
Monic van der Heyden, présidente River Cruise Europe et Stéphanie Rissel, experte croisière et Development Manager pour l'association Cruise Marseille Provence, lors de l'AG de River Cruise Europe à Marseille, en juin dernier - Photo : AB
Le territoire Marseille Provence a cette particularité : il est la seule destination de croisière à la fois maritime et fluviale en Méditerranée occidentale.
Si la Cité phocéenne a accueilli 2,5 millions de croisiéristes en 2024, les six ports fluviaux du Rhône situés en Provence (Châteauneuf-du-Pape, Avignon, Tarascon, Arles, Port-Saint-Louis-du-Rhône et Martigues) ont comptabilisé, quant à eux, 125 000 passagers cette même année.
Un écart de fréquentation à remettre en perspective : un paquebot fluvial est susceptible de transporter, sur l’ensemble d’une saison, autant de passagers qu’un paquebot maritime de grande capacité lors d’une seule escale.
Il n'empêche que ces passagers disposent d'un fort pouvoir d'achat ! "En moyenne, un passager américain ou canadien va dépenser 4 147 € pour une croisière fluviale, tandis qu'un Australien ou un Néozélandais en dépensera 4 637 €" nous apprend Stéphanie Rissel, experte croisière et Development Manager pour l'association Cruise Marseille Provence.
Elle tient ces chiffres du dernier Seatrade qui s'est tenu à Hambourg, du 10 au 12 septembre 2025, où elle s'est rendue avec la mission de renforcer la visibilité de l'axe Rhône/Saône et de Marseille Provence auprès des compagnies fluviales.
Si la Cité phocéenne a accueilli 2,5 millions de croisiéristes en 2024, les six ports fluviaux du Rhône situés en Provence (Châteauneuf-du-Pape, Avignon, Tarascon, Arles, Port-Saint-Louis-du-Rhône et Martigues) ont comptabilisé, quant à eux, 125 000 passagers cette même année.
Un écart de fréquentation à remettre en perspective : un paquebot fluvial est susceptible de transporter, sur l’ensemble d’une saison, autant de passagers qu’un paquebot maritime de grande capacité lors d’une seule escale.
Il n'empêche que ces passagers disposent d'un fort pouvoir d'achat ! "En moyenne, un passager américain ou canadien va dépenser 4 147 € pour une croisière fluviale, tandis qu'un Australien ou un Néozélandais en dépensera 4 637 €" nous apprend Stéphanie Rissel, experte croisière et Development Manager pour l'association Cruise Marseille Provence.
Elle tient ces chiffres du dernier Seatrade qui s'est tenu à Hambourg, du 10 au 12 septembre 2025, où elle s'est rendue avec la mission de renforcer la visibilité de l'axe Rhône/Saône et de Marseille Provence auprès des compagnies fluviales.
La croisière fluviale, une manne pour le tourisme provençal ?

Depuis 2017 déjà, elle a intégré progressivement la croisière fluviale sur le Rhône méridional à son champ d’action, en réinvestissant l’expertise acquise autour de la croisière maritime et en s’ouvrant à de nouveaux acteurs.
L'un des aboutissements de cette promotion active est l'organisation à Marseille en juin dernier de l'assemblée générale de River Cruise Europe.
Alors que cette jeune association, fondée en 2019, se réunissait habituellement chaque année pour quelques heures à Bâle, en 2025, ses membres ont été accueillis en Provence. L'occasion à la fois de remplir les obligations légales et de phosphorer sur les défis du secteur, mais aussi de réseauter, tout en découvrant le territoire.
Car, pour Cruise Marseille Provence comme pour les acteurs de la destination (Provence Tourisme, Compagnie Nationale du Rhône - CNR, l'aéroport Marseille Provence, sans oublier les hôteliers, restaurateurs, guides, agences réceptives, etc.), la croisière fluviale représente une manne non négligeable.
Nous l'évoquions au-dessus, ces clientèles ont un fort pouvoir d'achat (voir tableau ci-dessous). "Les dépenses moyennes par jour d'un passager long-courrier sont estimées à 358 €", souligne Stéphanie Rissel. Pour rappel, les clientèles américaines et canadiennes représentent, à elles seules, 41% des parts de marché sur les fleuves européens. "Sur le Rhône, nous sommes à 60% d'anglophones (USA, Canada, UK, Irlande, ndlr), estime l'experte croisière, et environ 15% de DACH (Allemagne, Autriche, Suisse, ndlr)."
Aussi les professionnels régionaux ont-ils tout intérêt à séduire à la fois les compagnies, les agences de voyages mais aussi les croisiéristes.
Provence Tourisme a notamment organisé deux éductours en 2025 dédiés à la croisière fluviale.
Développer les pré et post-programmes
Du côté de Cruise Marseille Provence, Stéphanie Rissel multiplie les missions, notamment sur la question des pré et post-programmes.
"Il y a déjà des compagnies, comme Viking, qui incluent des nuits supplémentaires à terre avant ou après la croisière, nous explique-t-elle. Par exemple, elles proposent une visite d'Aix-en-Provence et une ou deux nuits aux Roches Blanches à Cassis. D'autres croisiéristes séjournent à l'Intercontinental à Marseille ou sur la Côte d'Azur. Nous souhaitons travailler avec les hôteliers sur ce sujet", ajoute-t-elle.
Egalement, avec l'aéroport Marseille Provence, Cruise Marseille Provence soutient l'ouverture d'une ligne directe avec les Etats-Unis. "Un vol Marseille-Atlanta ou vers une plaque tournante de ce genre serait l'idéal, à la fois pour les passager fluviaux et maritimes" poursuit notre interlocutrice.
"L'aéroport Marseille Provence est équipé pour accueillir des avions de grande capacité, en revanche, pour qu'une compagnie aérienne prenne le risque d'ouvrir une ligne, il faut qu'elle s'assure de pouvoir la rentabiliser, nous expliquait en juin dernier, Jean-Baptiste Béchaux, responsable développement réseau pour l'aéroport Marseille Provence, lors de l'AG de River Cruise Europe.
C'est souvent une performance collective, c'est-à-dire que les avions se remplissent grâce aux croisiéristes qui vont venir dans la région, mais aussi grâce aux hôteliers qui vont accueillir les touristes, et grâce aux entreprises qui font aussi voyager des collaborateurs entre les deux régions. Il n'y a pas que le volet touristique à prendre en compte, le volet économique est aussi très important."
L'aéroport travaille donc de concert avec l'ensemble des acteurs de sa zone de chalandise, ainsi qu'avec le comité régional du tourisme. "C'est tout un écosystème qui doit se mettre en place pour qu'on puisse faire ouvrir une telle ligne long-courrier, comme cela a été le cas notamment pour Shanghai".
"Il y a déjà des compagnies, comme Viking, qui incluent des nuits supplémentaires à terre avant ou après la croisière, nous explique-t-elle. Par exemple, elles proposent une visite d'Aix-en-Provence et une ou deux nuits aux Roches Blanches à Cassis. D'autres croisiéristes séjournent à l'Intercontinental à Marseille ou sur la Côte d'Azur. Nous souhaitons travailler avec les hôteliers sur ce sujet", ajoute-t-elle.
Egalement, avec l'aéroport Marseille Provence, Cruise Marseille Provence soutient l'ouverture d'une ligne directe avec les Etats-Unis. "Un vol Marseille-Atlanta ou vers une plaque tournante de ce genre serait l'idéal, à la fois pour les passager fluviaux et maritimes" poursuit notre interlocutrice.
"L'aéroport Marseille Provence est équipé pour accueillir des avions de grande capacité, en revanche, pour qu'une compagnie aérienne prenne le risque d'ouvrir une ligne, il faut qu'elle s'assure de pouvoir la rentabiliser, nous expliquait en juin dernier, Jean-Baptiste Béchaux, responsable développement réseau pour l'aéroport Marseille Provence, lors de l'AG de River Cruise Europe.
C'est souvent une performance collective, c'est-à-dire que les avions se remplissent grâce aux croisiéristes qui vont venir dans la région, mais aussi grâce aux hôteliers qui vont accueillir les touristes, et grâce aux entreprises qui font aussi voyager des collaborateurs entre les deux régions. Il n'y a pas que le volet touristique à prendre en compte, le volet économique est aussi très important."
L'aéroport travaille donc de concert avec l'ensemble des acteurs de sa zone de chalandise, ainsi qu'avec le comité régional du tourisme. "C'est tout un écosystème qui doit se mettre en place pour qu'on puisse faire ouvrir une telle ligne long-courrier, comme cela a été le cas notamment pour Shanghai".
Consommer local...
Parmi les autres chantiers du club de la croisière régional : la question de l'avitaillement des compagnies de croisière en produits locaux.
"Nous avons contacté tous les armateurs avec lesquels nous travaillons pour connaître leurs pratiques et leurs besoins. Tous se sont montrés très intéressés par un certain nombre de produits : vin, huile d'olive, pain frais, fleurs, sel et riz de Camargue..., développe Stéphanie Rissel.
Il s'agit de petites quantités car, d'une part, les bateaux fluviaux disposent de très peu de capacité de stockage - ils doivent être avitaillés avant chaque croisière - et d'autre part, car ils ont déjà des contrats avec des sociétés européennes". La démarche écoresponsable a toutefois le mérite d'être saluée.
De même, Cruise Marseille Provence planche sur la question de la gestion des déchets. "Nous avons à cœur de nous assurer que les déchets soient triés au mieux et envoyés vers les bons centres de tri.
En parallèle, au moment de l'hivernage des bateaux, nous mettons les armateurs en relation avec des associations locales pour récupérer le matériel usagé, par exemple, les matelas", indique l'experte en croisière fluviale.
"Nous avons contacté tous les armateurs avec lesquels nous travaillons pour connaître leurs pratiques et leurs besoins. Tous se sont montrés très intéressés par un certain nombre de produits : vin, huile d'olive, pain frais, fleurs, sel et riz de Camargue..., développe Stéphanie Rissel.
Il s'agit de petites quantités car, d'une part, les bateaux fluviaux disposent de très peu de capacité de stockage - ils doivent être avitaillés avant chaque croisière - et d'autre part, car ils ont déjà des contrats avec des sociétés européennes". La démarche écoresponsable a toutefois le mérite d'être saluée.
De même, Cruise Marseille Provence planche sur la question de la gestion des déchets. "Nous avons à cœur de nous assurer que les déchets soient triés au mieux et envoyés vers les bons centres de tri.
En parallèle, au moment de l'hivernage des bateaux, nous mettons les armateurs en relation avec des associations locales pour récupérer le matériel usagé, par exemple, les matelas", indique l'experte en croisière fluviale.
Investir pour accueillir davantage de passagers et de navires
Tout ce travail visant à renforcer l'attractivité de la destination va de pair avec un autre challenge de taille : donner aux compagnies de croisière les moyens de renforcer leur offre sur le Rhône.
"Le principal défi actuellement est de pouvoir répondre à la demande, qui est si élevée que nous ne pouvons pas couvrir toutes les demandes, nous expliquait en juin dernier à Marseille, Monic van der Heyden, la présidente de l'association River Cruise Europe.
Tous les bateaux veulent accoster en centre-ville, mais pour cela il faut de la place, une certaine puissance électrique et que les villes soient d'accord pour accueillir tous ces passagers".
Certaines solutions sont déjà à l'œuvre, comme amarrer plusieurs bateaux côte à côte faute de place sur les quais. Les armateurs fluviaux vont même jusqu'à se concerter, lors de "réunions de conflit" annuelles, pour s'entendre sur les places dans les ports et les dates d'escales.
Autre possibilité : positionner des navires plus grands, de 135 mètres de long. "Les armateurs peuvent ainsi embarquer plus de passagers, explique Stéphanie Rissel. Mais tous les ports sur le Rhône ne peuvent pas accueillir ce type de bateaux.
"Ils sont contraints de s'arrêter à Arles ou à Avignon pour le moment", poursuit l'experte croisière.
Certains d'entre eux pourraient rejoindre Port-Saint-Louis-du-Rhône dans les prochaines années, la construction de nouveaux quais étant en cours de réalisation. "Idem à Martigues, mais il faudra que les compagnies s'aventurent dans le canal et y manœuvrent", ajoute Stéphanie Rissel.
La bonne nouvelle du rallongement de ces itinéraires reste, pour la Camargue, de pouvoir développer une offre à destination de ces clientèles aisées. De même, la perspective de coupler croisière fluviale et croisière maritime se profile, les passagers se trouvant si près de Marseille...
Notons à ce sujet que certains armateurs sont déjà présents à la fois sur la croisière fluviale et la croisière maritime.
"La compagnie Crystal Cruises s’était, avant Celebrity Cruises, intéressé à la croisière fluviale après avoir commencé son activité par la croisière maritime de luxe.
Viking Cruises a emprunté le chemin inverse en débutant par les croisières fluviales, avant de se lancer dans le maritime. Idem pour le groupe Scenic qui, avec ses marques Scenic Cruises et Emerald Cruises, a d’abord opéré des paquebots fluviaux, avant de proposer des expériences de grand yachting, souligne Cruise Marseille Provence dans sa dernière feuille de route.
Il est donc probable que d’autres armateurs rejoignent ces compagnies en proposant une offre duale maritime et fluviale.
Le groupe Disney a d’ailleurs confirmé son arrivée sur le Rhône en 2026, après une tentative avortée en 2020 : il proposera, via sa branche Adventures by Disney, des itinéraires en tête de ligne de Provence, à bord de l’AmaKristina affrété pour l’occasion. Des croisières qui viendront ainsi s’ajouter à celles de sa compagnie maritime, Disney Cruise Line".
Enfin, en janvier 2025, Royal Caribbean Group a annoncé son intention d’investir le marché de la croisière fluviale, via sa marque Celebrity Cruises, avec la construction de 10 paquebots fluviaux, pour une mise à l’eau des deux premières unités prévues en 2027 (puis quatre en 2028 et 2029).
"Au vu de l’importance des fleuves français dans les destinations de croisière fluviale, a fortiori pour la clientèle nordaméricaine, il y a fort à parier qu’au moins l’un de ces paquebots rejoindra le bassin Rhône-Saône d’ici 2030", estime Cruise Marseille Provence.
"Le principal défi actuellement est de pouvoir répondre à la demande, qui est si élevée que nous ne pouvons pas couvrir toutes les demandes, nous expliquait en juin dernier à Marseille, Monic van der Heyden, la présidente de l'association River Cruise Europe.
Tous les bateaux veulent accoster en centre-ville, mais pour cela il faut de la place, une certaine puissance électrique et que les villes soient d'accord pour accueillir tous ces passagers".
Certaines solutions sont déjà à l'œuvre, comme amarrer plusieurs bateaux côte à côte faute de place sur les quais. Les armateurs fluviaux vont même jusqu'à se concerter, lors de "réunions de conflit" annuelles, pour s'entendre sur les places dans les ports et les dates d'escales.
Autre possibilité : positionner des navires plus grands, de 135 mètres de long. "Les armateurs peuvent ainsi embarquer plus de passagers, explique Stéphanie Rissel. Mais tous les ports sur le Rhône ne peuvent pas accueillir ce type de bateaux.
"Ils sont contraints de s'arrêter à Arles ou à Avignon pour le moment", poursuit l'experte croisière.
Certains d'entre eux pourraient rejoindre Port-Saint-Louis-du-Rhône dans les prochaines années, la construction de nouveaux quais étant en cours de réalisation. "Idem à Martigues, mais il faudra que les compagnies s'aventurent dans le canal et y manœuvrent", ajoute Stéphanie Rissel.
La bonne nouvelle du rallongement de ces itinéraires reste, pour la Camargue, de pouvoir développer une offre à destination de ces clientèles aisées. De même, la perspective de coupler croisière fluviale et croisière maritime se profile, les passagers se trouvant si près de Marseille...
Notons à ce sujet que certains armateurs sont déjà présents à la fois sur la croisière fluviale et la croisière maritime.
"La compagnie Crystal Cruises s’était, avant Celebrity Cruises, intéressé à la croisière fluviale après avoir commencé son activité par la croisière maritime de luxe.
Viking Cruises a emprunté le chemin inverse en débutant par les croisières fluviales, avant de se lancer dans le maritime. Idem pour le groupe Scenic qui, avec ses marques Scenic Cruises et Emerald Cruises, a d’abord opéré des paquebots fluviaux, avant de proposer des expériences de grand yachting, souligne Cruise Marseille Provence dans sa dernière feuille de route.
Il est donc probable que d’autres armateurs rejoignent ces compagnies en proposant une offre duale maritime et fluviale.
Le groupe Disney a d’ailleurs confirmé son arrivée sur le Rhône en 2026, après une tentative avortée en 2020 : il proposera, via sa branche Adventures by Disney, des itinéraires en tête de ligne de Provence, à bord de l’AmaKristina affrété pour l’occasion. Des croisières qui viendront ainsi s’ajouter à celles de sa compagnie maritime, Disney Cruise Line".
Enfin, en janvier 2025, Royal Caribbean Group a annoncé son intention d’investir le marché de la croisière fluviale, via sa marque Celebrity Cruises, avec la construction de 10 paquebots fluviaux, pour une mise à l’eau des deux premières unités prévues en 2027 (puis quatre en 2028 et 2029).
"Au vu de l’importance des fleuves français dans les destinations de croisière fluviale, a fortiori pour la clientèle nordaméricaine, il y a fort à parier qu’au moins l’un de ces paquebots rejoindra le bassin Rhône-Saône d’ici 2030", estime Cruise Marseille Provence.
Un prolongement de l'offre durant l'automne
D'autres investissements sont en cours, comme l'électrification des navires à quai, qui permettraient à la fois de réduire la pollution de l'air, le bruit et d'améliorer le confort de vie des passagers et des riverains. A Arles, le nouvel appontement est déjà équipé de bornes électriques pour connecter les paquebots lors de leurs escales.
L'investissement est d'autant plus intéressant que les compagnies de croisière ont toutes à l'esprit de prolonger leur activité jusqu'en novembre, voire aux réveillons de fin d'année.
Jusqu'à présent, contrairement au maritime, les croisières fluviales s’arrêtent totalement sur le Rhône, de fin octobre à mars pour la majorité des compagnies, qui profitent de ce temps pour réparer et entretenir les navires.
Toutefois, ces dernières années, elles ont tendance à retarder la fin de la saison, car elles proposent des croisières à thème pour les mois d’automne et la période des fêtes de fin d’année. "CroisiEurope, par exemple, propose depuis plusieurs années des itinéraires autour des traditions de Noël provençales et du réveillon de la Saint-Sylvestre", indique Stéphanie Rissel.
Encore une belle opportunité pour la destination Marseille Provence de faire rayonner sa culture, sa gastronomie, son patrimoine et ses traditions...
L'investissement est d'autant plus intéressant que les compagnies de croisière ont toutes à l'esprit de prolonger leur activité jusqu'en novembre, voire aux réveillons de fin d'année.
Jusqu'à présent, contrairement au maritime, les croisières fluviales s’arrêtent totalement sur le Rhône, de fin octobre à mars pour la majorité des compagnies, qui profitent de ce temps pour réparer et entretenir les navires.
Toutefois, ces dernières années, elles ont tendance à retarder la fin de la saison, car elles proposent des croisières à thème pour les mois d’automne et la période des fêtes de fin d’année. "CroisiEurope, par exemple, propose depuis plusieurs années des itinéraires autour des traditions de Noël provençales et du réveillon de la Saint-Sylvestre", indique Stéphanie Rissel.
Encore une belle opportunité pour la destination Marseille Provence de faire rayonner sa culture, sa gastronomie, son patrimoine et ses traditions...
Chiffres-clés et tendances de la croisière fluviale
- L'Europe concentre 40% de la flotte mondiale de paquebots fluviaux.
- En 2023, on estime que 1,22 million de passagers ont pris part à une croisière sur les fleuves européens. Ces croisiéristes sont principalement issus de quatre marchés : l’Amérique du Nord (un peu plus de 40%), les marchés germanophones « D-A-CH » (Allemagne, Autriche et Suisse, à hauteur de 37%) et dans une moindre mesure, la France et les marchés anglophones européens (Royaume-Uni et Irlande).
- Si les fleuves Rhin-Main-Danube et leurs affluents restent la principale destination de croisière fluviale à l’échelle européenne, la France tire son épingle du jeu, puisque les fleuves de l’Hexagone constituent la deuxième région de croisière fluviale du continent. Le Douro au Portugal et le Pô en Italie sont également très fréquentés par les paquebots fluviaux. Sur les autres continents, si le Nil et le Mississippi accueillent des passagers depuis plusieurs années, d’autres fleuves connaissent désormais une croissance importante, comme le Mékong, le Zambèze ou l’Amazone.
- Prix moyens des croisières :
* USA / Canada : 4 147 €
* Australie / Nouvelle-Zélande : 4 637 €
* DACH (Allemagne, Autriche, Suisse) : 1 196 €
* UK / Irlande : 2 583 €
* France : 1 312 €
* Autres Europe : 1 300 €
* Hors Europe : 2 181 €
- Dépenses moyennes par jour passager (overseas) : 358 €
- Tendance : entre 70 et 80% des passagers fluviaux viennent des croisières maritimes. 29% des passagers maritimes découvrent le fluvial.
- Les passagers français restent minoritaires dans les itinéraires proposés sur les voies d’eau hexagonales, puisqu’ils représentent un peu plus de 10% des passagers d’après VNF
- Principaux challenges pour la croisière fluviale :
* gestion des niveaux d’eau (hauts et bas) sur les fleuves
* recrutement d'une main-d’œuvre qualifiée (d'autant plus que le recours croissant à des équipages asiatiques entraîne des contraintes d'obtention des visas et de régulation en France)
* construction d'infrastructures portuaires (routes, bus, bornes électriques)
(Sources : Cruise Marseille Provence)
- En 2023, on estime que 1,22 million de passagers ont pris part à une croisière sur les fleuves européens. Ces croisiéristes sont principalement issus de quatre marchés : l’Amérique du Nord (un peu plus de 40%), les marchés germanophones « D-A-CH » (Allemagne, Autriche et Suisse, à hauteur de 37%) et dans une moindre mesure, la France et les marchés anglophones européens (Royaume-Uni et Irlande).
- Si les fleuves Rhin-Main-Danube et leurs affluents restent la principale destination de croisière fluviale à l’échelle européenne, la France tire son épingle du jeu, puisque les fleuves de l’Hexagone constituent la deuxième région de croisière fluviale du continent. Le Douro au Portugal et le Pô en Italie sont également très fréquentés par les paquebots fluviaux. Sur les autres continents, si le Nil et le Mississippi accueillent des passagers depuis plusieurs années, d’autres fleuves connaissent désormais une croissance importante, comme le Mékong, le Zambèze ou l’Amazone.
- Prix moyens des croisières :
* USA / Canada : 4 147 €
* Australie / Nouvelle-Zélande : 4 637 €
* DACH (Allemagne, Autriche, Suisse) : 1 196 €
* UK / Irlande : 2 583 €
* France : 1 312 €
* Autres Europe : 1 300 €
* Hors Europe : 2 181 €
- Dépenses moyennes par jour passager (overseas) : 358 €
- Tendance : entre 70 et 80% des passagers fluviaux viennent des croisières maritimes. 29% des passagers maritimes découvrent le fluvial.
- Les passagers français restent minoritaires dans les itinéraires proposés sur les voies d’eau hexagonales, puisqu’ils représentent un peu plus de 10% des passagers d’après VNF
- Principaux challenges pour la croisière fluviale :
* gestion des niveaux d’eau (hauts et bas) sur les fleuves
* recrutement d'une main-d’œuvre qualifiée (d'autant plus que le recours croissant à des équipages asiatiques entraîne des contraintes d'obtention des visas et de régulation en France)
* construction d'infrastructures portuaires (routes, bus, bornes électriques)
(Sources : Cruise Marseille Provence)
Croisières sur le Rhône : chiffres-clés et tendances
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- Pour les croisières fluviales sur le bassin Rhône-Saône, la durée moyenne est de l’ordre de 8 jours
- Pour la saison 2025, 26 bateaux sont positionnés sur le Rhône, appartenant à 18 compagnies de croisière ; le seul opérateur français étant CroisiEurope avec quatre navires positionnés sur le bassin Rhône-Sâone
- Près de 125 000 passagers ont pris part à une croisière fluviale sur le bassin Rhône-Saône en 2024, à la faveur de taux de remplissage qui ont retrouvé leurs plus hauts niveaux depuis le Covid-19. Les six ports fluviaux de Provence ont quant à eux cumulé près de 2 000 escales la même année.
- Les clientèles nord-américaines et germanophones représentent la majorité des passagers fluviaux sur le Rhône, complétées par les marchés français et britannique et d’autres clientèles, plus ou moins lointaines : Israël, Australie, Japon, Turquie, etc.
(Sources : Cruise Marseille Provence)
- Pour la saison 2025, 26 bateaux sont positionnés sur le Rhône, appartenant à 18 compagnies de croisière ; le seul opérateur français étant CroisiEurope avec quatre navires positionnés sur le bassin Rhône-Sâone
- Près de 125 000 passagers ont pris part à une croisière fluviale sur le bassin Rhône-Saône en 2024, à la faveur de taux de remplissage qui ont retrouvé leurs plus hauts niveaux depuis le Covid-19. Les six ports fluviaux de Provence ont quant à eux cumulé près de 2 000 escales la même année.
- Les clientèles nord-américaines et germanophones représentent la majorité des passagers fluviaux sur le Rhône, complétées par les marchés français et britannique et d’autres clientèles, plus ou moins lointaines : Israël, Australie, Japon, Turquie, etc.
(Sources : Cruise Marseille Provence)