De gauche à droite : Marc Rochet, Directeur général Air Caraïbes - Pascal de Izaguirre, Président-directeur général Corsair International - Anne Rigail, Directrice générale Air France - Alain Battisti, Président de la FNAM - Laurent Timsit, Délégué Général de la FNAM. © Fnam
« Pas encore rétabli », « toujours dans l’ornière », « fragile et vulnérable » : l’optimisme n’est pas encore de mise chez les dirigeants du secteur aérien français.
Réunis lundi 25 octobre sous la bannière de la Fédération nationale de l’aviation marchande (Fnam, les patrons des grands transporteurs aériens du pays font état d’une situation qui reste toujours très difficile pour le secteur en ce début d’automne, et appellent les pouvoirs publics à poursuivre leur soutien.
« Le redémarrage est beaucoup plus lent que ce qu’on avait imaginé en début de crise », déplore Anne Rigail, directrice générale d’Air France. Du 1er janvier au 30 septembre 2021, le trafic total des passagers en France s’établit à 35% des niveaux de 2019 (44,7 millions vs 138,5 en 2019).
« Quel secteur peut survivre avec seulement 35% d’activité ? Nous faisons toujours face à une descente aux enfers », commente Alain Battisti, à la tête de la Fnam.
Réunis lundi 25 octobre sous la bannière de la Fédération nationale de l’aviation marchande (Fnam, les patrons des grands transporteurs aériens du pays font état d’une situation qui reste toujours très difficile pour le secteur en ce début d’automne, et appellent les pouvoirs publics à poursuivre leur soutien.
« Le redémarrage est beaucoup plus lent que ce qu’on avait imaginé en début de crise », déplore Anne Rigail, directrice générale d’Air France. Du 1er janvier au 30 septembre 2021, le trafic total des passagers en France s’établit à 35% des niveaux de 2019 (44,7 millions vs 138,5 en 2019).
« Quel secteur peut survivre avec seulement 35% d’activité ? Nous faisons toujours face à une descente aux enfers », commente Alain Battisti, à la tête de la Fnam.
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De nouvelles demandes d’aides
« L’Etat a, logiquement, beaucoup œuvré pour nous aider à survivre. Ce serait dommage de tout sacrifier aujourd’hui par une politique trop peu ambitieuse pour l’aérien alors que le besoin demeure et la reprise sera progressive », poursuit-il.
Concrètement, les compagnies demandent une adaptation de l’Activité partielle longue durée (AP et APLD) et du dispositif dit « coûts fixes » aux spécificités de l’aérien, mais aussi la mise en place d’un fonds dit « fermeture » et d’un échéancier de remboursement des cotisations sociales et des Prêts garantis par l’Etat (PGE).
Grand classique de l’avant crise sanitaire, les hausses de taxes et redevances pesant sur le secteur sont aussi pointées du doigt, des hausses qualifiées « d’exubérantes » et « d’insupportables économiquement ».
L’idée avancée étant celle d’une sortie de crise collective entre les différents acteurs : Fnam, DGAC, aéroports.
« Si chaque maillon de la chaine de valeur de l’aérien ne met en avant que ses intérêts particuliers sans prendre en compte celles des autres, la crise va se poursuivre », assure Pascal de Izaguirre, à la tête de Corsair.
Concrètement, les compagnies demandent une adaptation de l’Activité partielle longue durée (AP et APLD) et du dispositif dit « coûts fixes » aux spécificités de l’aérien, mais aussi la mise en place d’un fonds dit « fermeture » et d’un échéancier de remboursement des cotisations sociales et des Prêts garantis par l’Etat (PGE).
Grand classique de l’avant crise sanitaire, les hausses de taxes et redevances pesant sur le secteur sont aussi pointées du doigt, des hausses qualifiées « d’exubérantes » et « d’insupportables économiquement ».
L’idée avancée étant celle d’une sortie de crise collective entre les différents acteurs : Fnam, DGAC, aéroports.
« Si chaque maillon de la chaine de valeur de l’aérien ne met en avant que ses intérêts particuliers sans prendre en compte celles des autres, la crise va se poursuivre », assure Pascal de Izaguirre, à la tête de Corsair.
Les Dom-Tom inquiètent
Si les réservations pour les mois à venir semblent s’orienter dans la bonne direction, plusieurs points continuent dans les faits d’inquiéter les compagnies aériennes : fermetures de certains marchés (Asie et partiellement l’Afrique), reprise lente des voyages d’affaires (principal créateur de valeur du secteur)…
Enjeu essentiel de la fin d’année, le trafic vers les départements et territoires d’Outre-Mer continue aussi d’inquiéter, après 4 « stop and go » depuis mars 2020 extrêmement difficiles à subir pour les transporteurs.
Après avoir atteint 93% des niveaux de 2019 en juillet 2021, les niveaux de trafic entre Dom-Tom et métropole s’établissent actuellement autour de 69%.
En cause : des situations locales préoccupantes, des taux de vaccination freinant la reprise, et des mesures sanitaires trop difficilement lisibles. « On constate des frémissements, avec quand même beaucoup de fragilité, beaucoup de réservations de dernière minute », constate Marc Rochet chez Air Caraïbes.
« Cela rend plus que jamais nécessaires la poursuite des efforts de notre part comme de celle de l’Etat, en matière de clarté et de soutien pour nos compagnies », conclut-il.
Lire aussi :
- Destination 2050 : La FNAM soutient pleinement l'initiative de "décarbonation" du transport aérien
- Aérien : "Nous craignons un été 2021 moins bon qu'en 2020" affirme Alain Battisti (FNAM)
- FNAM : Laurent Timsit, nouveau délégué général
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Après avoir atteint 93% des niveaux de 2019 en juillet 2021, les niveaux de trafic entre Dom-Tom et métropole s’établissent actuellement autour de 69%.
En cause : des situations locales préoccupantes, des taux de vaccination freinant la reprise, et des mesures sanitaires trop difficilement lisibles. « On constate des frémissements, avec quand même beaucoup de fragilité, beaucoup de réservations de dernière minute », constate Marc Rochet chez Air Caraïbes.
« Cela rend plus que jamais nécessaires la poursuite des efforts de notre part comme de celle de l’Etat, en matière de clarté et de soutien pour nos compagnies », conclut-il.
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