i-tourisme - Vous avez créé, en partenariat avec i-tourisme et Amadeus , une matrice d’évaluation pour les agences de voyages afin qu’elles puissent mesurer leur degré de maturité. Pouvez-vous expliquer aux agences de voyages qui nous lisent, les raisons de votre engagement à propos de cette initiative ?
Marie Allantaz : "Notre monde change et nécessite des adaptations permanentes et plus particulièrement pour la production et la distribution de produits touristiques qui subissent de plein fouet l’influence d’Internet.
Notre ambition était de fournir un outil interactif qui permet aux agences de voyages de jeter un regard objectif sur leur organisation.
Cette première étape est indispensable pour savoir quels sont les domaines où elles doivent porter leurs efforts."
i-tourisme - Vous formez des étudiants aux métiers du tourisme et vous vous occupez aussi de former des professionnels du tourisme. Le lancement de cette matrice est l’occasion de vous poser une question générale : quel est le diagnostic que vous portez sur les agences de voyages traditionnelles ? Ont-elles pris le virage de l’internet ? Je ne parle pas uniquement du fait d’avoir un site ou non, mais bien d’utiliser le Web sous toutes ses formes pour vendre et fidéliser ses clients.
M.A : "Il faut être clair, la réponse est non pour la plupart d’entre elles. Les agences dotées d’une stratégie digitale cross canal ne sont pas majoritaires. Cependant, j’observe une réelle prise de conscience de la profession.
Je pense que cette période de crise est propice aux remises en cause. Les mentalités évoluent et puis tout devient connecté aujourd’hui. Difficile d’y échapper.
Cette matrice arrive à point nommé pour aider la profession à mieux maîtriser leur activité par rapport aux nouvelles technologies."
i-tourisme - Alors justement, soyons concret, comment une école, comme la vôtre, peut-elle aider les acteurs de la distribution ?
M.A : "De deux façons. En formant des étudiants d’abord, pour mieux les préparer aux métiers d’agence de voyages. Je ne vais pas vous étonner, la motivation des jeunes n’est absolument pas de se diriger vers la distribution traditionnelle.
Tous souhaitent devenir chefs produits chez un TO, sans d’ailleurs avoir une vision très réaliste du métier de chef de produit chez un producteur.
Nous devons démontrer qu'aujourd’hui, travailler en agence de voyages peut-être passionnant, permet une ouverture sur le monde à 360 degrés, ainsi que de découvrir de multiples moyens d’optimiser les ventes."
Marie Allantaz : "Notre monde change et nécessite des adaptations permanentes et plus particulièrement pour la production et la distribution de produits touristiques qui subissent de plein fouet l’influence d’Internet.
Notre ambition était de fournir un outil interactif qui permet aux agences de voyages de jeter un regard objectif sur leur organisation.
Cette première étape est indispensable pour savoir quels sont les domaines où elles doivent porter leurs efforts."
i-tourisme - Vous formez des étudiants aux métiers du tourisme et vous vous occupez aussi de former des professionnels du tourisme. Le lancement de cette matrice est l’occasion de vous poser une question générale : quel est le diagnostic que vous portez sur les agences de voyages traditionnelles ? Ont-elles pris le virage de l’internet ? Je ne parle pas uniquement du fait d’avoir un site ou non, mais bien d’utiliser le Web sous toutes ses formes pour vendre et fidéliser ses clients.
M.A : "Il faut être clair, la réponse est non pour la plupart d’entre elles. Les agences dotées d’une stratégie digitale cross canal ne sont pas majoritaires. Cependant, j’observe une réelle prise de conscience de la profession.
Je pense que cette période de crise est propice aux remises en cause. Les mentalités évoluent et puis tout devient connecté aujourd’hui. Difficile d’y échapper.
Cette matrice arrive à point nommé pour aider la profession à mieux maîtriser leur activité par rapport aux nouvelles technologies."
i-tourisme - Alors justement, soyons concret, comment une école, comme la vôtre, peut-elle aider les acteurs de la distribution ?
M.A : "De deux façons. En formant des étudiants d’abord, pour mieux les préparer aux métiers d’agence de voyages. Je ne vais pas vous étonner, la motivation des jeunes n’est absolument pas de se diriger vers la distribution traditionnelle.
Tous souhaitent devenir chefs produits chez un TO, sans d’ailleurs avoir une vision très réaliste du métier de chef de produit chez un producteur.
Nous devons démontrer qu'aujourd’hui, travailler en agence de voyages peut-être passionnant, permet une ouverture sur le monde à 360 degrés, ainsi que de découvrir de multiples moyens d’optimiser les ventes."
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i-tourisme - Et ça marche ?
M.A z : "Parfaitement. Nos étudiants se rendent compte qu’ils vont pouvoir construire une autre relation avec leurs futurs clients.
Ils vont contribuer à parfaire la stratégie digitale de l’agence dans laquelle ils vont travailler. Ils deviennent hyper motivés.
Mais attention, il faut que le chef d’agence ne soit pas un frein, mais au contraire qu’il accepte de se laisser guider dans des domaines dans lesquels sa génération n’est pas très familière."
i-tourisme - Et la deuxième chose ?
M.A : "De former les agences elles-mêmes. On ne vend plus de la même façon depuis qu’Internet existe.
Nous apprenons comment se servir des nouveaux médias, conquérir de nouveaux prospects et mettre en place une nouvelle politique de fidélisation.
Nous accompagnons également les agences de voyages à revoir leur perception du produit, à fidéliser des partenaires à destinations, à construire leurs propre produits là encore en utilisant des nouveaux outils."
i-tourisme : Vous êtes entendus ?
M.A : "Ça commence. Mais il faut reconnaitre que les agences ont pris du retard et ont du mal à trouver du temps à consacrer à la formation.
Pourtant, rien n’est irréversible, nous proposons des formations spécifiques et même par visio-conférence pour vaincre cet obstacle."
i-tourisme - Pour conclure, comment voyez-vous l’avenir de la distribution traditionnelle ?
M.A : "Si nous nous sommes investi dans la création d’une matrice d’évaluation qui représente des centaines d’heures de travail, c’est que nous croyons à l’avenir de la distribution traditionnelle. Mais sa mutation est nécessaire.
Nous conseillons d’y aller pas à pas. Quand les agences réalisent qu’elles commencent à gagner des nouveaux clients, que le panier moyen augmente grâce à la bonne utilisation des interfaces Internet, le reste suit."
M.A z : "Parfaitement. Nos étudiants se rendent compte qu’ils vont pouvoir construire une autre relation avec leurs futurs clients.
Ils vont contribuer à parfaire la stratégie digitale de l’agence dans laquelle ils vont travailler. Ils deviennent hyper motivés.
Mais attention, il faut que le chef d’agence ne soit pas un frein, mais au contraire qu’il accepte de se laisser guider dans des domaines dans lesquels sa génération n’est pas très familière."
i-tourisme - Et la deuxième chose ?
M.A : "De former les agences elles-mêmes. On ne vend plus de la même façon depuis qu’Internet existe.
Nous apprenons comment se servir des nouveaux médias, conquérir de nouveaux prospects et mettre en place une nouvelle politique de fidélisation.
Nous accompagnons également les agences de voyages à revoir leur perception du produit, à fidéliser des partenaires à destinations, à construire leurs propre produits là encore en utilisant des nouveaux outils."
i-tourisme : Vous êtes entendus ?
M.A : "Ça commence. Mais il faut reconnaitre que les agences ont pris du retard et ont du mal à trouver du temps à consacrer à la formation.
Pourtant, rien n’est irréversible, nous proposons des formations spécifiques et même par visio-conférence pour vaincre cet obstacle."
i-tourisme - Pour conclure, comment voyez-vous l’avenir de la distribution traditionnelle ?
M.A : "Si nous nous sommes investi dans la création d’une matrice d’évaluation qui représente des centaines d’heures de travail, c’est que nous croyons à l’avenir de la distribution traditionnelle. Mais sa mutation est nécessaire.
Nous conseillons d’y aller pas à pas. Quand les agences réalisent qu’elles commencent à gagner des nouveaux clients, que le panier moyen augmente grâce à la bonne utilisation des interfaces Internet, le reste suit."
A propos de l'ESCAET
Marie Allantaz, directrice de l’école Escaet
L'ESCAET est l’école référente dans la formation supérieure et la formation professionnelle dans le domaine du tourisme et des voyages.
Depuis 30 ans cette école a toujours été en étroite relation avec les acteurs du tourisme afin de toujours former des profils en adéquation avec les besoins de ces derniers.
C'est pour ce recul de plus de 30 ans et ce regard très global et transverse à la fois au voyage de loisir, au voyage d'affaires, au domaine de l'événementiel, à l'hébergement, au transport mais également à la technologie qu'il semble tout naturel que l'ESCAET soit à l'initiative de la conception et de la mise en place d'une telle matrice.
Depuis 30 ans cette école a toujours été en étroite relation avec les acteurs du tourisme afin de toujours former des profils en adéquation avec les besoins de ces derniers.
C'est pour ce recul de plus de 30 ans et ce regard très global et transverse à la fois au voyage de loisir, au voyage d'affaires, au domaine de l'événementiel, à l'hébergement, au transport mais également à la technologie qu'il semble tout naturel que l'ESCAET soit à l'initiative de la conception et de la mise en place d'une telle matrice.