Tourisme durable : "les ressources humaines sont le moteur de la transition" - Depositphotos.com Auteur VectorMine
La dynamique du secteur touristique reste robuste : après les années marquées par la crise sanitaire, les flux reprennent, les clientèles sont de retour, et le tourisme reprend de la vigueur.
Mais ce retour s’accompagne d’un paradoxe : alors que le tourisme se porte bien, l’ancrage développement durable peine à retrouver le niveau d’attention qu’il avait avant les interruptions.
« Le tourisme durable est à la croisée des chemins », pose Betty Rech d’entrée.
La nouvelle directrice générale de l’association Acteurs du tourisme durable (ATD), qui regroupe plus de 300 membres, rappelle que l’enjeu de la transition durable reste plus nécessaire que jamais, dans un contexte sans cesse grandissant de changement climatique, de pressions accrues sur les sites et d’attentes nouvelles des clientèles.
Mais dans les politiques publiques, les signaux sont mitigés : « le tourisme reprend, mais le développement durable est un peu oublié », déplore-t-elle.
Dans le budget et la réglementation, l’inflexion se fait sentir : la mention d’une taxe de 8 % sur les titres-restaurants et les chèques vacances dans le projet de loi de finances (PLF) 2026 illustre « une approche marquée par des priorités économiques avec un moindre considération des logiques écologiques ou sociales tout aussi nécessaire dans un objectif de développement et de résilience durable ».
Betty Rech note qu’il « n’y a par exemple plus de fonds entièrement dédiés au tourisme durable », ce qui fragilise les initiatives.
Sur la scène européenne, le cadre réglementaire bouge mais accuse également un ralentissement : la révision de la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) qui ne sera finalement pas imposée aux entreprises d’un seuil donné de rendre compte de leurs enjeux de durabilité, alors que ce pourrait être un levier pour le tourisme.
Alors qu’« au niveau des structures, les offices de tourisme comme les entreprises privées, nous constatons une réelle volonté d’engagement », nuance Betty Rech. Pour elle, la transition (…) est désormais inscrite « au cœur des stratégies » d’une majorité d’acteurs touristiques.
Elle cite en exemple les propos tenus par Caroline Mignon lors des dernières Universités du Tourisme Durable (UTD) à Angers, en octobre dernier, qui a évoqué les enjeux de complémentarité entre les métiers du tourisme dans cette transition nécessaire.
A lire aussi : Ressources humaines : le grand défi de l’hôtellerie de plein air
Mais ce retour s’accompagne d’un paradoxe : alors que le tourisme se porte bien, l’ancrage développement durable peine à retrouver le niveau d’attention qu’il avait avant les interruptions.
« Le tourisme durable est à la croisée des chemins », pose Betty Rech d’entrée.
La nouvelle directrice générale de l’association Acteurs du tourisme durable (ATD), qui regroupe plus de 300 membres, rappelle que l’enjeu de la transition durable reste plus nécessaire que jamais, dans un contexte sans cesse grandissant de changement climatique, de pressions accrues sur les sites et d’attentes nouvelles des clientèles.
Mais dans les politiques publiques, les signaux sont mitigés : « le tourisme reprend, mais le développement durable est un peu oublié », déplore-t-elle.
Dans le budget et la réglementation, l’inflexion se fait sentir : la mention d’une taxe de 8 % sur les titres-restaurants et les chèques vacances dans le projet de loi de finances (PLF) 2026 illustre « une approche marquée par des priorités économiques avec un moindre considération des logiques écologiques ou sociales tout aussi nécessaire dans un objectif de développement et de résilience durable ».
Betty Rech note qu’il « n’y a par exemple plus de fonds entièrement dédiés au tourisme durable », ce qui fragilise les initiatives.
Sur la scène européenne, le cadre réglementaire bouge mais accuse également un ralentissement : la révision de la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) qui ne sera finalement pas imposée aux entreprises d’un seuil donné de rendre compte de leurs enjeux de durabilité, alors que ce pourrait être un levier pour le tourisme.
Alors qu’« au niveau des structures, les offices de tourisme comme les entreprises privées, nous constatons une réelle volonté d’engagement », nuance Betty Rech. Pour elle, la transition (…) est désormais inscrite « au cœur des stratégies » d’une majorité d’acteurs touristiques.
Elle cite en exemple les propos tenus par Caroline Mignon lors des dernières Universités du Tourisme Durable (UTD) à Angers, en octobre dernier, qui a évoqué les enjeux de complémentarité entre les métiers du tourisme dans cette transition nécessaire.
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Les métiers du tourisme durable
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Lorsque l’on évoque « métiers du tourisme durable », la réalité est encore floue. Selon Betty Rech, il n’existe pas aujourd’hui une étude exhaustive identifiant les métiers spécifiques au tourisme durable.
Certaines écoles ou universités, notamment membres de l’INNTO France (Institut national du tourisme et des études) mentionnent des volets « tourisme durable », mais sans segmentation métier claire.
C’est un paradoxe auquel il conviendrait de répondre. Par ailleurs, il n’est pas souhaitable non plus de cantonner le tourisme durable à certains métiers en particulier dans les établissements touristiques, les logiques du développement durable ayant vocation à s’appliquer sur toute la chaine des métiers du tourisme.
ATD, qui représente environ 300 structures (entreprises, offices de tourisme, associations), estime qu’il serait pertinent de mener une étude métier dédiée sur le sujet.
Betty Rech indique que « la première étude égalité hommes-femmes sera livrée bientôt par l’association Femmes du Tourisme, mais elle ne traite pas encore de tous les métiers du tourisme durable ».
Elle relève qu’on observe déjà « de vrais métiers dédiés au développement durable du tourisme » : ingénierie d’aménagement de sites, adaptation au changement climatique, formation continue des salariés en poste. Ces métiers répondent à la montée en puissance des problématiques RSE dans le secteur.
De nouveaux profils émergent. Parmi eux :
• Chargé(e) de mission « tourisme durable » ou « responsable transition », au sein d’un office de tourisme ou d’une destination.
• Consultant(e) RSE pour les opérateurs touristiques, spécialisé(e) dans l’éco-aménagement, l’éco-mobilité ou l’accueil « gestes durables ».
• Formateur(trice) pour salariés de l’hôtellerie-restauration ou de l’office de tourisme, sur les thématiques d’inclusivité, d’accueil responsable, de réduction des consommations.
• Ingénieur d’aménagement de territoire touristique, pour adapter les sites aux effets du changement climatique, à l’augmentation des visiteurs ou à la restauration des milieux naturels.
Betty Rech identifie des enjeux immédiats liés à la formation insiste sur deux volets : la formation initiale et la formation continue. « Les salariés en poste doivent monter en compétences sur l’inclusivité, l’accueil de publics nouveaux, les gestes durables, la sobriété énergétique, la communication responsable, etc. », explique-t-elle.
ATD joue un rôle de lien entre les instituts du tourisme (INNTO France, universités) et les praticiens. Certaines structures membres du réseau interviennent déjà dans les cursus universitaires (ex. cours magistraux ou travaux dirigés à l’ESTHUA, à Paris 1 IREST…).
Mais Betty Rech reconnaît que, « du côté RH ou qualité de vie au travail (QVT) », l’effort doit se poursuivre. Elle cite comme bonne pratique le dispositif Esti’Talents (Médoc–Savoie) lancé en octobre 2024 lauréat des Trophées Horizons 2025 d’ATD.
Conçu pour les saisonniers, ce programme mobilise CDII (Contrat à Durée Indéterminée Intermittent) et groupements d’employeurs inter-territoriaux sur deux territoires (Médoc en été, Savoie en hiver).
Il touche potentiellement 5 000 saisonniers, mobilise 600 employeurs, avec un budget de 30 000 €. Ses objectifs sont de renforcer l’employabilité des saisonniers, garantir aux employeurs une équipe stable, améliorer les conditions de vie (logement, accès aux soins, qualité du travail). C Esti’Talents constitue un embryon de démarche RH dans le tourisme durable.
Certaines écoles ou universités, notamment membres de l’INNTO France (Institut national du tourisme et des études) mentionnent des volets « tourisme durable », mais sans segmentation métier claire.
C’est un paradoxe auquel il conviendrait de répondre. Par ailleurs, il n’est pas souhaitable non plus de cantonner le tourisme durable à certains métiers en particulier dans les établissements touristiques, les logiques du développement durable ayant vocation à s’appliquer sur toute la chaine des métiers du tourisme.
ATD, qui représente environ 300 structures (entreprises, offices de tourisme, associations), estime qu’il serait pertinent de mener une étude métier dédiée sur le sujet.
Betty Rech indique que « la première étude égalité hommes-femmes sera livrée bientôt par l’association Femmes du Tourisme, mais elle ne traite pas encore de tous les métiers du tourisme durable ».
Elle relève qu’on observe déjà « de vrais métiers dédiés au développement durable du tourisme » : ingénierie d’aménagement de sites, adaptation au changement climatique, formation continue des salariés en poste. Ces métiers répondent à la montée en puissance des problématiques RSE dans le secteur.
De nouveaux profils émergent. Parmi eux :
• Chargé(e) de mission « tourisme durable » ou « responsable transition », au sein d’un office de tourisme ou d’une destination.
• Consultant(e) RSE pour les opérateurs touristiques, spécialisé(e) dans l’éco-aménagement, l’éco-mobilité ou l’accueil « gestes durables ».
• Formateur(trice) pour salariés de l’hôtellerie-restauration ou de l’office de tourisme, sur les thématiques d’inclusivité, d’accueil responsable, de réduction des consommations.
• Ingénieur d’aménagement de territoire touristique, pour adapter les sites aux effets du changement climatique, à l’augmentation des visiteurs ou à la restauration des milieux naturels.
Betty Rech identifie des enjeux immédiats liés à la formation insiste sur deux volets : la formation initiale et la formation continue. « Les salariés en poste doivent monter en compétences sur l’inclusivité, l’accueil de publics nouveaux, les gestes durables, la sobriété énergétique, la communication responsable, etc. », explique-t-elle.
ATD joue un rôle de lien entre les instituts du tourisme (INNTO France, universités) et les praticiens. Certaines structures membres du réseau interviennent déjà dans les cursus universitaires (ex. cours magistraux ou travaux dirigés à l’ESTHUA, à Paris 1 IREST…).
Mais Betty Rech reconnaît que, « du côté RH ou qualité de vie au travail (QVT) », l’effort doit se poursuivre. Elle cite comme bonne pratique le dispositif Esti’Talents (Médoc–Savoie) lancé en octobre 2024 lauréat des Trophées Horizons 2025 d’ATD.
Conçu pour les saisonniers, ce programme mobilise CDII (Contrat à Durée Indéterminée Intermittent) et groupements d’employeurs inter-territoriaux sur deux territoires (Médoc en été, Savoie en hiver).
Il touche potentiellement 5 000 saisonniers, mobilise 600 employeurs, avec un budget de 30 000 €. Ses objectifs sont de renforcer l’employabilité des saisonniers, garantir aux employeurs une équipe stable, améliorer les conditions de vie (logement, accès aux soins, qualité du travail). C Esti’Talents constitue un embryon de démarche RH dans le tourisme durable.
Les enjeux RH à venir du secteur tourisme durable
Pour Betty Rech, les ressources humaines représentent aujourd’hui un levier stratégique de la transition vers un tourisme durable. Trois grands types d’enjeux se dégagent : recrutement et fidélisation, montée en compétences, adaptation technologique et indicateurs de durabilité.
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Attirer et fidéliser les talents
Le secteur touristique doit composer avec des attentes nouvelles : les jeunes générations, notamment, placent le sens et l’engagement au cœur de leurs critères d’emploi.
Une enquête commandée à l’institut Harris Interactive par le collectif Pour un réveil écologique montre que 70 % des jeunes de 18 à 30 ans se déclarent prêts à renoncer à une offre d’emploi dans une entreprise qui ne prendrait pas suffisamment en compte les enjeux environnementaux.
Pour Betty Rech, « c’est un signal fort : l’attractivité du tourisme dépendra de sa capacité à intégrer des valeurs fortes, et pas seulement à vendre des séjours ».
Le défi est double : renforcer l’attractivité (employeurs responsables, conditions de travail valorisées) et limiter la précarité (saisonnalité élevée, turnover important).
Une enquête commandée à l’institut Harris Interactive par le collectif Pour un réveil écologique montre que 70 % des jeunes de 18 à 30 ans se déclarent prêts à renoncer à une offre d’emploi dans une entreprise qui ne prendrait pas suffisamment en compte les enjeux environnementaux.
Pour Betty Rech, « c’est un signal fort : l’attractivité du tourisme dépendra de sa capacité à intégrer des valeurs fortes, et pas seulement à vendre des séjours ».
Le défi est double : renforcer l’attractivité (employeurs responsables, conditions de travail valorisées) et limiter la précarité (saisonnalité élevée, turnover important).
Former, développer, adapter
Le secteur va devoir engager une montée en compétences rapide. D’un côté, les formations initiales doivent intégrer les enjeux du tourisme durable (adaptation climatique, mobilité, gestion de ressources, accueil inclusif).
De l’autre, la formation continue est essentielle : comme le rappelle le 5e Baromètre Centre Inffo/CSA, 90 % des actifs jugent que la formation professionnelle est « indispensable pour faire face aux mutations du monde du travail ».
Mais l’inégalité d’information reste un frein : seules 52 % des actifs se sentent bien informés sur la formation en 2024.
Dans le tourisme durable, cela se traduit par :
• la nécessité de former les salariés à l’accueil « gestes responsables », à l’inclusion, à l’éco-mobilité.
• la nécessité de développer des compétences sur l’adaptation aux effets du changement climatique, à l’analyse de bilan carbone, à la sobriété énergétique.
• la nécessité de former les directions, les managers, sur la démarche RSE, y compris pour intégrer dans les stratégies de structures l’évaluation des indicateurs de durabilité (consommations, émissions, mobilité, etc.).
Betty Rech rappelle que « la formation ne doit pas seulement être ascendante (initiale) mais continue : les salariés en poste doivent pouvoir évoluer pour accompagner les transitions. »
De l’autre, la formation continue est essentielle : comme le rappelle le 5e Baromètre Centre Inffo/CSA, 90 % des actifs jugent que la formation professionnelle est « indispensable pour faire face aux mutations du monde du travail ».
Mais l’inégalité d’information reste un frein : seules 52 % des actifs se sentent bien informés sur la formation en 2024.
Dans le tourisme durable, cela se traduit par :
• la nécessité de former les salariés à l’accueil « gestes responsables », à l’inclusion, à l’éco-mobilité.
• la nécessité de développer des compétences sur l’adaptation aux effets du changement climatique, à l’analyse de bilan carbone, à la sobriété énergétique.
• la nécessité de former les directions, les managers, sur la démarche RSE, y compris pour intégrer dans les stratégies de structures l’évaluation des indicateurs de durabilité (consommations, émissions, mobilité, etc.).
Betty Rech rappelle que « la formation ne doit pas seulement être ascendante (initiale) mais continue : les salariés en poste doivent pouvoir évoluer pour accompagner les transitions. »
Technologie, indicateurs et RH
Un troisième enjeu pour les RH dans le tourisme durable est l’appropriation de la technologie et des nouveaux indicateurs. Par exemple, l’usage de l’IA, la collecte massive de données, l’analyse de mobilité et consommation deviennent des compétences stratégiques.
Le 6e Baromètre Centre Inffo indique que 68 % des actifs utilisent déjà l’IA, et que 72 % des utilisateurs déclarent un besoin de formation.
Pour Betty Rech, cela a un sens direct dans le tourisme durable : « Analyser les consommations d’énergie, modéliser l’impact carbone d’un séjour, anticiper les flux visiteurs avec des outils de data : tout cela implique des compétences nouvelles. »
Les RH doivent donc anticiper : non seulement recruter les profils « durabilité », mais structurer les parcours de montée en compétence, accompagner la transformation numérique, définir des indicateurs RH liés à la durabilité (turnover, précarité saisonnière, diversité, empreinte écologique, bien-être au travail).
Betty Rech insiste enfin sur la condition : « Les structures doivent être prêtes à adopter une communication responsable, à intégrer le bien-être des salariés, l’accès au logement pour les saisonniers, et à promouvoir des modèles d’emploi qui rompent avec la précarité. Cela fait partie intégrante d’une approche RH durable. »
Le 6e Baromètre Centre Inffo indique que 68 % des actifs utilisent déjà l’IA, et que 72 % des utilisateurs déclarent un besoin de formation.
Pour Betty Rech, cela a un sens direct dans le tourisme durable : « Analyser les consommations d’énergie, modéliser l’impact carbone d’un séjour, anticiper les flux visiteurs avec des outils de data : tout cela implique des compétences nouvelles. »
Les RH doivent donc anticiper : non seulement recruter les profils « durabilité », mais structurer les parcours de montée en compétence, accompagner la transformation numérique, définir des indicateurs RH liés à la durabilité (turnover, précarité saisonnière, diversité, empreinte écologique, bien-être au travail).
Betty Rech insiste enfin sur la condition : « Les structures doivent être prêtes à adopter une communication responsable, à intégrer le bien-être des salariés, l’accès au logement pour les saisonniers, et à promouvoir des modèles d’emploi qui rompent avec la précarité. Cela fait partie intégrante d’une approche RH durable. »
Le tourisme durable ne se fera pas sans les hommes et les femmes qui le portent
Les pratiques RH évoluent à mesure que les entreprises touristiques s’adaptent aux crises, aux exigences climatiques et aux nouvelles attentes sociales.
Des programmes d’adaptation au changement climatique émergent, parfois à travers des initiatives concrètes et symboliques, comme les actions menées autour du canoë ou la réorganisation de l’accueil dans les campings de Gironde touchés par des évènements climatiques et incendies majeures.
L’enjeu : renforcer la résilience des structures tout en préservant les emplois et les compétences locales.
Les nouvelles politiques publiques d’investissement (avec la nécessité de définir de nouveaux KPI, accompagnement CSRD) invitent à repenser l’emploi durablement, sans alourdir les structures, mais en les soutenant via des dispositifs d’accompagnement souples, à l’image de forfaits RH ou d’aides éco-conditionnées portées par les OPCO et les collectivités.
En France comme en Europe, les études convergent : l’efficacité des politiques RH repose sur leur ancrage concret, entre théorie et pratique. L’engagement des salariés devient moteur de transformation.
Certaines entreprises du tourisme durable montrent la voie : HomeExchange incite à renoncer à l’avion, tandis que le fonds de dotation Essentiem permet le don de jours de congés pour bénéficier au tourisme social.
Ces initiatives traduisent une conviction partagée : les transitions écologiques et sociales passent d’abord par l’humain.
Sous la direction de Betty Rech, ATD se positionne comme un acteur central de l’articulation entre tourisme et durabilité, en mettant les ressources humaines au cœur de la stratégie. Trois constats majeurs se dégagent :
1. Le secteur touristique est reparti mais le développement durable reste fragilisé au plan institutionnel et financier.
2. Les métiers du tourisme durable sont en construction : de nouveaux profils apparaissent, la formation initiale et continue doit impérativement poursuivre son évolution
3. Les enjeux RH sont centraux : attirer et fidéliser des talents sensibles à la durabilité, former massivement les salariés, et adapter les indicateurs et outils de gestion RH à une logique de transition.
Pour que le tourisme devienne durable dans sa durée, il faudra que la gestion des ressources humaines intègre cette dimension de manière systématique. Comme le résume Betty Rech : « Le tourisme durable ne se fera pas sans les hommes et les femmes qui le portent ; les RH ne sont pas un accessoire : elles sont le moteur de la transition. »
Des programmes d’adaptation au changement climatique émergent, parfois à travers des initiatives concrètes et symboliques, comme les actions menées autour du canoë ou la réorganisation de l’accueil dans les campings de Gironde touchés par des évènements climatiques et incendies majeures.
L’enjeu : renforcer la résilience des structures tout en préservant les emplois et les compétences locales.
Les nouvelles politiques publiques d’investissement (avec la nécessité de définir de nouveaux KPI, accompagnement CSRD) invitent à repenser l’emploi durablement, sans alourdir les structures, mais en les soutenant via des dispositifs d’accompagnement souples, à l’image de forfaits RH ou d’aides éco-conditionnées portées par les OPCO et les collectivités.
En France comme en Europe, les études convergent : l’efficacité des politiques RH repose sur leur ancrage concret, entre théorie et pratique. L’engagement des salariés devient moteur de transformation.
Certaines entreprises du tourisme durable montrent la voie : HomeExchange incite à renoncer à l’avion, tandis que le fonds de dotation Essentiem permet le don de jours de congés pour bénéficier au tourisme social.
Ces initiatives traduisent une conviction partagée : les transitions écologiques et sociales passent d’abord par l’humain.
Sous la direction de Betty Rech, ATD se positionne comme un acteur central de l’articulation entre tourisme et durabilité, en mettant les ressources humaines au cœur de la stratégie. Trois constats majeurs se dégagent :
1. Le secteur touristique est reparti mais le développement durable reste fragilisé au plan institutionnel et financier.
2. Les métiers du tourisme durable sont en construction : de nouveaux profils apparaissent, la formation initiale et continue doit impérativement poursuivre son évolution
3. Les enjeux RH sont centraux : attirer et fidéliser des talents sensibles à la durabilité, former massivement les salariés, et adapter les indicateurs et outils de gestion RH à une logique de transition.
Pour que le tourisme devienne durable dans sa durée, il faudra que la gestion des ressources humaines intègre cette dimension de manière systématique. Comme le résume Betty Rech : « Le tourisme durable ne se fera pas sans les hommes et les femmes qui le portent ; les RH ne sont pas un accessoire : elles sont le moteur de la transition. »
Brice Duthion est président - fondateur de l'agence "Les nouveaux voyages extraordinaires" (LNVE) spécialisée en conseil, conférences et communication.
Il intervient auprès de nombreux acteurs publics et privés dans ses domaines d'expertise : le tourisme et l'hospitalité, la culture et les patrimoines, les territoires et les politiques publiques.
brice.duthion@gmail.com
Il intervient auprès de nombreux acteurs publics et privés dans ses domaines d'expertise : le tourisme et l'hospitalité, la culture et les patrimoines, les territoires et les politiques publiques.
brice.duthion@gmail.com

















