Edouard Philippe a présenté aux syndicats et au patronat les détails du futur régime universel par points ce mercredi 11 décembre 2019. – DR Tweeter Edouard Philippe.
Le premier ministre a dévoilé le détail de la réforme des retraites, ce mercredi 11 décembre 2019, devant les partenaires sociaux réunis au Conseil économique, social et environnemental (Cese).
L’ambition du gouvernement reste la même : créer un régime universel des retraites, avec un calcul basé sur un système par points, ainsi, chaque heure travaillée donnera lieu à l’attribution de points.
Restait une inconnue : la valeur du point. « Nous nous engageons à ce que la valeur du point ne soit pas fixée à la sauvette, nous demandons aux partenaires sociaux de fixer sa valeur, avec la validation du Parlement ; c’est un signe de reconnaissance et de transparence du travail des partenaires sociaux », a affirmé Edouard Philippe.
Le premier ministre précise que « la loi ira même au-delà puisqu'elle prévoira une règle d’or pour que la valeur du point ne puisse pas baisser ».
L'indexation sera progressive « non pas sur les prix mais sur les salaires, qui augmentent plus vite que l’inflation ».
Lire aussi : Emploi : ce que l’on sait de la réforme des retraites
L’ambition du gouvernement reste la même : créer un régime universel des retraites, avec un calcul basé sur un système par points, ainsi, chaque heure travaillée donnera lieu à l’attribution de points.
Restait une inconnue : la valeur du point. « Nous nous engageons à ce que la valeur du point ne soit pas fixée à la sauvette, nous demandons aux partenaires sociaux de fixer sa valeur, avec la validation du Parlement ; c’est un signe de reconnaissance et de transparence du travail des partenaires sociaux », a affirmé Edouard Philippe.
Le premier ministre précise que « la loi ira même au-delà puisqu'elle prévoira une règle d’or pour que la valeur du point ne puisse pas baisser ».
L'indexation sera progressive « non pas sur les prix mais sur les salaires, qui augmentent plus vite que l’inflation ».
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La fin des 42 régimes spéciaux
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Emploi : ce que l’on sait de la réforme des retraites
« Le temps du système universel est venu, celui des régimes spéciaux s’achève », le premier ministre a confirmé la fin des 42 régimes spéciaux existants, avant de compléter : « Nous le ferons sans brutalité, dans le respect des parcours individuels.
Je le dis avec tranquillité, calme, détermination, respect pour les organisations syndicales, pour les travailleurs qui y adhèrent comme pour ceux qui n'y adhèrent pas. »
Le chef du gouvernement estime que « les trimestres, les 25 meilleures années, les régimes spéciaux ne sont pas la marque d’un système qui marche ».
« Le système universel répondra aux oubliés du système actuel », a dit le premier ministre, citant notamment la caissière à temps partiel, le livreur à vélo, l’agent de propreté qui a fini son travail quand tout le monde arrive le matin, l’étudiant qui fait des petits boulots et rentre plus tard sur le marché du travail.
Je le dis avec tranquillité, calme, détermination, respect pour les organisations syndicales, pour les travailleurs qui y adhèrent comme pour ceux qui n'y adhèrent pas. »
Le chef du gouvernement estime que « les trimestres, les 25 meilleures années, les régimes spéciaux ne sont pas la marque d’un système qui marche ».
« Le système universel répondra aux oubliés du système actuel », a dit le premier ministre, citant notamment la caissière à temps partiel, le livreur à vélo, l’agent de propreté qui a fini son travail quand tout le monde arrive le matin, l’étudiant qui fait des petits boulots et rentre plus tard sur le marché du travail.
Une pension minimale de 1000€
Edouard Philippe a annoncé la création d’une pension minimale de 1 000 euros par mois pour une carrière complète au SMIC.
« Ce sera une conquête pour les agriculteurs, les artisans, les commerçants.
Le gouvernement ira même plus loin, le minimum de pension sera garanti par la loi à 85 % du SMIC et évoluera comme celui-ci.
Les travailleurs à temps partiel ne seront plus pénalisés. Des points seront alloués comme aujourd’hui pour compenser les périodes de chômage et de maladie », a-t-il dit.
« Ce sera une conquête pour les agriculteurs, les artisans, les commerçants.
Le gouvernement ira même plus loin, le minimum de pension sera garanti par la loi à 85 % du SMIC et évoluera comme celui-ci.
Les travailleurs à temps partiel ne seront plus pénalisés. Des points seront alloués comme aujourd’hui pour compenser les périodes de chômage et de maladie », a-t-il dit.
Un système plus juste pour les femmes
« Les femmes seront les grandes gagnantes du système universel, a assuré Edouard Philippe. Aujourd’hui, les pensions des femmes sont inférieures de presque de moitié à celles des hommes.
Qui peut l’accepter ? Personne. Nous pouvons y remédier par un rattrapage des salaires, nous essayons de l’accélérer. Nous savons que ce chemin sera long et que les femmes connaissent plus souvent que les hommes des interruptions de carrière, notamment pour s’occuper de leurs enfants. »
La maternité sera compensée à 100 % et des points supplémentaires seront attribués pour chaque enfant.
Cette majoration sera accordée à la mère sauf choix contraire des parents.
Autre annonce : « Le système de réversion sera préservé et généralisé, et même amélioré en garantissant au conjoint encore vivant 70 % des ressources du couple. »
Qui peut l’accepter ? Personne. Nous pouvons y remédier par un rattrapage des salaires, nous essayons de l’accélérer. Nous savons que ce chemin sera long et que les femmes connaissent plus souvent que les hommes des interruptions de carrière, notamment pour s’occuper de leurs enfants. »
La maternité sera compensée à 100 % et des points supplémentaires seront attribués pour chaque enfant.
Cette majoration sera accordée à la mère sauf choix contraire des parents.
Autre annonce : « Le système de réversion sera préservé et généralisé, et même amélioré en garantissant au conjoint encore vivant 70 % des ressources du couple. »
Cotisation de solidarité pour les plus hauts revenus
Les plus hauts revenus seront mis à contribution.
« Jusqu’aux 120 000 euros de revenus annuels, tout le monde cotisera au même taux pour ouvrir des droits ; au-delà de ce montant, les plus riches payeront une cotisation de solidarité plus élevée pour financer des mesures de solidarité pour tout le monde », a énoncé le premier ministre.
Le rapport remis en juillet 2019 par Jean-Paul Delevoye, le haut-commissaire chargé du dossier des retraites, préconisait un taux de cotisation à 28,12%.
« Jusqu’aux 120 000 euros de revenus annuels, tout le monde cotisera au même taux pour ouvrir des droits ; au-delà de ce montant, les plus riches payeront une cotisation de solidarité plus élevée pour financer des mesures de solidarité pour tout le monde », a énoncé le premier ministre.
Le rapport remis en juillet 2019 par Jean-Paul Delevoye, le haut-commissaire chargé du dossier des retraites, préconisait un taux de cotisation à 28,12%.
Un âge d’équilibre à 64 ans
Pour assurer la pérennité du système des retraies, « la seule solution, est de travailler un peu plus longtemps, comme c’est le cas partout en Europe et dans le monde », a affirmé Edouard Philippe.
L'âge minimal de départ à la retraite est maintenu à 62 ans, cependant le gouvernement souhaite « sans forcer, inciter les Français à travailler plus longtemps ».
La proposition du haut-commissaire de mettre en place un âge d’équilibre ou âge pivot avec un système de bonus-malus est retenue : soit 64 ans pour atteindre l’équilibre en 2025.
Ceux qui choisissent de partir avant seront pénalisés financièrement et ceux qui liquideront leur pension après seront, à l’inverse, avantagés.
Quid de l'épineux sujet de la pénibilité du travail ? « Nous allons étendre et améliorer la prise en compte de la pénibilité selon les mêmes critères pour tous », affirme le premier ministre.
L'âge minimal de départ à la retraite est maintenu à 62 ans, cependant le gouvernement souhaite « sans forcer, inciter les Français à travailler plus longtemps ».
La proposition du haut-commissaire de mettre en place un âge d’équilibre ou âge pivot avec un système de bonus-malus est retenue : soit 64 ans pour atteindre l’équilibre en 2025.
Ceux qui choisissent de partir avant seront pénalisés financièrement et ceux qui liquideront leur pension après seront, à l’inverse, avantagés.
Quid de l'épineux sujet de la pénibilité du travail ? « Nous allons étendre et améliorer la prise en compte de la pénibilité selon les mêmes critères pour tous », affirme le premier ministre.
Quel calendrier ?
Les années travaillées à partir de 2025 seront comptabilisées selon les règles du futur régime.
Ceux qui entreront sur le marché en 2022 intégreront directement le nouveau système, soit la génération de 2004, âgée de 15 ans aujourd’hui.
Rien ne change pour les retraités actuels. « Nous avons choisi de ne rien changer pour celles qui sont aujourd’hui à moins de dix-sept ans de la retraite, c’est-à-dire les personnes nées avant 1975, qui auront plus de 50 ans en 2025 », a précisé Edouard Philippe.
Le projet de loi sera soumis au conseil des ministres le 22 janvier 2020, et discuté au Parlement à la fin du mois de février.
Ceux qui entreront sur le marché en 2022 intégreront directement le nouveau système, soit la génération de 2004, âgée de 15 ans aujourd’hui.
Rien ne change pour les retraités actuels. « Nous avons choisi de ne rien changer pour celles qui sont aujourd’hui à moins de dix-sept ans de la retraite, c’est-à-dire les personnes nées avant 1975, qui auront plus de 50 ans en 2025 », a précisé Edouard Philippe.
Le projet de loi sera soumis au conseil des ministres le 22 janvier 2020, et discuté au Parlement à la fin du mois de février.