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Gaz à effet de serre : le transport aérien, une goutte de kérosène dans un océan de voitures...

Étonnant, non ?


Les transports sont la première source de gaz à effet de serre en France métropolitaine. Quand on y regarde de plus près, c'est la voiture particulière qui est responsable de près d’un sixième de la contribution française au changement climatique... Alors pourquoi diable agite-t-on le chiffon rouge lorsqu'on parle de transport aérien ?


Rédigé par le Lundi 8 Juillet 2019

Les voitures des particuliers sont responsables de près d’un sixième de la contribution française au changement climatique (15,7 %) - Depositphotos.com
Les voitures des particuliers sont responsables de près d’un sixième de la contribution française au changement climatique (15,7 %) - Depositphotos.com
Le Monde vient de faire paraître un article très instructif sur les secteurs les plus polluants en France.

L'avion est, par exemple, systématiquement montré du doigt et a été l'objet dernièrement d'une violente campagne de dénigrement.

Au point qu'en France plusieurs députés se sont mobilisés en faveur de la suppression des lignes aériennes courtes distances sur le réseau national...

Si le secteur des transports est la première source de gaz à effet de serre en France métropolitaine (29,7% des émissions en équivalent CO2 en 2017), les vols intérieurs ne représentent que 0,8% des gaz à effet de serre...

Alors pourquoi diable s'attaquer aux vols intérieurs ?

Je partage tout à fait l'avis de ces députés : mieux vaut utiliser le train que l'avion sur les distances intérieures, c'est du bon sens, surtout quand on sait que les vols intérieurs en avion émettent environ 60 fois plus que le train (0,1 %) ! C'est évident, privilégions le rail...

Mais y avait-il urgence à s'attaquer à l'aérien ? La priorité n'est-elle pas ailleurs ? Evidemment, tout le monde ne prend pas l'avion, mais nous sommes très, très nombreux à prendre quotidiennement une voiture. Et là c'est une autre paire de manches... Vous en doutez ?

Les voitures des particuliers sont responsables de près d’un sixième de la contribution française au changement climatique (15,7 %) selon les données du Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa).

Alors bien sûr toucher à la "voiture des particuliers" peut être un sujet épineux, surtout en matière d'écologie.

Emmanuel Macron, le Président de la République, a bien tenté d'imposer une taxe carbone... On connaît le résultat : le mouvement des "Gilets Jaunes".

Evidemment, travailler à une vraie politique de transports en commun, dans les villes, en périphérie, proposer des solutions alternatives à tous, dans les grandes villes comme en province, c'est beaucoup plus compliqué que de crier au loup en désignant le transport aérien.

Oui le transport aérien pollue et les prévisions de trafic ne sont vraiment pas à prendre à la légère : il faut travailler, c'est inévitable, sur ces sujets ! Idem sur la croisière.

D'ailleurs l'article du Monde précise que "le transport aérien international depuis la France n’apparaît pas dans cet inventaire, mais le Citepa estime qu’il représente l’équivalent de 3,8 % d’émissions de GES supplémentaires, à quoi s’ajoute 1,2 % d’émissions liées au transport maritime international."

Mais les politiques doivent aussi se saisir d'autres sujets tout aussi importants sans céder à la facilité : industrie, agriculture... vous voulez qu'on en parle ?

Céline Eymery Publié par Céline Eymery Rédactrice en Chef - TourMaG.com
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Commentaires

1.Posté par Joseph DM le 10/07/2019 07:27 | Alerter
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Avant de crier au loup, ne devrait-on pas voir un peu plus loin que notre propre nombril ? J'ai de mon côté tendance à soutenir entièrement cette réforme qui va dans le bon sens ...mais une fois n'est pas coutume !

Petits rappels de circonstance à l'auteur :
1) l'avion est, même avec cette taxe, loin d'être surtaxé par rapport à la voiture... est-ce utile de rappeler que le kérosène n'est pas taxé alors que l'essence à la pompe l'est abondamment? Pour un trajet domestique, la taxe n'est que de 1,5 € alors que si le kérosène était taxé autant qu'à la pompe l'augmentation du prix sur un vol intérieur serait bien supérieure... et sans parler de l'exemption de TVA sur les vols internationaux, autre privilège de l'aérien dont ne bénéficient pourtant pas les autres formes de transports internationaux...
L'aérien reste donc pour l'instant un petit privilégié plutôt que le dindon de la farce.

2) au kilomètre parcouru, malgré les progrès ces dernières années, l'avion reste plus polluant qu'un même trajet effectué en voiture par une personne seule (du moins, si la voiture est pas trop grosse), et si on prend en compte le dioxyde d'azote et d'autres rejets qu'émettent les avions, des récentes études tentent même à démontrer que les GES de l'aérien sont encore deux fois plus élevées que juste le CO2... dans un contexte d'urgence écologique, il me paraît donc normal de taxer au prorata... dire que les émissions de l'aérien par rapport aux voitures ne représentent qu'une goutte d'eau, ce serait comme si les Belges disaient qu'ils devraient faire moins d'efforts que les Français pour le climat car les émissions totales de la Belgique sont loin d'atteindre celle de la France.

3) contrairement à la voiture, que le fonctionnement de notre société à rendue difficilement contournable, le voyage en avion reste un choix, un luxe et loin d'être indispensable... rappelons qu'un tiers des Français ne partent pas en vacances cette année, et que parmi ceux qui partent, seulement un tiers part à l'étranger, et dans des pays voisins dans la grande majorité des cas... les voyages en avion représentent donc bien un privilège d'une petite minorité, et c'est taxe est donc aussi une taxe sociale... la transition écologique sera sociale ou ne sera pas.

En tant que gérant d'une start-up dans l'aérien, je suis pourtant directement touché par cette taxe, mais en l'absence d'écotaxe sur l'aérien, l'avion finira peu à peu à devenir le symbole de la pollution en toute impunité... et le #flygskam n'en serait que privilégié. A nous d'assumer nos responsabilités et de revoir certains modèles de voyage au besoin.

Je vous rejoins par contre sur le fait que les autres secteurs ne doivent pas être oubliés pour autant, mais ce n'est pas le sujet de mon post.

Cordialement

Joseph DM

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