Vast : la petite station de Vast dénommée Haven-1, de dix mètres de long sur quatre mètres de large pourra accueillir un équipage de quatre personnes pendant trente jours. Celle-ci sera transportée par une capsule Crew Dragon de SpaceX. - DR VAST
En début de semaine on apprenait que Virgin Galactic, la société spatiale de Richard Branson, reprenait ses vols commerciaux après environ deux ans d’inactivité. En effet depuis son dernier vol et premier vol commercial habité du 11 juillet 2021, c’était "silence radio" chez Virgin Galactic.
Le monde scientifique comme la presse scientifique, voire grand-public, tout le monde pensait que c’était l’info de la semaine.
Quand à peine trois jours après cette nouvelle, on apprenait par le crypto milliardaire Jed McCaleb, l’arrivée d’un nouveau concurrent dans la course aux stations spatiales : la société Vast.
Cette annonce non seulement a surpris tout le monde, même ceux qui se disent les mieux informés, mais surtout marque la relance de la course aux stations spatiale, dont on pensait à tort, que tous les acteurs étaient déjà en place : outre les Chinois et les Russes, les sociétés bénéficiant du concours financiers de la Nasa, Sierra Space en collaboration avec Blue Origin, Nanoracks et Northrop Grumman auxquelles il faut rajouter Axiom Space, qui envoie déjà des touristes à bord de l’ISS en collaboration avec SpaceX.
La société Vast, puisque tel est le nom de la start-up créée en 2022 par Jed McCaleb, se veut « être la première à mettre en orbite une station spatiale commerciale ».
Pour mettre toutes ses chances de son côté, Vast s’est associée la collaboration de SpaceX. Ce dernier a aussi tenu à préciser qu'il investissait 300 millions de dollars de son propre argent dans cet effort et qu'il ne prévoyait pas de rechercher des investissements extérieurs pour Vast « tant que la société n'aurait pas construit la station spatiale proposée et ne serait pas en mesure de générer des revenus ».
Le monde scientifique comme la presse scientifique, voire grand-public, tout le monde pensait que c’était l’info de la semaine.
Quand à peine trois jours après cette nouvelle, on apprenait par le crypto milliardaire Jed McCaleb, l’arrivée d’un nouveau concurrent dans la course aux stations spatiales : la société Vast.
Cette annonce non seulement a surpris tout le monde, même ceux qui se disent les mieux informés, mais surtout marque la relance de la course aux stations spatiale, dont on pensait à tort, que tous les acteurs étaient déjà en place : outre les Chinois et les Russes, les sociétés bénéficiant du concours financiers de la Nasa, Sierra Space en collaboration avec Blue Origin, Nanoracks et Northrop Grumman auxquelles il faut rajouter Axiom Space, qui envoie déjà des touristes à bord de l’ISS en collaboration avec SpaceX.
La société Vast, puisque tel est le nom de la start-up créée en 2022 par Jed McCaleb, se veut « être la première à mettre en orbite une station spatiale commerciale ».
Pour mettre toutes ses chances de son côté, Vast s’est associée la collaboration de SpaceX. Ce dernier a aussi tenu à préciser qu'il investissait 300 millions de dollars de son propre argent dans cet effort et qu'il ne prévoyait pas de rechercher des investissements extérieurs pour Vast « tant que la société n'aurait pas construit la station spatiale proposée et ne serait pas en mesure de générer des revenus ».
La Société Vast
VAST a été fondée en 2022 par Jed McCaleb, 48 ans et multimilliardaire grâce au Bitcoin, à la blockchain et aux méthodes de paiement et d'échanges de crypto-monnaies. La start-up compte aussi sur quelques conseillers particuliers de choix, dont Hans Koenigsmann, ex-pilier et pionnier de SpaceX.
En plus et dorénavant, VAST pourra aussi compter sur les 120 membres de l'équipe de Launcher, une autre start-up du NewSpace qu'elle vient tout juste d’absorber. Cette acquisition va faire entrer VAST dans le concret et donner de la crédibilité à son projet.
Fondée en 2017, Launcher dispose en effet d’une technologie de moteur-fusée imprimé en 3D, d’un lanceur en développement et d’un petit satellite « de service » capable d'emporter plusieurs petits satellites, de les garder avec lui et de les éjecter sur des orbites très précises à un moment choisi.
Le premier exemplaire de ce véhicule, nommé « Orbiter » (la start-up a vraiment choisi des noms très originaux…) est en orbite depuis début janvier 2023 avec 8 satellites passagers.
En plus et dorénavant, VAST pourra aussi compter sur les 120 membres de l'équipe de Launcher, une autre start-up du NewSpace qu'elle vient tout juste d’absorber. Cette acquisition va faire entrer VAST dans le concret et donner de la crédibilité à son projet.
Fondée en 2017, Launcher dispose en effet d’une technologie de moteur-fusée imprimé en 3D, d’un lanceur en développement et d’un petit satellite « de service » capable d'emporter plusieurs petits satellites, de les garder avec lui et de les éjecter sur des orbites très précises à un moment choisi.
Le premier exemplaire de ce véhicule, nommé « Orbiter » (la start-up a vraiment choisi des noms très originaux…) est en orbite depuis début janvier 2023 avec 8 satellites passagers.
La station de Vast : Haven-1
La petite station de Vast dénommée Haven-1, de dix mètres de long sur quatre mètres de large pourra accueillir un équipage de quatre personnes pendant trente jours. Celle-ci sera transportée par une capsule Crew Dragon de SpaceX.
Précisons que Haven-1 est destinée aux astronautes professionnels, mais aussi aux personnes souhaitant réaliser des travaux scientifiques ou philanthropiques, voire de simples touristes puisqu’outre son quartier d'habitation elle dispose d’une large baie vitrée pour admirer la Terre depuis son orbite basse.
Le lancement est prévu pour août 2025 à bord d’une fusée Falcon 9.
Technologiquement, cette station se distingue par son mode de gravité, dit artificiel tournant, par conséquent basé sur la force centrifuge.
À bord, la station spatiale sera entièrement indépendante, capable de fournir l'énergie et les consommables nécessaires à la survie de ses occupants. Ceux-ci bénéficiant aussi d'une connexion internet permanente grâce à un réseau wifi embarqué.
Précisons que Haven-1 est destinée aux astronautes professionnels, mais aussi aux personnes souhaitant réaliser des travaux scientifiques ou philanthropiques, voire de simples touristes puisqu’outre son quartier d'habitation elle dispose d’une large baie vitrée pour admirer la Terre depuis son orbite basse.
Le lancement est prévu pour août 2025 à bord d’une fusée Falcon 9.
Technologiquement, cette station se distingue par son mode de gravité, dit artificiel tournant, par conséquent basé sur la force centrifuge.
À bord, la station spatiale sera entièrement indépendante, capable de fournir l'énergie et les consommables nécessaires à la survie de ses occupants. Ceux-ci bénéficiant aussi d'une connexion internet permanente grâce à un réseau wifi embarqué.
Spécifications de la station Haven-1
Autres articles
Diamètre – 3,8 m
Longueur – 10,1 m
Volume scellé – 70 m3
Masse – 14 000 kg
Puissance des panneaux solaires – 15 000 W
Orbite – 500 km
Capacité de l'équipage – 4 personnes
Pour Tom Ochinero, vice-président des activités commerciales de SpaceX : « une fusée commerciale lançant un vaisseau spatial commercial avec des astronautes commerciaux vers une station commerciale est l’avenir de l’orbite terrestre basse. »
C’est en ce sens que Vast espère d’ici 2030, pouvoir développer une station spatiale à gravité artificielle de 100 mètres de long, composée de plusieurs modules en rotation.
Ce qui est certain, c’est que la société de McCaleb cherche à tout prix à obtenir l’accompagnement de la NASA en dévoilant une feuille de route très originale. Cette dernière prévoit de lancer un « module de classe Starship » plus grand que Haven-1 (avec un diamètre de 7 mètres) d’ici 2028.
Il sera lancé au sommet de la fusée Starship de SpaceX toujours en cours de développement. Avec la première manœuvre programmée en août 2025, Vast veut également démontrer à ses clients et à la NASA la viabilité de son matériel dans des conditions réelles de vol.
Lire aussi : Tourisme spatial : quelles perspectives en 2023 ?
La vision à long terme de l'entreprise consiste à développer des stations spatiales à gravité artificielle encore plus grandes, et plusieurs stations de 100 m de long pouvant accueillir jusqu'à 40 astronautes dans les années 2030. Dans les années 2040, Vast envisage une flotte de dizaines de stations spatiales avec des centaines d'astronautes répartis dans tout le système solaire.
Avec la reprise des vols Virgin Galctic et cette nouvelle station spatiale orbital le développement et l’avenir du tourisme spatial se concrétisent de plus en plus.
Longueur – 10,1 m
Volume scellé – 70 m3
Masse – 14 000 kg
Puissance des panneaux solaires – 15 000 W
Orbite – 500 km
Capacité de l'équipage – 4 personnes
Pour Tom Ochinero, vice-président des activités commerciales de SpaceX : « une fusée commerciale lançant un vaisseau spatial commercial avec des astronautes commerciaux vers une station commerciale est l’avenir de l’orbite terrestre basse. »
C’est en ce sens que Vast espère d’ici 2030, pouvoir développer une station spatiale à gravité artificielle de 100 mètres de long, composée de plusieurs modules en rotation.
Ce qui est certain, c’est que la société de McCaleb cherche à tout prix à obtenir l’accompagnement de la NASA en dévoilant une feuille de route très originale. Cette dernière prévoit de lancer un « module de classe Starship » plus grand que Haven-1 (avec un diamètre de 7 mètres) d’ici 2028.
Il sera lancé au sommet de la fusée Starship de SpaceX toujours en cours de développement. Avec la première manœuvre programmée en août 2025, Vast veut également démontrer à ses clients et à la NASA la viabilité de son matériel dans des conditions réelles de vol.
Lire aussi : Tourisme spatial : quelles perspectives en 2023 ?
La vision à long terme de l'entreprise consiste à développer des stations spatiales à gravité artificielle encore plus grandes, et plusieurs stations de 100 m de long pouvant accueillir jusqu'à 40 astronautes dans les années 2030. Dans les années 2040, Vast envisage une flotte de dizaines de stations spatiales avec des centaines d'astronautes répartis dans tout le système solaire.
Avec la reprise des vols Virgin Galctic et cette nouvelle station spatiale orbital le développement et l’avenir du tourisme spatial se concrétisent de plus en plus.
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française et "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, ainsi qu'en 2022 "Tourisme Spatial et Ecologie" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.
Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française et "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, ainsi qu'en 2022 "Tourisme Spatial et Ecologie" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.
Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.