Bonport : la start-up qui souhaite implanter des lieux de vie dans les gares - Crédit photo : Bon Port
Si les gares évoluent, bien souvent dans le bon sens, elles le font à un rythme bien plus lent que les nouveaux besoins des usagers.
Je me souviens d'un trajet partant de la Gare de Lyon à destination de Marseille. Epuisé et avec un téléphone dont la batterie se dirigeait inexorablement vers le rouge, je cherchais un lieu pour me poser non loin des quais. Le hall bondé, je trouve refuge sur un strapontin avec mon ordi sur un genou pour terminer un papier, mon téléphone sur l'autre et mon corps entouré de câbles.
C'est un peu pour éviter ce genre de moment déplaisant que Raphaëlle Borneuf a créé Bonport, une stat-up non pas tournée vers la technologie ou le digital, mais l'usage.
"J'ai travaillé pendant 10 ans dans le secteur du conseil" exprime la nouvelle entrepreneuse. A force d'écumer les gares de France et les aéroports du monde entier, la jeune femme observe toujours les mêmes situations et zones d'inconfort.
Après une phase de réflexion, elle décide d'opérer un changement radical dans sa carrière pour "démocratiser l'accueil premium pour les non-détenteurs de billet ou de statut."
En somme, Bonport est la première chaîne de salons d'attente. Elle s'évertue à proposer différents types d'espace pour répondre aux besoins de l'ensemble des usagers.
Après deux ans d'existence, la start-up a ouvert en mars 2019, son premier espace d'accueil de passagers.
Je me souviens d'un trajet partant de la Gare de Lyon à destination de Marseille. Epuisé et avec un téléphone dont la batterie se dirigeait inexorablement vers le rouge, je cherchais un lieu pour me poser non loin des quais. Le hall bondé, je trouve refuge sur un strapontin avec mon ordi sur un genou pour terminer un papier, mon téléphone sur l'autre et mon corps entouré de câbles.
C'est un peu pour éviter ce genre de moment déplaisant que Raphaëlle Borneuf a créé Bonport, une stat-up non pas tournée vers la technologie ou le digital, mais l'usage.
"J'ai travaillé pendant 10 ans dans le secteur du conseil" exprime la nouvelle entrepreneuse. A force d'écumer les gares de France et les aéroports du monde entier, la jeune femme observe toujours les mêmes situations et zones d'inconfort.
Après une phase de réflexion, elle décide d'opérer un changement radical dans sa carrière pour "démocratiser l'accueil premium pour les non-détenteurs de billet ou de statut."
En somme, Bonport est la première chaîne de salons d'attente. Elle s'évertue à proposer différents types d'espace pour répondre aux besoins de l'ensemble des usagers.
Après deux ans d'existence, la start-up a ouvert en mars 2019, son premier espace d'accueil de passagers.
Faire entrer l'esprit lifestyle dans les gares...
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C'est en gare de Lille-Flandres que la start-up a posé ses chaises et ses tables, après une longue période de recherche menée conjointement avec la SNCF.
L'espace de 60 m² qui pourrait se rapprocher "des salons des meilleures compagnies asiatiques" comporte des espaces totalement privatifs pour passer des appels importants ou s'isoler dans le calme loin du brouhaha inhérent à ces aires d'accueil.
Et si Raphaëlle Borneuf s'est inspirée des différents lieux fréquentés lors de ses voyages, elle joue la carte de la différence : "e que nous proposons est unique.
Bien souvent, il existe des espaces pour la sieste ou jouer, mais le passager doit toujours faire un arbitrage. Notre entreprise propose l'offre la plus aboutie du marché, pour répondre à toutes les demandes."
Contre seulement 8,90 euros (6,70 euros pour les abonnés), un usager du train ou de l'avion peut bénéficier d'un espace calme, non aseptisé, et chaleureux, avec une collation.
Après seulement quelques mois d'ouverture, les retours seraient plus que positifs.
La créatrice de Bonport, après quelques semaines d'implantation, s'étonne de toucher une clientèle si large. "Nous comptons quelques étudiants, mais aussi des seniors, et de nombreux voyageurs d'affaires. Nos clients sont majoritairement séduits par le confort."
Mais pas seulement car la start-up souhaite redéfinir l'hospitalité à la française. Si cette dernière est dévoyée par les touristes étrangers, dans le luxe notre savoir-faire n'est plus à démontrer.
Et c'est à ce niveau que Bonport souhaite se placer, "nous avons beaucoup travaillé cette notion, tout en voulant faire entrer l'esprit lifestyle dans les gares."
L'espace de 60 m² qui pourrait se rapprocher "des salons des meilleures compagnies asiatiques" comporte des espaces totalement privatifs pour passer des appels importants ou s'isoler dans le calme loin du brouhaha inhérent à ces aires d'accueil.
Et si Raphaëlle Borneuf s'est inspirée des différents lieux fréquentés lors de ses voyages, elle joue la carte de la différence : "e que nous proposons est unique.
Bien souvent, il existe des espaces pour la sieste ou jouer, mais le passager doit toujours faire un arbitrage. Notre entreprise propose l'offre la plus aboutie du marché, pour répondre à toutes les demandes."
Contre seulement 8,90 euros (6,70 euros pour les abonnés), un usager du train ou de l'avion peut bénéficier d'un espace calme, non aseptisé, et chaleureux, avec une collation.
Après seulement quelques mois d'ouverture, les retours seraient plus que positifs.
La créatrice de Bonport, après quelques semaines d'implantation, s'étonne de toucher une clientèle si large. "Nous comptons quelques étudiants, mais aussi des seniors, et de nombreux voyageurs d'affaires. Nos clients sont majoritairement séduits par le confort."
Mais pas seulement car la start-up souhaite redéfinir l'hospitalité à la française. Si cette dernière est dévoyée par les touristes étrangers, dans le luxe notre savoir-faire n'est plus à démontrer.
Et c'est à ce niveau que Bonport souhaite se placer, "nous avons beaucoup travaillé cette notion, tout en voulant faire entrer l'esprit lifestyle dans les gares."
Les agents de voyages pourraient être un important canal de distribution
L'hospitalité n'est pas la seule qualité des lieux, pour permettre une meilleure visibilité à la marque, Raphaëlle Borneuf a travaillé "sa décoration en pensant à son instagrammabilité. Nous avons tout supervisé du tissu à la moquette, en passant par les meubles.
Des influenceurs sont déjà venus juste pour prendre une photo et nous envisageons de travailler avec eux à l'avenir."
Car le prochain défi de Bonport ne se situe pas seulement au niveau des prochaines ouvertures, mais aussi sur la connaissance de la marque pour remplir les futurs salons.
La fondatrice ne veut pas limiter ses ambitions au Nord de la France.
"Nous sommes en pourparlers pour ouvrir un nouvel espace dans une gare parisienne, mais aussi dans d'autres villes en France et à l'étranger."
Et pour ouvrir un prochain lieu, l'entreprise va devoir repasser par la case levée de fonds, puisque les besoins en investissement pour aménager le commerce sont élevés.
La difficulté reste de trouver les investisseurs.
"Nous sommes dans une innovation d'usage et non-technologique, ce qui est peut être moins bankable que l'intelligence artificielle ou les chatbot" souffle la créatrice de la start-up.
Si les investisseurs sont plus regardants au moment de sortir le chéquier, Bon Port a attiré les faveurs du Welcome City Lab, afin d'être accélérée par la structure parisienne.
L'enjeu sera de structurer son offre commerciale à destination des entreprises avec un abonnement et des agents de voyages qui constitueront un canal important de distribution.
D'ici cinq ans, Bon Port nourrit l'ambition d'ouvrir presque 20 lieux en Europe et dans le Golfe.
En attendant, la start-up veut proposer toujours plus de services, comme un room-service afin d'assurer une livraison de repas et mettre en ligne une application de réservations, pour le 1er trimestre 2020.
Si Bon Port n'a pas encore débarqué à Paris, l'entreprise a tous les atouts pour faire un long chemin dans les gares françaises ou ailleurs.
Des influenceurs sont déjà venus juste pour prendre une photo et nous envisageons de travailler avec eux à l'avenir."
Car le prochain défi de Bonport ne se situe pas seulement au niveau des prochaines ouvertures, mais aussi sur la connaissance de la marque pour remplir les futurs salons.
La fondatrice ne veut pas limiter ses ambitions au Nord de la France.
"Nous sommes en pourparlers pour ouvrir un nouvel espace dans une gare parisienne, mais aussi dans d'autres villes en France et à l'étranger."
Et pour ouvrir un prochain lieu, l'entreprise va devoir repasser par la case levée de fonds, puisque les besoins en investissement pour aménager le commerce sont élevés.
La difficulté reste de trouver les investisseurs.
"Nous sommes dans une innovation d'usage et non-technologique, ce qui est peut être moins bankable que l'intelligence artificielle ou les chatbot" souffle la créatrice de la start-up.
Si les investisseurs sont plus regardants au moment de sortir le chéquier, Bon Port a attiré les faveurs du Welcome City Lab, afin d'être accélérée par la structure parisienne.
L'enjeu sera de structurer son offre commerciale à destination des entreprises avec un abonnement et des agents de voyages qui constitueront un canal important de distribution.
D'ici cinq ans, Bon Port nourrit l'ambition d'ouvrir presque 20 lieux en Europe et dans le Golfe.
En attendant, la start-up veut proposer toujours plus de services, comme un room-service afin d'assurer une livraison de repas et mettre en ligne une application de réservations, pour le 1er trimestre 2020.
Si Bon Port n'a pas encore débarqué à Paris, l'entreprise a tous les atouts pour faire un long chemin dans les gares françaises ou ailleurs.
L'avis de Laurent Queige :
"Je trouve le projet génial. Dans l'imaginaire collectif, les start-up sont attachées à la technologique, alors que Bonport s'attaque à la problématique de l'hospitalité, au sens noble du terme.
Elle propose des espaces hyper bien conçus, où les gens sont accueillis de façon agréable et dans un très grand confort.
Nous sommes très loin des chatbots, et pourtant ça n'en reste pas moins de l'innovation, mais orientée dans l'usage.
C'est un excellent exemple que je cite souvent pour faire comprendre que de monter une start-up cela ne nécessite pas d'avoir fait math sup ou une école d'ingénieurs.
Quand on voit le niveau des salles d'attente de la SNCF, Bonport a un bel avenir."
Elle propose des espaces hyper bien conçus, où les gens sont accueillis de façon agréable et dans un très grand confort.
Nous sommes très loin des chatbots, et pourtant ça n'en reste pas moins de l'innovation, mais orientée dans l'usage.
C'est un excellent exemple que je cite souvent pour faire comprendre que de monter une start-up cela ne nécessite pas d'avoir fait math sup ou une école d'ingénieurs.
Quand on voit le niveau des salles d'attente de la SNCF, Bonport a un bel avenir."