TourMaG.com, le média spécialiste du tourisme francophone

logo TourMaG  




La Case de l'Oncle Dom : comment je me suis fait manipuler dans l'affaire Fram...

L'édito de Dominique Gobert


Après le chinois fantôme, le repreneur de la dernière chance venu d'ailleurs : Docteur Gestion... On croit rêver tellement cette affaire pue le pâté. Et que rien ne semble plus opaque que cette histoire incroyable.


le Lundi 23 Novembre 2015

Je n'ai pas été bon dans cette histoire...

Et comme beaucoup de mes confrères, j'ai été manipulé grave !

Bêtement, j'ai pensé que la flopée de repreneurs qui se présentaient les uns après les autres à la porte de la reprise, avaient vraiment des solutions et des moyens afin de pérenniser l'entreprise.

Une boîte descendue dans les limbes de l'enfer de par la haine stupide que se vouent leurs deux actionnaires majeurs.

Bêtement, j'ai vu dans l'arrivée des Chinois de HNA - qui n'étaient pas plus HNA que vous et moi - une solution idoine pour la sauvegarde de l'entreprise.

Je me suis méfié du projet Karavel, alors que cette option représente un véritable projet industriel.

Même si, quelque part, il s'agit aussi pour cette entreprise, de conforter quelque part ses "relations" avec LBO, son bailleur de fonds, lequel entend quand même rentabiliser son investissement….

NG Travel représentait peut-être aussi une opportunité pour Fram… Mais, incontestablement, ses moyens étaient limités.

Le passage devant le Tribunal de Commerce en cette fin de semaine a complètement changé la donne.

Car soudain, on a vu surgir de nulle part (?), un Doc qui n'est pas inconnu de certains milieux immobiliers… Et qui a suscité, durant ce week-end, beaucoup d'agitation !

Mais qui, apparemment, sait convaincre et séduire.

Je me demande d'ailleurs comment les édiles de la profession peuvent soutenir une telle option. Manipulés, eux aussi ?

La Case de l'Oncle Dom : comment je me suis fait manipuler dans l'affaire Fram...
Certes, le "toubib" promet de conserver l'ensemble des salariés, sauve au passage Georges Colson en lui "rachetant" (à condition d'y mettre vraiment le fric) ses actions qui ne valent plus rien et qui vont le ruiner.

Trop beau pour être vrai ?

En effet, on a pu creuser un peu et une fois le vernis gratté, c'est pas joli, joli ce qu'on peut trouver.

Quel est la position financière de Doc Gest ? Veut-il faire un "coup" à la Tapie, promettre monts et merveilles et virer le personnel en se séparant "par étages" de Fram ?

Quelle stratégie pour cet homme dont la respectabilité sent le soufre et qui accumule les procès, en se présentant au Tribunal afin de reprendre des sociétés sans en acquitter le moindre fifrelin ?

Mais promettant, bien évidemment à chaque fois, de sauver la totalité des emplois !

Quel crédit accorder à un personnage dont la proposition de reprise n'a pas été validée par le Tribunal de Commerce et qui entend présenter un "plan de continuation" (prioritaire, certes, à condition d'accéder au capital de l'entreprise), d'ici ce lundi 23 novembre au soir ?

Mais qui n'aura pas cependant, remporté les suffrages des trois CE de Fram… Lesquels se sont prononcés pour le plan de Karavel !

Bien sûr, il a promis à Georges Colson de lui racheter ses actions, le sauvant ainsi d'une ruine inéluctable. A condition de passer par la Société Générale, laquelle nantit ses actions… et devient de moins en moins patiente pour récupérer son dû.

Encore faudrait-il pour cela que la seconde actionnaire majoritaire, (M.Ch. Chaubet) veuille aussi céder ses parts, ce qui reste à démontrer...

Mais peut-on faire confiance à un repreneur qui ne connait rien à industrie du voyage pour sauver le 3e TO français ?

Pourquoi Selectour, échaudé par la prise de position de son ex-président, Jean-Pierre Mas, reste-t-il prudemment en retrait ?

Voilà beaucoup de questions auxquelles on devrait avoir des réponses dans les jours à venir... ou pas !


Lu 5400 fois

Notez

Commentaires

1.Posté par Bravo le 23/11/2015 09:12 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Voilà un exemple incroyable d'humilité pour un journal dont la majorité des articles de ses collaborateurs est notée cinq étoiles *****, par défaut !

2.Posté par Gloups le 23/11/2015 10:56 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
On ne peut pas traiter un sujet aussi sensible sous la forme d'un édito quotidien souvent empreint d'ironie et de causticité (c'est sa fonction).

Sur Fram, il faut prendre le temps de la réflexion, des investigations, de l'enquête, de la retenue… ne pas réagir aux annonces au jour le jour, dans la précipitation d'un édito qu'on doit pondre pour le lendemain matin.

Ce mea culpa (rare et appréciable) confirme les dérives médiatiques contemporaines. On se jette sur la première info en lui attribuant un retentissement qu'elle ne mérite pas, au risque de se contredire un jour plus tard.

L'édito quotidien (dans le tourisme BtoB) m'apparaît être une périodicité trop serrée. Monsieur Gobert devrait revenir aux fondamentaux de sa profession : l'enquête (ce qu'il ne manque pas de faire parfois). Puis, à son terme, nous livrer un édito bien senti, inscrit dans la réalité des faits.

Mais pisser de la copie et encore de la copie, ça ne sent pas toujours très bon.

3.Posté par Jean René le 23/11/2015 11:21 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Gloups : Oui surtout que d'après ce que nous pouvons lire régulièrement sur tourmag certains des journalistes du site savent tout à fait mener des enquêtes sérieuse et étayées

4.Posté par PAT44 le 23/11/2015 13:50 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
J'attends avec impatience votre prochain sketch.

Encore que tout un spectacle avec pour seul sujet Fram et ses repreneurs pourrait finir par être indigeste.

5.Posté par florence le 24/11/2015 11:09 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Mais qu'ont fait les syndicats pour les salariés? que fait le representant cgt de cette société ?ou est il ?! t je ne parle meme pas des dirigeants qui laisse tomber les salariés...

6.Posté par Geneviève Visentin le 24/11/2015 23:35 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Bonjour Florence, je suis salariée syndiquée CGT, le premier syndicat des Voyages FRAM, représentante syndicale CGT auprès du CE des Voyages FRAM. Et vous ?

Ce que le délégué syndical a fait, pendant que vous dormiez ou ne faisiez rien, car oui, nous avons passé des nuits à étudier en long, large et travers ce qui pourrait assurer au mieux la continuité de l'emploi POUR LE PLUS GRAND NOMBRE, je vais vous l'écrire, car il est si facile de dénigrer autrui depuis un écran. Einstein disait que "science sans conscience n'est que ruine de l'âme", je vous en fais une adaptation : "ramener sa science sans conscience est une vraie ruine de l'âme". S'il ne s'agissait que de ruiner sa propre âme, ça passerait, ça ne me pose aucun problème, chacun est libre de ruiner ou non son âme, mais quand les gens se mettent à ruiner l'âme des autres, cela devient juste insupportable. Et mon affaire !

Nous avons passé des jours et des nuits et nous en passerons encore d'autres, vraisemblablement, mais nous avons choisi par conscience et idéologie de défendre les intérêts du plus grand nombre, donc nous ne nous en plaignons pas, et vous qu'avez-vous fait ?

Pourquoi donc ce persiflage contre "la CGT" (comme on se met à dénigrer "les autres", "les vieux", "les moches", "les ceci", "les cela", et "les cons", pourquoi pas…), alors que le syndicat CFDT est également présent dans l'entreprise, plus ou moins inactif ou actif, il ne m'appartient pas de juger des collègues et amis, parce que nous n'avons pas la même bannière...

Il m'appartient au contraire de faire briller au meilleur niveau (et il est très élevé, idéologiquement et intellectuellement parlant), ces personnes syndiquées qui font front depuis des années à de multiples bassesses que je n'énumèrerai pas ici, et qui se dévouent à tirer autrui des emmerdes semées par d'autres personnes dont les intentions flagrantes sont nettement mauvaises. Dans le travail des délégués et représentants syndicaux, et autres représentants du personnel, il n'y a pas de ségrégation, quoiqu'en disent de multiples commentaires abjects, sous le couvert de l'anonymat facile d'Internet.

Tous les salariés, quelles que soient leurs convictions et appartenances sont considérés comme des individus devant être défendus, à un moment donné.
Et ils sont nombreux ceux qui se sont tournés vers nous, souvent en catimini, en cachette des autres, comme si la CGT était une maladie contagieuse, pour un secours à un moment donné de leur vie professionnelle. Il est navrant de constater que certaines de ces mêmes personnes ont l'indécence de nous tirer dessus à boulets noirs, ensuite, et encore pire, au plus fort de la tempête.

Le délégué syndical CGT et avec lui, ses amis syndiqués ou non, ont contribué à ce qu'une société spoliée par une cupidité et une mauvaise gestion abyssales durant des décennies, retrouve un nouveau souffle pour l'avenir, et que soient maintenues des conditions décentes d'activité pour le plus grand nombre, ou des conditions décentes de départ pour d'autres. Sans un/des syndicat(s) fort(s) pour appuyer des négociations, chère Florence, vous pourriez allez faire la manche au coin de la rue si votre emploi est menacé. Par ailleurs, vous n'auriez pas de sécurité sociale, pas de repos de week-end, pas de congés payés, pas de RTT, pas d'heures supplémentaires.... etc, etc. Car voyez-vous, chère Florence, pour que les salariés aient des droits, des syndiqués se sont battus, parfois jusqu'à la mort.

Et des inconscients et inconscientes maintenant ont pour jeu de descendre les luttes syndicales pour le maintien de ces droits âprement acquis. Car depuis l'entreprise de démolition du Code du Travail, il ne s'agit même plus de continuer à faire évoluer la société et le salariat, il s'agit de faire en sorte que cela ne devienne pas trop vite de l'esclavage.

Pour cela, il faut une certaine conscience universelle et une vision qui dépasse le nombril.
Désolée de ma franchise, mais je me dis que l'excès d'aveuglement a parfois besoin d'un électrochoc.

Le délégué syndical CGT et avec lui, ses amis syndiqués ou non, ont fait en sorte qu'un grand nombre de salariés voués aux flammes de la géhenne qu'est la privation d'un emploi permettant d'assurer un vie décente aux familles ne soient pas licenciés, maintenant, ou dans 6 mois, faute de reins financiers assez solides pour faire face à une situation qui pourrait flancher encore, car rien n'est jamais gagné d'avance. Le comprenez-vous ou dois-je joindre un dessin à la présente ?

À ceux qui évoqueraient le plein emploi alléchant et je comprends que l'on ait envie d'y croire, promis à tous les salariés par l'un des candidats à la reprise, parmi lesquels les salariés basés à l'étranger, qui n'ont pas eu la chance de bénéficier de la relative sécurité que procure une procédure judiciaire de redressement (car ils n'ont pas été inclus dans le périmètre de la cessation de paiement), je les prie de se pencher sur les faits de procès qui entourent ce monsieur et ses sociétés (Internet en foisonne), je les invite à poser des questions à l'administrateur judiciaire, s'ils n'ont pas confiance dans leurs élus, à propos de la viabilité financière de cette offre bâclée à la dernière minute et selon toute vraisemblance, téléguidée, à propos de son périmètre industriel, à propos de sa durée dans le court terme, à 6 mois serait déjà amplement suffisant.

Je les invite tous, ainsi qu'à Madame Florence, à trouver les bons responsables à cibler, s'ils ont envie d'en découdre. Ma foi, s'ils en apprenaient certaines, et de bien bonnes, il est fort probable qu'ils cesseraient rapidement toute forme de polémique, tant la mâchoire leur en tomberait.

Une chose est certaine : pour le bien-être de tous, restants et partants, il serait bon d'arrêter d'en jeter, car nous devons continuer à bosser ensemble, et il serait plus intelligent, me semble-t-il, de tirer puissamment vers le haut plutôt que vers le bas. Nous avons tous à y gagner.

C'est facile de tirer sur les syndicats et les élus.
C'est moins facile de chercher, et surtout de trouver des solutions pour assurer la survie et le développement d'une société qui vient de frôler le pire. Et qui n'est toujours pas rescapée. Et qui gardera à vie des cicatrices.

Quant aux dirigeants, je ne répondrai pas en leur nom, il leur appartient de dire ce qu'ils ont fait, pour en revenir à la question de Florence. Pour ma part, j'ouvre les yeux, et ce qu'ils ont fait -ou pas- est simplement un constat.

Et là, j'ai envie de dire, ne pensez-vous pas qu'il serait temps d'en finir avec les procès d'intention ? On a du pain sur la planche, non ? Et comme me le dirait mon cher ami délégué syndical CGT, l'important n'est-il pas de pouvoir mettre le pain sur la table tous les jours ?

7.Posté par Fiore le 26/11/2015 18:55 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Consternant @ tour mag,
vous osez écrire des articles, édito comme celui ci
Tour mag, contentez vous de décrire un coucher de soleil sur la mer avec en avant plan, un palmier.
Vos aveux de désinformation que vous excusez par votre pseudo crédulité est navrante.
Je vous le dis, vous ne pouvez taper que sur vous même car vous n'avez à aucun moment de cette affaire donné DE VRAIES INFOS et votre édito présent en est encore L'écho.

Nouveau commentaire :

Tous les commentaires discourtois, injurieux ou diffamatoires seront aussitôt supprimés par le modérateur.
Signaler un abus

Dans la même rubrique :
< >




































TourMaG.com
  • Instagram
  • Twitter
  • Facebook
  • YouTube
  • LinkedIn
  • GooglePlay
  • appstore
  • Google News
  • Bing Actus
  • Actus sur WhatsApp
 
Site certifié ACPM, le tiers de confiance - la valeur des médias