''Avec « l’aide sociale », plus vous avez de passagers, plus vous touchez d’argent, plus vous avez de marge et plus vous attirez les passagers. Avec la DSP vous accumulez les contraintes et les surcoûts...'' /photo dr
TourMaG.com - Quel est le fond du problème avec cette Délégation de Service Public (DSP) ?
Marc Dufour : "Depuis 40 ans, l’État et les représentants de la Corse estimaient que l’île ne devait supporter un surcoût du fait de son isolement.
Le transport des hommes et des marchandises ne devait pas pénaliser l’île.
Dans les années 70, le coût au kilomètres du fret et celui des passagers devaient être équivalent à ceux de la SNCF en métropole ; une règle qui était également appliqué à l’aérien…
À la fin des années 90, la Collectivité Corse, sous la pression d’une forte demande, a décidé de mettre en place un second système, autorisé par Bruxelles et la réglementation européennes.
Un système existant également dans d’autres pays, basé sur une aide sociale aux passagers réservée, en principe, à des ayants droit bien précis, en particulier les résidents corses évidemment."
TM.com - Concrètement qu’est-ce que cela signifie ?
M.D. : "Avec « l’aide sociale », plus vous avez de passagers, plus vous touchez d’argent, plus vous avez de marge tarifaire et plus vous attirez les passagers.
Tandis que la Délégation de Service Public (DSP), qui reste dans une logique d’aménagement du territoire, accumule les contraintes et les surcoûts : desserte de tous les ports principaux et les ports départementaux, c’est-à-dire, non seulement Ajaccio ou Bastia, mais aussi Porto Vecchio, l’Île Rousse, Propriano…
Et cela toute l’année, alors que le gros de l’activité se concentre globalement entre mai et la mi-septembre."
Marc Dufour : "Depuis 40 ans, l’État et les représentants de la Corse estimaient que l’île ne devait supporter un surcoût du fait de son isolement.
Le transport des hommes et des marchandises ne devait pas pénaliser l’île.
Dans les années 70, le coût au kilomètres du fret et celui des passagers devaient être équivalent à ceux de la SNCF en métropole ; une règle qui était également appliqué à l’aérien…
À la fin des années 90, la Collectivité Corse, sous la pression d’une forte demande, a décidé de mettre en place un second système, autorisé par Bruxelles et la réglementation européennes.
Un système existant également dans d’autres pays, basé sur une aide sociale aux passagers réservée, en principe, à des ayants droit bien précis, en particulier les résidents corses évidemment."
TM.com - Concrètement qu’est-ce que cela signifie ?
M.D. : "Avec « l’aide sociale », plus vous avez de passagers, plus vous touchez d’argent, plus vous avez de marge tarifaire et plus vous attirez les passagers.
Tandis que la Délégation de Service Public (DSP), qui reste dans une logique d’aménagement du territoire, accumule les contraintes et les surcoûts : desserte de tous les ports principaux et les ports départementaux, c’est-à-dire, non seulement Ajaccio ou Bastia, mais aussi Porto Vecchio, l’Île Rousse, Propriano…
Et cela toute l’année, alors que le gros de l’activité se concentre globalement entre mai et la mi-septembre."
Sommaire
Page 2 - « S’il le faut, j’irai jusqu’aux tribunaux ! »
Page 3 - « On parle d’un service minimum… »
Page 4 - « L’avenir est aux gros ferries de 1500 passagers »
Page 3 - « On parle d’un service minimum… »
Page 4 - « L’avenir est aux gros ferries de 1500 passagers »