Emploi : plusieurs acteurs du secteur aérien ont ouvert leurs portes à 16 collégiennes pour leur montrer les métiers techniques de l'aéronautique - Photo CH
Si dans le transport aérien certains métiers sont majoritairement occupés par des femmes (le Personnel Navigant Commercial par exemple), aujourd’hui, elles ne représentent seulement que 10% des pilotes de ligne.
Un chiffre qui illustre parfaitement les efforts à poursuivre pour attirer ces dames et notamment vers les métiers techniques, comme celui de mécanicienne et technicienne. Des compétences recherchées par le secteur.
Pour informer, séduire, faire découvrir ces métiers, comment y accéder, comment se former et quelles sont exactement les conditions d’exercice, plusieurs acteurs de l’aéronautique ont ouvert leurs portes à 16 collégiennes, section aéronautique de l'établissement Jean Lurçat de Saint-Denis (93).
Un établissement faisant partie du Réseau d’Éducation Prioritaire, situé dans le quartier de la ville de Saint-Denis et volontaire pour effectuer leur stage de 3e à la découverte du secteur.
L’événement était également labellisé « Féminisons les métiers de l’aéronautique », une initiative portée par Airemploi et soutenue par le GIFAS (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales) et de nombreuses entreprises et centres de formations du secteur.
Un chiffre qui illustre parfaitement les efforts à poursuivre pour attirer ces dames et notamment vers les métiers techniques, comme celui de mécanicienne et technicienne. Des compétences recherchées par le secteur.
Pour informer, séduire, faire découvrir ces métiers, comment y accéder, comment se former et quelles sont exactement les conditions d’exercice, plusieurs acteurs de l’aéronautique ont ouvert leurs portes à 16 collégiennes, section aéronautique de l'établissement Jean Lurçat de Saint-Denis (93).
Un établissement faisant partie du Réseau d’Éducation Prioritaire, situé dans le quartier de la ville de Saint-Denis et volontaire pour effectuer leur stage de 3e à la découverte du secteur.
L’événement était également labellisé « Féminisons les métiers de l’aéronautique », une initiative portée par Airemploi et soutenue par le GIFAS (Groupement des Industries Françaises Aéronautiques et Spatiales) et de nombreuses entreprises et centres de formations du secteur.
"Yes you can"
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Frêles silhouettes auprès des géants des airs en révision, elles écoutent attentivement les explications qui leur sont données sur les missions des mécaniciens de la maintenance Air France.
Gilets jaunes pour être vues, chaussures de sécurité obligatoires, respect impératif des marquages au sol pour se déplacer, elles sont impressionnées et découvrent un monde dont elles pensaient que l’accès leur était pratiquement inaccessible.
Elles qui, pour la plupart, n’ont vu ces avions « que dans des films ». Car c’est bien de cela qu’il s’agit, et c’est tout le mérite de cette initiative que de prendre par la main ces jeunes filles issues de milieux très démunis de la Seine Saint Denis et de leur dire en quelque sorte "Yes you can !"
A échanger avec ces collégiennes, il est frappant de constater à quel point une certaine auto-censure empêche beaucoup de jeunes et particulièrement les filles de pousser certaines portes.
« Dans ma tête ce sont des métiers réservés aux hommes », m’avoue Andréa, une des collégiennes.
« Ce sont des enfants issus de familles qui ne sont pas de ces métiers et qui n’ont pas d’informations », explique leur professeur Rachid Hammoudi.
« Cet univers de l’aéronautique et de l’aérien est appréhendé d’une manière indifférenciée qui consisterait à réduire ces métiers aux pilotes et hôtesses de l’air. Tous les métiers de la maintenance n’existent pas.
Les jeunes filles qui sont là découvrent donc qu’il y a des métiers qu’elles ne connaissent pas et qui sont accessibles à des niveaux raisonnables d’études et surtout dans un périmètre atteignable parce que nous sommes à Saint Denis et nous avons le CFA des métiers de l’aérien et le lycée des métiers de l’aérien Aristide Briand à quelques stations de bus ».
Gilets jaunes pour être vues, chaussures de sécurité obligatoires, respect impératif des marquages au sol pour se déplacer, elles sont impressionnées et découvrent un monde dont elles pensaient que l’accès leur était pratiquement inaccessible.
Elles qui, pour la plupart, n’ont vu ces avions « que dans des films ». Car c’est bien de cela qu’il s’agit, et c’est tout le mérite de cette initiative que de prendre par la main ces jeunes filles issues de milieux très démunis de la Seine Saint Denis et de leur dire en quelque sorte "Yes you can !"
A échanger avec ces collégiennes, il est frappant de constater à quel point une certaine auto-censure empêche beaucoup de jeunes et particulièrement les filles de pousser certaines portes.
« Dans ma tête ce sont des métiers réservés aux hommes », m’avoue Andréa, une des collégiennes.
« Ce sont des enfants issus de familles qui ne sont pas de ces métiers et qui n’ont pas d’informations », explique leur professeur Rachid Hammoudi.
« Cet univers de l’aéronautique et de l’aérien est appréhendé d’une manière indifférenciée qui consisterait à réduire ces métiers aux pilotes et hôtesses de l’air. Tous les métiers de la maintenance n’existent pas.
Les jeunes filles qui sont là découvrent donc qu’il y a des métiers qu’elles ne connaissent pas et qui sont accessibles à des niveaux raisonnables d’études et surtout dans un périmètre atteignable parce que nous sommes à Saint Denis et nous avons le CFA des métiers de l’aérien et le lycée des métiers de l’aérien Aristide Briand à quelques stations de bus ».
Des métiers qui ont évolué
Une semaine de découverte vraiment utile, ajoute le professeur pour susciter l’engouement mais aussi pour que les jeunes filles prennent des repères physiques et géographiques avec les entreprises, les lycées et centres de formation.
Autant de lieux qui proposent des filières techniques en apprentissage tels que des Bac pro pour devenir mécanicienne.
Pour ces jeunes filles, ajoute leur professeur, la période de « battement » jusqu’à 16 ans, âge auquel on peut accéder à l’apprentissage peut être problématique.
« Il faut entretenir la flamme. C’est pour cela que nous avons imaginé des solutions qui font le lien entre le scolaire et l’extrascolaire en créant par exemple des parcours de formations où les jeunes filles peuvent suivre une formation « pilotage ULM » en aéro club.
On essaie ainsi de maintenir la motivation et l’ambition pour qu’elles n’aient plus peur de viser des métiers qui quelques mois auparavant n’étaient même pas dans leur GPS ».
Le professeur insiste aussi auprès des collégiennes sur la pratique régulière de l’anglais « qui n’est pas une langue étrangère mais un outil de travail ».
De leur côté, les professionnels s’emploient à montrer à quel point les métiers de la maintenance ont évolué. Les travaux ne sont plus une question de force physique.
Réalité virtuelle immersive, inspection avec drones, lunettes connectées... la technologie et l'informatique ont révolutionné ces activités.
Autant de lieux qui proposent des filières techniques en apprentissage tels que des Bac pro pour devenir mécanicienne.
Pour ces jeunes filles, ajoute leur professeur, la période de « battement » jusqu’à 16 ans, âge auquel on peut accéder à l’apprentissage peut être problématique.
« Il faut entretenir la flamme. C’est pour cela que nous avons imaginé des solutions qui font le lien entre le scolaire et l’extrascolaire en créant par exemple des parcours de formations où les jeunes filles peuvent suivre une formation « pilotage ULM » en aéro club.
On essaie ainsi de maintenir la motivation et l’ambition pour qu’elles n’aient plus peur de viser des métiers qui quelques mois auparavant n’étaient même pas dans leur GPS ».
Le professeur insiste aussi auprès des collégiennes sur la pratique régulière de l’anglais « qui n’est pas une langue étrangère mais un outil de travail ».
De leur côté, les professionnels s’emploient à montrer à quel point les métiers de la maintenance ont évolué. Les travaux ne sont plus une question de force physique.
Réalité virtuelle immersive, inspection avec drones, lunettes connectées... la technologie et l'informatique ont révolutionné ces activités.
La filière aéronautique reprend sa dynamique de croissance
Anna, Maria, Andréa, combien seront-elles après cette immersion à forcer le destin et bousculer cet univers encore très masculin ?
Une chose est sure : avec la crise sanitaire qui semble s’éloigner, la filière aéronautique reprend sa dynamique de croissance.
Selon Guillaume Faury, le Président du GIFAS, les entreprises du secteur devraient embaucher en France entre 10 000 et 15 000 personnes dès 2022.
Après les baisses d’effectifs, et comme le confiait un des responsables du GIFAS, "tout l’enjeu est de rester attractif auprès des jeunes et de réamorcer la pompe (…)
La filière est prête à former des profils qui ne seraient pas forcément aujourd’hui tournés vers l’aéronautique. Un objectif qui vise en particulier les femmes."
Une chose est sure : avec la crise sanitaire qui semble s’éloigner, la filière aéronautique reprend sa dynamique de croissance.
Selon Guillaume Faury, le Président du GIFAS, les entreprises du secteur devraient embaucher en France entre 10 000 et 15 000 personnes dès 2022.
Après les baisses d’effectifs, et comme le confiait un des responsables du GIFAS, "tout l’enjeu est de rester attractif auprès des jeunes et de réamorcer la pompe (…)
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