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Que se passe-t-il au Cediv Travel ?
Cette question est sur toutes les lèvres. Partenaires, adhérents... ils se demandent quelle mouche a piqué les 5 administrateurs qui ont annoncé leur démission du conseil d'administration du réseau : Stéphane Fulcrand, Anne-Sophie Lecarpentier, tous deux vice-présidents du réseau, ainsi que Sophie Bigot, Catherine Labe et Annabelle Imbert (démission actée en novembre dernier).
Des administrateurs pour certains historiques et qui étaient proches de la Présidente Adriana Minchella. Dans les rangs des adhérents, personne ne l'avait anticipé.
"Je suis triste et déçu" nous confie ce coopérateur qui n'avait pas connaissance de désaccords au sein du conseil d'administration. Idem du côté de Pierre Doucet, gérant de Terre d'Ailleurs : "je n'étais au courant de rien".
"Je suis sur le c... Je ne savais pas du tout qu'il y avait des tensions", "Je ne savais pas que ça couvait", "Je suis tombée des nues", "Stéphane Fulcrand est un fidèle de la première heure, Anne-Sophie Lecarpentier, cela fait aussi longtemps qu'elle s'engage pour le réseau, je suis surpris"... nous confie tout à tour d'autres adhérents. Malgré la surprise, on ne ressent aucun affolement au sein des troupes.
Seul un membre du réseau que nous avons contacté avait perçu "une certaine distance". Mais pas de quoi voir venir la démission en bloc de 4 administrateurs en avril. Pourtant, les tensions couvaient depuis déjà près de 6 à 8 mois.
"Le dialogue avec la présidente est rompu"

"Le dialogue avec la présidente est rompu. Nous ne pouvons plus nous exprimer. Comme nous ne pouvons plus poser de questions, nous avons décidé de partir du conseil d'administration" résume l'ex-vice-président.
Les tensions ne dateraient pas d'hier. Le 22 novembre dernier, Annabelle Imbert, co-gérante et cofondatrice de Déclic Evasion a été la première à démissionner. Un départ qui n'aurait pas été communiqué aux adhérents.
Vendredi dernier, 4 autres administrateurs ont à leur tour claqué la porte du réseau. Ils restent toutefois adhérents.
"Nous restons, à titre individuel, profondément attachés au Cediv, au principe coopératif, à la force du collectif, et à l’idée d’un réseau d’agences indépendantes solidaires, libre et fort de sa diversité." ont-ils indiqué dans une communication.
La question de la succession au CEDIV
Adriana Minchella, pour ceux qui la côtoient connaissent son dynamisme et aussi son fort caractère : "Nous savons qu'il faut être plutôt d'accord avec la Présidente" sourit un adhérent pour résumer, "mais elle reste très accessible et disponible".
"Nous avons eu des engueulades mémorables, on connaît tous le tempérament d'Adriana, ce n'est pas nouveau" ajoute Pierre Doucet, ancien administrateur du CEDIV.
Ce que confirme aussi Stéphane Fulcrand : "Bien sûr qu'en deux décennies, nous nous sommes engueulés sur des sujets, mais nous arrivions à avancer, et après c'était fini. Ce caractère a permis au CEDIV d'être là où il est aujourd'hui. Mais, aujourd'hui, nous sommes arrivés à un point où nous ne voulons pas être juste une chambre d’enregistrement. Ce que nous voulons c'est déclencher un petit électrochoc chez la Présidente, car notre volonté n'est pas de détruire le CEDIV." martèle-t-il.
En toile de fond s'inscrit la question de la succession d'Adriana Minchella. Elle a fondé le CEDIV il y a plus de 20 ans, devenu aujourd'hui CEDIV Travel. Un réseau, pour lequel elle mouille la chemise, et qui est à son image avec une forte personnalité. Un lien fort qu'elle a tissé, et qui sera dur à dénouer.
"Intellectuellement, elle sait qu'elle doit préparer la suite, mais émotionnellement, elle ne l'a pas intégré. L'idée était de l'aider à se décharger de tout ça, en restant dans le réseau comme une boussole" analyse un observateur. "Mais il y a beaucoup d'affect.".
"Nous avons eu des engueulades mémorables, on connaît tous le tempérament d'Adriana, ce n'est pas nouveau" ajoute Pierre Doucet, ancien administrateur du CEDIV.
Ce que confirme aussi Stéphane Fulcrand : "Bien sûr qu'en deux décennies, nous nous sommes engueulés sur des sujets, mais nous arrivions à avancer, et après c'était fini. Ce caractère a permis au CEDIV d'être là où il est aujourd'hui. Mais, aujourd'hui, nous sommes arrivés à un point où nous ne voulons pas être juste une chambre d’enregistrement. Ce que nous voulons c'est déclencher un petit électrochoc chez la Présidente, car notre volonté n'est pas de détruire le CEDIV." martèle-t-il.
En toile de fond s'inscrit la question de la succession d'Adriana Minchella. Elle a fondé le CEDIV il y a plus de 20 ans, devenu aujourd'hui CEDIV Travel. Un réseau, pour lequel elle mouille la chemise, et qui est à son image avec une forte personnalité. Un lien fort qu'elle a tissé, et qui sera dur à dénouer.
"Intellectuellement, elle sait qu'elle doit préparer la suite, mais émotionnellement, elle ne l'a pas intégré. L'idée était de l'aider à se décharger de tout ça, en restant dans le réseau comme une boussole" analyse un observateur. "Mais il y a beaucoup d'affect.".
Une communication va être faite aux adhérents
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"Aujourd'hui le CEDIV sans Adriana, ce n'est plus le CEDIV" ajoute un autre connaisseur du réseau "Il faut préparer une mutation dans le temps avec elle."
Se sentait-elle en danger par rapport à cette question ? "Adriana Minchella a été réélue par les administrateurs à l'IFTM. Si nous avions voulu, nous aurions pu faire le choix de ne pas la réélire, nous étions 5 administrateurs sur 9, cela n'a jamais été notre intention. Nous n'avons jamais demandé cela. Elle évoque le fait de passer la main depuis quelques années déjà, cela ne vient pas de nous " ajoute Stéphane Fulcrand.
Reste que la démission des administrateurs, paraît pour certains adhérents, incompréhensible : "nous aimerions des éléments concrets" précise une adhérente. "Moi je ne suis ni pro Adriana, ni pro administrateur, et les fâcheries cela arrive. Mais si les divergences sont profondes pourquoi restent-ils au CEDIV ?" s'interroge Pierre Doucet.
D'autres adhérents déplorent de leur côté, le départ d'administrateurs "très compétents", des "personnes de valeur" au savoir-faire reconnu.
"Le management très directif cela marche un temps mais aujourd'hui, cela ne marche plus et puis il faut davantage de transparence" témoigne un autre gérant qui évoque aussi la candidature du fils d'Adriana Minchella au poste d'administrateur à l'automne dernier. "C'était peut-être un peu trop".
D'autres regardent ces considérations politiques de loin : "Ce qui m'importe, ce sont les outils et tout ce que le CEDIV met en place !".
Contactée par nos soins, la Présidente souhaite laisser "les choses se calmer", avant de glisser : "pour que le dialogue s'arrête, il faut être deux, la porte est ouverte".
Elle ajoute : "Nous continuons de travailler. Notre convention au Sénégal aura bien lieu, ainsi que l'Assemblée générale qui est prévue. Nous pouvons continuer avec les administrateurs présents et nous poursuivrons notre travail sur les statuts et le règlement intérieur comme cela était prévu. Notre réseau est exceptionnel, je tiens à remercier les adhérents, et nous allons communiquer très prochainement."
Pour écrire la suite, il faudra sans doute, dépassionner les débats. Dans cette optique, Franck Chapus que nous avons joint, a proposé de mettre autour de la table tous les protagonistes : "Je suis prêt à jouer un rôle de médiateur !" nous explique-t-il.
A bon entendeur !
Se sentait-elle en danger par rapport à cette question ? "Adriana Minchella a été réélue par les administrateurs à l'IFTM. Si nous avions voulu, nous aurions pu faire le choix de ne pas la réélire, nous étions 5 administrateurs sur 9, cela n'a jamais été notre intention. Nous n'avons jamais demandé cela. Elle évoque le fait de passer la main depuis quelques années déjà, cela ne vient pas de nous " ajoute Stéphane Fulcrand.
Reste que la démission des administrateurs, paraît pour certains adhérents, incompréhensible : "nous aimerions des éléments concrets" précise une adhérente. "Moi je ne suis ni pro Adriana, ni pro administrateur, et les fâcheries cela arrive. Mais si les divergences sont profondes pourquoi restent-ils au CEDIV ?" s'interroge Pierre Doucet.
D'autres adhérents déplorent de leur côté, le départ d'administrateurs "très compétents", des "personnes de valeur" au savoir-faire reconnu.
"Le management très directif cela marche un temps mais aujourd'hui, cela ne marche plus et puis il faut davantage de transparence" témoigne un autre gérant qui évoque aussi la candidature du fils d'Adriana Minchella au poste d'administrateur à l'automne dernier. "C'était peut-être un peu trop".
D'autres regardent ces considérations politiques de loin : "Ce qui m'importe, ce sont les outils et tout ce que le CEDIV met en place !".
Contactée par nos soins, la Présidente souhaite laisser "les choses se calmer", avant de glisser : "pour que le dialogue s'arrête, il faut être deux, la porte est ouverte".
Elle ajoute : "Nous continuons de travailler. Notre convention au Sénégal aura bien lieu, ainsi que l'Assemblée générale qui est prévue. Nous pouvons continuer avec les administrateurs présents et nous poursuivrons notre travail sur les statuts et le règlement intérieur comme cela était prévu. Notre réseau est exceptionnel, je tiens à remercier les adhérents, et nous allons communiquer très prochainement."
Pour écrire la suite, il faudra sans doute, dépassionner les débats. Dans cette optique, Franck Chapus que nous avons joint, a proposé de mettre autour de la table tous les protagonistes : "Je suis prêt à jouer un rôle de médiateur !" nous explique-t-il.
A bon entendeur !