On sâattend Ă des records de frĂ©quentation cette annĂ©e en France⊠par les Français !
Depuis deux ans, ils nâont jamais Ă©tĂ© aussi nombreux Ă dĂ©couvrir leur pays.
Bien entendu, ce nâest pas nouveau : le tourisme hexagonal est depuis longtemps supĂ©rieur Ă celui des voyageurs qui partent hors de nos frontiĂšres.
Il devrait sâaccroĂźtre encore cette annĂ©e, en raison de plusieurs phĂ©nomĂšnes qui, peu Ă peu, bouleversent leurs habitudes. Parmi ceux-ci, il y a un Ă©lĂ©ment intangible : lâincroyable richesse et le potentiel de la destination.
Câest probablement un des pays au monde qui offre la plus grande variĂ©tĂ© de sĂ©jours et de loisirs possibles. De la culture au patrimoine en passant par lâexotisme des DOM-TOM, notre pays est une sorte dâĂ©chantillon Ă Ă©chelle rĂ©duite du tourisme mondial.
Et, bien entendu, ce nâest pas un hasard sâil figure dans le peloton de tĂȘte des pays les plus visitĂ©s au monde, mĂȘme sâil nâest pas celui qui enregistre le plus de recettes ni des frĂ©quentations record, dont se gargarisent les politiques.
Depuis deux ans, ils nâont jamais Ă©tĂ© aussi nombreux Ă dĂ©couvrir leur pays.
Bien entendu, ce nâest pas nouveau : le tourisme hexagonal est depuis longtemps supĂ©rieur Ă celui des voyageurs qui partent hors de nos frontiĂšres.
Il devrait sâaccroĂźtre encore cette annĂ©e, en raison de plusieurs phĂ©nomĂšnes qui, peu Ă peu, bouleversent leurs habitudes. Parmi ceux-ci, il y a un Ă©lĂ©ment intangible : lâincroyable richesse et le potentiel de la destination.
Câest probablement un des pays au monde qui offre la plus grande variĂ©tĂ© de sĂ©jours et de loisirs possibles. De la culture au patrimoine en passant par lâexotisme des DOM-TOM, notre pays est une sorte dâĂ©chantillon Ă Ă©chelle rĂ©duite du tourisme mondial.
Et, bien entendu, ce nâest pas un hasard sâil figure dans le peloton de tĂȘte des pays les plus visitĂ©s au monde, mĂȘme sâil nâest pas celui qui enregistre le plus de recettes ni des frĂ©quentations record, dont se gargarisent les politiques.
Les Français ont pris goût aux vacances domestiques.

Parmi les facteurs qui pourraient doper le tourisme franco-français, il y a des éléments conjoncturels et des éléments structurels.
Parmi les premiers, on peut mentionner la pandĂ©mie qui a Ă©tĂ© le dĂ©clencheur de ce formidable bouleversement. EmpĂȘchĂ©s de partir en 2020 et fortement conseillĂ©s de rester en 2021 les Français ont, de grĂ© ou de force, pris goĂ»t aux vacances domestiques.
Bien entendu, il ne faut pas exagĂ©rer : beaucoup ne sây sont rĂ©signĂ©s quâĂ contre-cĆur, contraints et forcĂ©s par des mesures administratives radicales ou des frontiĂšres hermĂ©tiquement bouclĂ©es.
Dâautres ont dĂ©couvert avec ravissement les vacances made in France.
Tous les professionnels ont pu constater au printemps et cet Ă©tĂ©, les effets de la bombe Ă retardement post-covid : des rĂ©sas prises dâassaut, des paniers moyens qui gonflent dĂ©mesurĂ©ment et une soif dâĂ©vasion que rien ni personne ne semble en mesure dâĂ©tancher.
Le tourisme mondial va subir des bouleversements notables
Oui, les voyageurs voulant voyager sont toujours là . Mais 24 mois aprÚs la crise sanitaire, cette frange d'irréductibles gaulois errants, est toujours victime des dégùts collatéraux de la Covid.
La pĂ©nurie de personnel dans les aĂ©roports a engendrĂ© des pagailles indescriptibles, des dĂ©parts ratĂ©s, des retards considĂ©rables, des vols annulĂ©sâŠ
Bref, on est loin de lâimage des vacances ou de lâĂ©vasion Ă laquelle on sâattendait (mĂ©ritait), aprĂšs deux longues annĂ©es de sevrage.
Ces adeptes des destinations lointaines sont confrontĂ©s Ă©galement Ă des facteurs plus subtiles, dâordre psychologique. La culpabilisation de prendre un avion qui pollue pour aller bronzer sur une plage Ă lâautre bout de la planĂšte.
Paradoxalement, les tarifs de lâaĂ©rien qui sâenvolent, militent en faveur de cette abstention. La conjonction de ces deux facteurs devrait, mathĂ©matiquement, rĂ©duire Ă terme les dĂ©placements touristiques. Or, IATA nous annonce toujours que le transport aĂ©rien mondial devrait doubler dâici 2028. MĂ©thode CouĂ© ou vrai tendance ?
Si lâon y ajoute le rĂ©chauffement climatique et les prĂ©visions apocalyptiques du GIEC (*), on comprend bien que le tourisme mondial va subir des bouleversements notables mĂȘme si sa croissance est repartie brutalement en 2022, selon l'OMC. Rattrapage ou tendance de fond ?
Mais en admettant quâune majoritĂ© Ă©crasante de nos compatriotes prenne ses vacances dans lâHexagone, les problĂšmes d'environnement de frĂ©quentation et de pointes se dĂ©placeront mais ne seront pas rĂ©glĂ©s pour autant.
La pĂ©nurie de personnel dans les aĂ©roports a engendrĂ© des pagailles indescriptibles, des dĂ©parts ratĂ©s, des retards considĂ©rables, des vols annulĂ©sâŠ
Bref, on est loin de lâimage des vacances ou de lâĂ©vasion Ă laquelle on sâattendait (mĂ©ritait), aprĂšs deux longues annĂ©es de sevrage.
Ces adeptes des destinations lointaines sont confrontĂ©s Ă©galement Ă des facteurs plus subtiles, dâordre psychologique. La culpabilisation de prendre un avion qui pollue pour aller bronzer sur une plage Ă lâautre bout de la planĂšte.
Paradoxalement, les tarifs de lâaĂ©rien qui sâenvolent, militent en faveur de cette abstention. La conjonction de ces deux facteurs devrait, mathĂ©matiquement, rĂ©duire Ă terme les dĂ©placements touristiques. Or, IATA nous annonce toujours que le transport aĂ©rien mondial devrait doubler dâici 2028. MĂ©thode CouĂ© ou vrai tendance ?
Si lâon y ajoute le rĂ©chauffement climatique et les prĂ©visions apocalyptiques du GIEC (*), on comprend bien que le tourisme mondial va subir des bouleversements notables mĂȘme si sa croissance est repartie brutalement en 2022, selon l'OMC. Rattrapage ou tendance de fond ?
Mais en admettant quâune majoritĂ© Ă©crasante de nos compatriotes prenne ses vacances dans lâHexagone, les problĂšmes d'environnement de frĂ©quentation et de pointes se dĂ©placeront mais ne seront pas rĂ©glĂ©s pour autant.
8% du PIB et environ 20 millions dâemplois en France
Une hausse brutale des visites Ă des endroits dĂ©jĂ saturĂ©s, dont la population quadruple en Ă©tĂ©, avec tous les inconvĂ©nients que lâon imagine (sĂ©curitĂ©, incendies, ressourcesâŠ), nâest pas la solution.
Mais lĂ nâest pas notre propos. Nous sommes Ă la veille de changements profonds dans notre secteur et force est de constater que nous nây sommes pas prĂ©parĂ©s. LâĂ©tĂ© caniculaire, les problĂšmes sociaux, le rĂ©chauffement climatique mettent en exergue la nĂ©cessitĂ© de changer de braquet.
Le besoin de rĂ©flĂ©chir nos mĂ©tiers et le sens et lâĂ©thique que nous devons leur donner sont autant dâĂ©lĂ©ments qui impacteront aussi nos modĂšles Ă©conomiques.
Nous sommes assis sur une mine dâor que des dizaines de millions de visiteurs Ă©trangers nous envient chaque annĂ©e. Nous devons exploiter au mieux ce potentiel pour faire de cette friche un terreau fertile et rentable
Cette assertion concerne aussi les promoteurs de la destination (CDT, CRT, OTâŠ) qui, hormis de rarissimes exceptions, sitĂŽt la pandĂ©mie terminĂ©e (?), ont repris leur business as usual. Le tourisme est une industrie (presque) comme les autres : elle doit ĂȘtre rĂ©flĂ©chie, organisĂ©e et mise en oeuvre avec des moyens idoines.
Cette activitĂ© reprĂ©sente globalement 8% du PIB et environ 20 millions dâemplois dans notre pays. Il serait temps que lâEtat et le gouvernement arrĂȘtent de se comporter en rentiers et prennent conscience de lâimportance du secteur, en lui allouant les moyens nĂ©cessaires.
Il faut un vrai plan stratĂ©gique pour le dĂ©veloppement du tourisme, toutes composantes confondues, Ă lâheure oĂč ses mĂ©tiers perdent leur attractivitĂ© et les entreprises peinent Ă rembourser la dette (PGE) contractĂ©e pour survivre pendant la crise sanitaire.
Mais lĂ nâest pas notre propos. Nous sommes Ă la veille de changements profonds dans notre secteur et force est de constater que nous nây sommes pas prĂ©parĂ©s. LâĂ©tĂ© caniculaire, les problĂšmes sociaux, le rĂ©chauffement climatique mettent en exergue la nĂ©cessitĂ© de changer de braquet.
Le besoin de rĂ©flĂ©chir nos mĂ©tiers et le sens et lâĂ©thique que nous devons leur donner sont autant dâĂ©lĂ©ments qui impacteront aussi nos modĂšles Ă©conomiques.
Nous sommes assis sur une mine dâor que des dizaines de millions de visiteurs Ă©trangers nous envient chaque annĂ©e. Nous devons exploiter au mieux ce potentiel pour faire de cette friche un terreau fertile et rentable
Cette assertion concerne aussi les promoteurs de la destination (CDT, CRT, OTâŠ) qui, hormis de rarissimes exceptions, sitĂŽt la pandĂ©mie terminĂ©e (?), ont repris leur business as usual. Le tourisme est une industrie (presque) comme les autres : elle doit ĂȘtre rĂ©flĂ©chie, organisĂ©e et mise en oeuvre avec des moyens idoines.
Cette activitĂ© reprĂ©sente globalement 8% du PIB et environ 20 millions dâemplois dans notre pays. Il serait temps que lâEtat et le gouvernement arrĂȘtent de se comporter en rentiers et prennent conscience de lâimportance du secteur, en lui allouant les moyens nĂ©cessaires.
Il faut un vrai plan stratĂ©gique pour le dĂ©veloppement du tourisme, toutes composantes confondues, Ă lâheure oĂč ses mĂ©tiers perdent leur attractivitĂ© et les entreprises peinent Ă rembourser la dette (PGE) contractĂ©e pour survivre pendant la crise sanitaire.

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