Un marché à la fois porteur et fragile
Les jeunes gens actuellement formés au tourisme sont-ils à même de répondre aux besoins de entreprises ?
La France reste le pays le plus touristique du monde et la croissance du secteur maintient sa courbe ascendante.
On compte aujourd’hui plus d’un million de personnes employées dans un métier du tourisme en France (et le double en emplois indirects) et la palette de postes est large et attractive : animateur, accompagnateur, hôtelier, agent d’accueil, producteur de voyages ou conseiller...
Il n’est guère étonnant que les jeunes en quête d’une activité dynamique et intéressante, venant d’obtenir leur bac, se tournent vers le tourisme. Mais là, la perplexité peut les guetter.
Des formations variées en contenu, en durée et en qualité, leur sont proposées. Accueil/animation ou conception/commercialisation, Bafa, BTS, DESS, MBA, la jungle est dense.
Le problème n’est guère différent pour les salariés déjà en poste. L’évolution rapide de leurs métiers, stimulée par la montée en puissance des techniques informatiques en général et de l’internet en particulier, par un environnement mondial turbulent, une montée en puissance des exigences de la clientèle, laisse peu de place à la réflexion.
Bâtir un plan de carrière devient à la fois indispensable et difficile à mettre en œuvre dans un monde toujours plus rapide. Car la multiplication des besoins suit une courbe exponentielle que les écoles peinent à suivre.
On compte aujourd’hui plus d’un million de personnes employées dans un métier du tourisme en France (et le double en emplois indirects) et la palette de postes est large et attractive : animateur, accompagnateur, hôtelier, agent d’accueil, producteur de voyages ou conseiller...
Il n’est guère étonnant que les jeunes en quête d’une activité dynamique et intéressante, venant d’obtenir leur bac, se tournent vers le tourisme. Mais là, la perplexité peut les guetter.
Des formations variées en contenu, en durée et en qualité, leur sont proposées. Accueil/animation ou conception/commercialisation, Bafa, BTS, DESS, MBA, la jungle est dense.
Le problème n’est guère différent pour les salariés déjà en poste. L’évolution rapide de leurs métiers, stimulée par la montée en puissance des techniques informatiques en général et de l’internet en particulier, par un environnement mondial turbulent, une montée en puissance des exigences de la clientèle, laisse peu de place à la réflexion.
Bâtir un plan de carrière devient à la fois indispensable et difficile à mettre en œuvre dans un monde toujours plus rapide. Car la multiplication des besoins suit une courbe exponentielle que les écoles peinent à suivre.
b) L’expérience du terrain ne suffit plus toujours
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Naguère (et ça n’est vraiment pas vieux), les carrières se construisaient plutôt sur le terrain. Porteurs de valises, danseurs de cancan, accompagnateur d’excursions, régisseur de plannings, les activités multiples des structures comme les villages du ClubMed ou les circuits de Nouvelles Frontières, formaient des multi spécialistes ouverts avant tout au service à la clientèle et à la connaissance du produit.
Les échelons se gravissaient à la force de la curiosité et de l’ouverture d’esprit. En haut des échelles, on trouvait des Gilbert Trigano ou des Jacques Maillot sans véritable formation universitaire. Et pourtant...
Aujourd’hui, les managers en place recrutent du niveau BTS, pour les services de réservations, les conseillers, les back offices, aux masters de grandes écoles commerciales, HEC, ESSEC, sans réelle implication tourisme, pour les cadres de la production-marketing.
À quelques très rares exceptions près qui privilégient toujours le recrutement en interne, le diplôme est incontournable.
Les échelons se gravissaient à la force de la curiosité et de l’ouverture d’esprit. En haut des échelles, on trouvait des Gilbert Trigano ou des Jacques Maillot sans véritable formation universitaire. Et pourtant...
Aujourd’hui, les managers en place recrutent du niveau BTS, pour les services de réservations, les conseillers, les back offices, aux masters de grandes écoles commerciales, HEC, ESSEC, sans réelle implication tourisme, pour les cadres de la production-marketing.
À quelques très rares exceptions près qui privilégient toujours le recrutement en interne, le diplôme est incontournable.
b) La formation sous sa forme actuelle
• La formation initiale aux métiers du tourisme est assurée par des universités, des lycées et des écoles privées.
Le contenu des programmes des filières universitaires semble être très discuté par le monde professionnel, comme en témoignent les conclusions du rapport de la commission parlementaire Franco : « L’ensemble des formations (licences professionnelles, IUP, DESS, MST, Masters), constitue un dispositif parfaitement anarchique et incohérent avec les objectifs de formation qui ne sont ni clairs ni pertinents ».
On le sait, l’Éducation nationale française a parfois quelques difficultés à s’adapter au monde du travail. De nombreuses écoles spécialisées se sont donc substituées à la formation universitaire, aussi diverses en contenus de programmes qu’en taux de réussite d’insertion de leurs diplômés.
• La formation continue en entreprise et en alternance, c’est-à-dire quand les salariés sont formés par leur employeur a été récemment assez bouleversée par la loi de 2004. Ses implications en sont encore mal connues et peu utilisées.
Elle représente pourtant des budgets énormes. Une manne pour les organismes de formation extérieurs, puisque toutes les entreprises paient une contribution qui représente 1,6 % de leur masse salariale globale.
Cette formation continue concerne à la fois les salariés en place, quel que soit leur âge, à travers des qualifications diplômantes, et les jeunes recrutés, jusqu’à 26 ans, via les nouveaux contrats de professionnalisation, apparus en 2004 à la suite des anciens contrats de qualification.
• Depuis 2004, le droit individuel à la formation est inscrit dans la loi. À l’initiative de l’employé et avec accord de l'entreprise, il tente de remettre le parcours humain et le maintien en activité au cœur du sujet. Mais tout le monde n’en a pas encore trouvé le financement et les dispositifs adaptés.
Le contenu des programmes des filières universitaires semble être très discuté par le monde professionnel, comme en témoignent les conclusions du rapport de la commission parlementaire Franco : « L’ensemble des formations (licences professionnelles, IUP, DESS, MST, Masters), constitue un dispositif parfaitement anarchique et incohérent avec les objectifs de formation qui ne sont ni clairs ni pertinents ».
On le sait, l’Éducation nationale française a parfois quelques difficultés à s’adapter au monde du travail. De nombreuses écoles spécialisées se sont donc substituées à la formation universitaire, aussi diverses en contenus de programmes qu’en taux de réussite d’insertion de leurs diplômés.
• La formation continue en entreprise et en alternance, c’est-à-dire quand les salariés sont formés par leur employeur a été récemment assez bouleversée par la loi de 2004. Ses implications en sont encore mal connues et peu utilisées.
Elle représente pourtant des budgets énormes. Une manne pour les organismes de formation extérieurs, puisque toutes les entreprises paient une contribution qui représente 1,6 % de leur masse salariale globale.
Cette formation continue concerne à la fois les salariés en place, quel que soit leur âge, à travers des qualifications diplômantes, et les jeunes recrutés, jusqu’à 26 ans, via les nouveaux contrats de professionnalisation, apparus en 2004 à la suite des anciens contrats de qualification.
• Depuis 2004, le droit individuel à la formation est inscrit dans la loi. À l’initiative de l’employé et avec accord de l'entreprise, il tente de remettre le parcours humain et le maintien en activité au cœur du sujet. Mais tout le monde n’en a pas encore trouvé le financement et les dispositifs adaptés.
c) La dichotomie entre les besoins et les profils mis à disposition
Les jeunes gens actuellement formés au tourisme sont-ils à même de répondre aux besoins de entreprises ?
Les entreprises se sont-elles approprié les dispositifs de la réforme de la formation professionnelle pour optimiser leur personnel et leur permettre de rester en adéquation avec les besoins évolutifs de leur marché ?
Selon l’angle de vue, la réponse est la fameuse bouteille à moitié vide ou à moitié pleine.
Dans les jours à venir, nous allons essayer de vous donner quelques informations et pistes de réflexion pour clarifier la situation.
Demain : II - La formation initiale
* www.studyrama.com
Les entreprises se sont-elles approprié les dispositifs de la réforme de la formation professionnelle pour optimiser leur personnel et leur permettre de rester en adéquation avec les besoins évolutifs de leur marché ?
Selon l’angle de vue, la réponse est la fameuse bouteille à moitié vide ou à moitié pleine.
Dans les jours à venir, nous allons essayer de vous donner quelques informations et pistes de réflexion pour clarifier la situation.
Demain : II - La formation initiale
* www.studyrama.com