Les EDV ont proposé une hausse de 7% des minima sociaux dans le secteur - Depositphotos @minervastock
Après avoir accueilli en grande pompe Olivia Grégoire, les Entreprises du Voyage ont tenu leur AG lors de cette 1ère journée de l'IFTM Top Resa.
L'occasion pour le syndicat de parler gros sous, mais surtout de revenir sur LE sujet de la profession : la rémunération des agents de voyages.
Ce n'est pas aux lecteurs de TourMaG.com que nous allons l'apprendre, mais la profession est en pleine crise de recrutement. Les points de vente galèrent pour combler les trous et même certains pour ouvrir, tout simplement.
Et ce n'est pas la faute à pas de chance.
Si cette crise des vocations ne date pas d'aujourd'hui, il est malgré tout un point qui ne joue pas vraiment en faveur des responsables RH : le salaire.
"C'est un sujet très sérieux.
Cette année, nous avons été rappelés à l’ordre de façon assez rude par le ministère du Travail, à l'époque dirigé par Élisabeth Borne, car nous avions des niveaux de rémunération minima sous le SMIC," rappelle Valérie Boned.
L'occasion pour le syndicat de parler gros sous, mais surtout de revenir sur LE sujet de la profession : la rémunération des agents de voyages.
Ce n'est pas aux lecteurs de TourMaG.com que nous allons l'apprendre, mais la profession est en pleine crise de recrutement. Les points de vente galèrent pour combler les trous et même certains pour ouvrir, tout simplement.
Et ce n'est pas la faute à pas de chance.
Si cette crise des vocations ne date pas d'aujourd'hui, il est malgré tout un point qui ne joue pas vraiment en faveur des responsables RH : le salaire.
"C'est un sujet très sérieux.
Cette année, nous avons été rappelés à l’ordre de façon assez rude par le ministère du Travail, à l'époque dirigé par Élisabeth Borne, car nous avions des niveaux de rémunération minima sous le SMIC," rappelle Valérie Boned.
Tourisme : Les minimas sociaux revalorisés en moyenne de 7% ?
Autres articles
-
L'Albanie veut devenir une championne du tourisme à l’horizon 2030 (vidéo)
-
Le voyage est en "meilleure santé que d'autres secteurs" 🔑
-
Yvon Peltanche : "l’IA offre des opportunités considérables" 🔑
-
SNCF billet de train Noël : les astuces pour avoir le meilleur prix !
-
Train : Paris et Berlin reliées pour la 1ère fois
En effet, certains minimas sociaux étaient sous le salaire minimum de croissance (SMIC).
Il correspond au revenu horaire minimum légal en dessous duquel, il n'est pas possible de recruter. Et se faire taper sur les doigts, au moment où l'industrie réclame un grand plan pour revaloriser ses métier, cela la fiche mal...
Les négociations annuelles obligatoires (NAO) de branche ont été ouvertes.
"Au bout de 4 mois de négociations au niveau de la commission des affaires sociales, nous sommes sur une position que je qualifierai d'ambitieuse. Certains trouveront que le montant est important," prévient la secrétaire générale des EDV.
Une proposition qui englobe aussi le SETO.
Pour éviter de devoir renégocier avec les syndicats tous les 3 mois, les équipes de Jean-Pierre Mas proposent une revalorisation moyenne des minimas sociaux de 7% pour la branche. Une hausse supérieur à d'autres secteurs d'activités, mais le tourisme doit rattraper son retard.
Une hausse qui impacte la prime d'ancienneté, calculée sur les minimas.
"Les organisations syndicales ont la proposition entre les mais et jusqu'à la fin de la semaine pour accepter.
Si tel n'est pas le cas, alors nous relèverons les niveaux A et B sur le même montant que celui du SMIC," affirme le président du syndicat patronal.
Il correspond au revenu horaire minimum légal en dessous duquel, il n'est pas possible de recruter. Et se faire taper sur les doigts, au moment où l'industrie réclame un grand plan pour revaloriser ses métier, cela la fiche mal...
Les négociations annuelles obligatoires (NAO) de branche ont été ouvertes.
"Au bout de 4 mois de négociations au niveau de la commission des affaires sociales, nous sommes sur une position que je qualifierai d'ambitieuse. Certains trouveront que le montant est important," prévient la secrétaire générale des EDV.
Une proposition qui englobe aussi le SETO.
Pour éviter de devoir renégocier avec les syndicats tous les 3 mois, les équipes de Jean-Pierre Mas proposent une revalorisation moyenne des minimas sociaux de 7% pour la branche. Une hausse supérieur à d'autres secteurs d'activités, mais le tourisme doit rattraper son retard.
Une hausse qui impacte la prime d'ancienneté, calculée sur les minimas.
"Les organisations syndicales ont la proposition entre les mais et jusqu'à la fin de la semaine pour accepter.
Si tel n'est pas le cas, alors nous relèverons les niveaux A et B sur le même montant que celui du SMIC," affirme le président du syndicat patronal.
Télétravail, intéressement et participation au menu des EDV
Si le chiffre peur paraître important et faire peur à quelques patrons, les EDV ont proposé de déconnecter la hausse de la prime d'ancienneté des minimas.
"C'est une épine dans le pied que nous avions identifié.
Nous sommes là sur des problématiques de pouvoir d'achat et d'inflation. Pour rémunérer un peu plus nous avons ouvert des négociations au niveau de la branche sur un accord d'intéressement,; dévoile Valérie Boned.
Ce type de dispositif - qui demande des accords - existent déjà dans certaines entreprises, notamment les plus grandes.
Un accord au niveau de la branche permettra de le déployer beaucoup plus facilement, comme les EDV l'avaient réalisé avec l'APDL et un document unique.
Autre argument de poids pour attirer les nouvelles générations dans les filets des acteurs du voyage : le télétravail. Cette façon de travailler a été imposée brutalement durant la crise. Les EDV aimeraient avoir un accord cadre.
"Cela pourrait être aidant pour les entreprises qui l'ont mis en place, alors qu'il y a des choses à vérifier et à sécuriser. Nous avons aussi un projet nouveau sur la formation," annonce la secrétaire générale.
"C'est une épine dans le pied que nous avions identifié.
Nous sommes là sur des problématiques de pouvoir d'achat et d'inflation. Pour rémunérer un peu plus nous avons ouvert des négociations au niveau de la branche sur un accord d'intéressement,; dévoile Valérie Boned.
Ce type de dispositif - qui demande des accords - existent déjà dans certaines entreprises, notamment les plus grandes.
Un accord au niveau de la branche permettra de le déployer beaucoup plus facilement, comme les EDV l'avaient réalisé avec l'APDL et un document unique.
Autre argument de poids pour attirer les nouvelles générations dans les filets des acteurs du voyage : le télétravail. Cette façon de travailler a été imposée brutalement durant la crise. Les EDV aimeraient avoir un accord cadre.
"Cela pourrait être aidant pour les entreprises qui l'ont mis en place, alors qu'il y a des choses à vérifier et à sécuriser. Nous avons aussi un projet nouveau sur la formation," annonce la secrétaire générale.
EDV : Alerte sur la baisse durable du nombre de clients ?
Alors que Travelpro est l'organisme de formation du secteur et au regard des enjeux à venir, les Entreprises du Voyage ont voulu aller plus loin.
"Il fallait développer notre structure. Avec la CAT, nous échangeons beaucoup sur nos problématiques communes et nous avons repéré, que l'UMIH Formation est très aguerri et très performant."
Un partenariat a donc été signé, pour que l'organisme se charge du backoffice des formations de Travelpro et avec la volonté de déployer de façon plus industrielle les outils d'acquisition des compétences.
Une fois le volet social refermé, l'assemblée générale a abordé le bilan de la saison pour l'industrie. Sans surprise, les résultats sont plutôt bons, même s'il y a un petit bémol.
Les départs de l’été, en volume, ont augmenté de +15% (par rapport 2019), mais les partants sont en baisse de 8%.
"Sur les perspectives de l’hiver, nous sommes sur les mêmes tendances (+4% sur le volume d'affaires et -13% sur le nombre de voyageurs, ndlr). Sans être une alerte majeure, nous devons tenir compte de cette réduction des voyageurs," prédit Jean-Pierre Mas.
Pendant ce temps, le niveau d'activité du voyage d'affaire se situe aux alentours de 80% de celui de 2019.
Le syndicat a prévu de publier dorénavant un baromètre mensuel des tendances des ventes. Globalement les chiffres sont bons et tout le monde s'en félicite. Il ne faut toute de même pas oublier dans quelles conditions ils ont été réalisés.
"Nous avons vécu un été horribilis.
Les relations avec les compagnies aériennes ont été catastrophiques, cela a pollué notre vie, celle de nos clients et nous a coûté très cher au niveau de l'organisation," assure le président des EDV.
Que ce soit dans le ciel ou au sol, la distribution est en conflit avec les transporteurs. La SNCF cause beaucoup de tracas aux professionnels du tourisme.
A lire : Le trafic affaires de la SNCF atteint près de 90% du niveau de 2019
La compagnie ferroviaire n'a pas été très coopérante pour la distribution de OuiGo, par peur que les voyageurs d'affaires passent des TGV à leur version low cost.
"Elle a accepté à des conditions de rémunération difficilement acceptables, en baissant le commissionnement général de la SNCF. Les relations sont pour le moins tendues et nous avons un moins pour sortir de l'impasse."
"Il fallait développer notre structure. Avec la CAT, nous échangeons beaucoup sur nos problématiques communes et nous avons repéré, que l'UMIH Formation est très aguerri et très performant."
Un partenariat a donc été signé, pour que l'organisme se charge du backoffice des formations de Travelpro et avec la volonté de déployer de façon plus industrielle les outils d'acquisition des compétences.
Une fois le volet social refermé, l'assemblée générale a abordé le bilan de la saison pour l'industrie. Sans surprise, les résultats sont plutôt bons, même s'il y a un petit bémol.
Les départs de l’été, en volume, ont augmenté de +15% (par rapport 2019), mais les partants sont en baisse de 8%.
"Sur les perspectives de l’hiver, nous sommes sur les mêmes tendances (+4% sur le volume d'affaires et -13% sur le nombre de voyageurs, ndlr). Sans être une alerte majeure, nous devons tenir compte de cette réduction des voyageurs," prédit Jean-Pierre Mas.
Pendant ce temps, le niveau d'activité du voyage d'affaire se situe aux alentours de 80% de celui de 2019.
Le syndicat a prévu de publier dorénavant un baromètre mensuel des tendances des ventes. Globalement les chiffres sont bons et tout le monde s'en félicite. Il ne faut toute de même pas oublier dans quelles conditions ils ont été réalisés.
"Nous avons vécu un été horribilis.
Les relations avec les compagnies aériennes ont été catastrophiques, cela a pollué notre vie, celle de nos clients et nous a coûté très cher au niveau de l'organisation," assure le président des EDV.
Que ce soit dans le ciel ou au sol, la distribution est en conflit avec les transporteurs. La SNCF cause beaucoup de tracas aux professionnels du tourisme.
A lire : Le trafic affaires de la SNCF atteint près de 90% du niveau de 2019
La compagnie ferroviaire n'a pas été très coopérante pour la distribution de OuiGo, par peur que les voyageurs d'affaires passent des TGV à leur version low cost.
"Elle a accepté à des conditions de rémunération difficilement acceptables, en baissant le commissionnement général de la SNCF. Les relations sont pour le moins tendues et nous avons un moins pour sortir de l'impasse."