Aya Désirs du Monde organise sa montée en gamme vers le luxe

"Développer les voyages de luxe, c'est notre souhait. L'évolution du marché nous incite aussi à le faire".

Adeline Kurban Fiani, directrice et co-fondatrice du tour-opérateur Aya Désirs du Monde est formelle.

D'ailleurs, l'agence a déjà créé un département VIP qui traite les demandes de cette clientèle et lui propose des voyages 100% sur-mesure.

Née en 2006 sous la marque "Aya Désirs d'Orient", le voyagiste s'est d'abord positionné comme spécialiste du Moyen-Orient et de la péninsule Arabique avec des formules vol + transfert + hôtel et nombreuses possibilités d'excursions.

En 2016, il est devenu "Aya Désirs du Monde", marquant ainsi sa volonté de s'implanter sur de nouvelles destinations, bien au-delà des îles de l'Océan Indien qui avaient été ajoutées à son catalogue dès 2011.

Le TO est membre du groupe KTS créé en 1958 par la famille libanaise Kurban.

Basé dans le 16e arrondissement de Paris, il compte aujourd'hui trois entités, la première dédiée aux voyages d'affaires. La seconde est un réceptif pour des touristes étrangers venant en France. La troisième, donc, le tour-opérateur Aya Désirs du Monde.

Chiffre d'affaires annuel : 25 millions d'euros en 2019, avant la crise.

Comme tous les opérateurs du monde du voyage, Aya Désirs du Monde a été impacté par la pandémie de coronavirus. Cependant, depuis le printemps dernier, la reprise est au rendez-vous.

Avec à la clé, une hausse du panier moyen passé de 1 300 euros par personne avant la crise sanitaire à 1 600/1 800 euros actuellement, car, suggère Emmanuel Garlès, responsable du développement de KTS Tourisme et Voyages, "après avoir été privés de voyage, les clients se rattrapent et dépensent plus".

Observant que ce panier moyen ne témoigne pas d'une orientation affirmée vers le luxe, Emmanuel Garlès précise : "depuis toujours, nous avons eu le souci de proposer des voyages de grande qualité mais à des prix abordables. Cependant, pour affirmer notre positionnement vers le haut de gamme, nous avons rejoint dès 2017 le réseau Virtuoso".

Aujourd'hui, ajoute Emmanuel Garlès, "15% de notre clientèle sont des VIP qui dépensent 8 000 à 10 000 euros en moyenne, voire beaucoup plus, par voyage. Cette montée en gamme se poursuivra en fonction de la demande qui est là".

Parmi les établissements haut de gamme proposés à ses clients par Aya Désirs du monde : Cheval blanc, Four Seasons, Intercontinental, White sand à Zanzibar, etc.

Les VIP qui voyagent avec Aya Désirs du Monde se dirigent en priorité vers le Moyen-Orient, Zanzibar et la Tanzanie, les Maldives également. En cela, ils s'inscrivent bien dans le TOP 3 des destinations 2022 de Aya Désirs du Monde qui sont toujours au Moyen-Orient.

Ce sont Dubaï et les Emirats, l'Egypte et la Jordanie auxquels s'ajoutent des combinés entre ces trois destinations. Mais, poursuit Emmanuel Garlès, "2022 a été un très bon cru pour la Grèce. C'est typiquement le genre de destinations qui pourrait rattraper le Moyen-Orient parmi celles que nous proposons".

Et Alula, en Arabie saoudite ? "Cette destination s'ouvre tout juste et veut rester exclusive. Bien sûr, elle a du succès, mais elle rencontre les mêmes problèmes que Petra en Jordanie : la relative faiblesse de son offre hôtelière, malgré la présence des deux hôtels de luxe que nous proposons à nos clients".

"Chez Aya Désirs du monde, nous avons une demande significative pour Alula, confirme Emmanuel Garlès. Nos clients sont des CSP++ et plutôt des seniors."

Si aujourd'hui encore 50% de la programmation de Aya Désirs du Monde sont dirigés vers le Moyen-Orient, le tour-opérateur s'est cependant positionné sur les Maldives dès 2016.

Surtout, les nouvelles destinations inscrites à son catalogue confirment sa "volonté de diversification en Asie, en Afrique et en Europe" : "Népal, Kenya, Cap Vert, Sénégal, Côte d'Ivoire, Laponie finlandaise, Norvège, Suède, Madère...", énumère Rina Andria, responsable commercial Ile-de-France et Nord.

"Désormais, poursuit-il, sur de nombreuses destinations, nous mettons en avant des voyages éco-responsables".

Qu'est-ce à dire ? Rina Andria évoque alors les rencontres avec les habitants - cela accroît les retombées pour l'économie locale, à Madagascar par exemple -, ou les circuits en voitures électriques, comme en Inde.

"Ce qui fait notre force, conclut Rina Andria, c'est l'adaptabilité de notre offre. Notre capacité à faire non seulement des voyages en groupes, mais aussi "à la carte" et du "sur-mesure".