Dominique Friedman s'inquiète de la situation en Hongrie : "Les minorités vivent aujourd’hui en Hongrie dans la peur d’une violence orchestrée par des milices d’extrême droite." Photo DR
C'est une décision à la fois peu commune et courageuse.
Face à la montée de l'extrême droite en Hongrie, Dominique Friedman a décidé d'arrêter les ventes vers cette destination.
"Je ne souhaite pas cautionner à travers le tourisme ce qui se passe en Hongrie.
Je refuse d'être complice. Je pense qu'on a une responsabilité par rapport à une destination.
Je suis en colère et pourtant j'aime la Hongrie et j'aime les Hongrois".
Mais garder une attitude conforme à ses idées lui semble primordial.
Dans un courrier, il s'explique : "Cette belle destination à laquelle nous sommes très attachés, héritière d’une longue histoire et d’une culture singulière, remet aujourd’hui à l’honneur les symboles d’une période que l’on croyait à tout jamais disparue en Europe.
Sous l’impulsion de son président et de son gouvernement, on réhabilite l’amiral Horthy, allié d’Hitler, de Mussolini et de tous les fascismes des années 30.
La Hongrie transforme le nom de ses rues, de ses avenues. Elle érige des statues et des mémoriaux en mémoire des fascistes qui ont collaboré à l’assassinat de 500 000 Juifs dans les chambres à gaz d’Auschwitz – Birkenau.
Le régime d’Horthy est celui qui adopta les premières lois antijuives en Europe.
Face à la montée de l'extrême droite en Hongrie, Dominique Friedman a décidé d'arrêter les ventes vers cette destination.
"Je ne souhaite pas cautionner à travers le tourisme ce qui se passe en Hongrie.
Je refuse d'être complice. Je pense qu'on a une responsabilité par rapport à une destination.
Je suis en colère et pourtant j'aime la Hongrie et j'aime les Hongrois".
Mais garder une attitude conforme à ses idées lui semble primordial.
Dans un courrier, il s'explique : "Cette belle destination à laquelle nous sommes très attachés, héritière d’une longue histoire et d’une culture singulière, remet aujourd’hui à l’honneur les symboles d’une période que l’on croyait à tout jamais disparue en Europe.
Sous l’impulsion de son président et de son gouvernement, on réhabilite l’amiral Horthy, allié d’Hitler, de Mussolini et de tous les fascismes des années 30.
La Hongrie transforme le nom de ses rues, de ses avenues. Elle érige des statues et des mémoriaux en mémoire des fascistes qui ont collaboré à l’assassinat de 500 000 Juifs dans les chambres à gaz d’Auschwitz – Birkenau.
Le régime d’Horthy est celui qui adopta les premières lois antijuives en Europe.
"Il faut savoir sortir de l'aspect uniquement mercantile"
Des projets d’architecture à Budapest comme dans les villes de provinces réhabilitent le passé abjecte des années 30 et 40.
Dans les manuels scolaires, on réécrit l’histoire avec une nouvelle constitution qui affirme la continuité de la Hongrie avec la période autoritaire et antisémite de 1920 à 1944.
Les minorités vivent aujourd’hui en Hongrie dans la peur d’une violence orchestrée par des milices d’extrême droite.
Aujourd’hui, la haine des Roms a remplacé celle des Juifs malgré que leur discours soit toujours aussi teinté d’antisémitisme. On parle à nouveau de « pureté raciale ». "
Il rappelle que Sept & Demi a organisé depuis plus de 20 ans des voyages de mémoire en Europe Centrale.
"Comment poursuivre l'organisation de ce type de séjours dans une telle ambiance ? Que va-t-il se passer au niveau des guides ? Vont-il changer leur discours ?" s'interroge-t-il.
La Hongrie représente 10% des ventes du voyagiste. Mais pour Dominique Friedman, "il faut savoir prendre du recul, et sortir de l'aspect uniquement mercantile".
"L'objectif de cette démarche, c'est aussi de prévenir les gens", précise-t-il.
D'autres destinations l'inquiètent et il avoue avoir "un peu levé le pied sur la Russie..."
Dans les manuels scolaires, on réécrit l’histoire avec une nouvelle constitution qui affirme la continuité de la Hongrie avec la période autoritaire et antisémite de 1920 à 1944.
Les minorités vivent aujourd’hui en Hongrie dans la peur d’une violence orchestrée par des milices d’extrême droite.
Aujourd’hui, la haine des Roms a remplacé celle des Juifs malgré que leur discours soit toujours aussi teinté d’antisémitisme. On parle à nouveau de « pureté raciale ». "
Il rappelle que Sept & Demi a organisé depuis plus de 20 ans des voyages de mémoire en Europe Centrale.
"Comment poursuivre l'organisation de ce type de séjours dans une telle ambiance ? Que va-t-il se passer au niveau des guides ? Vont-il changer leur discours ?" s'interroge-t-il.
La Hongrie représente 10% des ventes du voyagiste. Mais pour Dominique Friedman, "il faut savoir prendre du recul, et sortir de l'aspect uniquement mercantile".
"L'objectif de cette démarche, c'est aussi de prévenir les gens", précise-t-il.
D'autres destinations l'inquiètent et il avoue avoir "un peu levé le pied sur la Russie..."