Tourisme spatial : certains carburants dits "verts" sont prometteurs - Depositphotos.com Auteur galdzer
Sous la pression des mouvements écologiques et de certains états, comme par exemple l’Union Européenne qui envisage d’interdire les carburant à base d’hydrazine employés dans la course à l’espace, on note depuis quelques années une accélération dans la recherche de carburants moins polluants donc plus écologiques, appelés communément "les carburants verts".
Deux remarques essentielles avant de présenter ces nouveaux carburants :
- la forte implication des "start-up" dans ces recherches ;
- le côté "secret" et la difficulté d’obtenir des informations en ce domaine.
En effet, le marché de ces "carburants verts" étant promis à un grand développement d’où des intérêts financiers en jeux "très importants", le secret est parfois jugé essentiel.
Parmi les carburants dits "verts" les plus prometteurs, citons quelques exemples significatifs et non exhaustifs :
Deux remarques essentielles avant de présenter ces nouveaux carburants :
- la forte implication des "start-up" dans ces recherches ;
- le côté "secret" et la difficulté d’obtenir des informations en ce domaine.
En effet, le marché de ces "carburants verts" étant promis à un grand développement d’où des intérêts financiers en jeux "très importants", le secret est parfois jugé essentiel.
Parmi les carburants dits "verts" les plus prometteurs, citons quelques exemples significatifs et non exhaustifs :
Quels carburants verts ?
- L’écosene.
L’écosene est un carburant fabriqué à partir du recyclage de déchets plastiques. Son principal atout écologique réside dans sa méthode de production qui permet une réutilisation des déchets.
Sur son site l’entreprise Skyrora déclare : « travailler sur une méthode innovante de recyclage du plastique utilisant une pyrolyse catalytique pour obtenir de nouvelles sources d'énergie et des carburants de haute qualité pour l'industrie aérospatiale ».
Son PDG Volodymyr Levykin estime que son prototype de fusée produirait jusqu'à 40 % de moins d'émissions (incluant le dioxyde, le monoxyde de carbone, la suie ou encore le soufre) qu'une fusée alimentée par des carburants fossiles.
- Le biopropane.
Le biopropane, appelé aussi "propane HVO" est produit à partir de sources d’origine renouvelable telles que des huiles recyclées et des huiles végétales.
Sa fabrication à partir de biomasse lui octroie ainsi un avantage important sur le plan environnemental, puisque le biopropane laisse une empreinte carbone significativement réduite par rapport au propane conventionnel (-73% d’émissions CO2) et au fioul (-77% d’émissions CO2).
- Le butanol.
La production de butanol est un processus microbiologique dans lequel la matière première est transformée en sucre, des microbes étant utilisés pour décomposer ces sucres. Le produit final est composé de composants de carbone convertis en butanol.
« Le butanol est une alternative écologiquement rentable, et, tout comme l’éthanol, se prête parfaitement à une production industrielle », commente le professeur Ulla Lassi de l’université de Oulu, en Finlande.
- Le Green Monergol.
Le Green Monergol, est en cours de développement aux Etats-Unis comme en France au niveau du CNES.
L'élément principal de ce carburant est le nitrate d'hydroxylammonium (HAN) qui lorsqu’il brûle, dégage des gaz non toxiques tels que de la vapeur d'eau, l'hydrogène et le dioxyde de carbone.
A son sujet, Marc Bellenoue, professeur à l’École nationale supérieure de mécanique et d’aérotechnique (Isae-Ensma) déclare : « Contrairement à l’hydrazine, le peroxyde d’hydrogène concentré paraît suffisamment prometteur pour qu’on imagine l’employer, en combinaison avec d’autres ergols liquides "verts" – kérosène ou éthanol –, pour alimenter le moteur des étages supérieurs des futurs lanceurs Ariane. »
L’écosene est un carburant fabriqué à partir du recyclage de déchets plastiques. Son principal atout écologique réside dans sa méthode de production qui permet une réutilisation des déchets.
Sur son site l’entreprise Skyrora déclare : « travailler sur une méthode innovante de recyclage du plastique utilisant une pyrolyse catalytique pour obtenir de nouvelles sources d'énergie et des carburants de haute qualité pour l'industrie aérospatiale ».
Son PDG Volodymyr Levykin estime que son prototype de fusée produirait jusqu'à 40 % de moins d'émissions (incluant le dioxyde, le monoxyde de carbone, la suie ou encore le soufre) qu'une fusée alimentée par des carburants fossiles.
- Le biopropane.
Le biopropane, appelé aussi "propane HVO" est produit à partir de sources d’origine renouvelable telles que des huiles recyclées et des huiles végétales.
Sa fabrication à partir de biomasse lui octroie ainsi un avantage important sur le plan environnemental, puisque le biopropane laisse une empreinte carbone significativement réduite par rapport au propane conventionnel (-73% d’émissions CO2) et au fioul (-77% d’émissions CO2).
- Le butanol.
La production de butanol est un processus microbiologique dans lequel la matière première est transformée en sucre, des microbes étant utilisés pour décomposer ces sucres. Le produit final est composé de composants de carbone convertis en butanol.
« Le butanol est une alternative écologiquement rentable, et, tout comme l’éthanol, se prête parfaitement à une production industrielle », commente le professeur Ulla Lassi de l’université de Oulu, en Finlande.
- Le Green Monergol.
Le Green Monergol, est en cours de développement aux Etats-Unis comme en France au niveau du CNES.
L'élément principal de ce carburant est le nitrate d'hydroxylammonium (HAN) qui lorsqu’il brûle, dégage des gaz non toxiques tels que de la vapeur d'eau, l'hydrogène et le dioxyde de carbone.
A son sujet, Marc Bellenoue, professeur à l’École nationale supérieure de mécanique et d’aérotechnique (Isae-Ensma) déclare : « Contrairement à l’hydrazine, le peroxyde d’hydrogène concentré paraît suffisamment prometteur pour qu’on imagine l’employer, en combinaison avec d’autres ergols liquides "verts" – kérosène ou éthanol –, pour alimenter le moteur des étages supérieurs des futurs lanceurs Ariane. »
Pour conclure cette liste (non exhaustive) on ne peut passer sous silence le fait qu’en novembre 2021, une équipe de chercheurs suisse vient de publier une étude sur un carburant neutre en carbone. La particularité de ce carburant et de rejeter autant de carbone qu’il n’en absorbe lors de sa fabrication.
Dans le projet suisse, détaillé dans la revue Nature, les scientifiques expliquent qu’ils n’ont besoin que de Co2 présent dans l’air et de la lumière du Soleil pour mettre au point leur carburant. Les chercheurs expliquent que le processus consiste à transformer le dioxyde de carbone en monoxyde de carbone via un cycle de réchauffement et de refroidissement très précis.
Ce dernier permet de former un "gaz de synthèse" qui placé dans un catalyseur en cuivre est liquéfié. Le gaz devient alors du méthanol ou du kérosène, deux carburants très populaires, et utilisés en majorité dans le spatial et l’aviation.
Toutes les étapes du procédé de la fabrication, sont faites grâce à de l’énergie renouvelable, fournie par des panneaux solaires.
Pour le moment nous en sommes au tout début des recherches, mais cela peut être l’idée de génie du XXIème siècle, idée pas si folle quand on sait que Bill Gates avec Carbfix et Elon Musk sont aussi « sur le coup ».
Il est évident que lorsqu’un carburant écologique sera découvert celui-ci non seulement aura un immense impact sur l’environnement, mais déclenchera une véritable révolution industrielle.
Quel sera le carburant ou les futurs carburants choisis pour le tourisme spatial et quand, cela se passera-t-il ? La question reste encore ouverte.
Une chose est par contre est déjà certaine : les futurs touristes spatiaux, ceux qui devraient développer le marché du tourisme spatial, ont aujourd’hui entre 16 et 30 ans et force est de constater, que ceux-ci sont plus que des ardents défenseurs de l’environnement : leur environnement !
Donc ne nous trompons pas, l’avenir et la réussite du tourisme spatial devra intégrer cette donnée fondamentale qu’est la préservation de l’environnement.
Les professionnels en sont bien conscients : la recherche de carburants "verts", de lanceurs moins pollueurs, de fusée "verte" sont là pour en témoigner.
Dans le projet suisse, détaillé dans la revue Nature, les scientifiques expliquent qu’ils n’ont besoin que de Co2 présent dans l’air et de la lumière du Soleil pour mettre au point leur carburant. Les chercheurs expliquent que le processus consiste à transformer le dioxyde de carbone en monoxyde de carbone via un cycle de réchauffement et de refroidissement très précis.
Ce dernier permet de former un "gaz de synthèse" qui placé dans un catalyseur en cuivre est liquéfié. Le gaz devient alors du méthanol ou du kérosène, deux carburants très populaires, et utilisés en majorité dans le spatial et l’aviation.
Toutes les étapes du procédé de la fabrication, sont faites grâce à de l’énergie renouvelable, fournie par des panneaux solaires.
Pour le moment nous en sommes au tout début des recherches, mais cela peut être l’idée de génie du XXIème siècle, idée pas si folle quand on sait que Bill Gates avec Carbfix et Elon Musk sont aussi « sur le coup ».
Il est évident que lorsqu’un carburant écologique sera découvert celui-ci non seulement aura un immense impact sur l’environnement, mais déclenchera une véritable révolution industrielle.
Quel sera le carburant ou les futurs carburants choisis pour le tourisme spatial et quand, cela se passera-t-il ? La question reste encore ouverte.
Une chose est par contre est déjà certaine : les futurs touristes spatiaux, ceux qui devraient développer le marché du tourisme spatial, ont aujourd’hui entre 16 et 30 ans et force est de constater, que ceux-ci sont plus que des ardents défenseurs de l’environnement : leur environnement !
Donc ne nous trompons pas, l’avenir et la réussite du tourisme spatial devra intégrer cette donnée fondamentale qu’est la préservation de l’environnement.
Les professionnels en sont bien conscients : la recherche de carburants "verts", de lanceurs moins pollueurs, de fusée "verte" sont là pour en témoigner.
Michel Messager - DR
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme).
Il est l’auteur de deux livres sur le Tourisme Spatial, le premier publié en 2009 à la documentation française et le second sorti en 2021, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" chez Amazon, ainsi que de nombreux articles sur le sujet.
Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière. Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an.
Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière du Tourisme Spatial.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme).
Il est l’auteur de deux livres sur le Tourisme Spatial, le premier publié en 2009 à la documentation française et le second sorti en 2021, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" chez Amazon, ainsi que de nombreux articles sur le sujet.
Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière. Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an.
Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière du Tourisme Spatial.