’artiste Sanmartino. Au sous-sol, on découvre deux cadavres écorchés, dont les vaisseaux sanguins auraient été pétrifiés par un procédé secret... À glacer le sang !
Pour éviter l’indigestion sans manquer l’essentiel, on marchera dans les pas d’un guide érudit, déniché par exemple sur la plateforme Meetrip.
Avec sa luxuriante décoration, le Duomo (cathédrale) est incontournable. Les Napolitains n’ont que faire de son trésor, dont la valeur dépasserait pourtant celle des joyaux de la couronne anglaise. Fervents catholiques, ils lui préfèrent les fioles contenant le sang séché de San Gennaro, qui se liquéfie lors des processions ; un vrai miracle !
Autre joyau : l’église de San Lorenzo Maggiore. Elle abrite les sépultures de la famille d’Anjou, qui régna sur Naples durant deux siècles.
Plus discrète, la chapelle baroque Santa Maria Pieta dei Sansevero subjugue par ses marbres polychromes et ses sculptures, dont l’exceptionnel Christ Voilé de l’artiste Sanmartino. Au sous-sol, on découvre deux cadavres écorchés, dont les vaisseaux sanguins auraient été pétrifiés par un procédé secret... À glacer le sang !
Des crèches pas comme les autres
C’est la première chose que l’on voit de Naples en arrivant par la mer... La forteresse de Sant’Elmo partage la colline de Vomero qui domine la ville avec la chartreuse de San Martino, aux lignes plus raffinées.
Une longue et exténuante volée de marches permet d’y accéder. On peut leur préférer le funiculaire ! L’étape est incontournable.
D’abord pour la vue – sublime – sur Naples et sa baie. Ensuite parce que la chartreuse a été transformée en un joli musée. La tête en l’air, on admire les fresques baroques qui ornent les plafonds de son église, avant de retomber en enfance devant l’exposition de crèches napolitaines, dont la plus grande met en scène 300 personnages.
La tradition populaire de la crèche, qui remonte au XVIIIe siècle, est toujours vivace. La preuve sur la Via San Gregorio Armeno, au cœur de la vieille ville.
Sur quelques dizaines de mètres, dans une ambiance de bazar oriental, ce ne sont que boutiques vendant santons (de 20 à 30 cm de hauteur) et accessoires.
On y trouve les figurines de la nativité, mais aussi d’autres personnages (artisans, paysans, bourgeois...) pour des crèches mettant en scène la vie quotidienne d’autrefois. Et même des santons contemporains, de Merkel à Zidane ! Le comble ? Faire réaliser un santon à son effigie...
Une longue et exténuante volée de marches permet d’y accéder. On peut leur préférer le funiculaire ! L’étape est incontournable.
D’abord pour la vue – sublime – sur Naples et sa baie. Ensuite parce que la chartreuse a été transformée en un joli musée. La tête en l’air, on admire les fresques baroques qui ornent les plafonds de son église, avant de retomber en enfance devant l’exposition de crèches napolitaines, dont la plus grande met en scène 300 personnages.
La tradition populaire de la crèche, qui remonte au XVIIIe siècle, est toujours vivace. La preuve sur la Via San Gregorio Armeno, au cœur de la vieille ville.
Sur quelques dizaines de mètres, dans une ambiance de bazar oriental, ce ne sont que boutiques vendant santons (de 20 à 30 cm de hauteur) et accessoires.
On y trouve les figurines de la nativité, mais aussi d’autres personnages (artisans, paysans, bourgeois...) pour des crèches mettant en scène la vie quotidienne d’autrefois. Et même des santons contemporains, de Merkel à Zidane ! Le comble ? Faire réaliser un santon à son effigie...
Une pizza nommée... margherita
C’est à Naples que fut inventée la pizza « Margherita ». Ainsi nommée en l’honneur de Marguerite de Savoie pour qui le cuisinier Raffaele Esposito conçue une pizza spéciale, elle arbore les couleurs de l’Italie : le vert du basilic, le rouge des tomates et le blanc de la mozzarella.
Des cours de cuisine permettent de mettre la main à la... pâte. Les règles sont précises : une pizza napolitaine est obligatoirement ronde et ne doit pas dépasser 35 cm de diamètre ! C’est le coup de main pour étaler la pâte qui fait toute la différence.
À défaut de jouer les pizzaïolos, les bonnes adresses pullulent, simples ou plus sophistiquées, pour se régaler.
On pourra opter pour Brandi, l’une des plus anciennes de la ville (près du Palais Royal), ou pour l’Antica Pizzeria da Michele.
Au cœur de la vieille ville, son cadre est simple, avec ses murs pavés de faïences blanches et vertes. Depuis que Julia Roberts y tourna une scène du film « Mange, prie, aime », l’adresse a fait le tour du monde. On patience parfois plus d’une heure avant de se mettre à table !
Des cours de cuisine permettent de mettre la main à la... pâte. Les règles sont précises : une pizza napolitaine est obligatoirement ronde et ne doit pas dépasser 35 cm de diamètre ! C’est le coup de main pour étaler la pâte qui fait toute la différence.
À défaut de jouer les pizzaïolos, les bonnes adresses pullulent, simples ou plus sophistiquées, pour se régaler.
On pourra opter pour Brandi, l’une des plus anciennes de la ville (près du Palais Royal), ou pour l’Antica Pizzeria da Michele.
Au cœur de la vieille ville, son cadre est simple, avec ses murs pavés de faïences blanches et vertes. Depuis que Julia Roberts y tourna une scène du film « Mange, prie, aime », l’adresse a fait le tour du monde. On patience parfois plus d’une heure avant de se mettre à table !
Ça sent le soufre !
Il ferme la baie de Naples, gigantesque et majestueux. Mais derrière sa silhouette placide se cache un monstre endormi.
La dernière fois que le Vésuve a fait parler de lui, c’était en 1944. Ce jour là, les bombardements alliés sur la région lui ont fait de l’ombre ! Rien à voir avec l’éruption de 79 après JC, qui ensevelit Pompéi.
La tentation est grande d’explorer ses flancs classés parc naturel. Facile ! On grimpe d’abord en voiture au milieu d’une nature verdoyante, avant de terminer par une randonnée d’une demi-heure sur un sentier pour atteindre le sommet dépouillé.
Vertige assuré devant le cratère profond de 300 mètres, d’où s’échappent quelques fumerolles qui rappellent que le Vésuve a le sommeil léger.
De l’autre coté de Naples, la Solfatara est moins timide. Son cratère est cerné par les habitations, qui n’ont que faire des odeurs d’œuf pourri caractéristiques des émanations de soufre.
On erre dans son cratère aride, entre les jets de vapeur sulfureuse à 160° qui jaillissent de la « Grande Bouche » et les bassins de boue chaude. Impressionnant ! Au XIXe siècle, le site était même une station thermale. Il en reste deux constructions en brique, saunas naturels où l’on venait inhaler les vapeurs bouillantes et pestilentielles... Impossible d’y tenir plus de dix secondes !
La dernière fois que le Vésuve a fait parler de lui, c’était en 1944. Ce jour là, les bombardements alliés sur la région lui ont fait de l’ombre ! Rien à voir avec l’éruption de 79 après JC, qui ensevelit Pompéi.
La tentation est grande d’explorer ses flancs classés parc naturel. Facile ! On grimpe d’abord en voiture au milieu d’une nature verdoyante, avant de terminer par une randonnée d’une demi-heure sur un sentier pour atteindre le sommet dépouillé.
Vertige assuré devant le cratère profond de 300 mètres, d’où s’échappent quelques fumerolles qui rappellent que le Vésuve a le sommeil léger.
De l’autre coté de Naples, la Solfatara est moins timide. Son cratère est cerné par les habitations, qui n’ont que faire des odeurs d’œuf pourri caractéristiques des émanations de soufre.
On erre dans son cratère aride, entre les jets de vapeur sulfureuse à 160° qui jaillissent de la « Grande Bouche » et les bassins de boue chaude. Impressionnant ! Au XIXe siècle, le site était même une station thermale. Il en reste deux constructions en brique, saunas naturels où l’on venait inhaler les vapeurs bouillantes et pestilentielles... Impossible d’y tenir plus de dix secondes !
Voyage dans l’Antiquité...
Ce fut une terrible catastrophe... mais une chance pour les archéologues ! En déversant des dizaines de milliers de tonnes de cendres sur Pompéi, le Vésuve a figé à jamais la ville de 20 000 habitants, située à 20 minutes de Naples.
Excursion indispensable tant le témoignage sur la vie quotidienne durant l’Antiquité est unique, et sans cesse renouvelé. Car les fouilles sont permanentes et un quart de Pompéi reste à explorer.
La foule se bouscule dans les ruines gigantesques (66 ha dont 12 ouverts à la visite), entre forum et temples, thermes et villas antiques dont il ne reste souvent que les murs. Quant aux maisons closes, toujours ornées de peintures coquines, elles ne désemplissent pas !
Quelques moulages de corps ajoutent à la dramaturgie. En se décomposant, ils ont laissé un vide dans les cendres solidifiées. En y injectant du plâtre, on a reconstitué l’empreinte des habitants dans la position où la mort les a emportés.
Pas très loin, en bord de mer, la petite ville d’Herculanum ensevelie par une coulée de boue est encore mieux préservée.
Si l’on apprend beaucoup lors de la visite des deux sites, les plus prestigieux vestiges (mosaïques, statues...) ont été transportés au musée archéologique de Naples, étape obligatoire pour clore ce voyage dans le temps.
Excursion indispensable tant le témoignage sur la vie quotidienne durant l’Antiquité est unique, et sans cesse renouvelé. Car les fouilles sont permanentes et un quart de Pompéi reste à explorer.
La foule se bouscule dans les ruines gigantesques (66 ha dont 12 ouverts à la visite), entre forum et temples, thermes et villas antiques dont il ne reste souvent que les murs. Quant aux maisons closes, toujours ornées de peintures coquines, elles ne désemplissent pas !
Quelques moulages de corps ajoutent à la dramaturgie. En se décomposant, ils ont laissé un vide dans les cendres solidifiées. En y injectant du plâtre, on a reconstitué l’empreinte des habitants dans la position où la mort les a emportés.
Pas très loin, en bord de mer, la petite ville d’Herculanum ensevelie par une coulée de boue est encore mieux préservée.
Si l’on apprend beaucoup lors de la visite des deux sites, les plus prestigieux vestiges (mosaïques, statues...) ont été transportés au musée archéologique de Naples, étape obligatoire pour clore ce voyage dans le temps.