Tourisme en France : quel bilan pour le début 2025 ?

La dernière note de conjoncture d’Atout France publiée en avril 2025 dresse un panorama actualisé du secteur touristique français. Les premières données collectées montrent une amélioration des niveaux de réservation, tant en hôtellerie qu’en location saisonnière.

Les flux touristiques internationaux poursuivent leur reprise, tirés par des marchés lointains dynamiques, notamment en provenance d’Amérique du Nord et d’Asie.

Toutefois, certaines destinations européennes marquent le pas, et la croissance reste contrastée selon les zones géographiques.

Au 16 avril 2025, les données indiquent une amélioration du volume de réservations par rapport à 2024. En hôtellerie, les régions urbaines comme l’Île-de-France se distinguent par une dynamique positive, tout comme certaines destinations rurales et littorales. La location saisonnière connaît également une hausse des réservations, suggérant une anticipation accrue des séjours.

Les niveaux de réservation dépassent ceux observés à la même période l’an dernier dans plusieurs segments. Toutefois, les disparités régionales restent marquées, certaines zones affichant des taux d’occupation stables voire en recul.

Le poids des réservations de dernière minute demeure élevé, traduisant une tendance à la prudence des voyageurs. La conjoncture actuelle souligne donc une progression, mais dans un cadre encore incertain et différencié selon les territoires.

La fréquentation dans les hébergements marchands (collectif et location saisonnière) est en hausse de +12% par rapport à février 2024. Cette hausse est principalement portée par la location saisonnière, qui enregistre une augmentation de +28% des nuitées totales, tandis que les hébergements collectifs connaissent une légère hausse de +2%.

En mars 2025, la France a enregistré une hausse de +2,8 % des arrivées aériennes internationales par rapport à mars 2024, portant la croissance cumulée depuis le début de l’année à +8 %. Les plus fortes hausses mensuelles proviennent de l’Australie (+27,2 %), du Japon (+27,7 %), de l’Inde (+27,7 %), de la Chine (+15,5 %) et du Canada (+10,2 %).

À l’inverse, les arrivées depuis le Mexique (–44,1 %), la Suède (–19,8 %) et le Danemark (–9 %) sont en net recul.

Comparativement, l’Espagne affiche une progression mensuelle de +5,3 % et l’Italie de +1,7 %. Sur l’ensemble du trimestre, la croissance des arrivées internationales atteint +3 % pour la France, +5 % pour l’Espagne et +2 % pour l’Italie.

Les perspectives pour les arrivées aériennes internationales de avril à juin s’annoncent dynamiques (+5% par rapport à 2024), sur les pays nordiques (+22% pour la Suède et +9% pour le Danemark), pour les marchés long-courriers (+6% pour les Etats-Unis, +11% pour le Canada, +10% pour la Corée du Sud et +30% pour l’Australie).

En parallèle, le taux de réservation dans l’hébergement marchand reste dynamique pour certaines destinations françaises, confirmant l’attrait pour les séjours de proximité. Toutefois, l’écart entre les clientèles locales et internationales demeure, et l’évolution de la fréquentation pour la haute saison dépendra en partie de l’évolution des intentions de départ et de la capacité des opérateurs à convertir cette demande latente.