Une chose est quasi certaine, ou du moins à ce que l’on croit en savoir dans ce monde discret de l’assurance, il a fallu attendre la mission Apollo 11 vers la Lune, en juillet 1969 pour que l’on évoque les problèmes d’assurances pour les astronautes.
Une grande partie des assureurs ne souhaitaient pas, à cette époque, prendre en charge – ce qui peut paraître compréhensible - les astronautes pour la mission sur la Lune (du moins, à un prix abordable) celle-ci étant jugée trop risquée.
C’est pourquoi, Neil Armstrong commandant de la mission Apollo 11, avait décidé avant le départ du 16 juillet 1969, de pré-signer une centaine d’autographes sur des cartes postales. Si la mission se passait mal, un de ses amis était chargé de les remettre à sa femme pour qu’elle puisse les revendre. Puis ce fut au tour de ses deux compagnons de vols, Edwin "Buzz" Aldrin et Michael Collins, d’en faire de même.
Retrouvez notre dossier Tourisme Spatial & Assurances
Cette pratique, dite des ‘’plis postaux’’ dédicacés signés par les équipages d'astronautes avant leur mission a donc commencé avec Apollo 11 et s’est terminée avec Apollo 16 en avril 1972, avec John Young, Charles Duke et Ken Mattingly.
Une grande partie des assureurs ne souhaitaient pas, à cette époque, prendre en charge – ce qui peut paraître compréhensible - les astronautes pour la mission sur la Lune (du moins, à un prix abordable) celle-ci étant jugée trop risquée.
C’est pourquoi, Neil Armstrong commandant de la mission Apollo 11, avait décidé avant le départ du 16 juillet 1969, de pré-signer une centaine d’autographes sur des cartes postales. Si la mission se passait mal, un de ses amis était chargé de les remettre à sa femme pour qu’elle puisse les revendre. Puis ce fut au tour de ses deux compagnons de vols, Edwin "Buzz" Aldrin et Michael Collins, d’en faire de même.
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Cette pratique, dite des ‘’plis postaux’’ dédicacés signés par les équipages d'astronautes avant leur mission a donc commencé avec Apollo 11 et s’est terminée avec Apollo 16 en avril 1972, avec John Young, Charles Duke et Ken Mattingly.
Premiers pas sur la lune : des assurances contre les accidents et les maladies
Autres articles
D’après ce que l’on en sait, The Travelers Companies, Inc, l'un des principaux fournisseurs d'assurance responsabilité civile automobile, habitation et entreprise, a pris le relais et a assuré la première mission habitée sur la lune.
En effet, ce n’est que quelques jours avant leur départ, le 12 juillet, que Neil Armstrong, Edwin "Buzz" Aldrin et Michael Collins auraient signé des demandes d'assurance accident de voyage spatial et auraient donc été assurés contre les accidents mais aussi contre "les maladies endémiques de la surface lunaire ou de ses environs".
Lire aussi : La Chine parie aussi sur le cocktail "tourisme et spatial"
Tout ceci restant au conditionnel, car il existe encore quelques ‘’zones d’ombre’’ sur cette période.
Suite à l’accident de la navette ‘’Challenger’’ le 28 janvier 1986, Brian Stockwell, Président de Corroon & Black Inspace Inc., une société de Bethesda, dans le Maryland, qui assure les satellites et autres cargaisons spatiales, a fait don de la police d'un million de dollars à Christa McAuliffe, l'enseignante d'études sociales du lycée du New Hampshire qui a péri dans la catastrophe (7 morts).
Lors de la Mission ‘’Discovery’’, du 29 septembre 1988 (la première mission après le désastre de la navette spatiale Challenger), chaque astronaute, Richard Covey, David Hilmers, Mike Lounge, George Nelson et le commandant de Discovery, Frederick Hauck s’étaient vu octroyés une assurance vie de 500 000 $ offerte toujours par Brian Stockwell.
En effet, ce n’est que quelques jours avant leur départ, le 12 juillet, que Neil Armstrong, Edwin "Buzz" Aldrin et Michael Collins auraient signé des demandes d'assurance accident de voyage spatial et auraient donc été assurés contre les accidents mais aussi contre "les maladies endémiques de la surface lunaire ou de ses environs".
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Tout ceci restant au conditionnel, car il existe encore quelques ‘’zones d’ombre’’ sur cette période.
Suite à l’accident de la navette ‘’Challenger’’ le 28 janvier 1986, Brian Stockwell, Président de Corroon & Black Inspace Inc., une société de Bethesda, dans le Maryland, qui assure les satellites et autres cargaisons spatiales, a fait don de la police d'un million de dollars à Christa McAuliffe, l'enseignante d'études sociales du lycée du New Hampshire qui a péri dans la catastrophe (7 morts).
Lors de la Mission ‘’Discovery’’, du 29 septembre 1988 (la première mission après le désastre de la navette spatiale Challenger), chaque astronaute, Richard Covey, David Hilmers, Mike Lounge, George Nelson et le commandant de Discovery, Frederick Hauck s’étaient vu octroyés une assurance vie de 500 000 $ offerte toujours par Brian Stockwell.
En 2003, la navette spatiale Columbia s'est désintégrée
« Même si nous ressentons véritablement un fort soutien de la part de tous les secteurs de la société, il est rare de trouver une aide aussi palpable au-delà de la communauté de la NASA » avait reconnu à l’époque le commandant de Discovery, Frederick Hauck.
Ce à quoi, Brian Stockwell répondit : « Il y a une certaine valeur de relations publiques là-dedans, bien sûr. Mais nous travaillons dans ce domaine, et sans ces astronautes mettant leur vie en jeu, le programme spatial n'aurait jamais pu continuer. »
Bien entendu rien n’empêchait certains pays de souscrire des assurances pour leurs astronautes. C’est ainsi que Generali avait assuré la vie de Franco Malerba, le premier astronaute italien, ayant participé à la mission spatiale STS-46 de 1992 en tant que membre d'équipage de la navette spatiale Atlantis.
En 2003, la navette spatiale Columbia s'est désintégrée lors de sa rentrée au- dessus du Texas lors de sa 28ème mission, tuant les sept membres d'équipage.
L’Amérique est alors sous le choc, d’autant plus que c’est le second accident impliquant une navette spatiale américaine, après celui de Challenger en 1986. Ce choc prend d’autant plus d’ampleur, que le public apprend par le Los Angeles Time que la NASA n'avait toujours pas souscrit d'assurance spéciale pour ses astronautes.
De plus, la porte-parole de la NASA, Eileen Hawley, aurait déclaré fort maladroitement « il y a une limite au type d'avantages que le gouvernement fédéral puisse offrir ! » Inutile de dire que cette maladresse eu médiatiquement un fort écho auprès du grand public et un sentiment réprobateur vis-à-vis de l’agence spatiale.
Pour être totalement juste, l’article indiquait que : « cinq des astronautes étaient des membres de l'armée américaine et étaient donc éligibles à la couverture de la vie de groupe des membres du service. Assurance qui correspondait à une prestation de décès standard de 250 000 $, sachant « qu’il n'y a pas de paiement majoré pour les militaires si le décès était lié au travail. »
Mais l’affaire ne s’arrête pas là puisqu’en 2007, avec toujours les réserves nécessaires, plusieurs journaux australiens, publient des articles sur le versement secret de la NASA de 26,6 millions de dollars aux familles des sept astronautes décédés à bord de Columbia.
Ce à quoi, Brian Stockwell répondit : « Il y a une certaine valeur de relations publiques là-dedans, bien sûr. Mais nous travaillons dans ce domaine, et sans ces astronautes mettant leur vie en jeu, le programme spatial n'aurait jamais pu continuer. »
Bien entendu rien n’empêchait certains pays de souscrire des assurances pour leurs astronautes. C’est ainsi que Generali avait assuré la vie de Franco Malerba, le premier astronaute italien, ayant participé à la mission spatiale STS-46 de 1992 en tant que membre d'équipage de la navette spatiale Atlantis.
En 2003, la navette spatiale Columbia s'est désintégrée lors de sa rentrée au- dessus du Texas lors de sa 28ème mission, tuant les sept membres d'équipage.
L’Amérique est alors sous le choc, d’autant plus que c’est le second accident impliquant une navette spatiale américaine, après celui de Challenger en 1986. Ce choc prend d’autant plus d’ampleur, que le public apprend par le Los Angeles Time que la NASA n'avait toujours pas souscrit d'assurance spéciale pour ses astronautes.
De plus, la porte-parole de la NASA, Eileen Hawley, aurait déclaré fort maladroitement « il y a une limite au type d'avantages que le gouvernement fédéral puisse offrir ! » Inutile de dire que cette maladresse eu médiatiquement un fort écho auprès du grand public et un sentiment réprobateur vis-à-vis de l’agence spatiale.
Pour être totalement juste, l’article indiquait que : « cinq des astronautes étaient des membres de l'armée américaine et étaient donc éligibles à la couverture de la vie de groupe des membres du service. Assurance qui correspondait à une prestation de décès standard de 250 000 $, sachant « qu’il n'y a pas de paiement majoré pour les militaires si le décès était lié au travail. »
Mais l’affaire ne s’arrête pas là puisqu’en 2007, avec toujours les réserves nécessaires, plusieurs journaux australiens, publient des articles sur le versement secret de la NASA de 26,6 millions de dollars aux familles des sept astronautes décédés à bord de Columbia.
Sans assurance, le tourisme spatial ne pourra se développer
Autres révélations : « deux familles d'astronautes auraient commandé des polices d'assurance complémentaire avant le vol par l'intermédiaire de la NASA, mais cette dernière n'aurait pas réussi à obtenir la couverture supplémentaire avant l'accident. »
A cette occasion, on apprend également que l'Agence spatiale canadienne, tant qu’à elle, achèterait des polices d'assurance de 3 à 5 millions de dollars avant chaque vol pour l'ensemble de ses astronautes.
Dans le milieu professionnel, dès 2008, et suite aux événements relatés ci-dessus, l’une des solutions évoquées pour éviter de tels ‘’manquements’’ est de convenir de tarifs subventionnés par les états concernés, pour aider au développement du tourisme spatial. Inutile de dire que malheureusement ce projet n’a pas fait long feu.
En 2011, Allianz Global Assistance signait un partenariat avec l’International Space Transport Association – ISTA – pour proposer des offres d’assurance voyage et d’assistance médicale destinées aux touristes de l’espace
C’était le tout début de l’Assurance spatial à destination des futurs touristes de l’espace.
C'est peut-être un paradoxe, mais il en est ainsi : sans assurance, le tourisme spatial ne pourra se développer autant qu'il le souhaite.
A cette occasion, on apprend également que l'Agence spatiale canadienne, tant qu’à elle, achèterait des polices d'assurance de 3 à 5 millions de dollars avant chaque vol pour l'ensemble de ses astronautes.
Dans le milieu professionnel, dès 2008, et suite aux événements relatés ci-dessus, l’une des solutions évoquées pour éviter de tels ‘’manquements’’ est de convenir de tarifs subventionnés par les états concernés, pour aider au développement du tourisme spatial. Inutile de dire que malheureusement ce projet n’a pas fait long feu.
En 2011, Allianz Global Assistance signait un partenariat avec l’International Space Transport Association – ISTA – pour proposer des offres d’assurance voyage et d’assistance médicale destinées aux touristes de l’espace
C’était le tout début de l’Assurance spatial à destination des futurs touristes de l’espace.
C'est peut-être un paradoxe, mais il en est ainsi : sans assurance, le tourisme spatial ne pourra se développer autant qu'il le souhaite.
Les derniers ouvrages de Michel Messager :
- "Tourisme Spatial 1954-2022",
- "Tourisme Spatial & Écologie"
- "Tourisme Spatial & Santé"
Ces ouvrages sont en vente sur le site Amazon.
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Michel MESSAGER
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, "Tourisme Spatial et Ecologie" en 2022 et "Tourisme Spatial de 1950 à 2022" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.
Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, "Tourisme Spatial et Ecologie" en 2022 et "Tourisme Spatial de 1950 à 2022" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.
Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.