Le contrôleur aérien doit être en parfaite condition physique et psychique. Il travaille en horaires décalés, le contrôle aérien fonctionnant de jour comme de nuit, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24
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Les aiguilleurs du ciel - contrôleurs aériens - exercent un métier méconnu du grand public. Conscient qu’il est impossible de faire comprendre, en quelques lignes, ce qu’est un métier, seuls quelques aspects sont présentés succinctement, ici.
* Pour accéder au métier
Il convient tout d’abord d’insister sur le fait que les contrôleurs aériens - ces "travailleurs de l’ombre" - sont des maillons indispensables à la sécurité et à la fluidité du transport aérien. L’exercice du métier nécessite de nombreuses qualités et une longue expérience. Il exige une concentration de tous les instants, chaque décision prise - en temps réel - étant lourde de responsabilité.
Le contrôleur aérien doit être en parfaite condition physique et psychique. Il travaille en horaires décalés, le service du contrôle aérien fonctionnant de jour comme de nuit, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.
Sa permanente obligation de résultat exige rigueur et esprit de décision, tout en conservant son self-contrôle dans les moments de forte tension, résultant d’un important trafic à gérer ou de la survenance d’une situation potentiellement accidentogène.
Tout au long de ma carrière, chaque fois que la situation s’est aggravée du fait de la dégradation des conditions météorologiques ou de tout autre problème concernant le déroulement du vol, la voix des contrôleurs - communiquant leurs informations et instructions - a toujours été rassurante et calme, contribuant ainsi à diminuer un éventuel stress et permettant donc de conserver la lucidité nécessaire à une meilleure analyse de la situation.
Avant d’être autorisé à exercer, le candidat reçoit une formation théorique et pratique de haut niveau (b). Dans le secteur civil, cette formation est dispensée par l’ENAC (c), sous le contrôle de la DGAC (d), pendant une durée de trois ans (un an et demi à l’ENAC et un an et demi dans un Centre de Contrôle (CRNA) (e)), aux candidats qui ont été retenus (f).
Il existe également une formation dans l’armée de l’air (g).
* Les ICNA : ’"Ingénieur du Contrôle de la Circulation aérienne"
La formation débouche sur la qualification d’"Ingénieur du Contrôle de la Circulation aérienne" (h). De nos jours, ils sont plus de 4.200 (i). Les ICNA sont des fonctionnaires de la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC), au sein de laquelle la Direction de la Navigation Aérienne (DNA) - chargée des orientations et de la réglementation - dispose du Service du Contrôle du Trafic Aérien (SCTA), lequel est le responsable opérationnel.
Leur statut est précisé par décret (j). Ils ne peuvent exercer leurs fonctions au-delà de l'âge de 57 ans. Il existe une autre catégorie de contrôleurs qui est celle des "techniciens". Recrutés par concours niveau bac (k) ils peuvent faire du contrôle sur des terrains de petite taille, mais au trafic intense.
Leur évolution de carrière dépend de l’expérience acquise au fil des ans. Avec l’expérience, les ICNA peuvent accéder à des postes à responsabilités hiérarchique ou administrative (l).
* Leur mission : analyser instantanément des situations complexes
L'exercice du métier de contrôleur aérien nécessite une intense concentration, la capacité de faire rapidement - pour ne pas dire instantanément - la synthèse d'une situation complexe. Ceci, afin d'être en mesure de prendre - en temps réel - les décisions qui s'imposent, non seulement pour accélérer le trafic et limiter les éventuels retards, mais en respectant strictement les règles de sécurité pour éviter tout risque de conflit entre deux avions aux trajectoires convergentes et volant à la même altitude.
Pour ce faire, ils travaillent toujours en binôme : l’un reçoit les "strips" (m), alors que l’autre est en contact radio avec les pilotes et consulte ses écrans radars (n).
Ils donnent des instructions aux pilotes qui doivent impérativement les exécuter. En effet, à chaque réception de strip, le contrôleur - ayant sous les yeux l’ensemble des avions évoluant dans son secteur - prend une ou plusieurs décisions concernant les caps, altitudes, vitesses des avions.
Anticipant en permanence et en temps réel, la situation qui résultera de ses instructions, il est évident qu’il s’attend à ce qu’elles soient exécutées à la lettre. Cela étant, si pour certaines raisons le pilote ne peut pas exécuter les instructions, il le signale au contrôleur qui, alors, après analyse de la situation, propose une ou plusieurs autres solutions.
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* Pour accéder au métier
Il convient tout d’abord d’insister sur le fait que les contrôleurs aériens - ces "travailleurs de l’ombre" - sont des maillons indispensables à la sécurité et à la fluidité du transport aérien. L’exercice du métier nécessite de nombreuses qualités et une longue expérience. Il exige une concentration de tous les instants, chaque décision prise - en temps réel - étant lourde de responsabilité.
Le contrôleur aérien doit être en parfaite condition physique et psychique. Il travaille en horaires décalés, le service du contrôle aérien fonctionnant de jour comme de nuit, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.
Sa permanente obligation de résultat exige rigueur et esprit de décision, tout en conservant son self-contrôle dans les moments de forte tension, résultant d’un important trafic à gérer ou de la survenance d’une situation potentiellement accidentogène.
Tout au long de ma carrière, chaque fois que la situation s’est aggravée du fait de la dégradation des conditions météorologiques ou de tout autre problème concernant le déroulement du vol, la voix des contrôleurs - communiquant leurs informations et instructions - a toujours été rassurante et calme, contribuant ainsi à diminuer un éventuel stress et permettant donc de conserver la lucidité nécessaire à une meilleure analyse de la situation.
Avant d’être autorisé à exercer, le candidat reçoit une formation théorique et pratique de haut niveau (b). Dans le secteur civil, cette formation est dispensée par l’ENAC (c), sous le contrôle de la DGAC (d), pendant une durée de trois ans (un an et demi à l’ENAC et un an et demi dans un Centre de Contrôle (CRNA) (e)), aux candidats qui ont été retenus (f).
Il existe également une formation dans l’armée de l’air (g).
* Les ICNA : ’"Ingénieur du Contrôle de la Circulation aérienne"
La formation débouche sur la qualification d’"Ingénieur du Contrôle de la Circulation aérienne" (h). De nos jours, ils sont plus de 4.200 (i). Les ICNA sont des fonctionnaires de la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC), au sein de laquelle la Direction de la Navigation Aérienne (DNA) - chargée des orientations et de la réglementation - dispose du Service du Contrôle du Trafic Aérien (SCTA), lequel est le responsable opérationnel.
Leur statut est précisé par décret (j). Ils ne peuvent exercer leurs fonctions au-delà de l'âge de 57 ans. Il existe une autre catégorie de contrôleurs qui est celle des "techniciens". Recrutés par concours niveau bac (k) ils peuvent faire du contrôle sur des terrains de petite taille, mais au trafic intense.
Leur évolution de carrière dépend de l’expérience acquise au fil des ans. Avec l’expérience, les ICNA peuvent accéder à des postes à responsabilités hiérarchique ou administrative (l).
* Leur mission : analyser instantanément des situations complexes
L'exercice du métier de contrôleur aérien nécessite une intense concentration, la capacité de faire rapidement - pour ne pas dire instantanément - la synthèse d'une situation complexe. Ceci, afin d'être en mesure de prendre - en temps réel - les décisions qui s'imposent, non seulement pour accélérer le trafic et limiter les éventuels retards, mais en respectant strictement les règles de sécurité pour éviter tout risque de conflit entre deux avions aux trajectoires convergentes et volant à la même altitude.
Pour ce faire, ils travaillent toujours en binôme : l’un reçoit les "strips" (m), alors que l’autre est en contact radio avec les pilotes et consulte ses écrans radars (n).
Ils donnent des instructions aux pilotes qui doivent impérativement les exécuter. En effet, à chaque réception de strip, le contrôleur - ayant sous les yeux l’ensemble des avions évoluant dans son secteur - prend une ou plusieurs décisions concernant les caps, altitudes, vitesses des avions.
Anticipant en permanence et en temps réel, la situation qui résultera de ses instructions, il est évident qu’il s’attend à ce qu’elles soient exécutées à la lettre. Cela étant, si pour certaines raisons le pilote ne peut pas exécuter les instructions, il le signale au contrôleur qui, alors, après analyse de la situation, propose une ou plusieurs autres solutions.
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