CEDIV : Adriana Minchella se dit prête à accompagner une "vraie transmission"

Ce n’est pas tout à fait une convention comme les autres qui s’est ouverte au Sénégal pour le CEDIV. En toile de fond : une période de turbulences internes, marquée par des démissions de 5 administrateurs.

Anne-Sophie Lecarpentier (Périer Voyages) et Stéphane Fulcrand (Salagou Voyages), les deux vice-présidents et proches de la Présidente Adriana Minchella, ainsi qu'Annabelle Imbert (Déclic Evasion), Catherine Labe (Les Matins du Monde), Sophie Bigot (Esprit Voyages) ont choisi de quitter le réseau et de rejoindre Selectour au 30 juin.

Adriana Minchella a pris la parole pour rappeler le chemin parcouru et les turbulences traversées, notamment lors du Covid : "Il a fallu maintenir le lien, soutenir, expliquer. Oui, j'ai été directe, exigeante, intransigeante parfois, mais vous avez accepté cette façon de faire parce qu'elle était nécessaire pour sauver nos entreprises, et c'est pour ça que nous pouvons traverser la tempête, avec courage, solidarité, lucidité et nous avons pu nous adapter."

La présidente confie avoir mis toute son énergie dans cette bataille : "J'ai mis tout ce que j'avais, mon temps, mon énergie, mes convictions, parfois, ma santé, mon équilibre, mes nuits, mais je n'ai pas tenu, pas par magie, j'ai tenu grâce aux miens."

"Malgré les critiques, les doutes, les failles, je n'ai jamais cessé d'y croire, parce que je crois en ce réseau et parce que ce que nous avons construit va bien au-delà du cadre professionnel." a-t-elle ajouté

Mais derrière les applaudissements et les bilans, elle revient sur "le choc" et le "gâchis humain" de la démission des 5 administrateurs.

Adriana Minchella s'est trouvée prise de court, par "des messages reçus sur WhatsApp", et une pression médiatique à laquelle elle ne pouvait alors pas répondre, explique t-elle.

"Il y avait une médiation en cours, portée notamment par Flora (Lambert ndlr). C’était tellement violent que j’ai été déstabilisée. ", confie t-elle.

Reconnaissant les désaccords internes, elle rappelle toutefois qu’ "on peut être en désaccord. C’est humain."

Elle reconnait, "Oui je voulais partir, mais après on m'a fait comprendre : qui va prendre la main, qui va prendre rênes ?"

Adriana Minchella souhaite aujourd'hui construire une vraie transmission : "On ne peut pas construire une transmission sur des sables mouvants, on doit construire une transmission sur des fondations".Elle affirme désormais être "plus sereine", convaincue que "tout va être bien mené".

"Les anciens administrateurs avaient aussi chacun une fonction, une commission. Nous les avons réparties rapidement. Nous avions tous envie de poursuivre le travail. Nous l'avons fait de façon active, rapide, et tous main dans la main. Et je pense que le résultat, il est là aujourd'hui. Il fallait tourner une page et avancer." a expliqué Flora Lambert. "Ce qui nous intéresse c'est aussi ce qui se passe demain et nous voulons accompagner la transmission".

Pour rappel, le CEDIV a lancé en mai dernier, ses neuf délégations régionales.

Avec une gouvernance resserrée – "à quatre, ça va beaucoup plus vite qu’à neuf" – et des équipes "totalement à l’œuvre", la présidente se dit prête à accompagner cette transition avec "exigence, compétence, et toujours avec passion".