
Près de 150 agents de voyages et parties prenantes du voyage ont participé à l’ECTAA Travel Protection Summit le 19 février 2025. @fred guerin
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TourMaG.com - La protection des voyages était la thématique au cœur du Sommet organisé par l’ ECTAA ,le 19 février dernier. Quel bilan tirez-vous de cette journée d’échanges ?
Eric Dresin : L'objectif du séminaire était d'aborder la question de la protection du voyage sous tous ses aspects.
Le public, constitué essentiellement des agences de voyage et des parties prenantes de l'industrie, a échangé sur la complexité de l'écosystème du voyage et différentes questions comme : Comment assurer la protection des intermédiaires pour que le monde du voyage soit vivant et profitable ?
L’intérêt était vraiment d'avoir un dialogue à travers différents experts.
"Plus fluides et plus efficaces pour réduire l'impact"

TourMaG.com – Quel est le point de départ ?
Eric Dresin : Aujourd'hui, il est très compliqué pour un intermédiaire du voyage d’obtenir les garanties nécessaires, car le secteur peut être considéré à risque.
En France, une agence de voyages ou un tour opérateur aura besoin d’un garant, tel que l’APST, mais aussi de contre-garanties financières bancaires, sans compter sur les assurances diverses, la responsabilité du chef d'entreprise en cas de faute, les assurances de rapatriement des voyageurs…
De plus, il y a de nombreuses complexités juridiques, avec une directive européenne appliquée de 27 manières différentes. Cela ne rend pas les choses faciles pour les opérateurs.
Nous avons fait un état des lieux de la situation pour anticiper des évolutions futures.
Concernant les flux financiers, beaucoup de questions se posent : A qui la responsabilité ? Comment s'assurer qu'il y ait une réconciliation entre les informations de la réservation et le paiement en cas d'annulation ? Comment permettre aux intermédiaires de travailler avec des institutions financières d'égal à égal, quand on est une TPE/PME ? Comment discuter des taux, des frais de transaction ?
L'idée n’est pas de contester la garantie, nous en avons besoin, car les contraintes sont multiples et l'impact est tellement lourd. Il faut essayer de rendre les assurances plus fluides et plus efficaces pour réduire l'impact, y compris sur les opérateurs financiers.
Garants : "Nous avons besoin d'une plus grande diversité des acteurs"
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TourMaG.com - Des pistes ont-elles émergé de ces échanges ?
Eric Dresin : Concernant les flux financiers, une meilleure compréhension des spécificités de l'écosystème par les opérateurs ou les agents du monde financier est nécessaire. Un effort doit être fait pour comprendre l’industrie du tourisme et s’y adapter. Répliquer au tourisme des produits qui fonctionnent dans d’autres secteurs n’est pas la solution.
Il y a également une nécessité pour les intermédiaires du voyage de se projeter dans une dimension plus globale sur les questions financières et assurancielles : Comment mettre en place une stratégie de paiement avec mes fournisseurs qui me permettent d'anticiper les chocs ou encore d'avoir des meilleurs taux, d'être plus profitables ?
Pour ce faire, il faut saisir qui sont les opérateurs disponibles sur le marché, les méthodes disponibles en paiement par carte, en paiement de compte à compte, en utilisant des systèmes de paiement sous séquestre...
Tous ces éléments doivent être maîtrisés par les agences de voyage et les opérateurs. Il faut essayer de faire dialoguer deux univers différents pour en tirer le meilleur.
En Europe, les marchés sont différents. La distribution en France, sous forme de package, est différente par rapport à l’Allemagne, où la demande le sera également, ainsi que les systèmes de garantie. Ce sommet était l’occasion de faire un état des lieux et de réfléchir à ce qu'il est possible d’améliorer.
Pour l'ECTAA, il est important de promouvoir des pistes complémentaires à ce qui existe aujourd'hui dans le monde de l'assurance. L’ambition est de permettre une répartition plus large du risque et de réduire impact sur le protecteur.
En France, suite au retrait d’Altradius, l’APST, Groupama et Arcus Solutions proposent une offre de Garantie Financière pour les agents de voyages et tours opérateurs dans le cadre de leur agrément Atout France.
C’est bien mais nous avons besoin d'une plus grande diversité des acteurs. La concurrence permettrait des primes plus intéressantes et d’éviter un choc systémique chez un seul garant.
Lire aussi : Garantie financière : où en est le retrait d'Atradius ? 🔑
Eric Dresin : Concernant les flux financiers, une meilleure compréhension des spécificités de l'écosystème par les opérateurs ou les agents du monde financier est nécessaire. Un effort doit être fait pour comprendre l’industrie du tourisme et s’y adapter. Répliquer au tourisme des produits qui fonctionnent dans d’autres secteurs n’est pas la solution.
Il y a également une nécessité pour les intermédiaires du voyage de se projeter dans une dimension plus globale sur les questions financières et assurancielles : Comment mettre en place une stratégie de paiement avec mes fournisseurs qui me permettent d'anticiper les chocs ou encore d'avoir des meilleurs taux, d'être plus profitables ?
Pour ce faire, il faut saisir qui sont les opérateurs disponibles sur le marché, les méthodes disponibles en paiement par carte, en paiement de compte à compte, en utilisant des systèmes de paiement sous séquestre...
Tous ces éléments doivent être maîtrisés par les agences de voyage et les opérateurs. Il faut essayer de faire dialoguer deux univers différents pour en tirer le meilleur.
En Europe, les marchés sont différents. La distribution en France, sous forme de package, est différente par rapport à l’Allemagne, où la demande le sera également, ainsi que les systèmes de garantie. Ce sommet était l’occasion de faire un état des lieux et de réfléchir à ce qu'il est possible d’améliorer.
Pour l'ECTAA, il est important de promouvoir des pistes complémentaires à ce qui existe aujourd'hui dans le monde de l'assurance. L’ambition est de permettre une répartition plus large du risque et de réduire impact sur le protecteur.
En France, suite au retrait d’Altradius, l’APST, Groupama et Arcus Solutions proposent une offre de Garantie Financière pour les agents de voyages et tours opérateurs dans le cadre de leur agrément Atout France.
C’est bien mais nous avons besoin d'une plus grande diversité des acteurs. La concurrence permettrait des primes plus intéressantes et d’éviter un choc systémique chez un seul garant.
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