Si la déliquescence que l’on constate peut nous faire prendre conscience et sensibiliser une fois pour toutes les pouvoirs publics et la population aux enjeux climatiques alors cette crise n’aura pas été vaine... /crédit DepositPhoto
Les chiffres donnent le vertige : l’Etat a déjà déboursé à date 24 milliards d’euros depuis l’automne 2021 pour éviter aux Français le choc de la hausse énergétique.
Une hausse qui touche l’électricité qu’il maintient artificiellement à +4%, comme celle du gel du gaz mais aussi du coût du carburant.
Et ce n’est pas fini : la crise politique à l’origine de cette fracture n’est pas terminée, loin s’en faut.
Le conflit en Ukraine et les sanctions européennes exacerbent la volonté de revanche de Vladimir Poutine.
L'Europe, le maître du Kremlin la veut toute nue, lui-aussi. Son unique objectif est de faire payer et plier les pays qui lui ont, un peu naïvement, confié leur autonomie et leur dépendance énergétique.
La course à l’échalote que l’on constate un peu partout pour subvenir à nos besoins énergétiques alors que l’automne et l’hiver sont à nos portes, inquiète et interroge.
La nervosité qui s’empare du Gouvernement et la pertinence de sa communication pose aussi question. De même que le fait que sur les 56 réacteurs nucléaires de l’Hexagone seuls 24 sont opérationnels.
A quoi bon se rengorger sur les choix pertinents de notre politique énergétique et sur cette électricité “bon marché” si, au moment où on en a le plus besoin, nos centrales corrodées se débinent ?
Une hausse qui touche l’électricité qu’il maintient artificiellement à +4%, comme celle du gel du gaz mais aussi du coût du carburant.
Et ce n’est pas fini : la crise politique à l’origine de cette fracture n’est pas terminée, loin s’en faut.
Le conflit en Ukraine et les sanctions européennes exacerbent la volonté de revanche de Vladimir Poutine.
L'Europe, le maître du Kremlin la veut toute nue, lui-aussi. Son unique objectif est de faire payer et plier les pays qui lui ont, un peu naïvement, confié leur autonomie et leur dépendance énergétique.
La course à l’échalote que l’on constate un peu partout pour subvenir à nos besoins énergétiques alors que l’automne et l’hiver sont à nos portes, inquiète et interroge.
La nervosité qui s’empare du Gouvernement et la pertinence de sa communication pose aussi question. De même que le fait que sur les 56 réacteurs nucléaires de l’Hexagone seuls 24 sont opérationnels.
A quoi bon se rengorger sur les choix pertinents de notre politique énergétique et sur cette électricité “bon marché” si, au moment où on en a le plus besoin, nos centrales corrodées se débinent ?
Nucléaire : indépendance énergétique en trompe-l'œil
On fanfaronnait au début de la crise en Ukraine sur le peu de dépendance de la France vis-à-vis du gaz russe…
Une indépendance en trompe-l'œil si l’on en croit un article du “Monde” (LIRE) démonte cette légende.
Bref. Aujourd’hui on tire la sonnette d'alarme et on somme les entreprises et les particuliers de diminuer leur consommation d’énergie de 10%. Tous les établissements touristiques sans exception et en particulier toute l’industrie CHR (hôtellerie-restauration) devront montrer patte blanche.
Les stations de montagne, déjà impactées par deux années de crise sanitaire, s’inquiètent aussi de la perspective d’un nouvel hiver rude.
Mais en avons-nous le choix ? A court terme, sobriété et mesure sont incontournables pour éviter la déroute mais aussi éviter d’aggraver le réchauffement climatique qui détraque la planète.
Mais à plus long terme, ces sacrifices sonnants et trébuchants doivent nous faire réfléchir globalement sur notre politique. Par exemple, le besoin d’impulser les énergies renouvelables, parent pauvre d’un schéma qui a tout misé ou presque sur le nucléaire.
Une indépendance en trompe-l'œil si l’on en croit un article du “Monde” (LIRE) démonte cette légende.
Bref. Aujourd’hui on tire la sonnette d'alarme et on somme les entreprises et les particuliers de diminuer leur consommation d’énergie de 10%. Tous les établissements touristiques sans exception et en particulier toute l’industrie CHR (hôtellerie-restauration) devront montrer patte blanche.
Les stations de montagne, déjà impactées par deux années de crise sanitaire, s’inquiètent aussi de la perspective d’un nouvel hiver rude.
Mais en avons-nous le choix ? A court terme, sobriété et mesure sont incontournables pour éviter la déroute mais aussi éviter d’aggraver le réchauffement climatique qui détraque la planète.
Mais à plus long terme, ces sacrifices sonnants et trébuchants doivent nous faire réfléchir globalement sur notre politique. Par exemple, le besoin d’impulser les énergies renouvelables, parent pauvre d’un schéma qui a tout misé ou presque sur le nucléaire.
Les majorités qui se sont succédé ont failli
Le parc actuel n’est pas suffisant. Pire : il a encore baissé en 2021. Au total, « les énergies renouvelables ont participé à hauteur de 25% à la couverture de la consommation d’électricité de France métropolitaine au cours de l’année 2021 » nous dit le SER, ((Syndicat des énergies renouvelables) contre 27% en 2020 !
Voilà qui interpelle à l’heure du mégawattheure à 1000 euros alors qu’il en coûtait… 85 il y a un an !
Rendons justice aux écologistes qui nous alertent depuis des décennies sur cette épineuse question. Le nucléaire dont les unités de fabrication menacent ruine ne saurait constituer à lui-seul le mantra d’une indépendance énergétique.
Il paraît que gouverner c’est prévoir, or force est de constater que les majorités qui se sont succédé ont lamentablement failli sur cette question.
Aujourd’hui on paie cash cette incurie. Une perspective qui se traduit à l’heure du réchauffement climatique par la perspective de devoir rallumer les centrales à charbon (!) pour pallier à notre insoutenable légèreté sur le sujet.
Vous me direz que ce constat ne règlera pas la facture mais il est grand temps de prendre le taureau par les cornes.
Si la déliquescence que l’on constate peut nous faire prendre conscience et sensibiliser une fois pour toutes les pouvoirs publics et la population aux enjeux climatiques alors cette crise n’aura pas été vaine.
Dommage qu’il faille payer autant pour “voir”...
Voilà qui interpelle à l’heure du mégawattheure à 1000 euros alors qu’il en coûtait… 85 il y a un an !
Rendons justice aux écologistes qui nous alertent depuis des décennies sur cette épineuse question. Le nucléaire dont les unités de fabrication menacent ruine ne saurait constituer à lui-seul le mantra d’une indépendance énergétique.
Il paraît que gouverner c’est prévoir, or force est de constater que les majorités qui se sont succédé ont lamentablement failli sur cette question.
Aujourd’hui on paie cash cette incurie. Une perspective qui se traduit à l’heure du réchauffement climatique par la perspective de devoir rallumer les centrales à charbon (!) pour pallier à notre insoutenable légèreté sur le sujet.
Vous me direz que ce constat ne règlera pas la facture mais il est grand temps de prendre le taureau par les cornes.
Si la déliquescence que l’on constate peut nous faire prendre conscience et sensibiliser une fois pour toutes les pouvoirs publics et la population aux enjeux climatiques alors cette crise n’aura pas été vaine.
Dommage qu’il faille payer autant pour “voir”...
L'éditorial de Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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