Les productions touristiques des TO et les informations données aux clients par les agences intègreraient les recommandations de ces observatoires comme ils intègrent actuellement les informations juridiques actualisées et délivrées par leurs instances - DR Fotolia
Le tourisme, même s’il se veut neutre, ne peut ignorer son impact sur les situations économiques et sociales des pays que nous proposons à nos clients.
Certaines régions accueillent pendant seulement quelques semaines un nombre de touristes supérieur au nombre d’habitants.
Cette surpopulation saisonnière génère bien entendu des richesses, notamment en terme d’emploi, mais déséquilibre aussi fortement les paramètres sociaux de ces régions.
Quand dans un village de quelques âmes, des centaines de cars de touristes envahissent l’espace du quotidien des habitants, après quelques années de ce manège artificiel, que reste-t-il des mœurs, des coutumes, des rapports sociaux entre ces villageois ?
Que resterait il de la cohésion d’une famille si en permanence des étrangers s’invitaient à tous les repas même en payant ?
Quand on reporte cette situation à l’échelle d’un pays, on peut comprendre que certaines populations, ayant perdu progressivement leur identité noyée dans l’obligation d’accueil touristique, se révoltent souvent en n’ayant que le seul choix de la violence.
Certaines régions accueillent pendant seulement quelques semaines un nombre de touristes supérieur au nombre d’habitants.
Cette surpopulation saisonnière génère bien entendu des richesses, notamment en terme d’emploi, mais déséquilibre aussi fortement les paramètres sociaux de ces régions.
Quand dans un village de quelques âmes, des centaines de cars de touristes envahissent l’espace du quotidien des habitants, après quelques années de ce manège artificiel, que reste-t-il des mœurs, des coutumes, des rapports sociaux entre ces villageois ?
Que resterait il de la cohésion d’une famille si en permanence des étrangers s’invitaient à tous les repas même en payant ?
Quand on reporte cette situation à l’échelle d’un pays, on peut comprendre que certaines populations, ayant perdu progressivement leur identité noyée dans l’obligation d’accueil touristique, se révoltent souvent en n’ayant que le seul choix de la violence.
La présence touristique ressentie comme une invasion
Dans la plupart des cas la présence touristique est ressentie comme une invasion.
Ceci dans la mesure où elle n’améliore pas la situation économique des habitants, car une grande part des revenus reste dans les pays émetteurs, souvent occidentaux, ou bien ne profite qu’à très peu aux acteurs locaux.
Seules les "miette"s sont réservées à ceux qui sont le moteur de la motivation et la véritable attraction pour les touristes.
Le tourisme, si il n’est pas directement responsable des renversements de régimes politiques, a participé involontairement à leur déstabilisation.
La plupart des richesses locales issues de l’activité touristique étaient détenues souvent par des proches des dirigeants, et ce sont en partie ces pratiques qui ont contribué à la révolte des peuples.
Bien sûr, les crispations sociales observées dans plusieurs pays ne sont pas dues essentiellement à une pratique touristique basée uniquement sur le profit commercial. Ce sont surtout les situations économiques et les manques de libertés qui sont à l’origine des révolutions.
La preuve que le tourisme tel que nous l’avons pratiqué dans certains pays n’a pas tenu compte des impacts sociaux qu’il provoquait, c’est qu’il n’y est plus le bienvenu.
Conséquence : ces territoires qui; hier; étaient nos eldorados sont aujourd’hui devenus professionnellement hostiles, voire dangereux pour nos clients.
Ces bouleversements géopolitiques dans certains pays engendrent des difficultés sociales et économiques au sein de nos entreprises : ils peuvent être atténuées par une meilleure pratique d’un tourisme plus responsable.
Ceci dans la mesure où elle n’améliore pas la situation économique des habitants, car une grande part des revenus reste dans les pays émetteurs, souvent occidentaux, ou bien ne profite qu’à très peu aux acteurs locaux.
Seules les "miette"s sont réservées à ceux qui sont le moteur de la motivation et la véritable attraction pour les touristes.
Le tourisme, si il n’est pas directement responsable des renversements de régimes politiques, a participé involontairement à leur déstabilisation.
La plupart des richesses locales issues de l’activité touristique étaient détenues souvent par des proches des dirigeants, et ce sont en partie ces pratiques qui ont contribué à la révolte des peuples.
Bien sûr, les crispations sociales observées dans plusieurs pays ne sont pas dues essentiellement à une pratique touristique basée uniquement sur le profit commercial. Ce sont surtout les situations économiques et les manques de libertés qui sont à l’origine des révolutions.
La preuve que le tourisme tel que nous l’avons pratiqué dans certains pays n’a pas tenu compte des impacts sociaux qu’il provoquait, c’est qu’il n’y est plus le bienvenu.
Conséquence : ces territoires qui; hier; étaient nos eldorados sont aujourd’hui devenus professionnellement hostiles, voire dangereux pour nos clients.
Ces bouleversements géopolitiques dans certains pays engendrent des difficultés sociales et économiques au sein de nos entreprises : ils peuvent être atténuées par une meilleure pratique d’un tourisme plus responsable.
Intégration du tourisme respectant le quotidien des populations
Christian Orofino - DR
Dire que la mise en place d’un tourisme durable n’aurait aucun impact sur la situation de nos professions, c’est dire aux vignerons que la nature de leur terre n’a aucun impact sur la qualité de leurs vins.
La diversité des peuples et de leurs cultures constitue la terre sur laquelle nous semons nos productions touristiques justifiant la qualité des déplacements de nos clients.
Il ne s’agit plus simplement d’une défense d’un environnement écologique mais d’une intégration du tourisme respectant le quotidien des populations et leur garantissant des perspectives économiques et sociales positives.
Cette réalité géopolitique doit faire partie de nos préoccupations.
Ce n’est certes pas à l’échelle d’une petite entreprise que cette analyse peut être faite, mais au niveau de nos instances représentatives professionnelles.
Celles-ci devraient intégrer dans leurs missions un observatoire des mouvements géopolitiques de la même manière qu’elles assurent un service juridique pour leurs adhérents.
Les productions touristiques des TO et les informations données aux clients par les agences intègreraient les recommandations de ces observatoires comme ils intègrent actuellement les informations juridiques actualisées et délivrées par leurs instances.
C’est une des missions du tourisme responsable qui ,si elle est mise en place, permettra d’une part, de préserver notre activité, et d’autre part de revaloriser nos professions auprès de nos clients et auprès des pays récepteurs, grâce à cette nouvelle dimension.
Montesquieu disait « Deux nations qui commercent ensemble vivent en paix ». Nous devons, nous, professionnels, définir le cadre d’un commerce responsable gagnant/gagnant afin d’être acceptés définitivement par les états et leurs peuples, surtout les plus fragiles, car ils sont notre avenir.
La diversité des peuples et de leurs cultures constitue la terre sur laquelle nous semons nos productions touristiques justifiant la qualité des déplacements de nos clients.
Il ne s’agit plus simplement d’une défense d’un environnement écologique mais d’une intégration du tourisme respectant le quotidien des populations et leur garantissant des perspectives économiques et sociales positives.
Cette réalité géopolitique doit faire partie de nos préoccupations.
Ce n’est certes pas à l’échelle d’une petite entreprise que cette analyse peut être faite, mais au niveau de nos instances représentatives professionnelles.
Celles-ci devraient intégrer dans leurs missions un observatoire des mouvements géopolitiques de la même manière qu’elles assurent un service juridique pour leurs adhérents.
Les productions touristiques des TO et les informations données aux clients par les agences intègreraient les recommandations de ces observatoires comme ils intègrent actuellement les informations juridiques actualisées et délivrées par leurs instances.
C’est une des missions du tourisme responsable qui ,si elle est mise en place, permettra d’une part, de préserver notre activité, et d’autre part de revaloriser nos professions auprès de nos clients et auprès des pays récepteurs, grâce à cette nouvelle dimension.
Montesquieu disait « Deux nations qui commercent ensemble vivent en paix ». Nous devons, nous, professionnels, définir le cadre d’un commerce responsable gagnant/gagnant afin d’être acceptés définitivement par les états et leurs peuples, surtout les plus fragiles, car ils sont notre avenir.
Christian OROFINO
Président de TOURCONSEIL
Ex PDG et DG du TO VISIT FRANCE
Président de la commission Tourisme responsable du SNAV
Président de TOURCONSEIL
Ex PDG et DG du TO VISIT FRANCE
Président de la commission Tourisme responsable du SNAV