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"Le fonds de solidarité sera supprimé le 30 septembre 2021" annonce Bruno Le Maire

Bruno Le Maire et Jean-Baptiste Lemoyne avaient rendez-vous ce lundi 30 août avec les pros du tourisme


Mercredi 25 août 2021, le tourisme en France a retenu son souffle. Bruno Le Maire annonçait au MEDEF "le quoi qu’il en coûte, c’est fini". Toutefois pas question pour l'Etat de se désengager, puisque le ministre de l'Economie ouvrait la nouvelle étape, avec un soutien au cas par cas. C'est justement pour définir le cadre de cette nouvelle étape que les professionnels du tourisme avaient rendez-vous, ce lundi matin à Bercy. Retour sur les échanges et annonces.


Rédigé par le Lundi 30 Août 2021

La semaine dernière, alors que les bilans touristiques étaient tous plus bons les uns que les autres, et que Jean-Baptiste Lemoyne sortait dans la presse pour dire "nous avons sauvé l'été", Bruno Le Maire a jeté un froid.

Le ministre de l'Economie a pris la parole lors de la Rencontre des entrepreneurs de France organisée par le Medef, pour annoncer la fin du fameux "quoi qu'il en coûte" d'Emmanuel Macron.

Si le gouvernement ne va pas se désengager de son rôle de soutien aux secteurs en difficulté, ce matin Bruno Le Maire a estimé le montant de la facture depuis le début de la crise, au micro de France Inter.

"C'est 80 milliards d'euros de subventions et 160 milliards d'euros de prêts, c'est la facture du quoi qu'il en coûte. Nous allons proposer des dispositifs de soutien au cas par cas : c'est beaucoup plus difficile à mettre en œuvre, mais c'est plus juste", a précisé le ministre.

C'est justement pour définir ce plan de soutien sur-mesure que les différentes organisations de représentation du secteur touristique avaient rendez-vous, ce lundi 30 août, à Bercy.

Autour de Bruno Le Maire, Elisabeth Borne, la ministre du Travail, Alain Griset celui des PME, et Jean-Baptiste Lemoyne étaient présents.

"Nous avons reçu l'ensemble des secteurs économiques qui ont appliqué le pass sanitaire cet été, pour établir avec eux les mesures de soutien. Le retour de l'activité d'avant-crise est attendu avant la fin de l'année 2021, l'activité tourne à 99% de ce qu'elle était avant.

Le pass sanitaire a eu un impact pour certaines activités comme les parcs d'attractions, les cinémas et d'autres. Le pass sanitaire n'a pas d'impact sur l'activité économique du pays,"
introduit Bruno Le Maire à la sortie de la réunion, ce lundi midi.

"Les secteurs structurellement touchés feront l'objet de plans d'action, comme l'événementiel, les agences de voyages et la montagne"

Dans les bars et restaurants, les dépenses de cartes bleues ont augmenté de 5% la semaine de l'introduction du pass sanitaire et 8% la suivante. Il existe toutefois des exceptions avec notamment les centres commerciaux.

"D'autres secteurs ont des difficultés structurelles, comme le voyage d'affaires, l'hôtellerie-restauration dans certaines zones géographiques ou les voyagistes. Ce panorama nous a amenés à prendre les décisions suivantes s'agissant du quoi qu'il en coûte.

Nous n'allons pas abandonner les entreprises des secteurs cités.
"

Cinq décisions ont été prises, lors de ces entretiens.

"La première, le fonds de solidarité sera supprimé le 30 septembre de cette année. Nous sommes passés de 500 000 demandes à 50 000 entre mai et juillet 2021, soit 10 fois moins. Il y aura une indemnisation à hauteur 20% du chiffre d'affaires jusqu'à la fin du mois.

Nous ajouterons une condition pour accéder au fonds de solidarité, il faut faire au minimum 15% de chiffre d'affaires, pour éviter les effets d'aubaine.

Néanmoins l'intégralité des mesures qui existent actuellement seront reconduite dans les territoires d'Outre-Mer, puisque des entreprises sont soumises à des obligations de fermeture.

Nos compatriotes des territoires d'Outre-Mer peuvent compter sur le soutien de l'Etat. A partir du moment où ils sont soumis à des obligations de fermeture administrative, ils bénéficieront de l'intégralité des dispositifs de soutien.

A partir du 1er octobre, un dispositif sur-mesure va prendre la suite du fonds de solidarité, avec le dispositif des coûts fixes.

Il est réservé aujourd'hui aux entreprises avec plus d'un million de chiffre d'affaires des S1 et S1 bis, sauf que dès le 1er octobre cette condition de chiffre d'affaires sera supprimée, pour toutes les entreprises des secteurs S1 et S1 bis, sans aucune exception.
"

Dispositif des coûts fixes : "Je veux être totalement transparent, ce dispositif va prendre du temps"

"Nous prendrons en charge la différence, si les charges fixes sont supérieures aux revenus, à hauteur de 90% pour les entreprises de moins de 50 salariés et 70% pour les entreprises de plus de 50 salariés.

Je veux être totalement transparent, ce dispositif va prendre du temps, car il faut tout simplement des factures. L'instruction du dossier prend au minimum 3h, alors que pour le fonds de solidarité l'indemnisation était automatique, cela prendra plus de temps.

Je veux être très clair avec les entreprises concernées, pour éviter les mauvaises surprises. Là où l'indemnisation prenait quelques jours, elle prendra quelques semaines pour le dispositif des coûts fixes, car cela se fera sur les pièces comptables et de manière individualisée.

J'ai demandé à la Direction générale des Finances Publiques de me faire des propositions dans les jours qui viennent pour accélérer les délais de traitement et sans doute faire une différence entre les grandes et les petites entreprises. Je souhaite que ça aille plus rapidement pour ces dernières.

Troisième décision : les secteurs structurellement touchés feront l'objet de plan d'action, comme l'événementiel, les agences de voyages et la montagne.

La quatrième décision, il y aura une clause de revoyure lors de la première semaine de novembre. Nous devons garder un dialogue ininterrompu.


Nous voulons éviter toute casse économique et sociale.

La cinquième décision porte sur les prêts garantis par l'Etat, je mesure les inquiétudes, mais nous en reparlerons prochainement avec la Fédération des banques.
"

Ordonnance agences de voyages : "Nous travaillons avec Bruno Le maire pour les aider"

Elisabeth Borne, la ministre du Travail a pris la parole, pour revenir sur les annonces et l'état du marché du travail, en cette fin du mois d'août.

"Le choix de protéger l'emploi porte ses fruits, nous avons évité une vague massive de licenciements et pu rebondir rapidement lors de la reprise.

En juillet, 600 000 salariés étaient concernés par l'activité partielle, le plus bas niveau depuis le début de la crise.

Les entreprises qui connaissent encore les restrictions sanitaires ou ayant une forte baisse de l'activité, comme 80% de la baisse des revenus ou encore les territoires d'Outre-Mer en raison des reconfinements, auront une prise en charge à 100%.

Pour les autres, ils peuvent
se saisir de l'APLD, 18 500 accords ont été signés permettant de protéger plus d'un million de salariés.

Nous avons constaté que la mise en œuvre du pass sanitaire pour le grand public se passe bien, je suis persuadée que cela va bien se passer aussi pour les salariés. Nous allons avoir une semaine de rodage et de souplesse, les contrôles se veulent pédagogiques.

Beaucoup de secteurs nous ont parlé de tension de recrutement, nous allons le traiter lors d'une autre réunion.
"

Jean- Baptiste Lemoyne, le secrétaire d'Etat au tourisme de prendre la parole.

"S'agissant des agences de voyages, il y a eu un soutien massif à ce secteur grâce à l'ordonnance du 25 mars 2020. La mesure vient à échéance le 25 septembre.

Nous travaillons avec Bruno Le Maire et Alain Griset pour les aider à faire face à l'échéance du remboursement, avec notamment la création d'un prêt ad hoc.

Concernant l'événementiel, avec Atout France nous allons doper la campagne "Mon événement en France". L'objectif est d'attirer des exposants, les publics. Nous réunissons dans la journée les ambassadeurs de l'Union Européenne pour que cette promotion soit aussi internationale.

Dernier point sur la montagne, une boite à outils va être activée, avec le "Plan avenir montagne", pour aider les projets à sortir et soutenir la filière des fournisseurs.

Avec Alain Griset, nous allons poursuivre ce Tour de France pour préparer le Plan de reconquête et transformation du tourisme, nous serons jeudi dans l'Allier.
"

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