L'urgence climatique s'expose à la Cité des Sciences et de l'Industrie

Même si on essaie de valoriser les solutions positives et responsables, il faut être honnêtes : écrire sur le développement durable, c'est faire face à une éco-anxiété quotidienne.

De plus en plus tôt, les sécheresses et les feux, les littoraux qui reculent, des décisions qui ne sont pas à la hauteur des enjeux...

Heureusement, parfois, de bonnes nouvelles viennent calmer le mental, voire même lui donner une énergie nouvelle, en lui montrant des initiatives innovantes et positives.

C'est le cas avec l'arrivée de cette exposition sur l'Urgence climatique, qui ouvrira le 16 mai 2023 à la Cité des Sciences et de l'Industrie à Paris.

Sobrement intitulé « Urgence climatique » (en lettres capitales, tout de même, et sans doute pour appuyer sur l'urgence), l'exposition est conçue et réalisée en partenariat avec le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS). Une belle preuve de sérieux à laquelle s'ajoute le commissariat scientifique de Jean Jouzel, paléo climatologue français, membre du Conseil économique, social et environnemental, président de la Société météorologique de France et de l'Institut du développement durable et des relations internationales.

Si l'idée est d'être conscient que nous sommes en crise climatique, le but de l'exposition est surtout d'inviter à imaginer des futurs désirables, en présentant des solutions concrètes.

C'est en tout cas ce qu'explique Bruno Maquart, Président d’Universcience :

« Urgence climatique offre une vue d’ensemble des dispositifs qui permettent à la fois la décarbonation et la résilience de nos sociétés. Centrée sur la question de la sobriété, elle rappelle la nécessité d’engager des transformations collectives profondes et de mobiliser le plus grand nombre en faveur d’un monde durable et d’une plus grande justice sociale.

Cette exposition vise à nous donner envie de réinventer notre façon de vivre, qu’il s’agisse de nos modes de déplacement, de nos pratiques agricoles ou de nos habitudes alimentaires. Les connaissances tout comme les moyens d’action sont là, mais ne seront rien sans vous. Il est encore temps ! »

Quand je vous disais que cette exposition allait redonner espoir.

Changer nos habitudes, cela ne se fait pas en un claquement de doigts. L'exposition propose de s'y mettre en trois temps, tous axés sur le concret avec différents dispositifs, des données et des interviews.

À l’entrée de l’exposition, le visiteur est accueilli par une première installation de photographies. Il rejoint ensuite, une table d’orientation qui l'aidera à aborder l'exposition et ses trois temps forts :

• Décarboner

Afin de répondre aux exigences de l'Accord de Paris, les États se sont engagés à décarboner (réduire leur empreinte carbone en réduisant la consommation d'énergies fossiles).

La première étape de l'exposition se concentre sur l'urbanisme, les mobilités et l'alimentation. Comme d'habitude à la Cité des Sciences et de l'Industrie, l'exposition passe par le ludique avec des jeux et des scenarios élaborés par l'ADEME.

• Anticiper

Cette partie aurait pu s'intituler « comprendre », car elle vise à expliquer où en sont les connaissances scientifiques et comment fonctionne la crise climatique. Pourquoi, quelles en sont les origines et les conséquences ?

Autant de question pour vulgariser en quelque sorte les conclusions des rapports du GIEC.

Cette partie est accompagnée d'un dispositif immersif autour des projections pour 2050 ou 2100.

• Agir

C'est la suite logique : après le constat et l'explication, place à l'action ! L'exposition met un coup de projecteur sur l'action collective et la mobilisation.

Ce sont des actions individuelles, avec la possibilité pour les visiteurs de calculer son empreinte carbone. L'exposition aborde aussi les choix politiques et les solutions qui existent pour les États.

Cela peut prendre, enfin, des formes militantes, comme le montre une projection de divers mouvements citoyens.

Chacun peut donc agir, à son niveau et à sa manière. Y'a plus qu'à.