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Courts séjours : les TO ne dansent plus sur les ''ponts''...

ventes en recul pour tous les spécialistes


Cette année, les ponts du mois de mai sont réduits à la portion congrue avec le seul week end de l’ascension. Résultats, les ventes sont recul pour tous les spécialistes du court séjour. Mais depuis quelques années, les 1er mai, 8 mai et autre Pentecôte sont à de plus en plus la peine et pas seulement pour des raisons de calendrier malheureux.


Rédigé par Hervé DUCRUET à Paris - h.ducruet@infonie.fr le Jeudi 28 Avril 2005

Prague, comme ses consoeurs de l'Est font grise mine en mai...
Prague, comme ses consoeurs de l'Est font grise mine en mai...
L’inflation galopante des tarifs aériens et hôteliers détourne les clients vers les périodes creuses qui se vendent désormais très bien. « Sur tous les week end de mai, il nous reste de la place à peu près partout.

On vient de boucler dans la douleur le vol sur Dubrovnik mais sur Prague ou les autres capitales de l’Est, ce n’est pas la joie. Il faut dire que cette année, comme l’an dernier, les ponts tombent très mal. », constate, amer, Dominique Friedman, le patron de Sept et Demi.

Un mois de mai qui semble bien mal engagé partout et les échos de ses confrères ne sont guère plus encourageants. « Nous avons bien rempli les départs de 30 avril mais pour ceux du 7/8 mai, c’est la catastrophe » reconnaît Carole Pellicer pour Plein Vent.

Marché en stagnation depuis quelques années

« Nous ne faisons guère mieux que les autres mais nous résistons plûtôt mieux que avec nos offres sans transport », analyse Philippe Berthelet, le directeur de Transeurope.

Pour le TO Lillois, les raisons de cette baisse ne résultent pas seulement des hasards du calendrier. « Le court séjour équivaut souvent à des secondes vacances et les budgets s’avèrent plus serrés. » Et pour lui, il ne faut pas aller chercher bien loin les raisons de ce recul.

« Un séjour de 4 jours sur Prague passe de 160 € à plus de 400 €, les clients n’ont pas les moyens de partir à ce prix là. » L’effet prix mais aussi la concurrence des low cost a fini de réduire le marché. « Nous sommes énormément titillés par les low cost qui exercent désormais une grande influence sur le marché », reconnaît Dominique Friedman.

Pour le patron Sept et Demi, « Le client est désormais rentré dans une logique de prix. Et comme les courts séjours européens résultent de plus en plus d’un achat impulsif, c’est l’élément décisif dans le choix de la destination. »
De plus, la nouvelle formule des week ends lointains qui continue de s’affirmer, taille encore davantage des croupières aux séjours européens.

Une page va se tourner

« Nous sommes bien content de ne plus faire de ponts dans notre production. C’est un constat que l’on a fait depuis plusieurs années. Les tarifs sont prohibitifs et nous recevions de moins en moins de demandes de la part du réseau. » Et la demande traditionnelle semble aller désormais se tourner vers les périodes tarifaires les plus avantageuses.

Et calendrier malheureux ou pas, il semble qu’une page va bel et bien se tourner dans les habitudes de consommation. « Nous observons depuis maintenant plus de 5 ans une stagnation des mois de mai et septembre, traditionnellement chargés », analyse Philippe Berthelet.

« Les ponts et les séjours urbains sont souvent réalisés sans enfant. Soit par des couples qui n’en ont pas, soit par ceux dont les enfants sont grands. Ils ne sont plus coincés par les vacances scolaires. »

La revanche des mauvais mois

Sans oublier bien sur le marché des seniors qui est le premier à bénéficier de ces tarifs préférentiels. Résultat, le TO cartonne sur des mois traditionnellement creux. « Nous avons explosé les ventes en Janvier. En Mars on est à + 40 % et décembre hors vacances à + 30 %. »

« Les week end de novembre fonctionnent bien ainsi que les départs de province. Les régions sont d’ailleurs biens moins sollicitées que la clientèle de la région parisienne », constate Dominique Friedman.

Le marché de la morte saison est désormais la bataille à ne pas perdre pour les Tour Opérateurs. Malheur à ceux qui ne sont plus dans le coup car c’est là qu’ils jouent leur avenir.

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