Les négociations sur les salaires reprendront dès la semaine prochaine chez Air France © Air France
En termes de dialogue social, Air France entrerait-elle dans une nouvelle ère ?
A peine une semaine passée dans son fauteuil de directeur général du groupe Air France-KLM que le Canadien Benjamin Smith impose déjà un nouveau style.
Après une première vidéo adressée à ses quelque 80 000 salariés, le nouveau patron a rencontré, tout au long de sa première semaine de fonction, plusieurs organisations syndicales.
A peine une semaine passée dans son fauteuil de directeur général du groupe Air France-KLM que le Canadien Benjamin Smith impose déjà un nouveau style.
Après une première vidéo adressée à ses quelque 80 000 salariés, le nouveau patron a rencontré, tout au long de sa première semaine de fonction, plusieurs organisations syndicales.
Des rapports "extrêmement cordiaux"
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Dans un contexte de conflit qui dure depuis février dernier et qui a déjà coûté sa tête à l’ancien P-DG, Jean-Marc Janaillac, le choix de Benjamin Smith a été fort puisqu’il a rencontré en premier lieu Philippe Evain, à la tête du très puissant syndicat national des pilotes de ligne (SNPL).
D’après ce dernier, le courant semble bien passer avec le nouveau n°1 de la compagnie et leurs rapports ont été « extrêmement cordiaux ».
S’exprimant dans les colonnes du Monde, Philippe Evain ajoute que cette rencontre a démontré que pilotes et direction « partagent ensemble l’envie de faire grandir Air France et de poursuivre son développement aussi loin que possible ».
L’opération de séduction sociale s’est ensuite poursuivie par une rencontre avec la très active CGT Air France, lors d'une entrevue de plus de 2 heures.
« Nous lui avons rappelé le contexte dans lequel il arrivait », expliquent Vincent Salles et Karine Monsegu, co-secrétaires généraux du syndicat.
« Sa vision d’entreprise est restée assez floue, si ce n’est de dire qu’il fallait qu’Air France évolue. Il a été très frileux de confidences », ajoute Vincent Salles.
D’après ce dernier, le courant semble bien passer avec le nouveau n°1 de la compagnie et leurs rapports ont été « extrêmement cordiaux ».
S’exprimant dans les colonnes du Monde, Philippe Evain ajoute que cette rencontre a démontré que pilotes et direction « partagent ensemble l’envie de faire grandir Air France et de poursuivre son développement aussi loin que possible ».
L’opération de séduction sociale s’est ensuite poursuivie par une rencontre avec la très active CGT Air France, lors d'une entrevue de plus de 2 heures.
« Nous lui avons rappelé le contexte dans lequel il arrivait », expliquent Vincent Salles et Karine Monsegu, co-secrétaires généraux du syndicat.
« Sa vision d’entreprise est restée assez floue, si ce n’est de dire qu’il fallait qu’Air France évolue. Il a été très frileux de confidences », ajoute Vincent Salles.
Première réunion avec l’intersydicale le 27 septembre 2018
Mieux, Benjamin Smith s’est « engagé à négocier avec l’intersyndicale la semaine prochaine, pour trouver une solution et sortir du conflit que connaît Air France depuis février ».
Ce jeudi 27 septembre 2018 aura ainsi lieu une première rencontre collective qui s’annonce déjà décisive.
La CGT prévient pourtant : l’intersyndicale ne compte toujours pas revenir sur son objectif, à savoir obtenir une augmentation de 6% des salaires au titre du rattrapage de l’inflation sur les six dernières années.
Le syndicat pointe dans son communiqué du 21 septembre les augmentations de salaires des salariés de KLM et s’estime lésé. « La richesse est redistribuée d’un côté et confisquée de l’autre », peut-on lire.
« La proposition que fera Benjamin Smith la semaine prochaine sera déterminante sur la relance ou le solde du conflit ».
Le but du Canadien : arriver au plus vite à un accord sur les salaires avant de pouvoir présenter son plan de développement pour la compagnie.
« J’ai déjà fait un investissement personnel en m’installant avec ma famille en France. Aujourd’hui, j’ai décidé d’en faire un autre en investissant la moitié de ma rémunération fixe dans le capital d’Air France-KLM », a lancé M Smith.
Optimiste, il ajoute : « c’est une manière d’afficher ma confiance dans notre futur succès ».
Ce jeudi 27 septembre 2018 aura ainsi lieu une première rencontre collective qui s’annonce déjà décisive.
La CGT prévient pourtant : l’intersyndicale ne compte toujours pas revenir sur son objectif, à savoir obtenir une augmentation de 6% des salaires au titre du rattrapage de l’inflation sur les six dernières années.
Le syndicat pointe dans son communiqué du 21 septembre les augmentations de salaires des salariés de KLM et s’estime lésé. « La richesse est redistribuée d’un côté et confisquée de l’autre », peut-on lire.
« La proposition que fera Benjamin Smith la semaine prochaine sera déterminante sur la relance ou le solde du conflit ».
Le but du Canadien : arriver au plus vite à un accord sur les salaires avant de pouvoir présenter son plan de développement pour la compagnie.
« J’ai déjà fait un investissement personnel en m’installant avec ma famille en France. Aujourd’hui, j’ai décidé d’en faire un autre en investissant la moitié de ma rémunération fixe dans le capital d’Air France-KLM », a lancé M Smith.
Optimiste, il ajoute : « c’est une manière d’afficher ma confiance dans notre futur succès ».