Le ministre de tutelle, Hervé Novelli, va réunir ce mardi dans l'après-midi les représentants des compagnies aériennes et des voyagistes pour tirer un premier bilan du coût de la fermeture du ciel et envisager d’apporter une aide éventuelle aux entreprises les plus menacées.
Il est vrai que les chiffres au niveau européen sont impressionnants : 63 000 vols annulés en cinq jours selon Eurocontrol, 6,8 millions de passagers impactés dans 313 aéroports selon l’ACI Airport Council International.
Entre 100 000 et 150 000 Français bloqués selon Hervé Novelli, 150 000 Britanniques partis par l’intermédiaire d’une agence de voyages bloqués selon l’Abta…
Au sixième jour de fermeture du ciel européen, si l’on en croit les estimations de l’IATA, les compagnies aériennes ont déjà perdu 200 millions de dollars par jour, soit 1,2 milliards de dollars.
Une facture impressionnante alors que l’association des compagnies aériennes tablait récemment sur une perte totale, pour l’ensemble de ses 230 membres, de 2,2 milliards de dollars en 2010.
Les compagnies de l’Europe du Nord, les plus impactées par le nuage de cendres, y sont allées, elles aussi, de leurs estimations. British Airways parle de 15 à 20 millions de livres Sterling par jour, SAS de 5 à 9 millions d‘euros.
Côté français, Air France pense perdre 35 millions d’euros par jour. Pour Aigle Azur, la perte de recettes est estimée entre 5,5 et 6 millions d’euros sur ce week-end qui était le plus fort de l’année en terme de vols charters. La perte nette serait d’environ 3 millions d’euros, d'après le président Arezki Idjerouidene.
Il est vrai que les chiffres au niveau européen sont impressionnants : 63 000 vols annulés en cinq jours selon Eurocontrol, 6,8 millions de passagers impactés dans 313 aéroports selon l’ACI Airport Council International.
Entre 100 000 et 150 000 Français bloqués selon Hervé Novelli, 150 000 Britanniques partis par l’intermédiaire d’une agence de voyages bloqués selon l’Abta…
Au sixième jour de fermeture du ciel européen, si l’on en croit les estimations de l’IATA, les compagnies aériennes ont déjà perdu 200 millions de dollars par jour, soit 1,2 milliards de dollars.
Une facture impressionnante alors que l’association des compagnies aériennes tablait récemment sur une perte totale, pour l’ensemble de ses 230 membres, de 2,2 milliards de dollars en 2010.
Les compagnies de l’Europe du Nord, les plus impactées par le nuage de cendres, y sont allées, elles aussi, de leurs estimations. British Airways parle de 15 à 20 millions de livres Sterling par jour, SAS de 5 à 9 millions d‘euros.
Côté français, Air France pense perdre 35 millions d’euros par jour. Pour Aigle Azur, la perte de recettes est estimée entre 5,5 et 6 millions d’euros sur ce week-end qui était le plus fort de l’année en terme de vols charters. La perte nette serait d’environ 3 millions d’euros, d'après le président Arezki Idjerouidene.
Les frais collatéraux d’affrètements d’autocars
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Chez Air Méditerrannée, on en est encore à gérer le programme charters du week-end dernier qui était, là aussi, l‘un des plus chargé de l‘année avec le chevauchement de la fin de la saison hiver et le début de la saison été.
Globalement les vols de samedi ont été gérés hier lundi et ceux de dimanche seront gérés aujourd’hui mardi sur deux aéroports, Nantes et Marseille.
Quant au coût final, Antoine Ferretti, le patron d’Air Méditerrannée n’a pas encore fait les comptes - « probablement quelques millions d’euros même si une partie des coûts sera partagée avec les tour-opérateurs».
Les compagnies hors de la zone Europe en sont, elles aussi, de leur poche. Emirates estimait, hier lundi, avoir perdu 50 millions de dollars du fait de ses vols annulés sur les différentes villes européennes où elle est présente.
Il y a bien sûr les annulations de vol mais également tous les frais collatéraux d’affrètements d’autocars pour transporter les passagers jusqu’aux aéroports du sud de la France, de repositionner des appareils et des équipages.
Il y a aussi le coût des gestes commerciaux comme les prises en charge des fais d’hôtels pour les passagers en transit, ou encore, dans certains cas, de vouchers repas et boissons.
Le coût du nuage de cendres est-il rattrapable pour les compagnies qui acceptent les reports de voyages ? En partie, probablement.
Globalement les vols de samedi ont été gérés hier lundi et ceux de dimanche seront gérés aujourd’hui mardi sur deux aéroports, Nantes et Marseille.
Quant au coût final, Antoine Ferretti, le patron d’Air Méditerrannée n’a pas encore fait les comptes - « probablement quelques millions d’euros même si une partie des coûts sera partagée avec les tour-opérateurs».
Les compagnies hors de la zone Europe en sont, elles aussi, de leur poche. Emirates estimait, hier lundi, avoir perdu 50 millions de dollars du fait de ses vols annulés sur les différentes villes européennes où elle est présente.
Il y a bien sûr les annulations de vol mais également tous les frais collatéraux d’affrètements d’autocars pour transporter les passagers jusqu’aux aéroports du sud de la France, de repositionner des appareils et des équipages.
Il y a aussi le coût des gestes commerciaux comme les prises en charge des fais d’hôtels pour les passagers en transit, ou encore, dans certains cas, de vouchers repas et boissons.
Le coût du nuage de cendres est-il rattrapable pour les compagnies qui acceptent les reports de voyages ? En partie, probablement.
Combien va coûter le nuage de cendres aux TO ?
Mais le nuage ne pouvait pas tomber au pire moment pour les passagers parisiens la veille des grands départs des vacances de Pâques.
Une partie de ces passagers se fera tout simplement rembourser sans songer à remettre leurs voyages à plus tard.
Du côté des tour-opérateurs, la même question se pose. Combien va coûter le nuage de cendres aux entreprises et le coup est-il rattrapable ?
Les entreprises cotées en bourse ont commencé à répondre à la question du coût.
TUI Travel Plc à Londres qui compte Nouvelles Frontières et Marmara dans ses rangs estime ainsi perdre 6 millions de livres Sterling par jour, soit 6,83 millions d’euros, même si, en Grande-Bretagne, 90% des clients concernés sont prêts à rebooker leurs forfaits sur une autre date.
Les producteurs français n’en sont pas encore à faire les comptes. Pour Fram, par exemple, le manque à gagner immédiat se solde par la suppression de 10 000 forfaits sur le week-end dernier pour un panier moyen de 800 euros.
Mais il y a aussi la prise en charge des 8 000 clients déjà sur place qu’il faudra rapatrier au plus vite. La mise en place des avions charter sur les aéroports ouverts avec les empty legs induits, le coûts des transferts en autocar, etc…
Combien de temps vont encore pouvoir tenir les entreprises de l‘industrie touristique ?
Tout dépend de leur trésorerie. La première, en Europe, a agité le drapeau rouge a été British Airways, dans la journée de lundi.
Même si elle dispose d’un trésor de guerre de près de deux milliards de livres, BA a néanmoins demandé au gouvernement britannique d’apporter une aide financière aux compagnies aériennes. C’est que la plaisanterie risque de durer.
Le Commissaire européen à la concurrence, Joachim Al Munia a laissé entendre hier que des aides financières pouvaient être apportées par les gouvernements de l’Union aux entreprises mises en difficulté par la fermeture du ciel.
D’après l’article 107 du traité européen, il est permis aux états de compenser les préjudices liés aux catastrophes naturelles. A condition que les aides soient identiques et versées à toutes les entreprises d’un secteur d’activité.
Une partie de ces passagers se fera tout simplement rembourser sans songer à remettre leurs voyages à plus tard.
Du côté des tour-opérateurs, la même question se pose. Combien va coûter le nuage de cendres aux entreprises et le coup est-il rattrapable ?
Les entreprises cotées en bourse ont commencé à répondre à la question du coût.
TUI Travel Plc à Londres qui compte Nouvelles Frontières et Marmara dans ses rangs estime ainsi perdre 6 millions de livres Sterling par jour, soit 6,83 millions d’euros, même si, en Grande-Bretagne, 90% des clients concernés sont prêts à rebooker leurs forfaits sur une autre date.
Les producteurs français n’en sont pas encore à faire les comptes. Pour Fram, par exemple, le manque à gagner immédiat se solde par la suppression de 10 000 forfaits sur le week-end dernier pour un panier moyen de 800 euros.
Mais il y a aussi la prise en charge des 8 000 clients déjà sur place qu’il faudra rapatrier au plus vite. La mise en place des avions charter sur les aéroports ouverts avec les empty legs induits, le coûts des transferts en autocar, etc…
Combien de temps vont encore pouvoir tenir les entreprises de l‘industrie touristique ?
Tout dépend de leur trésorerie. La première, en Europe, a agité le drapeau rouge a été British Airways, dans la journée de lundi.
Même si elle dispose d’un trésor de guerre de près de deux milliards de livres, BA a néanmoins demandé au gouvernement britannique d’apporter une aide financière aux compagnies aériennes. C’est que la plaisanterie risque de durer.
Le Commissaire européen à la concurrence, Joachim Al Munia a laissé entendre hier que des aides financières pouvaient être apportées par les gouvernements de l’Union aux entreprises mises en difficulté par la fermeture du ciel.
D’après l’article 107 du traité européen, il est permis aux états de compenser les préjudices liés aux catastrophes naturelles. A condition que les aides soient identiques et versées à toutes les entreprises d’un secteur d’activité.